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jeudi, 23 novembre 2006

Publicité et environnement: ennemis?

Aujourd'hui, j'ai besoin de recueillir vos avis!

J'ai toujours reffusé la publicité sur ce blog. Seules, des initiatives bienvenues ont justifié la mise en avant de quelques marques ou produits dans quelques articles. Pourtant, les sollicitations ne manquent pas : pub pour un produit, une boutique, une marque... sous forme d'échanges de liens ou d'encarts publicitaires.

Mais j'ai toujours décliné ces offres: c'est pour moi une question d'éthique, je tiens à conserver le caractère indépendant de mon blog - surout quand une nouvelle forme de marketing arrive en France, offrant de rémunérer des bloggeurs pour parler d'un produit ou d'une marque (sous l'apparence d'un "simple" article parmi d'autres). Quelle horreur!

Pourtant, je me suis récemment demandée pourquoi l'environnement ne pourrait pas en tirer des bénéfices? Ce blog pourrait accepter épisodiquement un encart (pas de pop-up, rien qui ne n'entrave la lisibilité du blog) et les bénéfices seraient intégralement reversés pour une cause environnementale que je vous laisserais choisir (sous forme de vote) parmi les campagnes ayant fait l'objet d'articles dans ce blog. Il va sans dire que la procédure sera complètement transparente (copie des bénéfices et versements à disposition)... 

Je sais que certains d'entre vous grincent des dents. Mais en y réfléchissant, pourquoi pas? Il ne s'agit pas d'être inondé ou de nuire à la lecture du blog. Pas question non plus d'accepter n'importe quelle pub. 

J'ai envie de tenter l'expérience au moins une fois, ne serait-ce pour savoir combien cela peut-il rapporter. Pas question de continuer pour quelques dizaines d'euros.

Alors la grande question est: qu'en pensez vous?  (résultats du sondage arrêtés au 18 juin 2007)

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mercredi, 15 novembre 2006

3,5 t de pétrole par habitant en 2005...

En 2005, chaque citoyen de l'Union Européenne aura généré une consommation d'énergie équivalente à plus de 3,5 tonnes de pétrole par habitant (3,6 tep ou tonne équivalent pétrole - lire la définition). En comparaison, un américain a consommé 7,8 tep et un japonais 4,1 tep (données 2003).

Cependant, ces 3,5 tep sont une moyenne. Les plus mauvais élèves sont la Finlande, avec 5,2 tep/hab. (qui s'explique par la nécessité de se chauffer et les grandes distances à couvrir, la densité d'habitant au km² étant faible), suivie par la Belgique (5,0 tep/hab., qui n'a guère d'excuses), les Pays-Bas (4,9 tep/hab., même commentaire) et la Suède (4,6 tep/habitant).

À l’autre extréme, la Lettonie fait figure "d'exemple", avec 1,5 tep/habitant, la Lituanie, la Pologne et le Portugal 2,3 tep/habitant chacun (mais attention, Lettonie et Portugal ont connu les plus fortes hausses de consommation par tête en 2005). Ces faibles chiffres s'expliquent en partie par un développement économique moindre, d'où les fortes hausses récentes liées au boom économique.

Que signifie ce chiffre?

Difficile de s'imaginer 3,5 tonnes de pétrole (ou son équivalent)... Surtout quand une grande partie est générée par des industries, l'agriculture, les logements mal isolés, les camions routiers. Nos quelques centaines de kW d'électricité, nos dizaines de litres d'essence ou nos quelques bûches dans la cheminée semblent une quantité bien faible en comparaison!

Pourtant, à quelques rares exceptions près (difficile ainsi de justifier les dépenses énergétiques de tant d'avions de chasse), le citoyen a le contrôle quasi intégral de toutes les sources de consommation de pétrole et autres formes d'énergie: vos vêtements, votre nourriture, vos produits d'entretien, votre papier, les transports en commun, l'eau que vous buvez ou qui arrive à la poire de votre douche, votre matériel électronique... mais aussi toutes les sources de loisirs, de la piscine chlorée à la formule 1, des fitness club sur-climatisés et ventilés aux grands magasins illuminés (vive les périodes de fête, n'est ce pas?)... tout ceci dépend entièrement de :

  1. Nos choix
  2. Nos exigences de qualité et de quantité
  3. Notre paresse (explosion du nombre de livraisons)
  4. Notre impatience (des livraisons toujours plus rapides, des surstocks pour éviter la rupture de stock...)
  5. Notre ennui (vive les fruits, les meubles et les bois exotiques histoire de changer un peu)
  6. Notre indépendance (chacun doit avoir "le sien")
  7. Notre amnésie (on vote pour celui qui a pollué notre rivière en toute connaissance de cause)
  8. Et notre volonté, tiraillée entre notre éthique environnementale, sociales et économique face à des milliers de produits parfois bien tentants juste sous nos yeux...

Et oui, c'est trop facile d'accuser les autres, ces gros industriels qui s'en mettent plein les poches et ces politiciens corrompus... parce qu'au fond, ils ne font que tirer partie de nos choix... 

Source: Eurostat, communiqué de presse 126/2006 (21/09/06)

lundi, 13 novembre 2006

Exigeons l'engagement en faveur de l'environnement des candidats aux présidentielles : signez la pétition!

Changer ses habitudes en faveur de l'environnement est une nécessité auquel un nombre croissant de citoyens adhère. Il suffit de voir l'augmentation des ventes de lampes basse consommation ou l'application des étiquettes énergie (voir article du blog) à de plus en plus de secteurs - celles-ci viennent d'ailleurs de devenir obligatoire pour la vente d'un logement ou d'un bâtiment (réalisation d'un diagnostic de performance énergétique) depuis le 1er novembre 2006 (voir le site du ministère du logement).

Nos actions individuelles sont autant de petits engrenages qui peuvent s'avérer diablement efficaces. Mais pour faire un bon en avant en un temps rapide, il faut un moteur pour mouvoir la machine. Ce moteur, c'est une réelle volonté politique. C'est elle qui peut donner l'impulsion suffisante pour donner les grands axes d'orientation des années à venir avec la fermeté d'action nécessaire, dans tous les secteurs: de l'industrie à l'agriculture, en passant par l'éducation, le tourisme ou l'équipement. Les citoyens ont également besoin de voir un changement à grande échelle pour se motiver.

 

Cliquez ici pour signer la pétition!

 

Aujourd'hui, la prise de conscience de nos politiciens, quel que soit leur bord, semble en total hibernation (travaillant auprès de nombreuses collectivités, je peux vous garantir que les élus de gauche ou de droite sont aussi (in)efficaces les uns que les autres...). Trop de collectivités locales se soucient plus de vendre le bois des rares îlots boisés survivant sur leur territoire communal plutôt que de chercher à le mettre en valeur et comprendre son rôle essentiel pour les champs voisins (limitation de l'érosion et de la nécessité d'irriguer, coupe vent, limitation du ruissellement des pesticides vers les nappes...), des villes font la course nationale au plus beau tram à coup de centaine de millions d'euros, tandis qu'elles laissent des milliers de logements se construire sans aucune réflexion environnementale (économie d'énergie, d'eau, transports doux, isolation, orientation du bâti...).

STOP!!!

Plus que jamais, les citoyens et électeurs doivent exiger un changement. Il y a urgence. D'où la proposition de Nicolas Hulot de signer une pétition interpellant les candidats pour faire de l'écologie la priorité du futur président de la république au travers de son Pacte Ecologique.

Les 10 objectifs prioritaires sont:

  1. Économie : vers une logique de durabilité (conception durable, réduction des déchets et recyclage...)
  2. Énergie : organiser la baisse de la consommation
  3. Agriculture : produire autrement (respect de l’environnement, qualité des produits...)
  4. Territoire : contenir l’extension périurbaine et relocaliser les activités humaines
  5. Transports : sortir du tout routier
  6. Fiscalité : établir le véritable prix des services rendus par la nature (internaliser le coût économique réel des activités humaines, supprimer les subventions publiques perverses...)
  7. Biodiversité : faire entrer la nature dans l’aménagement du territoire
  8. Santé : prévenir avant de guérir (évaluer le poids des dégradations environnementales dans le coût global des maladies, limitation des pesticides et des OGM...)
  9. Recherche : faire de l’environnement un moteur pour l’innovation
  10. Politique internationale : prendre l’initiative

Je vous encourage donc vivement à signer cette pétition pour un signal fort adressé à nos politiques! Pour cela, il vous suffit de cliquer sur la bannière...

mercredi, 08 novembre 2006

"T3 Motion" ou la nouvelle vague des mini véhicules électriques

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Avec des véhicules électriques de ce genre, les automobilistes apprécieraient - presque - de se faire verbaliser!!! Voici le T3 Motion, un concept dans la lignée des Segway (véhicule électrique à 2 roues). Mais contrairement à son prédecesseur, le T3 Motion est beaucoup plus facile d'utilisation, aucune période d'adaptation n'est nécessaire et il permet de transporter quelques affaires.

Ce type de petit véhicule électrique représente sans doute une des solutions au futur de la mobilité et ce que pourront être les transports individuels dans quelques années. Il ne s'agit pas seulement de recourir à ce type de 3-roues pour la police, mais également pour des postiers, de multiples sociétés de service, des livreurs... et tous ceux qui ont besoin d'un véhicule individuel mais pour lesquels une mobilette ou un scooter reste insuffisant (un petit coffre roulant peut être attaché à l'arrière du T3).

Pour la petite histoire, ce concept a été dévoilé par la "International Association of Chiefs of Police". Son coût avoisine les € 4800, il peut parcourir entre 25 et 120 km (suivant le type de batterie) à une vitesse maximale de près de 40 km/h. 

Certes, cela reste coûteux, mais c'est une solution intéressante pour limiter la place allouée aux transports.

mardi, 31 octobre 2006

Coût de l'inaction pour lutter contre le changement climatique = 5500 milliards d'euros!

Si aucune action n’est prise pour contrôler les émissions de gaz à effet de serre (GES), chaque tonne de CO2 que nous émettrons causera des dommages s’élevant à au moins € 67… quelques 5.500 milliards d’euros au total dans les années à venir. Sans action, près de 200 million de gens deviendront des réfugiés, touchés par la sécheresse ou les inondations. Pourtant, pour chaque euro investi maintenant en prenant des mesures immédiates, nous économiserions 5 euros à l'avenir, voire plus.

Ce constat est le cri d’alarme lancé par Sir Nicholas Stern, à la tête du "Government Economic Service" britannique et anciennement économiste en chef de la Banque Mondiale dans son rapport intitulé le "Stern Review". Je vous retranscris la traduction que j’ai faite de sa présentation du rapport. Libre à vous de la diffuser (ce serait gentil de mentionner le blog en source):


Présentation du rapport Stern - extraits
 

"Les sciences nous disent que les émissions de GES (gaz à effet de serre) sont une externalité, c'est-à-dire que nos émissions affectent la vie des autres. Quand les individus ne paient pas pour les conséquences de leurs actions, nous assistons à une faillite du marché. C’est la plus grande faillite dont le monde ait été témoin. C’est une externalité qui (…) est globale, sur le long terme, qui implique des risques et des incertitudes, et qui implique potentiellement des changements majeurs et irréversibles (…).

La température va probablement augmenter de 4-5°C, voire plus, par rapport à l’ère préindustrielle dans les 100 ou 150 prochaines années. Cela dépasse largement notre entendement et à ces températures, nous savons peu de choses sur la façon dont le climat va se comporter (…). La température durant la dernière période glaciaire n’était que de 5°C de moins qu’aujourd’hui (…).

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Impacts prévisionnels du changement climatique
(Cliquez sur l'image pour l'agrandir - doc au format .pdf)

 

De plus, les impacts sont inégaux : les pays émergents seront beaucoup plus gravement touchés, alors même que les pays riches sont responsables des ¾ des émissions de GES dans actuellement dans l’atmosphère.

Quel est le lien entre les GES et la température ? (…). Nos émissions [s’accumulent] dans l’atmosphère au cours du temps [et] ce stock affecte les températures avec un décalage. Ainsi, nous savons d’emblée que nous feront face à une augmentation de 0.5°C dans les prochaines décennies à cause des émissions déjà produites.

[Evidemment, plus les taux de CO2 sont importants, plus la température risque d’augmenter. Nous tablons sur une évolution des taux compris au minimum entre 450 et 550 ppm, pour une augmentation de température qui ne devrait pas dépasser 4°C, avec 50% de chance de demeurer sous le seuil des 3°C]. Dans ce cadre, la question posée dans notre étude est de savoir comment stabiliser les taux à ce niveau et quel en serait le coût ?

Si nous ne changeons rien, nous atteindront 550 ppm dans 30-35 ans et plus de 850ppm d’ici la fin du siècle. (…) Stabiliser les taux à 550ppm ou en dessous suppose des actions drastiques – mais faisables, [à condition de s’y prendre maintenant sous peine d’augmenter considérablement la facture].

Pour évaluer les coûts de l’inaction [="Business as usual" ou BAU], il est nécessaire de modéliser les risques précédemment évoqués [voir diagramme]. Nous devons nous projeter sur 100-200 ans, quand les impacts de nos actions se feront ressentir au-delà des 50 prochaines années (…). Nous pouvons alors calculer que les dommages causés par notre inaction égaleraient au moins 5 à 20% de la consommation annuelle, suivant les types de risques et les impacts.(…) Quels sont les coûts et les bénéfices de l’action ? Les coûts pour limiter la plupart des risques (rester sous la barre des 550ppm) s’élèvent à environ 1% du PIB par an. (…) Cela revient à payer en moyenne 1% de plus pour tout ce que nous achetons – (…) ce qui est gérable (…).

Force est de reconnaître que les émissions proviennent de tous les secteurs d’activités et de tous les pays. Il est nécessaire d’agir dans tous les secteurs si nous voulons atteindre les réductions nécessaires (…). Premièrement, nous devons établir le prix du carbone au travers des taxes, du commerce et de la réglementation sans lequel il n’y a aucune incitation à réduire les émissions. Ensuite, nous devons promouvoir la technologie au travers de la recherche et du développement, tout en rassurant le secteur privé sur les débouchés pour leurs produits. Enfin, nous devons gérer la faillite du marché, telle que les problèmes liés au marché des capitaux inhibant les investissements dans l’efficacité énergétique. [Par ailleurs, l’information doit circuler, avec une compréhension plus approfondie des enjeux pour inciter à un changement des comportements]. (…)

Il s’agit d’un problème d’envergure international qui demande des actions multilatérales. Chaque pays est une partie du problème. (…) Mais le comportement de chacun déterminera l’efficacité d’une réponse collective et durable (…). La persuasion et l’encouragement à mener des actions internationales impliquent de montrer les preuves [du changement climatique] et de créer des cadres de travail à grande échelle (…). Gérer la transition pour une économie à faibles émissions de carbone [exige] une approche multisectorielle (…). La plupart des changements climatiques ont déjà cours et tous les pays doivent s’adapter."

lundi, 30 octobre 2006

Bateau solaire par Solarlab

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Imaginez... vous êtes sur la Seine, dans un bateau mouche et vous glissez en silence sur le fleuve. Aucun ronronnement de moteur, pas un vrombissement ne vient troubler votre quiétude (si toutefois le guide ne braille pas dans le micro), ni celle des flâneurs le long des quais, roucoulant à l'ombre des arbres.

Si pour notre capitale parisienne, tout ceci n'est qu'un lointain rêve, les bateaux silencieux sont une agréable réalité sillonnant des villes comme Hambourg, Londres ou le Lac Constance (photo). Ce sont en effet des navettes solaires, tirant intégralement leur énergie grâce aux panneaux photovoltaïques dont elles sont couvertes. Elles ont été conçues par le designer Christoph Behling qui travaille sur ce concept depuis 10 ans et vient de fonder sa société Solarlab Research & Design en 2006.

Ainsi, sur la rivière Serpentine en plein coeur de Hyde Park, la SolarShuttle est capable de transporter 42 passagers à 7,5 km/h grâce à 2 moteurs silencieux s'alimentant avec l'énergie fournie par les 27 panneaux solaires. La navette peut parcourir jusqu'à 120 km d'affilé, largement de quoi circuler toute la journée sans risquer de s'arrêter, faute d'énergie. S'il faut compter un surcoût de 20% par rapport à une navette classique (sachant qu'ensuite, les frais de maintenance sont réduits d'autant que la navette est en acier pour garantir une grande durée de vie), elle permet cependant d'économiser environ 1,3 tonnes de CO2 (4,6 tonnes pour les modèles de Hambourg - voir documentation technique en pdf).

Il existe bien d'autres types de bateaux solaires, les projets ne datent pas d'hier. Mais leur technologie est en plein essor, tout comme leur design et je ne résisterai pas à ce propos à l'envie de vous montrer des photos du tout petit SOL 10 de Solarlab:

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Pour voir d'autres projets de bateaux solaires, je vous invite à cliquer sur les liens suivants. N'hésitez pas à en rajouter en commentaire!

jeudi, 26 octobre 2006

Enduisez-vous de produits toxiques... c'est pour votre bien-être!

Dentifrice, crème, savon, produit vaisselle, lessive, peinture... La liste des produits pénétrant dans notre maison est longue. Or, il n'y a qu'à jeter un coup d'oeil sur leurs ingrédients pour se dire que finalement, nous n'avons pas la moindre idée de la dangerosité des produits que nous acceptons sans broncher. Qu'il s'agisse d'enduire notre corps, de laisser rentrer dans notre bouche, se diffuser dans nos narines, imprégner les vêtements qui nous couvrent... 

C'est vrai, ça, après tout, cela vous parle, vous, du Potassium Thioglycolate, du Butylparaben, du Xylitol ou du Steareth-20??? Moi non... même en ayant fait de la biochimie pendant longtemps... Et pourtant, certains de ces produits (attention, pas nécessairement ceux que je viens de citer) sont toxiques, cancérogènes, allergènes, ils peuvent perturber les cycles ou les quantités d'hormones présentes dans l'organisme... Bref, vous n'auriez sans doute pas envie de vous enduire de colle forte, de goudron, de solvant ou de pesticide... et pourtant c'est ce qui vous arrive régulièrement!

medium_produit_chimique_vigitox.gifMais heureusement, tous les produits ne sont pas égaux. Certaines marques sont plus nocives que d'autres. Pour vous guider dans vos choix, Greenpeace a créé le site "Vigitox" qui classe des dizaines de produits d'intérieur selon les risques qu'ils représentent pour votre santé. Vous vous colorez régulièrement les cheveux ou parfumez votre intérieur? Vous feriez mieux de faire un tour...

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter les ingrédients de très nombreux produits sur le site "Le Flacon". Vous y trouverez également une veille sur l'actualité des produits chimiques et leurs interdictions. Ensuite, si vous en avez le courage, visitez le site du CSST (Commission de la Santé et de la Sécurité au Travail) et son Service du Répertoire Toxicologique... Cliquez sur "produits" et rentrez les noms des ingrédients. Les résultats sont effrayants.

Si je vous dis:

  1. Retirer rapidement les vêtements contaminés. Laver la peau au savon et à l'eau.
  2. En cas d'inhalation des vapeurs ou des poussières, amener la personne dans un endroit aéré.
  3. Rincer abondamment les yeux avec de l'eau.

De quoi s'agit-il? Des premiers secours à effectuer en cas de contact avec le Butylparaben, très utilisé dans les produits cosmétiques et pharmaceutiques... Le produit est absorbé par la peau et les voies digestives, il peut provoquer des irritations et entrainer une sensibilisation chronique de la peau. Evidemment, ceci est valable à forte dose. 

Mais au fait, à "forte dose", c'est quoi au juste??? 

Les industriels ignorent souvent les conséquences de leurs produits: seuil dangereux pour la santé, produits de décomposition (qui peuvent devenir mortels...), toxicité en cas de mélange avec d'autres produits... C'est dans ce cadre que la Commission Européenne a proposé en 2003 une révision de sa politique sur les substances chimiques. Ce projet de réforme porte le nom de REACH et vise à mettre en place un système global d'enregistrement, d'évaluation et d'autorisation des produits chimiques qui doit encore être approuvé par le Conseil et le Parlement.