lundi, 20 février 2012
ENVIRODOC, la base de données d'outils pédagogiques pour animer des projets environnement
Les enseignants et les animateurs soucieux d'initier des projets environnement avec leurs élèves/jeunes ont désormais leur bible: le site www.EnviroDoc.org
EnviroDoc est une véritable mine d'or, issue d'une collaboration franco-belge entre l'association belge Réseau IDée (Information et Diffusion en éducation à l'environnement) et deux associations françaises du Nord-Pas de Calais : la MRES (Maison régionale de l'environnement et des solidarités de Lille) et Nord Nature-Chico Mendès, grâce au soutien financier de l'Union Européenne.
L'objectif est d'aider les animateurs et enseignants en constituant une base de données des meilleurs outils pédagogiques à disposition pour mettre en oeuvre des projets environnementaux. On y trouve donc des idées de films, d'expo, de mallettes pédagogiques, de livres, de jeux, de sites internet... avec les informations utiles (coût éventuel, nécessité ou non de s'inscrire, etc.). Le site propose :
- Une base de données franco-belge sur le web recensant à l'heure actuelle près de 5000 outils. Le moteur de recherche permet de classer les résultats par thématique, par tranche d'âge ciblée et par type de support (exposition, DVD, affiche, mallette pédagogique...)
- Deux pdf téléchargeables qui recencent les "28 outils pour se lancer" (pdf - 5,6 Mo, édition 2011) après une première édition en 2007 "50 outils pour se lancer" encore accessible (et d'actualité). Attention, cette 1ère édition est un pdf de 37,8 Mo: enregistrez directement le fichier plutôt que chercher à l'ouvrir (faire un clic droit sur le lien et sélectionner "enregistrer sous").
J'avais déjà présenté le Réseau IDée (voir sur le blog) dont j'apprécie beaucoup la qualité des actions menées mais là, le fruit de cette collaboration est bluffant et je vous invite vivement à le découvrir.
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lundi, 06 février 2012
L'empreinte écologique d'Accor et de Danone
En décembre, il y a eu les fêtes. Mais à deux jours d'intervalle, deux études sur l'empreinte écologique du groupe Accor et de Danone ont aussi été communiquées, dont l'ampleur est sans précédent. Elles marquent ainsi un gros travail initié par ces deux multinationales qui mérite d'être ventilé.
Le programme Earth Guest Research d'Accor
En juin 2011, le groupe Accor lançait Earth Guest Research, la première plateforme de connaissances partagées sur le développement durable dans l’hôtellerie, ouverte à tous. Cette démarche s'est concrétisée par le lancement d'une étude gigantesque sur l'empreinte écologique des établissements dans le monde entier. Par "gigantesque", j'entends 4.200 hôtels (sous marque Accor) et 145.000 collaborateurs répartis dans 90 pays, servant 56 millions de petits déjeuners chaque année. Grâce à cette étude, les leviers de changement prioritaires ont pu être identifiés, permettant non seulement au groupe Accor, mais à l'ensemble du secteur hôtelier d'orienter leurs stratégies pour réduire leurs impacts environnementaux. Les résultats ont été diffusés en décembre, avec son lot de surprises. Ces principaux leviers sont:
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jeudi, 17 novembre 2011
Toilettes sèches, la règlementation sèche.
Vous avez peut-être entendu parler de toilettes sèches, mais savez-vous qu’il a fallu attendre fin 2009 pour légaliser officiellement leur existence ? Petit retour sur une épopée juridique clochemerlesque en collaboration avec mon blogueur invité, Romain Laventure, juriste en environnement.
Tandis que cela fait des années que des toilettes sèches sont installées en France (elles étaient même à l’honneur lors de la Coupe du Monde de Rugby en 2007 en France), le vide juridique brillait, doublé de menaces de sanctions financières de l’Europe dont nos gouvernements (tous bords confondus) ne se vantent pas.
En effet, dès 1992, le Directive européenne (91/271/CEE) relative au traitement des eaux urbaines résiduaires est transposée en droit français (loi sur l’eau du 3 janv. 1992)… du moins partiellement. Résultat en 2004, l’Etat français est accusé par la Commission Européennes (1) de ne pas avoir correctement traduit en droit interne la Directive : notre pays a mal distingué les zones nécessitant une protection spéciale, les "zones sensibles au titre de l’eutrophisation" (2) et mal encadré le traitement des rejets d’eau urbaine résiduaire des agglomérations de plus de 10.000 habitants.
Au final, il faut attendre un arrêté de 2009 (3), soit près de 18 ans plus tard, pour voir poindre le premier texte autorisant de manière claire les toilettes sèches (sans sous-entendre un mécanisme de toilettes à eau comme jusqu’alors): "Les toilettes dites sèches (sans apport d'eau de dilution ou de transport) sont autorisées, à la condition qu'elles ne génèrent aucune nuisance pour le voisinage ni rejet liquide en dehors de la parcelle, ni pollution des eaux superficielles ou souterraines. (…) Les sous-produits issus de l'utilisation de toilettes sèches doivent être valorisés sur la parcelle et ne générer aucune nuisance pour le voisinage, ni pollution."
Cependant, cet arrêté est accompagné de vraies contraintes juridiques rendant la mise en œuvre de toilettes sèches particulièrement difficile puisque les sous-produits doivent être valorisés sur la parcelle. En d’autres termes, cette méthode reste inaccessible à tout bâtiment ne disposant pas de jardin ou de cours suffisamment grande pour faire du compost sur place. Inutile de penser à équiper votre appartement…
Pour en savoir plus sur les toilettes sèches, je vous recommande d’explorer la rubrique dédiée du site de l’association "Toilettes du Monde" : www.toilettesdumonde.org
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Sources:
(1) Recours contre la France pour "manquement d’Etat", arrêt de la Cour
(2) Augmentation de la masse des débris organiques et nutritifs dans une eau stagnante, qui entraîne une baisse de la quantité d'oxygène dissous.
(3) Arrêté du 7 septembre 2009 fixant les prescriptions techniques applicables aux installations d'assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique inférieure ou égale à 1,2 kg/j de DBO5
- Portail de l'Assainissement non collectif, site du Ministère de l'Ecologie
- Photo: toilettes publiques, aire d'autoroute en Suède (source: wikipedia)
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dimanche, 16 octobre 2011
Sous les pavés, un gisement... 1ère mine urbaine à La Défense
Ca pourrait être une blague et pourtant... la SEMU (Société d'Exploitation des Mines Urbaines) s'est implantée il y a quelques jours au coeur de la Défense, le quartier d'affaire parisien. Société spécialisée dans l’exploitation des ressources stratégiques urbaines, il semblerait qu'elle ait obtenue les autorisations pour un petit forage au milieu du parvis.
En effet, le site de Defacto – EPGD (Etablissement Public de Gestion du quartier d’affaires de La Défense) précise que le gisement visé devrait s’avérer riche en "nouvelles ressources stratégiques pour l’industrie de haute technologie". Difficile d'imaginer de quoi il s'agit quand on connait la constitution calcaire du bassin parisien... Ceci dit, des compagnies américaines se sont déjà alliées pour exploiter des gisements non conventionnels de pétrole (voir l'article du Figaro). Ce ne serait donc pas une première...
Pour en savoir plus, je vous invite à revenir dès demain sur le blog car une réunion publique d’information doit se tenir lundi 17 octobre à partir de 12h30. Je ne manquerai donc pas de vous tenir au courant!
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mardi, 11 octobre 2011
Les Bishnoïs (2ème partie): lutter contre le plastique
Khamu Ram collectant les plastiques, images extraites du
documentaire "Rajasthan, l'âme d'un prophète" - F. Vogel et B. Ségur
Suite de l'article "Les Bishnoïs (1ère partie): 525 ans d'éveil à l'écologie"
Comme je vous le décrivais hier, le respect de la nature, qu'il s'agisse de l'arbre ou de l'animal, est au coeur même de la philosophie et du mode de vie de la communauté Bishnoï - un engagement qui a marqué à jamais l'histoire indienne.
C'est en 1730 en effet que le Maharadjah de Jodhpur, qui souhaitait faire construire un nouveau palais, envoya une armée pour abattre les arbres des forêts avoisinantes. Or, celles-ci appartenaient aux Bishnoïs et, suivant leurs 29 préceptes (voir 1ère partie), il était interdit de les couper. L'une des villageoises, Amrita Devi, décida donc de s'enlacer au tronc et fut décapitée. Mais ses filles l'imitèrent, puis son mari et des habitants de villages alentours car ils pensaient que l'armée finirait par abandonner. 363 Bishnoïs périrent ainsi jusqu'à ce que le Maharadjah mit fin au carnage. Pour honorer leur courage, les terres des Bishnoïs devinrent sacrées et désormais, nul étranger à leur religion ne doit enfreindre les 29 règles.
Mais près de 300 ans plus tard, les Bishnoïs peinent à respecter la nature comme ils le voudraient. La menace arrive directement de nos sociétés de consommation (comme d'habitude...) et un mot résume à lui seul le fléau qui les accompagnent: le plastique.
Des morceaux de plastique envahissent les terres des Bishnoïs, s'accrochant aux arbres et jonchant le sol... Un homme, perçu comme exentrique par sa propre communauté, a pourtant décidé de lutter: Khamu Ram Bishnoï. Entre collecte du plastique et éducation de la population, sa détermination voit naître un nombre grandissant de soutiens. C'est ainsi qu'il a été amené à rencontrer la romancière Irène Frain et le photographe Franck Vogel. Tout a commencé par une expo photo dans le métro à Montparnasse (Paris), puis un documentaire (voir la 1ère partie de l'article) et un livre "La forêt des 29". Désormais, Franck prépare un projet de recyclage du plastique, inexistant dans cette région de l'Inde, pour transformer le plastique collecté. Une nouvelle expo photo est prévue à la station Luxembourg (Paris) courant novembre. Je tâche de vous tenir au courant!
Et savez-vous comment ce plastique est récupéré? Grâce à des poubelles en jute, montée sur des cerceaux métalliques (voir photo ci-dessus). Toute ressemblance avec nos poubelles de métro est normal... c'est en venant à Paris lors de l'inauguration de l'expo photo que Khamu Ram les a découvertes, reproduisant ainsi un modèle similaire très simple à mettre en place - en remplaçant le sac plastique par une toile de jute, nettement plus écolo.
Comme quoi, le Nord peut aider le Sud de la manière la plus inattendue possible... il ne reste plus qu'à s'inspirer des préceptes Bishnoïs dans nos modes de vie.
Irène Frain, Khamu Ram Bishnoï et Franck Vogel aux Ateliers de la Terre.
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lundi, 10 octobre 2011
Les Bishnoïs (1ère partie): 525 ans d'éveil à l'écologie
Il y a des rencontres qui vous bouleversent. J'évoquerai aujourd'hui celle avec Khamu Ram, représentant de la communauté Bishnoï. La semaine prochaine, je vous parlerai d'Huru et Ninawa, chefs indigènes du Brésil.
Imaginez un peuple qui mettrait tout en oeuvre pour vivre en harmonie avec la nature et le monde animal, sans être particulièrement isolé de nos civilisations modernes et des tentations de nos sociétés de consommation. Loin d'être un doux rêve, ce peuple a un nom: les Bishnoïs. Cette communauté, forte de 600 à 800.000 membres, vit au Rajasthan, au Nord-Ouest de l'Inde, dans le respect des 29 commandements des Bishnoïs édictés par Shri Guru JambhoJi en... 1485. Oui, il y a plus de 5 siècles. Mêlant écologie, respect d'autrui et propreté, ces préceptes sont époustouflants de modernisme, littéralement visionnaires. Jugez plutôt à la lecture des 29 règles Bishnoï (source: Wikipedia):
1. Observer une mise à l'écart de la mère et du nouveau-né pendant trente jours après l'accouchement (pour éviter des infections et à cause de l'éventuelle fatigue de la mère).
2. Ecarter la femme de toute activité pendant 5 jours lors du début de ses règles (pour ne pas la fatiguer et respecter une certaine hygiène).
3. Prendre un bain chaque matin.
4. Maintenir la propreté externe du corps et interne de l'esprit (par un comportement et des sentiments humbles, sans animosité, par la santoshi (satisfaction de ce que l'on a), etc.)
5. Prier deux fois par jour
6. Chanter l'arti (hymne au Seigneur) chaque soirée.
7. Offrir l'oblation (offrande) quotidienne au feu saint avec un cœur rempli de sentiments de bien-être pour tout être vivant, d'amour pour Mère Nature et le monde entier et de dévotion au Seigneur.
8. Employer l'eau filtrée, le lait et le bois de chauffage soigneusement nettoyé (pour éviter que des insectes soient tués ou brûlés).
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mardi, 13 septembre 2011
Joliprint: Transformez vos pages web en beaux pdf
Générer des pages en pdf grâce à des services en ligne n'est pas nouveau. Mais générer des pdf présentés comme un bel article, clair et agréable à lire, c'est désormais possible en un seul clic grâce à Joliprint. Vous trouverez donc désormais une icône en bas des articles du blog permettant de générer un pdf d'un clic. Mais ce n'est pas tout! Avec Joliprint, vous pouvez:
-Insérer une extension dans votre navigateur (firefox, chrome ou internet explorer) pour générer un pdf en un clic de la page que vous visitez (idéal pour archiver un article de blog ou de presse): obtenir le plug-in
- Insérer un bouton sur les blogs, pour les plateformes blogger, wordpress et typepad. Sinon, il faut bidouiller car joliprint ne gère pas encore très bien la génération en pdf d'un article en haut d'une page d'accueil (il faut être sur le lien permanent et non en page d'accueil pour que le script en footer fonctionne - en tout cas chez moi. Les geek comprendront)
- Générer la page d'un lien en pdf en un twit (donc via twitter): suivre les instructions
- Générer un e-book combinant jusqu'à 10 liens dont les pages ont été transformées en pdf: suivre les instructions
D'un point de vue environnemental, cela présente un double avantage:
Une lecture facilitée: un pdf clair et aéré peut s'avérer moins fatiguant pour les yeux, notamment quand le site d'origine est fouilli. L'environnement, c'est aussi la santé, ne l'oublions pas.
On peut partager et/ou archiver un article facilement dans son ordinateur. Du coup, on est moins tenté de l'imprimer - une solution fréquente pour l'internaute lambda qui veut conserver un article car les solutions à sa portée sont peu satisfaisantes (enregistrement de pages html peu pratique, mise en favori avec risque de ne plus accéder à son article ou texte copié-collé dans word avec un formatage horrible).
Dommage au final que Joliprint ne se nomme pas Jolisafe car il est vraiment génial pour archiver des articles (mais imprimer le pdf qui conserve les illustrations n'est pas terrible pour le coup...). Ah et... cerise sur le gâteau, malgré un site tout en anglais, ce service est développé par Wedia, une société française. Cocorico!
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