mardi, 28 août 2007
Des fournitures scolaires écolo pour la rentrée
La rentrée arrive, synonyme d'achats en masse de fournitures scolaires: cartable, sac-à-dos, cahier, papier, stylo... Pourquoi ne pas en profiter pour faire une rentrée scolaire plus respectueuse de l'environnement?
Quelques conseils avant d'acheter:
- Il suffit parfois de laver un sac ou un cartable et de le customiser pour lui redonner un look tout neuf! Idem avec des classeurs ou des pochettes.
- Privilégiez les classeurs aux cahiers: vous n'utiliserz que le papier nécessaire et éviterez ainsi d'alourdir inutilement votre sac (vous n'emmenez que le dernier cours des matières du jour dans un classeur mince et archivez le reste à la maison). Même si les restes de cahiers peuvent être utilisés en brouillon, cela évite des excédents pas toujours facile à écouler... Vos professeurs sont allergiques aux classeurs? Imposez votre vue et invitez les à me contacter, je me ferai un plaisir de les convaincre.
- Privilégiez les stylos rechargeables plutôt que jetables (vous ferez de sacrées économies...)
- Limitez les produits en plastique, optez plutôt pour le bois (ex. stylos)
- Ne jetez pas les feuilles encore vierges sur une face, elles constitueront votre brouillon en prévision des longues soirées de prise de tête avec vos exo de math ou vos dissertations...
- Optez pour des marques coûte cher sans pour autant garantir la moindre qualité additionnelle. Pas toujours facile de le faire comprendre aux enfants. Si vous n'y arrivez pas, mieux vaut stratégiquement les laisser choisir une marque pour des produits à durée de vie forcément limitée (ex. Agendas) et viser d'abord la qualité en faisant fi des marques pour les fournitures qui peuvent durer longtemps (ex. sac-à-dos, classeurs, trousses, stylos...).
Enfin, il existe maintenant de plus en plus de fournisseurs qui proposent des produits écologiques à des prix de plus en plus abordables. Voici quelques idées:
- Pour les fournitures (stylos, classeurs, papier, cahier...): le kit écolo de Toutallantvert, les cahiers d'Un bureau sur la Terre, les stylos en papier recyclé de Maison au naturel ou ceux en plastique recyclé d'Eco-Boutique,
- Pour les sac-à-dos, vous avez le choix entre des sacs recyclant les bannières publicitaires, les pneus, les pantalons de pompier ou des matières comme le chanvre (ne se fume pas...) et des sacs artisanaux:
La sacoche ex-pub de chez Reversible (heu... c'est pas donné tout de même...)
Le sac-à-dos en chanvre biologique de Toutallantvert
Le sac en coton artisanal (commerce équitable) d'Artisanat SEL (prix très raisonnable)
Le sac Cosmica en pneu recyclé de Cyclus France (là encore, ce n'est pas donné...)
Et enfin, sans doute la plus originale, la sacoche en pantalon de pompier recyclé (le pantalon, pas le pompier... je sais, ha ha) de Feuerwear (ne cherchez pas, c'est allemand). Malheureusement, l'originalité à un prix (et ça fait mal).
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vendredi, 13 juillet 2007
Du bambou dans un ordinateur!
Les produits électroniques (notamment, les ordinateurs et les téléphones portables) sont particulièrement néfastes pour l'écologie: bourrés d'électronique, de produits toxiques et de métaux lourds, gros générateurs de déchets, ils sont suivis de près par l'ONG Greenpeace qui incite les fabricants à une meilleure prise en compte de l'environnement (voir l'article du blog "Guide de l'électronique verte").
Dans cet esprit et pour limiter l'impact de ses ordinateurs, la société Asus vient de présenter EcoBook, un ordinateur portable plus écologique doté d'une coque en bambou, de matériaux plastiques intégralement recyclables et de revêtements cartonnés. Aucune peinture, spray ou galvanoplastie ne sont utilisés sur ses composants. Enfin, il semblerait qu'il soit facile de le démonter et de l'améliorer pour prolonger sa durée de vie (rappelons que la durée de vie moyenne d'un ordinateur portable est passée de 6 ans en 1997 à 2 ans en 2005...).
Bien qu'il ne s'agisse encore que d'un concept (dommage...), cela prouve néanmoins que la création d'un ordinateur aux impacts moindre sur l'environnement est aujourd'hui chose faisable. Et quand on fait un petit tour sur internet, les commentaires sont unanimes concernant son esthétisme. Messieurs mesdames d'Asus, faites preuve de courage et faites en sorte que le concept devienne réalité!
Sources:
- Suivi des fabricants électroniques - Greenpeace
- "Technology without costing the Earth", AsusTek Computer Inc. (27 juin 2007)
- "Asus bamboo EcoBook computer", Treehugger (13 mars 2007)
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lundi, 11 juin 2007
La Camif et l'environnement: suite et fin?
Il y a 2 semaines, dans l'article "L'environnement selon la Camif: vive le plastique à gogo!", je râlais après la Camif, très agacée d'avoir reçu un catalogue non demandé et suremballé de plastique. J'en ai profité pour interpeller la société avec l'espoir qu'elle mette un terme à ce gâchi d'emballage. Voici leur réponse, envoyée jeudi dernier (j'ai tronqué les noms):
Madame,
Nous avons lu avec beaucoup d'intérêt votre message et l'article sur votre blog.
Nous adressons systématiquement un catalogue à nos nouveaux clients, afin de leur faire découvrir la largeur de notre sélection et bénéficier d'un support papier pour les aider dans leur choix. Force est de constater que bon nombre de clients nous ont fait part de leur souhait d'avoir accès à nos offres sur papier, même s'ils sont des internautes avérés.
Lorsqu'il ne nous est pas possible de joindre le catalogue au colis, nous l'envoyons à part, directement de nos entrepôts, dans des enveloppes papier kraft (les films en plastique "légers" sont réservés aux envois en nombre). Cependant, il peut arriver qu'il y ait des ruptures de stock.
Dans votre cas, c'est par souci de vous faire parvenir le catalogue au plus vite que la personne chargée de l'envoi a utilisé des sacs emballage réservés normalement aux produits. Pour information, nous avons pendant longtemps utilisé des sacs en papier pour l'envoi de nos petits colis, mais pour des raisons de sécurité et de solidité, nous avons du changer notre pratique.
Votre remarque sur "la communication environnementale poussée à son paroxisme" nous semble injustifiée. De notre point de vue, la Camif est plutôt transparente dans sa communication sur ce qu'elle fait. Le sujet de l'environnement ne fait pas l'objet d'une politique de communication spécifique, traitée par des sociétés extérieures. Ce sont les équipes internes qui travaillent sur la mise en oeuvre de la démarche environnementale de la Camif, à tous les niveaux, et dans les différents secteurs d'activité.
Nous espérons avoir éclairci les points d'interrogation que vous soulevez. Nous respectons votre position et vous remercions de l'attention que vous porterez à la notre.
Bien cordialement,
Pour Isabelle C., responsable de la Communication Externe et Interne
Suzette S.
J'ai plusieurs remarques à faire:
Certes, la Camif a fait des efforts en matière d'environnement (voir un aperçu [MàJ 15/4/2011 le site n'existe plus]), je le reconnais. Mais envoyer plus d'un kilo de papier automatiquement au vu du nombre de clients ruine une bonne partie des efforts entrepris! Si des internautes souhaitent réellement recevoir un catalogue, qu'ils cochent la case correspondante. Ce ne doit pas être une option par défaut voire absente. Or, avec un miminum d'explications, la Camif a parfaitement la capacité de convaincre nombre de clients commandant habituellement en ligne d'abandonner le catalogue en expliquant, par exemple, le nombre d'arbres épargnés ou en acceptant de reverser en échange une somme à une association. Voilà ce que je qualifierais de politique environnementale réussie: limitation du nombre de catalogues et envoi des publicités par mail (évitant les dizaines de papiers envoyés chaque année).
Quant à l'envoi du catalogue dans 2 plastiques noirs épais, ce serait du à une rupture de stock de papier kraft: mais pourquoi 2 plastiques? Est-ce une coïncidence malencontreuse si un autre internaute a connu exactement la même chose (cf. commentaires à l'article du blog cité ci-dessus)? Se pourrait-il que les dépôts de la Camif soit (trop?) régulièrement en rupture de kraft?
Donc, même si la société va dans le bon sens, force est de constater que des erreurs de base sont commises, aux impacts environnementaux élevés. Or, il faut être cohérent: si on labellise des meubles issus de forêts gérées durablement (label FSC) et que, par derrière, on gâche des tonnes de papier - même recyclé (processus nécessitant encore beaucoup d'énergie), le bienfait de la politique environnementale chute!
Je pose donc la question à la Camif: dans le cadre de votre démarche en faveur de l'environnement, pourriez vous envisager:
- L'adoption d'un système d'envoi de catalogue uniquement après demande du client
- L'envoi de publicités par mail après validation du client plutôt qu'au format papier
- Le reversement d'une somme d'argent à une association en échange du choix du client de ne pas recevoir le catalogue papier
Je propose à la Camif de répondre directement dans les commentaires, tout comme les lecteurs désireux de formuler d'autres remarques ou suggestions.
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jeudi, 31 mai 2007
L'environnement selon la Camif: vive le plastique à gogo!
J'ai récemment passé un commande sur la Camif, la seule à me proposer un meuble aux dimensions voulues... Quelle ne fut pas ma surprise quand, quelques jours plus tard, je reçois un paquet plastifié contenant... un gros catalogue papier de 1,135 kg jamais demandé (pourquoi gâcher du papier quand on peut accéder à l'ensemble du catalogue en ligne???).
Déjà assez énervée de se voir ainsi imposer ce pavé (avais-je omis de décocher la case fatale cochée par défaut "désirez vous le catalogue?"), je fus outrée par l'emballage:
D'habitude, les catalogues sont envoyés emballés d'un fin film plastique de quelques grammes. Mais alors là!!!! Pas moins de DEUX sacs en plastique épais opaques (noirs à l'intérieur, blancs à l'extérieur) emballaient le catalogue. Poids total: 50 g.
Imaginez. 100 commandes = 100 catalogues = 5 kg de plastique... J'ignore le nombre de catalogues envoyés aux clients, mais j'imagine que cela se compte en plusieurs dizaines de milliers, soit des centaines de kilos de plastique totalement inutiles puisque n'importe quel catalogue de ce genre peut être envoyé dans un simple film plastique de quelques grammes.
Cerise sur le gâteau, voilà un extrait de la politique environnementale de la Camif: "Depuis ses origines, la CAMIF intègre la dimension environnementale dans ses valeurs. (...) Elle agit avant tout au sein de ses sélections produits. (...) Elle est la seule entreprise en France à distribuer uniquement des produits économes en énergie (...). Dans ses catalogues le Label Planète permet de les repérer. (...) En interne, des mesures ont été mises en place pour la préservation de l'environnement et le recyclage".
Attention, la communication environnementale poussée à son paroxisme sans en appliquer le fondement même des principes a ses limites... Les consommateurs ne sont plus aussi dupes et quand un blog comme celui-ci se met à râler, des milliers de clients potentiels sont touchés... Et comme je compte sur mes lecteurs pour relayer le message...
Evidemment, si des groupes comme la Camif s'attachaient à s'entourer d'experts en développement durable dignes de ce nom, ces erreurs grossières n'existeraient pas. J'ignore comment la société procède mais bien souvent, les grands groupes commanditent des agences de com' n'y connaissant rien et des cabinets de management environnemental... (généralement après avoir muté un cadre en interne "Responsable Développement Durable").
Or, quand on voit les erreurs qu'ils laissent passer... entre l'image de marque de la Camif ainsi diffusée (= 2 gros sacs opaques) et le coût (50 g de plastique par catalogue au lieu de quelques grammes pèsent lourd sur la facture!!!), l'incompétence coûte cher... Voilà ce qui arrive quand on ne fait que du management environnemental pur et dur (qui repose largement sur le respect de normes: ISO, labels...) sans une solide compréhension des enjeux environnementaux, de leurs intéractions, des impacts potentiels et des coûts inhérents. Coup de gueule? Oui, parce que ce schéma se retrouve constamment et cela m'exaspère...
J'écris de ce pas à la Camif avec un lien vers cet article pour leur offrir un droit de réponse. Ils me trouveront peut-être un peu dure, mais cet article est avant tout une invitation à réagir... et rectifier le tir! Et s'ils veulent des conseils, je suis prête à leur en donner!
[11 juin 2007: la Camif a répondu: voir l'article du blog "la Camif et l'environnement - suite et fin?"]
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dimanche, 01 avril 2007
Tri sélectif: va falloir faire plus d'effort!
Au début de l'année, le MEDD (Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable) publiait les résultats du pourcentage de déchets triés par ménage. En constante progression, c'est l'action en faveur de l'environnement qui a connu la plus grande réussite en France. L’étude (conduite par Ifop) a indiqué que 87 % des français déclarent faire preuve de vigilance pour réduire leurs déchets en les triant.
Fort de ce résultat encourageant, le Ministère a donc décidé d'aller plus loin dans sa politique de recyclage des déchets. Après le retraitement des papiers, cartons, plastiques, aluminium, verre (généralement dans 2 bacs différents) - le reste des déchets partant dans une troisième poubelle, il est prévu à présent d'ajouter:
- Un bac à compost pour les déchets organiques
- Un bac réservé exclusivement aux déchets plastiques (qui ne seront plus mélangés au carton pour accroître le rendement de tri)
- Un bac pour les déchets liés aux activités de soin (pansements, seringue, médicaments périmés ou usagés...)
A compter du 22 avril (le jour de la "Journée de la Terre"), il deviendra obligatoire pour toutes les collectivités de mettre ce plan en application d'ici la fin de l'année 2007. Vous aurez donc dorénavant à choisir entre 6 poubelles. Mais rassurez vous! Un nouveau type de poubelle à double tiroirs permettra de superposer le bac plastique et le bac papier pour gagner de la place. Quant à la poubelle "soin", ce ne sera qu'une petite boîte plastique hermétique (type boîte jaune des hôpitaux) qui ne demande qu'un tout petit espace. Reste le bac à compost qui est le plus problématique, notamment dans les grandes villes. A priori, tout laisse à penser que celles-ci bénéficieront d'un sursis (fin 2008?).
Enfin une bonne nouvelle! Et tant pis pour ceux qui râlent (et oui, il leur faudra 1,2 seconde de plus pour réfléchir au bon bac pour jeter ses déchets... dur...).
Voir l'annonce officielle du MEDD.
[ajout du 2 avril 2011: pour ceux qui n'auraient pas cliqué sur le lien ci-dessus, cet article est un poisson d'avril, même si j'aimerais bien que ce ne soit pas le cas!]
Sources:
- "Les déchets en France: chiffres clés", Ademe (décembre 2006)
- Communiqué du Ministère (avec les résultats de l'étude Ifop)
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mardi, 20 mars 2007
Les fraises, nouvelle menace des parcs naturels?
Les allergiques à la fraise espagnole, plus enclins à défendre les produits français, vont être heureux. Le WWF vient en effet de lancer un cri d'alarme à l'égard des consommateurs et des distributeurs concernant la vente de fraises espagnoles qui sont en train de détruire des espaces naturels ibériques parmi les plus importants d'Espagne (et d'Europe).
En effet, les zones humides du Parc National de Coto Donana dans le sud du pays s'assèchent, l'eau servant à irriguer en partie les fraises sur 5000 hectares, soit 95% de la production nationale. Pourtant, le parc est classé patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1984. Situé en Andalousie, il présente un ensemble d'écosystèmes remarquables (lagunes, marais, dunes fixes et mobiles, buissons et maquis) qui en fait un des sites de prédilection pour des oiseaux menacés. Plus de 500.000 oiseaux d'eau hivernent dans le Parc.
Mais cela ne semble avoir eu aucun effet sur les plantations de fraises... dont 40 % des surfaces seraient cultivées illégalement (plus d’une centaine d’hectares empiètent sur des espaces protégés). L'irrigation provient massivement de forages dont 50 % sont non déclarés, ce qui réduit considérablement (environ 50%) l'alimentation des zones humides alentours.
Cerise (fraise?) sur le gâteau, l'importation de toutes ces fraises génère près de 4.500 tonnes de plastique chaque année dont la majeure partie des 300.000 tonnes produites alimentent nos étals français et ceux de nos voisins allemands. De surcroît, vous aurez remarqué que ces fruits sont apparus dès le mois de janvier dans les marchés. Or, même en supposant que le climat andalou est plus doux, de sacrées quantités de pesticides ont du être nécessaires pour la production de fruit en plein hiver, histoire de pouvoir acheter des fraises de janvier à avril (voir l'article du blog "Semaine sans pesticide")...
Au final, le bilan environnemental est catastrophique: kilo de pesticides inutiles, eau pompée, parc menacée, forages illégaux et surplus de plastique pour protéger des fruits très fragile sur des distances importantes...
Bien que l'article de la BBC indique qu'un porte-parole de Carrefour Espagne affirme se fournir en fraises provenant du seul fournisseur dont les méthodes de production sont suivies et respectent les standards Européens, quelque chose me dit qu'il n'en est rien côté français (et encore me faudrait-il croire ce porte-parole...).
Moralité: attendez le mois de MAI avant d'acheter des fraises, ce n'est pas encore la saison! Goûtez plutôt à des variétés anciennes de pommes et surtout, surtout, évitez les fruits qui ont du parcourir 13.000 km pour atteindre votre assiette...
Sources:
- Fiche des sites inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco: Parc National de Doñana
- "Call for Spain strawberry boycott", BBC (16 mars 2007)
- "Acheter des fraises hors saisons favorise la destruction du milieu naturel espagnol", Notre-Planète.info (17 mars 2007)
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vendredi, 16 mars 2007
3,3 millions de tonnes de nourriture par an à la poubelle…
L’Agence gouvernementale Britannique WRAP (Waste & Resources Action Programme – Programme d’Action Déchets & Resources) vient de publier aujourd’hui les résultats de son enquête indiquant que le Royaume Uni jette 6,7 millions de tonnes de nourriture chaque année, soit un tiers de celle achetée (et sans doute, autant en France...). La moitié (soit 3,3 millions de tonnes) est de la nourriture "consommable" (du moins, l’était). Le reste comprend les épluchures, les os et autres déchets alimentaires.
Ces 3,3 millions de tonnes (55 kg par anglais et par an) de nourriture consommable représentent plus de 25% des dépenses (sans doute a-t-on plus tendance à jeter des légumes pourris que de la viande, plus chère). Pourtant, 1/5 ème des émissions de carbone proviennent de la production, de la transformation, du transport et de la conservation des aliments. A cela s’ajoute le fait que la plupart de ces aliments partent dans les décharges et se transforment en gaz à effet de serre, alors qu'une bonne partie pourrait être compostée (voir article du blog sur le compost).
Comment éviter ce gâchis ?
- Vérifiez régulièrement le contenu de votre frigo (maintenu à bonne température) et de vos placards (surtout avant de faire vos courses)
- N’achetez pas en trop grosses quantités (à quoi bon acheter un produit moins cher au kilo car vendu en gros si vous n’en consommez finalement que le tiers ?)
- Achetez des produits de qualité car, même s’ils sont plus chers comme des fruits ou des légumes, ils tiendront beaucoup plus longtemps, vous n’aurez pas de perte contrairement aux fraises bradées pourrissant en 12h… C’est d’autant plus valable pour des produits issus de l’agriculture biologique qui n’ont pas été poussés/ gonflés/ mûris artificiellement. Ainsi, vous observerez que des bonnes pêches ou des pommes se flétrissent en vieillissant mais ne moisissent pas, contrairement à la plupart des fruits que l’on trouve actuellement sur les marchés.
- Tâchez de cuisiner à la juste quantité pour ne pas avoir de restes ou pour bénéficier d’un second repas (mais ne l’oubliez pas !).
- Privilégiez les petites portions dans votre assiette : mieux vaut se resservir plutôt que de devoir jeter des aliments qui ne se conserveraient plus parce que vous avez bavé dessus…
Les temps ont bien changé depuis nos (grands-)parents qui ont connu des guerres… Il y a encore un demi siècle, gâcher de la nourriture était quasiment un crime. Pourquoi un tel changement d’attitude face à l’omniprésence d’SDF ou de reportages sur la famine à quelques milliers de kilomètre de chez nous ?
Et si la faim ne vous motive pas, alors pensez aux millions de litres d’essence, de kW d’électricité, de pesticides, de labeur, d’eau que les aliments ont nécessité pour parvenir jusqu’à vous… et le prix à payer – le prix que vous, contribuable, payez au gouvernement pour assainir l’eau, pour financer l’agriculture, pour construire les réseaux énergétiques nécessaires… Tout ceci a un prix qui s’additionne au coût de vos achats volatilisés à la poubelle...
La prochaine fois que vous jetterez votre semoule qui sent le vieux, votre pomme moisie ou le morceau de poulet de la semaine dernière, pensez-y… et ne recommencez plus !
Sources:
- "Homes waste 3.3m tonnes of food", BBC (16 mars 2007)
- "New WRAP Research Reveals Extent of Food Waste in the UK", WRAP (16 mars 2007)
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