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samedi, 10 mai 2008

Economisez du carburant grâce à l'Ecoconduite

ecoconduite

L'ECOCONDUITE, QUELS AVANTAGES? 

(Pour diffuser "Ecolocool", voir en bas de l'article)

Le transport étant le 1er responsable des émissions de gaz à effet de serre, plus vous évitez de recourir à la voiture et moins vous contribuez au réchauffement climatique. 

Mais quand la voiture est vraiment nécessaire (livraison, médecin, chauffeur de taxi, déménagements... ) et pour ceux qui n'arrivent pas encore à se passer de voiture adoptez l'écoconduite (ecodriving en anglais et écoflotte en québéquois) pour réduire la consommation de carburant (donc, des émissions de gaz à effet de serre).

C'est un mode de conduite plus souple, plus calme et sans à-coup, qui permet d'économiser 5 à 40% sur ses consommations. 

Concrètement, l'écoconduite, c'est...:

  • Une conduite fluide, sans accélération ou frein brusque (inutile d'accélérer à 50m d'un feu orange...), surtout en ville. Prenez l'habitude d'anticiper! Une conduite agressive entraîne jusqu’à 40 % de consommation en plus !
  • Choisir un régime moteur adapté à sa vitesse (économie allant jusqu’à 20 % de carburant).
  • Modérer sa vitesse (zigzaguer pour grapiller 50m et quelques secondes ne vous avancera à rien...).
  • Prendre l'habitude d'arrêter le moteur en cas d'arrêt prolongé (stationnement, file d’attente, achat de la baguette, discussion avec la voisine...).
  • Surveiller la pression des pneus, tous les 2 mois, notamment avant les vacances et en cas de brusques changements de température (+6-7% de carburant consommé avec 1 bar de moins).
  • Limiter la climatisation qui pompe le carburant (+5 à 15%, sans compter les effets nocifs des fuites de fluide frigorigène, puissant gaz à effet de serre). Stationnez à l'ombre autant que possible, aérez quelques minutes quand vous entrez dans le véhicule avant de mettre la clim, fermez les fenêtres dès la mise en marche, ne pas dépasser 4 à 5 °C de différence entre l'extérieur et l'intérieur, recyclez l'air frais de l'habitacle par temps très chaud et faites fonctionner la clim quelques minutes de temps en temps dans l'année pour maintenir les joints en état.
  • Favoriser les déplacements à plusieurs: plus vous voyagez nombreux, plus vous diminuez la pollution par personne transportée. N'hésitez donc pas à recourir au covoiturage (listes de liens sur internet).
  • Eviter de circuler aux heures de pointe autant que possible. En privilégiant des déplacements lorsque le trafic est plus fluide, vous dépenserez moins d'énergie.
  • Retirer les galleries et porte-vélo/ski quand ils ne sont pas nécessaires: ils diminuent l'aérodynamisme du véhicule et entrainent des surconsommations (+10 à 20%)

(source: ADEME)


eco conduite


APPRENTISSAGE A L'ECOCONDUITE - Suivi européen

Quand ce blog a parlé de l'écoconduite la 1ère fois en oct. 2006 (*), la France brillait par son retard dans la promotion de l'écoconduite... Un an et demi plus tard, nous en restons aux balbutiements tandis que d'autres pays ont lancé depuis belle lurette des programmes complets d'apprentissage à destination des conducteurs (routiers compris). Les stages peuvent être offerts par des entreprises, soucieuses de faire des économies tout en faisant du bien à l'environnement. On trouve, entre autres:

Pour tous ceux qui voudraient en savoir plus sur l'écoconduite, regardez les vidéos suivantes (tirées d'écoflotte):

"Le bon sens au volant - Une nouvelle perspective

Vous y trouverez:
Module 1 – La conduite éconergétique et son importance
Module 2 – La conduite et l’économie de carburant
Module 3 – L’importance de l’entretien
Module 4 – Opter pour le véhicule répondant à ses besoins quotidiens et à ceux de l’environnement
Module 5 – Les avantages de la conduite éconergétique

Lisez le document très complet sur "La conduite économique - le style de conduite intelligente", édité par le projet européen TREATISE (cofinancé par la Commission Européenne) sur la promotion de transports plus propres. Je vous invite également à lire l'article du blog "Camions propres". 


DIFFUSEZ LE LOGO ECOLOCOOL!

Le logo a été créé par Olivier de AndrosProd, lecteur de ce blog: "J'ai découvert l'écoconduite à la fin de l'année 2007 en regardant mon JT préféré (...). Mon penchant "vert" m'a rapidement fait adopter ce mode de conduite. Habitant en milieu urbain dense (en région parisienne) j'ai vite compris que les "autres" automobilistes, ceux qui ne pratiquent pas l'écoconduite, ont parfois des réactions étranges : klaxon, dépassement en ville, ronflement de moteur, énervement... Faisant mien le crédo "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis" et supposant que tout le monde ne connait pas encore l'écoconduite, j'ai cru bon de devoir informer. A l'image de "Attention bébé à bord" ou "Tu me colles trop si tu réussis à lire ce message...", j'ai donc eu une idée d'autocollant à coller sur ma vitre arrière... En faisant le tour du web j'ai trouvé qu'il manquait un logo à l'écoconduite, dont le nom me semblait un peu "lourd"... j'ai donc créé "Ecolocool" et son logo... en esperant voir prochainement ce logo sur vos voitures !"

 

Pour afficher ce logo sur votre site et renvoyer à cette présentation de l'écoconduite, placez votre souris sur le code ci-dessous et faites 'copier'. Insérez ensuite le code sur votre site:


(*) Cet article est une mise à jour de l'article consacré à l'écoconduite paru initialement le 20 octobre 2006

mercredi, 07 mai 2008

La biodiversité sur internet: sites à découvrir

earth touchEarth touch

Bien qu'en anglais, le site est une véritable mine d'or de vidéos sur la nature et le monde animal. Avec 555 entrées à ce jour, vous passerez facilement des heures à explorer des mini-documentaires - qui sont même proposés en téléchargement (y compris en haute définition). Vous aurez la possibilité de mettre les commentaires en sourdine et même d'enregistrer des photos extraites des films (en dessous de l'encart vidéo).

Personnellement, j'ai un faible pour les suricates tout pelotonnés qui se les gèlent... 

  

greenfactsGreenfacts

Originellement en anglais et traduit en français, le site est un portail sur la santé et l'environnement, proposant de nombreux dossiers très bien traités suivant 3 niveaux de détails pour chaque thématique (résumé, explication détaillée et sources). Deux sont consacrés à la biodiversité que je vous invite vivement à consulter, expliquant l'état des lieux, l'importance et les rôles que joue la biodiversité:

Dossier Biodiversité 1
Dossier Biodiversité 2

    

tortues marinesRéseau Tortues marines de Guadeloupe

Ce site présente les actions poursuivies en faveur des Tortues marines de Guadeloupe.

Suite au lancement en 1999 d'un programme de conservation des tortues marines en Guadeloupe, un plan de restauration d’espèces a été élaboré et est actuellement mis en oeuvre par le Réseau Tortues Marines Guadeloupe animé depuis 2004 par l’association Kap’Natirel. 

Ne passez surtout pas à côté de la photothèque du site (avec de superbes photos qui peuvent être agrandies)! Vous pouvez également consulter le site du Réseau d'Information sur les Tortues Marines d'Outremer.

 

biodiversite urbaineEspèces d'urbains

Ce site émane d'une initiative lancée par le département de Seine-Saint-Denis (93) en partenariat avec l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique. Il propose de s'engager en faveur de la biodiversité urbaine en choisissant de respecter certaines actions pour la préserver (suivant un modèle similaire au Défi pour la Terre de la Fondation Nicolas Hulot).

[MàJ 18/4/2011: Il semble que le site ne fonctionne plus et n'ait pas été remplacé, mais je vous invite à consulter le site de l'Observatoire de la biodiversité urbaine du 93, moins ludique mais très informatif.

 
passeport vertPasseport vert

Ce site résulte d'une initiative du Groupe de travail international sur le développement du Tourisme Durable dans le but d'éveiller la conscience des touristes sur leur potentiel à contribuer au développement durable en faisant le choix de vacances responsables.

Ce passeport vous guidera dans la préparation de votre voyage, le choix des destinations, les souvenirs à ne pas acheter pour protéger la flore et la faune locale... autant de rappels et de conseils bien utiles à garder en tête. Dans ce cadre, je vous invite à lire également l'article du blog "Dangereux souvenirs de voyage". En effet, pour ceux qui ne verraient pas très bien le rapport entre biodiversité et tourisme, sachez que ce dernier implique souvent de fortes pressions sur la faune et la flore locales (souvenirs en bois exotique, cornes ou carapaces d'animaux, prélèvement de coraux, coquillages...). 

Signalons que le site est soutenu par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement). 

 

Je vous invite également à (re)découvrir quelques sites déjà diffusés sur ce blog: 

mardi, 29 avril 2008

Sprig toys: des jouets animés qui se passent de piles

jouet environnement

Ces véhicules aux drôles de bouilles qui semblent tout droit sortis d'un dessin-animé sont des Sprig Toys. Leur particularité? Ils racontent des histoires (accompagnées d'effets sonores pour le modèle vert) et les lumières (LED) sur le casque des petits personnages s'allument... le tout, sans batterie ni pile.

A l'heure où la tendance est au matériel de plus en économe énergétiquement (électroménager, véhicules...), l'électronique est devenu omniprésente dans les jouets, nécessitant toujours plus de batteries en tout genre. Pourtant, il est une source d'énergie renouvelable très performante et sous utilisée: celle générée par les jouets eux-mêmes, en interagissant avec l'enfant, selon un principe similaire aux manivelles permettant de recharger des lampes torche (effet dynamo).

L'idée est venue de Chris Clemmer, designer américain, à l'origine de la société Sprig Toys créée en 2007 et dirigée par Craig Storey. Fabriqués en sprigwood, matériau biocomposite thermoplastique à base de fibres de bois recyclées, ces jouets se rechargent simplement lorsqu'ils roulent. Il existe 3 modèles (Discover rig,  Rally racer et Baja scout), symbolisant chacun une aventure différente relatée par le véhicule lui-même (5 aventures disponibles au total). 

Ces jouets seront disponibles à partir d'automne 2008 aux Etats-Unis et en Europe. 

Accéder au site officiel: www.sprigtoys.com 

vendredi, 25 avril 2008

Faites votre propre diagnostic de performance énergétique (DPE)

Depuis le 1er novembre 2006, la réalisation d'un diagnostic de performance énergétique (DPE) pour les bâtiments mis en vente ou loués (depuis le 1er juillet 2007) est obligatoire. Cette mesure répond à la volonté de limiter les consommations énergétiques en France dont 46% proviennent des bâtiments résidentiels et du tertiaire (24% des transports) et, de ce fait, réduire les émissions de CO2 (25% proviennent du bâtiments, une progression de plus de 20% depuis 1990 - 28% proviennent des transports).

Seuls des professionnels agréés peuvent délivrer ce diagnostic, mais ce blog vous propose 2 outils gratuits pour vous permettre une évaluation déjà assez poussée.

L'objectif du DPE est d'évaluer les consommations d’énergie des logements et des bâtiments en fournissant une estimation chiffrée en euros des consommations et une mesure de leurs performances représentées par 2 étiquettes énergie:

  • une étiquette pour la consommation d’énergie "classique" comme pour l’électroménager, les voitures...
  • une 2ème étiquette indiquant l’impact de ces consommations sur l’effet de serre.

Le DPE est effectué soit selon une méthode approuvée par le Ministère du Logement et de la Ville ou sur la base des consommations constatées sur 3 années (notamment dans le collectif où des moyennes par habitant peuvent être effectuées). Cette dernière méthode est très aléatoire car dépendant fortement des habitudes et de la présence ou non des occupants. Imaginez l'appartement d'un homme d'affaire ou de retraités qui passent la moitié de l'année en voyage... Sachez également qu'une visite des lieux est obligatoire en toutes circonstances (attention, des abus existent, notamment de la part d'agences immobilières qui gèrent des biens). 

Si le professionnel est sérieux, il fournira également des recommandations techniques pour améliorer les performances énergétiques du logement ou bâtiment.

Evidemment, le DPE n'est pas la panacée car vos dépenses dépenderont grandement de vos habitudes: chauffage à 18°C plutôt qu'à 21°C, électroménager A+ ou D, douche à 35°C ou 45°C... Néanmoins, si la méthode est bien suivie, vous serez à même de comparer plusieurs logements entre eux. En clair, si vous êtes locataires et hésitez entre deux biens, demandez les résultats du DPE (s'il ne vous a pas été fourni d'office) et opter ainsi pour le plus économe à l'usage.

Nul besoin d'attendre une vente ou une location pour réaliser un DPE. Il peut vous fournir une aide précieuse pour améliorer votre habitat et réduire vos factures énergétiques.

Outils en ligne gratuits

En attendant la venue d'un professionnel, voici 2 outils qui vous permettront de faire une 1ère évaluation de votre logement. Le plus ergonomique est le test en ligne développé par Promodul - qui ne s'applique malheureusement qu'aux maisons individuelles. Pour y accéder, cliquez sur http://promodul.bao-gp.com

diagnostic performance energetique DPE
 

Pour les bâtiments collectifs (ou pour obtenir des résultats plus poussés), vous pouvez télécharger gratuitement la méthode de « Calcul Conventionnel des Consommations des Logements pour le Diagnostic de Performance Énergétique », dite "3CL-DPE". Bien que cet outil mis à disposition par le Ministère du Logement et de la Ville soit destiné aux professionnels, rien ne vous empêche de vous en servir d'autant que les données à rentrer sont simples (surfaces et épaisseur des murs, type de baies vitrées...) - les détails plus techniques (ex. performances des isolations...) à ajouter étant en option.

Si l'ensemble des résultats fournis sont complexes à aborder, vous obtiendrez néanmoins très clairement l'estimation chiffrée en euros de vos consommations. Cliquez sur le site du Ministère pour accéder à la page de téléchargement - vous devrez ensuite choisir entre l'outil "maisons individuelles" et "Bâtiments collectifs".

Il ne vous restera plus qu'à améliorer votre habitat en cas de mauvais résultat...
 

Sources:

- Diagnostic de Performance Energétique, site du Ministère du Logement et de la Ville
- Site internet de Promodul, association pour la qualité du confort thermique
- Brochure "Agissez!" (2006), collectif Isolons la Terre contre le CO2

jeudi, 27 décembre 2007

Quand un macaque demande l'addition...

Les macaques savent compter. Ce n'est pas un miracle de noël mais une réalité que viennent de démontrer Elizabeth Brannon, chercheur en sciences cognitives et son assistante, Jessica F. Cantlon. 

L'expérience consistait à présenter aux singes deux ensembles de points sur un écran tactile durant une demi-seconde suivis par deux sommes (toujours sous forme de points) dont l'une juste et l'autre fausse. En touchant du doigt la bonne réponse, ils touchaient une récompense. Résultat, les macaques peuvent calculer la somme en une seconde, avec un taux de réussite tout juste inférieur à ceux des étudiants qui, eux, effectuaient mentalement l'addition. Les singes ont obtenu 76 % de réussite contre 94% pour les étudiants pour un temps de réflexion comparables avant de répondre.

Notez au passage que plus l'écart entre la bonne et la mauvaise réponse était faible et plus le temps de réflexion était important - chez les singes comme chez les étudiants.

De nombreuses espèces peuvent quantifier des groupes d’objets et déterminer quel est le plus grand - tant que la différence avec les autres groupes est significative. Vous même devinez quelle boîte à plus de chocolat au premier regard, non? Mais la capacité d'animaux à véritablement effectuer des opérations arithmétiques (nécessaire pour différencier 11 de 12 par exemple) restait une inconnue que les chercheurs ont voulu lever.

Or, cette expérience démontre que les humains ne sont pas les seuls à pouvoir résoudre des calculs "simples". Ainsi, Elizabeth Brannon affirme que « les performances mathématiques des adultes humains tiennent surtout à leur capacité de représenter des concepts numériques en utilisant des signes. Un singe est incapable de faire la différence entre 2000 et 2001 objets. Cependant, nos travaux ont montré que humains et singes peuvent manipuler mentalement des représentations de nombres pour générer des sommes approximatives de simples objets ».


Je me souviens encore avec nostalgie de ce fameux cours de philo (en 1994) où ma prof et moi avions débattu pendant une demi heure sur la notion d'outil - critère pris en compte en philosophie pour distinguer l'homme de l'animal. Elle s'évertuait à démontrer que l'outils résultant de la transformation d'un objet, était le propre de l'être humain. Evidemment, entre les cailloux cassés volontairement par des oiseaux pour servir d'objet tranchant ou les brindilles épluchées faisant office de paille aux chimpanzés, je n'étais absolument pas d'accord - mais impossible de lui faire entendre raison. 

Or, récemment, j'ai eu l'agréable surprise de constater que des philosophes avaient remis en question cette notion d'outil, certains acceptant d'ailleurs qu'il n'est plus l'apanage de l'humain [si certains ont plus d'info sur ce débat, je suis preneuse].

Je souris maintenant. Des animaux qui se servent d'outil, savent compter... j'ai lu également que certains "langages" comme chez les baleines étaient sans doute beaucoup plus structurés qu'on ne le pensait... bref, voilà matière à réflexion sur la place de l'homme dans la nature... et si nous faisions preuve d'un peu plus d'humilité?


Sources:
- "Basic Math in Monkeys and College Students", E. Brannon, J. F. Cantlon in Plos Biology (18 déc 2007)
- "Les macaques savent faire des additions !", J. Etienne - Futura-Sciences (19 déc. 2007)

lundi, 17 décembre 2007

Du poisson labellisé

MSC

Les ressources halieutiques (produits de la pêche) sont en déclin, près de 75 % étant pleinement exploitées, surexploitées ou carrément quasiment épuisées (source: FAO). Tandis que les ONG (suite à un rapport alarmant du WWF) exigeaient un moratoire ces pêches de thon rouge en méditerranée - espèce gravement menacée d'extinction, les pêcheurs (défendus par l'ICCAT, la Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l'Atlantique) ont refusé, craignant de perdre de nombreux emplois. Peu importe si tout ce qu'ils risquent est de réitérer la douloureuse expérience de leurs homologues canadiens: quand en 1992 les stocks de cabillaud (ou morue) des côtes de Terre Neuve s'effondrèrent complètement, 30 000 pêcheurs ont perdu leur job. Malgré de lourds efforts pour reconstituer les stocks, le cabillaud n'est pas revenu.

Pour cette raison, le WWF lance une campagne "Pour une pêche durable", incitant les consommateurs à adopter ces quelques gestes, tout en choisissant les espèces consommées avec soin:

  1. Consommez modérément les produits de la mer
  2. Variez les plaisirs
  3. Préférez les produits de la mer issus de la pêche sélective et préservatrice de l'environnement. Posez des questions concernant les méthodes de pêche à votre poissonnier. Préférez la ligne ou le casier au chalut de fond
  4. Evitez les poissons pouvant provenir de pêche illégale ou portant préjudice aux populations des régions d'où ils proviennent (le thon rouge, la crevette de pêche tropicale ou la sole tropicale en font partie)
  5. Evitez d'acheter des poissons lors de leur période de reproduction (qui peuvent être capturés plus facilement, rendant leur survie problématique)
  6. N'achetez pas d'espèces en danger imminent d'extinction (thon rouge, cabillaud ou morue, espèces de grands fonds: empereur, sabre, grenadier, siki, saumonette)


Pour vous aider, un guide (en .pdf) est téléchargeable

J'ajouterai à leur liste quelques espèces additionnelles à éviter*

Poissons à éviter car :

Surexploités et classés en tant qu’espèces menacées d’extinction par l’UICN (liste rouge mondiale) :
- Mérou
- Eglefin (ou Haddock) (classé par le WWF comme à consommer avec modération)
- Marlin blanc

Surexploités et classés en tant qu’espèces « vulnérables » ou « en danger » par l’UICN :
- Morue (ou Cabillaud)
- Saumon du Pacifique (indiqué comme à privilégier par le WWF... là, je ne suis pas du tout d'accord, la plupart des espèces de Saumon du Pacifique étant en danger d'extinction).

Stocks surexploités :
- Carrelet (ou plie canadienne)
- Julienne (indiqué avec modération par le WWF)
- Roussette
- Lotte (indiqué avec modération par le WWF
- Esturgeon

Données insuffisantes (donc à éviter en attendant d’en savoir plus) :
- Moustelle blanche

Exploitation détruisant des habitats (ex. Coraux) ou d’autres espèces (ex. Dauphins)
- Grenadier
- Perche
- Sprat

Poissons à privilégier en dehors de période de reproduction (= date entre parenthèse) et taille minimum pour la consommation) :
- Tacaud (mars-avril, 20 cm)
- Dorade grise (éviter en avril-mai, 20 cm)
- Clams, Coques, Moules, Huîtres communes, Pétoncles, Coquilles Saint-Jacques
- Bigorneaux (janvier-avril)
- Lieu (40 cm)
- Seiche (indiqué avec modération par le WWF)
- Limande (avril-juin, 27 cm)
- Flet (février-mai, 30 cm)
- Grondin gris ou bleu (avril-fin été, 20 cm)
- Hareng (janvier-avril, 20 cm)
- Lieu jaune (50 cm)
- Maquereau (mai-juillet, 30 cm)
- Rouget (mai-juillet, 24 cm) (WWF: avec modération)
- Truite (octobre-janvier)
- Merlan (mars-avril, 30 cm) (WWF: avec modération)

Marine Stewardship Council MSCPrivilégiez, dès que vous le voyez, le label MSC (Marine Stewardship Council). Comme le FSC (bois labellisé), le MSC atteste d'une pêche plus respectueuse de l'environnement et de la biodiversité.

Encore trop rare, il prend petit à petit son essor et c'est le seul label digne de ce nom pour la certification de produits marins.

Je sais bien que toutes ces recommandations ne sont pas faciles à respecter. Mais en faisant simplement un effort de temps à autre (ex. choix des espèces, taille du poisson, provenance, label...), vous aurez d'emblée apporté votre pierre à l'édifice. C'est déjà pas mal.

* En ajoutant des données de l'UICN (listes rouges mondiales) plus complètes.

Sources:
- Ressources halieutiques, FAO (Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture)
- "Coup de grâce pour le thon rouge", WWF (19 nov. 2007)

lundi, 10 décembre 2007

Des bactéries sous-marines à l'origine du réchauffement?

A l'heure où le GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat) reconnait que l'essentiel de l'accroissement constaté de la température moyenne de la planète depuis le milieu du 20e siècle est "très vraisemblablement" dû à l'augmentation observée des gaz à effet de serre émis par l'homme (+de 90% de certitude contre 66% en 2001), une étude totalement à contresens suscite une énorme polémique. En effet, les recherches dirigées par Daniel Klein, de l’Université de l’Arizona, ont indiqué que le méthane émis par des bactéries sous-marines jusqu’ici indétectées serait responsable de la hausse des gaz à effet de serre des 140 dernières années, rendant insignifiant le rôle des émissions industrielles. Ces résultats balayent le concensus international sur la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement climatique. L’étude a été publiée le 3 novembre 2007 dans le Journal of Geoclimatic Studies, édité par l’Université d’Okinawa, au Japon. L'article est disponible en .pdf à cette adresse.

Il va sans dire que les (rares) défenseurs de la théorie du réchauffement non imputable aux activités humaines (dont Claude Allègre est la figure de proue en France) se sont emparés de l'étude pour alimenter leurs (contre)-preuves. Ainsi, Rush Limbaugh, ex-politicien de droite et animateur ultra-conservateur d’une émission de radio très populaire a immédiatement relayé ces résultats, suivi par des centaines de stations à travers les États-Unis (soit quelques 20 millions d’auditeurs).

J'aurais pu sauter en l'air quand on a connaissance des milliers de publications qui soutiennent les conclusions du GIEC (contre une poignée pour la théorie inverse)! Mais en fait... il se trouve que le Journal of Geoclimatic Studies n’existe pas, tout comme les chercheurs qui ont signé l’article ou l’Université d’Okinawa.

Ce canular (car c'est bien de cela dont il s'agit) est l'initiative de David Thorpe, consultant en environnement et auteurs de nombreux articles et ouvrages dédiés. Après avoir créé un site web (qui ne fonctionne plus à présent) et rédigé un article en accès libre, l'objectif était de suivre l'évolution du "bouche à oreille" et la façon dont un article totalement faux pouvait être repris sur internet par des adeptes d'une théorie où les "preuves" sont extrêmement rares. Bien sûr, les "écolo" peuvent en faire de même. Sauf que les recherches soutenant les conclusions du GIEC sont tellement nombreuses, que s'appuyer sur une étude émanant d'un journal et de chercheurs inconnus ne risque qu'une diffusion très faible.

C'est ainsi qu'au delà des radios, l'article a été mentionné dans plusieurs magazines et des blogs, qui ont bien évidemment retiré leurs articles depuis. Ou comment manipuler les manipulateurs...

Certes, les résultats scientifiques ne doivent jamais être considérés comme totalement acquis, des découvertes peuvant les remettre en cause. Mais quand des milliers de chercheurs à travers le monde issus d'une multitude de disciplines (biologistes, climatologues, écologues, médecins...) arrivent aux mêmes conclusions d'une responsabilité indéniable de l'homme sur le climat, il arrive un moment où s'évertuer encore à démontrer le contraire devient irresponsable - surtout lorsque ces fragiles théories plébiscitent l'inaction dont les conséquences en cas d'erreur seront désastreuses.

Certains, comme Claude Allègre, osent encore affirmer que "si la température augmente de 1 ou 2 °C par siècle et que le niveau de la mer augmente de 25 centimètres, cela ne nous paraît pas catastrophique" (source: l'Express). Une citation dont j'aimerais qu'elle soit, elle aussi, un canular...
 

Sources:
- "Carbon dioxide production by benthic bacteria: the death of manmade global warming theory?", D.A. Klein, M.J. Gupta, P. Cooper, A.F Jansson (nov. 2007)
- "Le canular de l'année", Agence Science Presse (déc. 2007)
- The low carbon kid, blog de David Thorpe
- "Claude Allègre répond aux chercheurs", l'Express (5 oct. 2006)