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jeudi, 29 novembre 2007

Des écogestes en podcast

développement durable,environnement

Une fois n'est pas coutume, plutôt qu'un article à lire, je vous propose des petits clips audio à écouter. En effet, le collectif Energ'éthique vient de créer un site, "Mes écogestes", qui rassemblent une série de 50 éco-gestes, en format audio. Ils sont répartis en 5 thématiques : Eau, Energie, Transports, Déchets et Eco consommation.

Ils peuvent être écoutés en ligne, mais le collectif les mettent à disposition gratuitement aux webradios et radios associatives sur simple demande.

Pour info, Energ'éthique est un collectif départemental de la Vienne pour le développement des énergies renouvelables et l’économie d’énergie.

Sites officiels: www.mes-ecogestes.org et www.energethique.org

mercredi, 21 novembre 2007

Des cosmétiques toxiques pour votre corps

Vous avez peut-être récemment entendu parler des traces de plomb retrouvées dans des rouges à lèvres de grandes marques comme l'Oréal ou Christian Dior (lire l'article de Métro du 15 oct. 2007). L'information avait été révélée par "The Campaign for safe cosmetics", un collectif américain de défense des consommateurs avec, en ligne de mire, la notation de 0 (bon) à 10 (médiocre) de la toxicité de l'ensemble des cosmétiques.

Tout l'intérêt réside dans le fait que ces notations sont disponibles en ligne, leur base de données comportant des dizaines de milliers de produits. La recherche peut se faire par produit, par ingrédient ou même par marque. Bien qu'il s'agisse de cosmétiques disponibles sur le marché américain, beaucoup se retrouvent en Europe. Et même si votre marque n'est pas dans la base, vous pouvez vous-même estimer la dangerosité du produit dont vous aspergez votre corps grâce à la recherche par ingrédient. Cliquez sur le logo pour accéder au site:

Bien que le site soit en anglais, la toxicité est décrite suivant un ensemble de mots clés facilement compréhensibles (risque de cancer, troubles de la reproduction, perturbation endocrinienne...).

Signalons enfin que le collectif a rédigé une charte où les sociétés signataires s'engagent à ne plus utiliser de produits chimiques dont les effets nocifs ont été avérés (produits cancérigènes, mutagènes ou susceptibles de provoquer des malformations à la naissance). Les noms des signataires sont régulièrement mis à jour (accès direct). A noter... Estee Lauder, L'Oreal, Revlon, Proctor & Gamble et Unilever ont refusé de la signer à ce jour.

Cette démarche est assez semblable à la campagne Vigitox initiée par Greenpeace (lire l'article du blog "Enduisez-vous de produits toxiques... c'est pour votre bien-être!"). Hormis le fait qu'elle note non seulement les cosmétiques, mais aussi les lessives, les jouets, les peintures... la différence réside avant tout dans les critères retenus. Tandis que The Campaign for safe cosmetics met l'accent sur les ingrédients, suivant une notation sur dix niveaux, Greenpeace n'a qu'une notation sur 3 niveaux, incluant dans ses paramètres le refus éventuel d'une marque à communiquer.

Certes, toxicité et silence font souvent bon ménage, mais cette confusion rend les résultats de Greenpeace nettement moins transparents. Enfin, la base n'est pas suffisamment mis à jour et l'absence de certaines gammes de cosmétiques font cruellement défaut (ex. soins des cheveux où pratiquement aucun gel, spray ou fixateur ne sont listés...). Reste que c'est un bon moyen de vérifier que certains produits ont des résultats médiocres quel que soit le système de notation... comme l'Oréal (et non, ce n'est pas de l'acharnement).

lundi, 12 novembre 2007

Pesticides ou l'amour de la nature à la française

Nous avons beau dos d'accuser les agriculteurs de polluer les nappes phréatiques. Certes, l'usage surdosé de produits phytosanitaires est fréquent. Mais ce serait oublier un peu trop vite que les jardiniers amateurs sont à l'origine de 7% du tonnage total annuel, dispersant quelques 8000 tonnes de produits chimiques dans leurs petits coins de "nature".  D'ailleurs, l'usage de pesticides semblent être une tradition française particulièrement bien ancrée: la France, avec 76.100 tonnes de matières actives commercialisées en 2004, est le 3ème consommateur au monde de pesticides et le 1er en Europe (30% des quantités totales utilisées).

Or, ces substances se retrouvent rapidement dans les rivières, les nappes et jusque dans les villes. Elles sont dispersées dans les jardins publics (ex. le site de mesure des Halles au coeur de Paris a relevé 8 herbicides, 4 insecticides et 7 fongicides), mais également transportées par voie des airs -  de récentes études indiquant qu'elles pouvaient parcourir 10 km dans l'atmosphère et retomber en plein milieu urbain! Les conséquences sont dramatiques pour les écosystèmes, notre santé... et notre portefeuille.

En effet, il y a encore quelques mois, la France était menacée de sanctions record par la Commission Européenne (par "record", entendez près de 500 millions d'euros...). Elle vient tout juste d'échapper aux 30 millions d'amende pour pollution aux nitrates des eaux bretonnes. Pourtant, les solutions existent (oserais-je dire, comme d'habitude...).

Ainsi, cela fait 20 ans que le Danemark a engagé une politique de réduction de l'usage des pesticides. Un premier Plan d'Action Pesticide a été lancé dès 1986, après avoir observé un déclin de la biodiversité proportionnel à un accroissement de l'utilisation de produits phytosanitaires. Ces efforts ont payé: la fréquence d'applications a vu son taux passer de 3,1 sur la période 1990-93 à 2,1 entre 2001-2003. Le pays en est à son 3ème Plan d'Action pour la période 2004-2009, avec un objectif d'une fréquence d'application inférieure à 1,7 d'ici à 2009 - soit une réduction de moitié en 20 ans.   

Le Parlement européen vient d'approuver la révision de la Directive sur les pesticides datant de 1991 avec un renforcement des règles européennes en matière d'autorisation et d’usage de ces produits. Mais il y a de fortes chances que les taux soient fixés par les Etats Membres. En France, selon les conclusions du Grenelle de l’environnement, les 30 substances les plus dangereuses devraient être retirée dès 2008, avec une cinquantaine de produits interdits d’ici quatre ans et un objectif de réduction de moitié de la fréquence de traitement des pesticides d’ici 10 ans.

Malheureusement, un "si possible" est venu se coller à cet objectif dans le discours de clôture de Nicolas Sarkozy, demandant au ministre de l’agriculture, Michel Barnier, de proposer "un plan [d'ici un an] pour réduire de 50% l’usage des pesticides, dont la dangerosité est connue, si possible dans les dix ans qui viennent".

Et si nous disions "Si possible, nous payerons nos impôts"?

 

Lire également l'article du blog "Un petit tour dans le jardin"

Sources:
- "Les dispositions réglementaires en vigueur concernant les produits phytosanitaires", site de la DRAF - Pays de Loire
- "La France reste sous la menace de sanctions record par Bruxelles", actu-environnement (28 juin 2007)
- "Danish lessons on pesticides", Euractiv (22 mars 2007)
- "Le Parlement européen et le Grenelle de l’environnement en phase sur la réduction des pesticides", Euractiv (26 octobre 2007)
- "Transportation of pesticides from rural to urban areas" (.pdf), DG Environment (16 mai 2007)
- "La région Ile-de-France est polluée par les pesticides : du coeur de Paris aux zones rurales", Notre-Planète info (12 juillet 2007)

jeudi, 08 novembre 2007

Notre planète, cette oeuvre d'art

Je ne cesse de m'émerveiller devant les splendeurs que nous offre notre planète. C'est aussi une de mes motivations à travailler dans l'environnement: j'ai certes envie de préserver la vie, l'harmonie entre les hommes et la nature (ce qui influe directement sur notre propre bien-être), mais je souhaite également préserver les richesses de la Terre pour que ses oeuvres d'art puissent s'offrir au regard des hommes aussi longtemps que possible. Je crois qu'il n'est pas coeur humain pouvant éternellement résister à la beauté de notre planète. Nous avons tous un tableau gardé secrètement au fond de nous-mêmes.

Si les hermétiques à la préservation de l'environnement pouvaient longuement contempler les paysages grandioses peuplant la Terre, il ne fait aucun doute que beaucoup finiraient par évoluer. L'un des exemples les plus frappants est sans doute Nicolas Hulot qui, certes, est depuis longtemps sensible à l'environnement, mais qui est devenu aujourd'hui un de ses plus fervents défenseurs après avoir pris conscience des menaces pesant sur l'extraordinaire beauté des paysages rencontrés. 

Nous avons tous en tête au moins quelques photos du monde vu du ciel, photographié par Yann Arthus Bertrand. Dans un autre genre, voici quelques images satellites magnifiques de la Terre: earthasart.gsfc.nasa.gov/index.htm

 
A voir absolument, le site du National Geographic et sa section dédiée à la photographie: C'est là que je puise de superbes fonds d'écran (rubriques "wallpapers" et "Photo of the day") à faire pâlir d'envie votre entourage. Accrochez vous, une photo est mise en ligne par jour depuis... 2001 (soit plus de 2000 photos)! Seul bémol, le site vient d'être totalement modernisé et le lien vers les "archives" (qui montraient les photos en vignettes et permettaient un surf bien plus rapide que de passer photo par photo) ne fonctionne pas actuellement.
 
Je vous invite également à faire un tour dans la galerie de photographes du blog (colonne de gauche). Enfin, si vous avez quelques liens vers de magnifiques photos, n'hésitez pas à les partager dans les commentaires!
 
Bons rêves... 
 

lundi, 05 novembre 2007

Téléphones mobiles: les précautions à prendre

De plus en plus de téléphones mobiles circulent, certains allant jusqu'à transporter 2 ou 3 portables en même temps! Or, Les mobiles émettent des ondes radio pouvant potentiellement nuire à votre santé. Dans ce cadre, les fabricants ont l'obligation d'afficher la puissance des ondes radio du téléphone absorbée par le corps humain, autrement appelée le Débit d’Absorption Spécifique (DAS). Exprimé en watts par kilogramme (W/kg), la réglementation française et européenne ont fixé une valeur limite de 2 W/kg (en dessous, la débit est considéré sans danger pour l’homme).

Cependant, le DAS ne suffit pas. Certaines franges de la population sont plus sensibles que d'autres aux rayonnements. Le CRIIREM (Centre de Recherche et d'Information Indépendantes sur les Rayonnements ElectroMagnétiques) a listé 12 conseils à suivre. Je me permets de les retranscrire ici (retrouvez les en document .pdf directement sur leur site):

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1. Pas de téléphone mobile pour les moins de 15 ans. La croissance de leur organisme en développement les rend particulièrement vulnérables à tous les rayonnements électromagnétiques, ceux des mobiles inclus. Et plus l'exposition est précoce, plus les doses de rayonnement accumulées sont importantes. L'accès à un téléphone mobile doit être exceptionnel, en cas d'urgence par exemple.

2. Il est officiellement recommandé de ne jamais approcher un téléphone mobile en fonctionnement du ventre d’une femme enceinte (l’eau du placenta et les cellules de l'embryon sont très sensibles à l'énergie dégagée par le portable) ou à moins de 20 cm de tout implant métallique, cardiaque ou autre, afin de limiter le risque d’interférence électromagnétique.

3. Choisir et utiliser un téléphone mobile dont la valeur de DAS est la plus basse

4. Ne pas porter son téléphone à hauteur ou contre son coeur, l'aisselle ou la hanche, près des parties génitales. Tenir l'antenne du téléphone le plus éloigné possible de soi. Même lors de l'envoi d'un SMS.

5. Toujours utiliser le kit piéton livré avec votre téléphone afin d’éloigner l'appareil de votre oreille (et de votre cerveau) le temps de la conversation. Préférer toujours l'oreillette « filaire » à tout autre gadget sans fil.

6. Limiter le nombre et la durée de vos appels. Pas plus de 5 ou 6 appels par jour par exemple, ni plus de 2 ou 3 minutes pour chacun. Respecter un temps moyen de 1h30 entre chaque appel.

7. Ne téléphoner que dans des conditions de réception maximum : dès que votre écran affiche les "4 barrettes" de réseau, pas moins. Pour chaque barre manquante, le rayonnement émis par le portable pour se connecter est multiplié par 2.

8. Ne pas téléphoner en vous déplaçant, ni en train, ni en voiture, ni en bus, ni à pied, ni à cheval, ni en vélo, ni en bateau, ni en patinette, ni en roller, etc.

9. Ne pas téléphoner en voiture, même à l'arrêt, ou dans tout autre infrastructure métallique. Un effet dit de "cage de Faraday" emprisonne et répercute les ondes émises par le portable, le rayonnement subi est alors maximum au centre de la "cage". Dans une voiture, cela se situe à la hauteur de votre tête.

10. Eloigner le mobile de vous et le maintenir à la verticale le temps de joindre votre correspondant et tant que la première sonnerie n'a pas retenti. Souvent un bip ou un signal visuel vous indique que vous êtes en connexion avec le numéro appelé.
11. Ne pas oublier : en public, vos voisins subissent le rayonnement émis par votre téléphone. S'éloigner permet d’éviter leur exposition passive.

12. La nuit, ne jamais conserver un téléphone mobile allumé ou en recharge à moins de 50 cm de votre tête. Toujours l'éteindre pour limiter son rayonnement et celui de l'antenne relais avec laquelle il communique (riverains exposés 24h/24). 

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Trouver le DAS de votre téléphone n'est pas toujours facile, certaines sites comme la FNAC ne les indiquent pas en ligne. Voici donc deux sites anglais bien à jour répertoriant les DAS (=SAR en anglais) des téléphones mobiles des principaux constructeurs:

ATTENTION! Les smart phones et autres téléphones 3G ont souvents des DAS élevés... la technologie a un prix sur votre santé. Ainsi, le Blackberry 8800 a un DAS de 1,16 - plutôt élevé dans un contexte où la plupart des téléphones sont en dessous de 0,8 W/kg!

Sachez enfin qu'il est aujourd'hui possible d'embarquer 2 cartes SIM sur un seul portable, évitant la multiplication de téléphones: système à double carte SIM s'insérant sur n'importe quel portable ou téléphone pouvant accueillir 2 cartes SIM standard.


Lire également:

- L'article du blog "Téléphone mobile et santé"

lundi, 15 octobre 2007

Acidification des océans: les conséquences oubliées du CO2

Imaginez que votre peau se désagrège tandis que vous vous promenez tranquillement. Imaginez que l'air, devenu acide, ronge votre épiderme. Voilà ce qui arrive aux organismes marins face à l'acidification des océans.

Pourtant, l’oxygène d’une respiration sur deux provient des océans... mais c'est bien là le problème. En effet, ces masses d'eau absorbent 25 millions de tonnes de CO2 par jour - ce qui nous arrange bien puisque qu’ils atténuent de ce fait l’intensité du réchauffement climatique (pour rappel, le CO2 est un puissant gaz à effet de serre). Sauf que ce processus a un coût : leur pH baisse dramatiquement, entraînant une réduction de la quantité de carbonate de calcium nécessaire à la formation des coquilles ou des récifs. L'excès de CO2 n'est donc pas seulement une menace pour notre climat, mais également pour l'ensemble des écosystèmes marins.

Observez les images ci-dessous: à gauche, la photo montre la surface relativement lisse d'une coquille dans une eau "normale", non corrosive. A droite, la photo met en lumière une surface rongée, en dents de scie, d'une coquille ayant passé 48h dans une eau acidifiée. 

Dans 50 à 100 ans, les squelettes externes de certains organismes marins (ex. le Corail) pourraient commencer à se dissoudre et à ne plus pouvoir se former en raison de l’acidification de l’eau de mer. Les espèces possédant des coquilles en aragonite seront les premières touchées (les ptéropodes comme ceux des photos en font partie). Les coraux, coquillages et crustacés suivront. Des écosystèmes entiers s'écrouleront, faute d'alimentation de base, avec des conséquences dramatiques: crise alimentaire planétaire et crise climatique agravées (si la constitution des océans change, ils ne pourront plus assumer leurs divers rôles de régulateurs: climat, oxygénation de l'air...).

Evidemment, si la présence de CO2 dans l'air nous rongeait la peau directement, nous ferions certainement plus d'efforts pour changer nos comportements...

Sources :
- "Plastic pollution : a growing threat to the health of our oceans", Greenpeace (document en .pdf)
- "Les océans malades du CO2", Environnement Magazine (nov. 2005)
- "Anthropogenic ocean acidification over the twenty-first century and its impact on calcifying organisms", James C. Orr et al (Nature 437, 681-686, 29 September 2005)
- Illustrations de l’article: site web de l’INSU / CNRS

mardi, 09 octobre 2007

A la découverte de "6 milliards d'Autres"

"6 milliards d'Autres" est un projet initié par la fondation Goodplanet fondée en 2005 par Yann Arthus-Bertrand dont la mission est de promouvoir au développement durable.

Ce projet, né en 2003, est un véritable témoignage aussi bien visuel que sonore de la diversité de l'humanité grâce à quelques 6000 interviews filmées dans 65 pays - soit, à terme, environ 450h de vidéos de portraits traduits (sous-titrages français, anglais et italien).

Il s’agit de "dresser un portrait sensible et humain en essayant de mettre en évidence l’universalité et l’individualité propres à chacun en envoyant plusieurs cameramen à travers le monde, interroger les habitants de la Terre".

Les vidéos sont mises en ligne permettant à tous d'y accéder. Bien que le projet doit être finalisé en 2008, il y a déjà plus de 3500 interviews réalisées dans 35 pays (je ne pense pas qu'elles soient déjà toutes en ligne). De la Papouasie Nouvelle-Guinée aux Etats-Unis, du Brésil à la Russie en passant par l'Inde, ce sont autant d'hommes, de femmes, d'enfants qui partagent leurs rêves, leurs réflexions, leurs peines et leurs espoirs dans leur langue maternelle.

C'est donc un véritable voyage emprunt d'humanité que nous offre le projet "6 milliards d'Autres"... une initiative à suivre, d'autant qu'il est également prévu de pouvoir mettre ses propres témoignages en ligne par la suite.

Site officiel: www.6milliardsdautres.org