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mercredi, 03 octobre 2007

Du gazon dans votre salon!

Aux pauvres citadins que beaucoup d'entre nous sommes, en manque de nature et de vert, que diriez vous d'apporter un peu de gazon dans votre salon? Voilà ce que propose la société Metaphys, designer japonais, au travers de sa collection "nature". L'idée n'est certes pas nouvelle, mais j'apprécie le design épuré. Evidemment, aucun prix n'est indiqué - ne parlons pas des choses qui fâchent!

vendredi, 28 septembre 2007

Pollution et cancer - le rapport polémique de l'Académie de Médecine

L'Académie de Médecine et le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) viennent de publier un rapport sur les principales causes du cancer pointant du doigt nos modes de vie bien plus que la pollution. Ces résultats ont déclanché une véritable polémique au sein des chercheurs comme des associations de protection de l'environnement (lire le communiqué de WWF). La raison? Le rapport indique que seul quelque 0,2% de cancers sont liés à la pollution - un chiffre loin des 50% (voire plus) avancé par certains comme le Pr. Belpomme (chercheur à l'Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse - source JDD). Ce dernier souligne d'ailleurs que le rapport rappelle que dans 45% des cas, les causes de cancer sont identifiables. D'où sa question "qu'en est-il des 50% restant?"

En effet, il y a de quoi se poser de nombreuses questions. Rien qu'à lire le résumé d'introduction (voir ci-dessous), la méthodologie retenue à de quoi surprendre:

  • Les risques liés aux expositions professionnelles ne rentrent pas dans la catégorie pollution: amiante, suie, produits toxiques, etc. doivent-ils donc être exclus de la définition de pollution?
  • Les études ont porté sur des adultes. Le fait qu'une étude de l'INSERM a indiqué que les enfants vivant à proximité d'une station-service ou un garage ont un risque quatre fois supérieur de développer une leucémie n'est donc pas pris en compte. Hallucinant, d'autant qu'enfants et foetus sont les populations les plus sensibles à l'environnement.
  • Le rapport indique (lire ci-dessous): "quand les agents polluants n’ont pas d’effet cancérogène établi (par exemple, nitrates, pesticides, etc.)" j'ai du mal à admettre le sérieux de ce compte rendu. Pour preuve, cela fait plusieurs années que le Round’Up (pesticide de Monsanto) a été démontré comme étant cancérogène. Les articles à ce sujet sont nombreux (lire par exemple celui de ISIS "Glyphosate toxic and Roundup worse", 2005). Sur combien d'autres affirmations de ce genre le rapport s'appuie-t-il?
  • Le rapport reconnait l'influence de l'alimentation sur les incidences de cancers chez les animaux mais aucun cas avéré chez l'homme. L'homme oublierait-il sont appartenance au monde animal? Pas de cas avéré ne signifie nullement aucun risque ou lien de cause à effet. Or, il est plus que gênant (surtout dans un contexte scientifique) de se permettre d'énoncer une série de chiffres très précis sans les accompagner du moindre rappel sur le principe de précaution.
  • Enfin, bien que ce rapport reconnaisse les nombreuses incertitudes et faiblesses méthodologiques, cela ne l'empêche pas d'annoncer des chiffres très précis. Ce rapport est-il réellement pertinent au regard des approximations et des choix de méthologie? Pour des scientifiques qui exigent des études extrêmement rigoureuses pour démontrer le bienfait de certaines médecines alternatives (par exemple), les voilà bien cléments...

Pour ceux qui ont encore foi en ce rapport, ayez une pensée pour le nuage de Chernobyl qui a traversé la France ou pour les 1% d'ours polaires devenus hermaphrodites (c'est un mammifère évolué... sa sensibilité aux polluants n'est donc pas si éloignée de la notre). A moins d'opter pour la dégradation de la fertilité masculine (90 à 100 millions de spermatozoïdes par millilitre dans les années 50...50 à 60 millions par millilitre dans les années 90)...


Extrait du rapport de l'Académie de Médecine
 

"Les causes avérées:
Ce rapport confirme qu’en France (comme dans tous les pays industriels et la majorité des pays en voie de développement) le tabac reste (...) la principale cause de cancer [33% des décès par cancer chez l’homme, 10% chez la femme]. (...) L’alcool est à l’origine d’environ 9% des décès par cancer chez l’homme et 3% chez la femme. Ainsi, malgré les efforts effectués, tabac et alcool restent à l’origine de 28% des décès par cancer. L’excès de poids et l’insuffisance d’exercice physique causent environ 2% des cancers chez l’homme et 5,5% chez la femme. Les expositions professionnelles sont à l’origine de 3,7% des cancers chez l’homme et de 0,5% chez la femme. Ce pourcentage a tendance à diminuer dans les pays industrialisés grâce, notamment, à une meilleure hygiène du travail. (...) Contrairement à certaines allégations, la proportion de cancers liés à la pollution de l’eau, de l’air et de l’alimentation est faible en France, de l’ordre de 0,2%. Elle pourrait atteindre 0,8% si les effets de la pollution de l’air atmosphérique étaient confirmés (...).

Chez les femmes, les traitements hormonaux de la ménopause sont à l’origine d’environ 2% des décès par cancer (...): ceci invite à limiter les indications et la durée de ces traitements. L’exposition prolongée aux rayons solaires cause environ 1% des décès par cancer dans les deux sexes. On considère généralement que l’alimentation a une influence majeure sur le risque de cancer ; cependant, l’effet de facteurs nutritionnels spécifiques, tels que la teneur en fibres des aliments, la quantité de fruits et légumes ingérée, n’a pas été confirmé par les dernières enquêtes épidémiologiques. De même, celles-ci suggèrent que la consommation de viande rouge et de charcuterie n’accroît que modérément les risques de cancer du colon-rectum. Cependant, ces études ont été effectuées sur des adultes ; le rapport souligne la nécessité de poursuivre les recherches, car il est plausible que l’alimentation de l’enfant, de l’adolescent et même de la mère pendant la gestation, puisse influencer l’incidence des cancers à l’âge adulte. (...) L’influence sur la fréquence des cancers de la richesse en calories de l’alimentation a été constatée chez les animaux d’expérience. (...) Il existe [de nombreuses interactions] entre agents cancérogènes exogènes et endogènes. Peut-on arguer de ces interactions pour supposer un rôle de la pollution ? Ceci est concevable si l’agent polluant a un pouvoir cancérogène même faible, donc pour certains polluants atmosphériques qui pourraient accroître les effets du tabac ; cependant, les études épidémiologiques, sans exclure cette éventualité, montrent que cette interaction n’aurait qu’un impact limité, même pour les cancers du poumon. En revanche, quand les agents polluants n’ont pas d’effet cancérogène établi (par exemple, nitrates, pesticides, etc.), cette hypothèse apparaît très peu vraisemblable."

 

[article mis à jour le 9/10/07]

Sources:
- "Les causes du cancer en France - Rapport version abrégée"  (pdf), Académie des Sciences (septembre 2007)
- "Cancer, un rapport partiel, voire partial", JDD (13 sept. 2007)
- "Essence et leucémie", rfi service pro (10 déc. 2004)
- "La vie sexuelle des ours polaires", Agence Science-Presse (4 sept. 2000)
- "La fertilité humaine est-elle menacée par l'environnement?", Actu-Environnement (12 dec. 2006)

mardi, 18 septembre 2007

2007, la 6ème extinction planétaire

La biodiversité planétaire est en déclin, avec un accroissement du nombre d'espèces animales et végétales menacées ou disparaissant à une vitesse alarmante. Ce déclin est tel que les biologistes n'hésitent pas à parler de la 6ème extinction de l'histoire de notre terre (la 5ème correspond aux dinosaures). Mais le rapport de l'UICN (Union mondiale pour la nature) paru il y a quelques jours annonce une véritable escalade de la crise de l'extinction.

La Liste rouge des espèces menacées répertorie à présent 41.415 espèces dont 16.306 sont menacées d'extinction.  Sont en péril:

  • 1 mammifère sur 4 
  • 1 oiseau sur 8
  • 1 amphibien sur 3
  • 70% de toutes les plantes évaluées dans la Liste rouge

Citons, entre autre, le déclin de:

  • L'Orang-outan de Sumatra et celui de Bornéo. Cause: perte de l'habitat liée à l'exploitation des forêts et au défrichage pour la culture d'huile de palme (entrant dans la fabrication de milliers de produits : biscuit, pizza, cosmétiques...).
  • Du gavial, crocodile de l'Inde et du Népal. Cause: dégradation de son habitat due notamment à l'implantation de barrages et de projets d'irrigation.
  • Du vautour. Cause: empoisonnement lié à l'utilisation d'un médicament, le diclofenac, pour traiter le bétail.
  • Du poisson-cardinal de l’île de Banggai. Cause: victime du commerce pour les aquariums

La nature est menacée par nos modes de vie et notre urbanisation croissante qui fragmentent et détruisent les espaces naturels. Qui se soucie de la présence d'huile de palme dans son pot de crème? Qui pense aux systèmes d'irrigation mis en place pour manger son délicieux riz basmati? Ce qui se passe aux antipodes nourrit notre consommation. Voilà pourquoi nous sommes tous concernés, voilà pourquoi nous avons tous notre rôle à jouer.

Je finirai par cette publicité de l'ONG hollandaise "Natuur en Milieu" qui vaut mieux qu'un long discours. Intitulée "Donnez de l'espace à la nature", elle date de 2004 et a remporté de nombreux prix:
 


envoyé par Biodiversite

  
Sources:
- "Escalade de la crise de l'extinction", IUCN (12 septembre 2007)

vendredi, 31 août 2007

Voir nos émissions de carbone en live...

J'ai récemment découvert ce spot de campagne réalisé par l'ONG "Alliance for Climate Protection" pour sensibiliser aux émissions de gaz à effet de serre. Le concept: Comment réagirions-nous si nous pouvions soudainement voir nos émissions de carbone en temps réel?

 


envoyé par Biodiversite

Pour finir, je vous invite à faire un petit tour sur le site "Breathing Earth" montrant une carte du monde avec les niveaux de production d'émissions de dioxyde de carbone par pays en temps réel, ainsi que leurs taux de natalité et mortalité. De quoi réfléchir...

vendredi, 03 août 2007

Petits moments de répit...

Et non, je ne suis pas en vacances (vive septembre, quand les touristes sont rentrés)! A moi une capitale en partie désertée, un bureau calme en effectif réduit (pour autant, je ne sais pas pour vous, mais l'été est toujours chargé côté travail) et une fraîcheur estivale! La traumatisée de la canicule 2003 que je suis jouit de cet été que certains qualifient de "pourri"... Personnellement, je préfère faire des heures de vélo sans suer comme un phoque ou marcher loin de cagnards à vous assoiffer un fennec!

D'ailleurs, un petit tour sur la fiche climatologique de Paris [MàJ 15/4/2011: lien disparu] sur la période 1971-2000 et records (1873 à 2004) indique des moyennes maximales de 24,4°C en juillet et 24,6°C en août. Or, la température maximale moyenne de ce mois de juillet 2007 était de 23,5°C... soit tout juste 0,9°C de moins qu'un été "normal"!

Petite analogie au réchauffement climatique qui nous promet de 1,6 à 6°C de plus dans moins d'un siècle: alors que la moitié nord de la France se morfond, plaidant pour un retour désespéré de la chaleur et du soleil pour même pas un petit degré de moins que normal, imaginez un changement de 2-3 degrés au dessus de la normale... Les plus sceptiques d'entre vous riraient-ils moins maintenant? Et oui.... un minuscule degré, cela vous bouleverse l'environnement...

[Tiens, j'ai une toute petite araignée se baladant sur le bord de mon écran... Au fait, ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi une araignée au bout de son fil ne tournicote pas? La réponse est ici].

Donc, disais-je, je profite autant que possible de cette fraîcheur en me promenant et, forcément, le blog tourne un peu au ralenti. Mais comme une partie de ses lecteurs sont également en vacances, profitons-en!

jeudi, 28 juin 2007

Des espaces verts pour rafraîchir les villes

Hier, le Fonds des Nations unies pour les populations (UNFPA) a présenté son rapport annuel sur l’état de la population mondiale, dédié à la croissance urbaine. Les résultats sont sans appel: en 2008, près d'un terrien sur deux vivera en milieu urbain, soit un peu plus de 3,3 milliards. L'UNFPA souhaite donc sensibiliser les gouvernants de l’urgence d’organiser le développement des villes. 

En effet, un urbanisme bien pensé et intelligent peut être un avantage pour l'écologie, la santé et le bien-être des humains (remarquez que cela va généralement de paire...). En limitant l'étalement urbain et en favorisant une certaine concentration des habitants, les besoins énergétiques, les transports, l'assainissement... peuvent être mieux contrôlés tout en nécessitant un développement moindre des infrastructures (songez au nombre de kilomètres de câbles et de tuyaux pour alimenter quelques maisons en électricité et en eau?). L'argent ensuite économisé peut ensuite naturellement être réinvesti ailleurs (par exemple, les aides à la santé).

A l'opposé, un développement anarchique peut étouffer une ville: transports en pagaille, manque d'espaces verts, bâtiments malsains... Environ 1 milliard d'êtres humains habitent dans des taudis urbains.

Une des difficultés résident dans le climat des villes: les bâtiments, l'imperméabilisation des sols, la promiscuité des véhicules et des habitants sont autant d'éléments qui ne permettent pas d'aérer une ville et favorisent des excès de chaleur (il fait souvent 3°C de plus à Paris qu'en banlieue). Or, une équipe de scientifiques britanniques a récemment démontré que 10 % d’espaces verts (parcs et toitures végétalisées) en plus dans les villes réduiraient les températures de 14°C.

Cela permet à la terre de respirer et à la végétation de transpirer (la vapeur d'eau quittant les feuilles refroidit l'air environnant). Une partie de la chaleur est également absorbée sans être réfléchie comme avec certains bâtiments. Mais à l'inverse, la chaleur n'est pas emmagazinée à fleur de terre comme une pièce bétonnée ou l'asphalte des voiries qui vous irradient la chaleur à l'intérieur. Enfin, les toitures végétalisées sont un excellent isolant thermique.

Avouez que vous avez toujours plus frais dans un parc que dans une rue... Les espaces verts incitent les habitants à sortir de chez eux pour se rafraîchir à l'ombre de la végétation... ce sont autant de clim en moins... sans compter le bien-être apporté tout au long de l'année de part l'aspect esthétique des espaces verts et la possibilité de pratiquer du sport en plein air de façon agréable.

Cerise sur le gâteau: plus d'espaces verts limitent les pollutions (ils retiennent certains produits toxiques en les empêchant de se déverser plus loin) et freinent les inondations... (rétention et absorption de l'eau). Qu'attendent les politiques?

 

Sources:
- "L'urbanisation, un défi pour l'humanité", Journal Métro (28 juin 2007)
- "State of the world population" (disponible en français), UNFPA (2007)
- "Small parks could cool big cities", LiveScience (18 mai 2007)

vendredi, 22 juin 2007

Des vacances écolos? (2/2)

Suite à l'article du blog paru lundi sur les séjours vacances en rapport direct avec l'écologie (voir "Des vacances écolos - 1ère partie"), il reste que, quelle que soit la destination de vos vacances, je vous invite à respecter quelques règles.

Respectez la nature qui vous environne:

  • Ne jetez pas vos détritus n'importe où: plastique, alu, mégots, cannette, verre... polluent les sols et peuvent mettre des centaines voire des milliers d'années à disparaître. Evitez également le sempiternel réflexe "oh mais c'est biodégradable" pour justifier l'abandon de vos peaux d'oranges, vos os de poulets et vos morceaux de sandwich. Non seulement la peau de certains végétaux peut contenir de nombreux pesticides qui ne sont en aucun cas un cadeau pour la nature, mais cette dernière n'est pas la seule à être potentiellement dérangée... les visiteurs humains passant après vous aussi... 
  • Au delà de l'aspect polluant, certains déchets représentent un danger immédiat: des mégots mettant le feu, des sacs plastiques tuant des animaux (tortues de mer étouffées confondant des sacs avec des méduses, oiseaux strangulés, petits animaux coincés...). Pas convaincu? Alors regardez ces petites vidéos (source: Now Look What You Did - Maintenant, regardez ce que vous avez fait...):
 

Attention aux souvenirs que vous achetez:

  • De nombreux produits vendus à l'étranger peuvent représenter un danger pour la faune et la flore: bois rares prélevés illégalement, animaux menacés braconnés... Au delà de votre achat incitant les populations locales à détruire leur environnement, vous risquez gros à la douane au retour de votre voyage... Consultez l'article "Dangereux souvenirs de voyage" qui vous donnera des pistes sur les achats à éviter selon les pays visités.

Attention à la nourriture consommée:

  • Suivant les pays, faites attention aux menus: il est facile de trouver de la baleine au Japon, de la chauve-souris (les "roussettes") sur certaines îles comme aux Seychelles, certains poissons dont les populations sont en déclin dramatique, voire extrêmement menacées (thon bleu, requin-taupe, poisson-scie...)... restez vigilants et informez vous avant votre départ.

Vérifiez la qualité des eaux de baignade:

  • Ne vous baignez pas n'importe où! Certaines eaux peuvent être très polluées. Or, si en Europe (par exemple), la qualité des eaux de baignade est surveillée (label Pavillon bleu, WISE: qualité des eaux de baignade...), ce n'est pas le cas partout. Des usines dans des pays où aucun contrôle n'est effectué peuvent parfaitement rejeter du mercure ou d'autres polluants très toxiques dans les cours d'eau. Demandez conseil auprès des habitants locaux, idéalement d'un médecin, qui peuvent avoir été les témoins d'intoxication. 

Limitez les impacts liés à vos transports:

  • Vous pouvez compenser les émissions de carbone générées par votre voyage(surtout si vous partez par avion) en investissant dans des projets liés à la protection de l'environnement. Il vous suffit de visiter les sites suivants:


Sources:
- "Commerce international : coup de projecteur sur 10 espèces menacées d’extinction", WWF (16 mai 2007)
- WISE: Water Information System for Europe: système d'information européen sur l'eau, mettant à disposition la qualité des eaux de baignade (cliquez sur la carte pour agrandir et voir le détail de chaque plage)