Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 17 juillet 2006

Protégez vos oreilles en boîte!

medium_Bruit_adolescent.JPG

Voilà un site internet qui va faire du bruit... Créé à l'initiative de la Commission "Environnement" du Conseil Général des jeunes du Rhône, le site a pour vocation de sensibiliser les jeunes aux risques liés au bruit. 
 
Ainsi, nous suivons les aventures de trois copains qui assistent à un concert dépassant les normes légales comme c'est régulièrement le cas, malheureusement. Résultats: l'un souffre d'acouphène (sifflement dans l'oreille), l'autre d'hyperacousie (hypersensibilité au bruit) - le dernier ayant perdu définitivement une partie de son audition. Le site est clair, même s'il faut parfois chercher un peu où cliquer dans l'image pour poursuivre l'aventure. N'oubliez surtout pas de regarder la section "tout savoir sur le son et l'appareil auditif" franchement bien faite.
 
Encouragez vos ado à faire un tour sur le site, surtout en cette période de grandes vacances où les soirées en discothèques sont nombreuses. Les risques sont réels, deux enquêtes IPSOS/AG2R/JNA réalisées en 2001 et 2003 ont ainsi démontré que 23 % des 15-19 ans et 27 % des 20-24 ans déclarent avoir des difficultés à suivre ou à participer à des conversations... des chiffres fleurtant avec les séniors (55-65 ans)!!!
 
En attendant, achetez leur des boules quiès ou des petites mousses pour les oreilles, très efficaces pour abaisser les décibels. 
 

Lire également des témoignages de jeunes souffrant de troubles auditifs (site de l'Association de Prévention des Troubles Auditifs)

 

Sources
"Campagne d'information et de prévention des risques auditifs chez les jeunes", Journée Nationale de l'Audition - 8ème édition (mars 2005) 
 

mercredi, 12 juillet 2006

Téléphone mobile et santé

Vous savez certainement que votre téléphone mobile émet des ondes radio peuvent potentiellement nuire à votre santé, d'où l'intérêt des oreillettes et autres kit piéton pour limiter le contact entre votre mobile et votre tête. Leur rayonnement commence donc à être étroitement surveillé. Il s'agit de mesurer la puissance des ondes radio du téléphone absorbée par le corps humain, autrement dit, calculer le Débit d’Absorption Spécifique (DAS). Il s’exprime en watts par kilogramme (W/kg), avec une valeur limite fixée à 2 W/kg par la réglementation française et européenneles. En dessous, la débit est considéré sans danger pour l’homme.

Précisons qu'il s'agit de mesurer l'effet thermique des ondes, qui est connu: il s'agit de l'échauffement faible de la peau liée à l'absorption des ondes par les tissus de surfaces préservant ceux en profondeur. Mais de toute évidence, certaines ondes traversent ce rempart, c'est l'effet non thermique qui fait l'objet de nombreuses recherches pour évaluer les risques sur notre cerveau, notre ADN, notre circulation sanguine... ou toute altération - même minime - dont les conséquences seraient dramatiques, vu l'usage intensif des portables dans le monde.

Pour le moment, il n'y a pas d'affirmations claires sur une quelconque dangerosité, mais de nombreuses interrogations subsistent, notamment au niveau des antennes relais (voir la carte des antennes relais en France)

Il existe des tableaux de classement des téléphones mobiles par niveau de rayonnement électromagnétique. Ils sont réalisés à partir des données fournisseurs, dont on peut, certes, questionner la véracité. Cependant, la mesure est réalisée selon un matériel et un protocole stricts, vérifiés par les associations de consommateurs... Vous verrez que, déjà, vous risquez d'avoir des surprises désagréables en retrouvant votre modèle en bas de liste! La mesure du DAS vous permettra également de mieux choisir votre téléphone en fonction du niveau d’exposition annoncé.

Voir le classement des téléphones (site du Centre de Recherche et d'Information Indépendantes sur les Rayonnements ElectroMagnétiques). Sachez également que, normalement, les grands opérateurs téléphoniques indiquent le DAS de chaque appareil (mais je n'ai pas vérifié tous les opérateurs...). 


NB. Notez que DAS se dit SAR en anglais (Specific Absorption Rate).

mercredi, 28 juin 2006

Améliorer le bien-être des animaux utilisés à des fins expérimentales

La Commission Européenne vient de lancer une consultation publique par internet en vue de réviser la Directive 86/609/CEE relative à la protection des animaux utilisés à des fins expérimentales ou à d'autres fins scientifiques. Cette directive, adoptée en 1986, vise à mieux contrôler l'utilisation des animaux de laboratoire et à fixer des normes minimales pour les soins, l'hébergement et la formation du personnel en charge de ces animaux. Elle a également pour objet de réduire le nombre d'animaux utilisés en interdisant l'expérimentation animale lorsqu'il existe des méthodes de substitution et en encourageant d'une manière générale la mise au point et la validation de ces méthodes.

Cependant, elle est restée quasiment inchangée en 20 ans, malgré les nouvelles techniques d’expérimentation et le progrès scientifique. Sa révision est donc fondamentale.

Dans cette perspective, un questionnaire est en ligne pour vous permettre de faire part de votre avis sur la question, vos priorités et les moyens que vous souhaiteriez voir mettre en œuvre pour améliorer le bien-être des animaux. Les résultats orienteront la législation future.

Deux questionnaires sont disponible, l'un destiné au grand public et l'autre aux experts susceptibles de recourir à l’expérimentation animale (biologie, médecine, pharmacologie, cosmétiques…) ou des juristes et économistes spécialistes du sujet.

Et puisque la Commission souhaite une large participation, je vous invite vivement à mettre votre grain de sel ! Vous avez jusqu’au 18 août 2006 pour répondre au questionnaire. Les résultats globaux seront publiés sur le site deux mois après la clôture de la consultation.

Pour accéder directement au questionnaire en français (destiné au grand public), cliquez sur le lien ci-dessous : http://ec.europa.eu/yourvoice/ipm/forms/dispatch?form=exp...

Pour en savoir plus sur la Directive existante, avoir accès à divers documents de référence et des rapports d’experts, consultez le document suivant : http://ec.europa.eu/environment/chemicals/lab_animals/pdf...

jeudi, 18 mai 2006

Le bruit: quels sont vos droits?

En matière de préoccupations environnementales, 44% des français estiment qu'il y a des raisons de se plaindre du bruit (Eurobaromètre 2002). Le bruit arrive en 3ème position (presque ex-aequo avec la dégradation du paysage et la qualité de l'eau du robinet), après la congestion du trafic et la dépendance vis-à-vis de l'automobile (1ère position) et la qualité des eaux de baignade (2ème position) effectivement assez déplorable en France.

Dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants, il est même la nuisance la plus souvent citée (54 %) par les ménages (enquête permanente sur les conditions de vie de 2002 de l’INSEE).

Pourtant, il suffit de se plonger dans les médias pour se rendre compte assez vite que le bruit n'est que rarement une thématique intégrée dans leur vision de l'environnement alors même qu'il en fait partie intégrante.

Des voisins à la circulation, des bruits de chantiers au transport aérien, de la discothèque aux grincements des trains sur les rails... le bruit agit directement sur notre santé: troubles auditifs, insomnie, nervosité, irritabilité, fatigue, désordres cardio-vasculaires, modification des sécrétions hormonales...

Mais comment faire face? Il n'est pas toujours évidemment de prouver qu'il y a gêne et encore moins facile d'intervenir. Pour vous aider, voici quelques guides qui vous permettront de connaître vos droits pour mieux vous défendre:

- Le guide des bruits du voisinage [lien MàJ le 14/4/2011] où vous trouverez des info sur la réglementation, les démarches et les recours aux autorités administratives

- L'outil "Juribruit": ce sont en fait 15 fiches de jurisprudence commentée pour la lutte contre les bruits de voisinage et éditée par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable, voici la liste des fiches téléchargeables:
Série A - Prévention :
les pouvoirs de police du maire
l’urbanisme 

Série B - Répression :
les comportements
les activités
le tapage nocturne

Série C - Indemnisation
responsabilité de la puissance publique
les désordres acoustiques
la règle de l’antériorité 

Série D - Différentes catégories de bruits de voisinage :
les instruments de musique
les animaux
les bruits d’impact
les équipements collectifs
les chantiers
les activités non classées
les lieux musicaux

Enfin, je vous encourage à faire un tour sur la section "bruit" du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable, qui s'avère être très complète (bruit aérien, transport, chantiers...). Vous trouverez également d'autres infos sur ce blog (voir la liste des articles ci-dessous). 


Sources:

- Site du Ministère de la Santé: effet du bruit sur la santé
- Flash Eurobaromètre 123 (réalisé par Eos Gallup Europe en avril 2002)

Lire également les articles de ce blog sur le bruit:
- Victime du bruit?
- Bruit à l'école et troubles du langage

jeudi, 11 mai 2006

Extraire la bile d’ours

Il y a des jours où j’ai envi de pleurer devant la cruauté de nos semblables envers l’homme ou l’animal. Mon dernier choc en date est le rejet chinois de l’appel du Parlement européen lui demandant d’interdire l’élevage d’ours pour en extraire de la bile à de fins thérapeutiques.

En effet, des milliers d’ours à collier ont été capturés année après année pour être mis en cage (à l'époque, ils étaient même bloqués en position allongée) dans de véritables fermes d’élevage. Leur flan est traversé en permanence par une sonde pour prélever entre 10 et 20 ml de bile deux fois par jour, un instrument en métal étant introduit dans l'orifice pour laisser la bile s’écouler dans un bol. Les conditions d'hygiène étant bien évidemment déplorables, l’orifice s’infecte très souvent, entraînant la mort de l’ours plus ou moins long terme. Je vous épargnerai la description des techniques utilisées et l’état de ces ours (disponible ici).

Il va sans dire qu’ayant été capturé à outrance, l’ours à collier est une espèce protégée, dont tout commerce est strictement interdit. Pourtant, ayant été alerté, notre Parlement européen a fait une déclaration le 26 septembre 2005 (voir la déclaration) sur la préoccupation croissante de la communauté internationale concernant l'exploitation de la bile d'ours en Chine : "Prenant en considération le fait que plus de 7 000 ours du Tibet sont actuellement élevés pour leur bile en Chine et que les nouvelles méthodes dites "humaines" utilisées pour extraire la bile causent d'horribles souffrances aux animaux, le Parlement demande, d'une part, au gouvernement chinois d'accélérer la fermeture de toutes les fermes d'élevage d'ours et, d'autre part, d'élaborer des programmes d'éducation de grande envergure visant à dissuader les consommateurs d'utiliser de la bile d'ours" (Bulletin UE 1/2-2006).

La réponse du gouvernement Chinois ? "Tant que nous n’avons pas trouvé un produit de remplacement, nous ne pouvons pas accepter la résolution du Parlement Européen", se contentant de limiter "le nombre d’ours élevés dans des fermes en fonction des besoins de la médecine traditionnelle". Notez qu’il existe à ce jour plus d’une cinquantaine de produits de substitution reconnus par la médecine traditionnelle elle-même comme ayant les mêmes effets que la bile d’ours (sachant que ces "dits" effets restent à prouver…).

Je ne cacherai pas que les jeux olympiques de Beijing et la course internationale frénétique pour gagner toujours plus de contrats en Chine me restent en traviole…

Mais tâchons de finir sur une bonne note. Celle de l’action de Animals Asia Foundation fondée en 1998 par Jill Robinson qui a bâti un véritable sanctuaire refuge pour les ours maltraités (116 ours vivent au centre), l’organisation oeuvrant par tous les moyens pour faire sortir un maximum d’ours des fermes d’élevage et limiter le nombre d'animaux en captivité. A ce jour, le Département des Eaux et Forêts de la province du Sichuan a annoncé que le travail de Animals Asia dans cette province a entraîné une réduction de 2700 à 2300 ours dans les exploitations.

Quant à la déclaration officielle du Parlement Européen, elle a provoqué une prise de conscience des médias (CNN, AFP, BBC…)… Ces boules de neige grandiront-elles? Toujours est-il que récemment, lors d’une conférence à l’Université de la Province du Yunnan, le directeur, les étudiants et les médias ont demandé la fermeture des exploitations, reprenant le slogan de la Fondation : "Sauvez les Ours de Chine, Arrêtez la Bile d’Ours".


Site de Animal Asia Foundation (disponible en français)

mardi, 11 avril 2006

150000 personnes nettoient 385 bassins en Inde

Depuis plusieurs années, le Rajasthan (région située au nord ouest de l’Inde) est frappé par la sécheresse: non seulement les précipitations sont insuffisantes, mais les infrastructures de récupération des eaux pluviales ne parviennent plus à remplir leurs fonctions par manque d’entretien.

En effet, tout un réseau de récupération existait depuis plusieurs siècles (entre 150 et 1000 ans) qui permettait de stocker l’eau afin de l’utiliser toute l’année. Mais avec la généralisation de l’eau courante, ce système fut laissé à l’abandon dès l’indépendance de l’Inde (en 1947), conduisant à l’assèchement des nappes phréatiques. Or, avec la sécheresse (moins de 20 cm de pluie par an tombant en 15 jours), il devenait primordial de récupérer la moindre goutte de pluie.

Face à l’inertie des pouvoirs publics, le Rajasthan Patrika (le quotidien local à plus fort tirage) a donc décidé au cours de l’année de 2005 de lancer une campagne quotidienne intitulée "Amritham Jalam" (l’eau est un nectar) pour inciter ses lecteurs à aller nettoyer tous les systèmes traditionnels de collecte d’eau laissés à l’abandon.

Au total, près de 150.000 bénévoles ont ainsi nettoyé 385 bassins, puits et réservoirs (soit 438.942 h de travail) pour pouvoir à nouveau recueillir l’eau de pluie – une main d’œuvre qui aurait coûté en Inde près de 930.000 € (selon nos standards occidentaux, à au moins 6 € de l’heure, on dépasse les 2,6 millions d’euros).

En septembre, les pluies, les bassins ont à nouveau pu se remplir et le niveau d’eau des nappes phréatiques est enfin monté. Preuve en est, comme le dit le journal, que "les individus peuvent prendre l’initiative sans tout attendre du gouvernement".


Source: "Courrier International" - 8 au 14 déc. 2005 

lundi, 10 avril 2006

Une paille pour boire de l'eau potable

medium_lifestraw.jpg


Comment purifier l'eau à moindre coût? Quand on sait que près d'un milliard d'êtres humains n'ont pas accès à l'eau potable (voir article du blog "Forum Mondial de l'eau à Mexico"), l'assainissement de l'eau devient un enjeu majeur.

A cette fin, la société danoise Vestergaard-Frandsen a créé "Lifestraw", une sorte de grosse paille de 25 cm x 3 cm, purifiant l'eau et fonctionnant grâce à la force d'aspiration. Utilisable par un adulte aussi bien que par un enfant, Lifestraw comporte plusieurs systèmes de filtration ( 2 tamis textiles à 100 puis 15 microns, filtre à iode contre les microbes, chambre à vide, granules de carbone contre les odeurs) qui permettent d'éliminer les principaux risques de contamination (molécules, germes, bactéries, parasites... ).

Mais le plus grand miracle est que Lifestraw peut traiter jusqu'à 700 litres d'eau, de quoi satisfaire les besoins en eau d'un adulte sur un an... pour un coût de 2 dollars (1.65 €)!

Pour voir le fonctionnement de Lifestraw: cliquez ici