Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 21 novembre 2005

Opération cartouches: chassez le plomb!

Chassez le plomb, pas le canard! La LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) et la ligue ROC (Rassemblement des Opposants à la Chasse) ont lancé une grande "Opération Cartouches", demandant à tous les amoureux de la nature et les personnes soucieuses de leur santé de collecter un maximum de cartouches de chasse trouvées dans la nature.

Méthode à suivre: notez la date de votre trouvaille, le nombre de cartouches ramassées, l'endroit (commune, département) et envoyez votre colis en UNE SEULE FOIS seulement durant le mois de JANVIER (pour raison de stockage) à l'adresse suivante:

Antenne LPO Ile-de-France
Opération « Cartouches »,
62 rue Bargue, 75015 PARIS


Le plomb contenu dans ces cartouches est en effet un métal très toxique entraînant le saturnisme
, une maladie pouvant toucher aussi bien l’homme que les mammifères (eau polluée, particules), tout particulièrement les oiseaux (qui peuvent ingurgiter directement des grenailles, en les prenant pour des petits cailloux, utiles au broyage des aliments). Pour rappel, l’utilisation du plomb dans certains domaines a été abandonnée ou diminuée (batteries, essence, peinture, canalisations). Pourtant, près de 250 millions de cartouches sont tirées chaque année en France, ce qui représente 8.000 tonnes de plomb (poids de la Tour Eiffel) déversées dans la nature, les trois quarts pour la chasse (6.000 tonnes) et un quart pour le ball-trap (2.000 tonnes). Or, les billes de plomb éparpillées mettent entre 30 et 200 ans pour se désagréger, contaminant ainsi la faune et la flore présente.

Aux Etats-Unis, cela fait 30 ans que le plomb est interdit et 9 autres pays Européens ont interdit ou limité son usage. Un arrêté a même été pris le 21 mars 2002 prévoyant d’interdire l’usage des cartouches au plomb à partir de l’été 2005 dans les zones humides (marais, lacs, cours d’eau, étangs, lagunes). Pourtant, malgré 38 rappels à l'ordre de la Commission Européenne, la France a décidé de reporter cet arrêté à juillet 2006 (motif officiel: laisser aux chasseurs le temps de s'adapter).

L'opération de ramassage des cartouches permettra de mettre en évidence l’ampleur des dommages causés à la faune et à la flore dans les zones humides françaises, faisant ainsi pression pour que, cette fois ci, l'arrêté soit respecté. En effet, avec les élections à venir, la tentation pourrait être grande de subir, une fois de plus, le lobby des chasseurs.  

[MàJ 15/4/2011: l'Opération est terminée]

jeudi, 17 novembre 2005

Pollution intérieure: exemple des écoles

Une récente étude menée par le Laboratoire d'Hygiène de la Ville de Paris (LHVP) dans 10 écoles parisiennes (primaires et maternelles) a montré que des taux importants de polluants étaient présents à l'intérieur des bâtiments. En effet, la pollution intérieure est souvent oubliée bien qu'étant bien réelle (voir article du blog "qualité de l'air intérieur"). Si les études portent généralement sur des bureaux, les écoles ne devraient pas faire exception. Or, les symptômes liés aux pollutions intérieures sont de plus en plus reconnus: allergies, fatigue, maux de tête, nausées...  (même si la plupart des recherches sont étrangères car la France, question santé et environnement, fait souvent preuve de retard...).

L'étude a mesuré des niveaux de monoxyde de carbone (CO), d'oxyde d'azote (NOx) et de benzène dans les classes aussi élevés, voire plus que les taux à proximité de la circulation automobile. Bien que l'expérience n'ait porté que sur 10 écoles (situées près ou loin du trafic routier), les mesures ayant pris en compte différents paramètres (écoles à proximité du trafic routier ou non, mesures de la qualité de l'air à l'extérieur de l'école, dans la cours de récréation et à l'intérieur des bâtiments), ce résultat rique fort de se confirmer en début d'année prochaine, l'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur ayant décidé de mener une vaste enquête à grande échelle.  

La grande responsable de la présence de ces polluants est l'absence quasi totale de ventilation. Alors les émanations de colles, de feutres, de typex, de meubles en aggloméré, de peinture, de tissus neufs... plus le CO2 rejeté par la respiration stagnent joyeusement. Or, par soucis de sécurité et d'économie de chauffage, la possibilité d'aérer est minimale et les enfants (comme les profs) finissent parfois par être exposés à des concentrations plus élevées dans la classe qu'à l'extérieur, même en étant proche d'une voie de circulation!

Moralité: Enseignants, ventilez! Vous avez tout intérêt à ouvrir les fenêtres au maximum aussi souvent que possible.


Pour aller plus loin:
- "Bilan de la qualité de l'air dans 10 écoles parisiennes", Anne-Marie LAURENT (LHVP)
- "Impact de la ventilation dans les écoles sur la santé respiratoire, futures études de l'Observatoire de la Qualité de l'Air intérieur", Séverine KIRCHNER (CSTB)

lundi, 24 octobre 2005

Qualité de l’air intérieur

Lorsque l’on parle de "pollution de l’air", la plupart d’entre nous pense immédiatement à la qualité de l’air… extérieur. Pourtant, l’air de nos maisons et bureaux peut s’avérer tout aussi polluant (voire plus) qu’à l’extérieur, pouvant engendrer à plus ou moins court terme des maux de tête, de la fatigue, une toux chronique, des allergies, etc. Or, nous passons souvent plus de temps dans des bâtiments que dehors. Les risques sont d’autant plus accrus que les locaux sont neufs.

Les sources de pollution sont diverses: matériaux de construction et de finition synthétiques (isolation, meubles, peintures, vernis…), utilisation de produits chimiques sous de multiples formes (pesticides, nettoyants ménagers, désinfectants, mais aussi cosmétiques, parfums – surtout les aérosols et autres diffuseurs), sans oublier les insectes, les moisissures et les champignons.

Beaucoup de produits d’usage courant emploient des substances chimiques qui n’ont pas été testées rigoureusement, leurs effets à plus ou moins long terme demeurant généralement totalement inconnus. Quant aux risques liés aux interactions entre plusieurs produits (mélanges liquides, solides ou gazeux), c’est le flou complet.

Pour limiter cette pollution intérieure, 4 actions sont possibles:

- Eliminez les sources de polluants: privilégiez des produits dits “verts” (optez pour des produits labellisés pour éviter de vous faire avoir par des appelations mensongères), choisissez des matériaux naturels (vêtements, solvants, fenêtres en bois ou en aluminium plutôt qu’en PVC, bois plein plutôt que contreplaqué…), évitez les désodorisants (préférez le bon vieux sachet de lavande), faites vérifier régulièrement vos cheminées et vos chaudières pour éviter les fuites, arrêtez de fumer (ou faites le à la fenêtre), faites le ménage très régulièrement (aspirez la poussière plutôt que de l’essuyer – pour éviter sa dispersion), demandez à des professionels d’éliminer la peinture au plomb des vieux bâtiments…

- Ventilez: cela évite l’accumulation de polluants dans la maison. Ouvrir des fenêtres en grand pendant 5mn est plus efficace que mettre l’espagnolette toute la journée. La ventilation est primordiale lors de travaux (pause de moquette, vitrification, peinture…) ou de traitement quelconque (bois, plantes, teinture…). Aérer régulièrement évite une humidité trop élevée (risques de moisissures, environnement humide et chaud plus accueillant pour les acariens). Attention cependant: ne gâchez pas de l’énergie en chauffant ou refroidissant à fond une pièce que vous êtes en train d’aérer… Aérez vers midi l’hiver quand l’ensoleillement est maximal et la nuit pendant l’été.

- Isolez les sources de pollution: des bois traités peuvent être recouverts d’un vernis ou d’une peinture non polluants, la porte du garage communiquant avec votre maison peut être encadrée de joints…

- Absorbez les polluants: disposez des plantes dans votre maison. Des plantes en bonne santé peuvent absorber une partir des composés organiques volatiles et autres polluants présents dans un bâtiment (évitez de mettre de grandes plantes dans les chambres à cause du dioxyde de carbone qu’elles rejètent). Au passage, utilisez au maximum des traitements non polluants (type savon, plantes aromatiques repoussant les insectes…) – sinon, traitez chimiquement les plantes dehors (produits très néfastes pour la santé).

vendredi, 16 septembre 2005

Un petit tour dans le jardin...

Vous jardinez? Alors dès à présent, prenez de bonnes habitudes:

- Limitez l'usage de pesticides, herbicides et autres engrais chimiques. Préférez des moyens naturels. Les restes de thé ou de café moulu mélangés à quelques coquilles d'oeufs concassées feront un très bon engrais. Vous pouvez aussi faire du composte. De même, nettoyer des feuilles à l'eau savonneuse (type savon de marseilles) viendra facilement à bout de vos cochenilles (rincez les feuilles ensuite). Non seulement vous faites du bien à l'environnement, mais vous évitez de vous empoisonner, ce type de produits chimiques étant particulièrement nocifs pour la santé. Enfin, pensez dès le départ à privilégier la plantation d'essences résistantes aux parasites ou nécessitant peu d'entretien. Vous éviterez ainsi d'emblée d'avoir recours à toute une panoplie de soins.

- Irriguez vos plantations sans gaspiller l'eau. Installez un système de goutte à goutte si cela vous est possible, arrosez le soir (pour limiter l'évaporation) et directement au pied des plantes, pour plus d'efficacité. Vous pouvez aussi disposez des bacs (notamment au pied des gouttières) et récupérer l'eau de pluie pour votre arrosage. Vous économiserez ainsi beaucoup d'eau.

- Choississez des plantes adaptées au climat et à l'ensoleillement de votre jardin. Inutile de gâcher de l'eau pour une plante ne supportant pas la sécheresse si vous habitez à Montpellier. De même, n'allez pas planter des essences nécessitant beaucoup de soleil dans un recoin sombre et humide de votre jardin... Par les temps qui courent (et qui se réchauffent), optez dès à présent pour des plantes adaptées à la sécheresse. Si la canicule n'a pas touché le nord de la France cette année, ce sera néanmoins un phénomène de plus en plus fréquent auquel il faut se préparer.

- Privilégiez la plantation d'essences locales: Pour maintenir un certain équilibre des écosystèmes, évitez la multiplication d'espèces exotiques. En effet, en plantant des plantes communes dans votre région, vous contribuez à offrir à la faune un environnement favorable et propice à son bien-être (oiseaux, petits mulots, insectes...). Vous encouragez la survie d'écosystèmes souvent fragilisés par l'urbanisation et en voie de disparition. Résistez donc à la multiplicité d'essences venant de lointains pays que l'on trouve malheureusement de plus en plus fréquemment chez les fleuristes. 

- Plantez des arbres et des arbustes. Ils favorisent la biodiversité (les gazons rasés sont particulièrement pauvres en biodiversité), ils rafraichissent votre jardin en créant un microclimat, ils absorbent le dioxyde de carbone en phase de croissance et en plus, ils peuvent vous procurer de nombreux plaisirs (pensez à ces succulents abricots ou ces cerises bien charnues)...

dimanche, 11 septembre 2005

Garages: halte à l'asphyxie

Dans un garage, que ce soit celui d'un particulier ou un grand parking, ne laissez pas tourner votre moteur inutilement. Rares sont les garages bien ventilés et les gaz d'échappement stagnent. Au delà d'une certaine limite, l'air ainsi vicié peut carrément devenir mortel (plusieurs morts par an suite à l'asphyxie au monoxyde de carbone - CO pour les intimes), mais sans aller jusqu'à là, la plupart du temps, nous respirons une dose de pollution significative sans même nous en rendre compte. Pourtant, observez la poussière noire s'accumulant un peu partout dans les parkings: c'est la même qui pénètre vos poumons.

Prudence donc! Ne mettez pas le contact tant que vous n'êtes pas prêt à partir, coupez le moteur si vous faites une pause bavardage ou lorsque vous attendez qu'une place se libère (surtout si pour la place convoitée, un chariot de supermarché doit d'abord être vidé). Enfin, si vous avez l'âme d'un mécano, sortez la voiture à l'extérieur si vous devez faire ronronner titine pour la réparer. En plus, le moteur n'en sera que mieux éclairé.

Pour info, en cas d'exposition légère au CO, les symptômes ressentis sont semblables à ceux de la grippe, tels que mal de tête, écoulement nasal, irritation des yeux, etc. Une exposition moyenne provoque une somnolence, des étourdissements, voire des vomissements. Le sentiment de désorientation et de confusion peut rendre difficile pour certaines victimes la prise de décisions rationnelles telles que celles de quitter le garage ou d'appeler à l'aide. Quant à une expostition extrême, elle entraîne des lésions cérébrales et la mort.

dimanche, 04 septembre 2005

Surveillez les additifs alimentaires

Aujourd'hui les additifs sont quasiment omniprésents dans notre alimentation. A tel point que beaucoup de consommateurs finissent pas capituler en fermant les yeux sur les ingrédients. Erreur!!! Un simple coup d'oeil sur le listing de la dangerosité des additifs alimentaires fait froid dans le dos et donne envie de limiter les dégâts. En effet, entre l'apport d'acide ascorbique (vitamine C) et les colorants rouges (les pires colorants, cancérigènes, dont certains sont officiellement interdits en France), il y a une GROSSE différence.

Les conséquences à long terme sont très mal connues. Le recul est insuffisant pour mesurer l'ampleur des effets de tous ces additifs (surtout qu'ils sont de plus en plus présents, y compris dans les aliments destinés aux enfants). Certaines études ont même mentionné l'effet d'additifs sur des espèces animales, entraînant une altération des comportements sexuels ou du taux de fécondité (malheureusement, ce sont des constantes, ces 2 facteurs étant très souvent les premiers signes d'un empoisonnement, notamment chez nombre d'espèces animales).

Bref, plutôt que d'attendre sagement 30 ou 40 ans pour en savoir plus, prenez l'habitude dès à présent de lire les ingrédients des aliments que vous achetez. Je vous garantis bien des surprises. La dernière en date en ce qui me concerne... des arômes ajoutés dans toutes les conserves de lentilles, quelle que soit la marque.

Bon appétit!

vendredi, 02 septembre 2005

Livraison? Restez calme...

C'est la rentrée... Les villes retrouvent leur effervescence avec parfois leur rythme effreiné. Les camions poubelles reprennent à plein régime, les livraisons de tout et de rien se succèdent pendant que la circulation bat son plein.

Et revoilà donc les rues bouchées par une camionnette et derrière, une file de voitures se retrouvant coincées. A tous les chauffeurs poirautant derrière un camion, coupez le contact! Il est parfaitement inutile de laisser ronronner votre moteur pendant plusieurs minutes: vous n'irez pas plus vite, vous polluez et vous dépensez votre carburant pour faire du surplace (dommage au prix du baril...).

Enfin, faites preuve de courtoisie: un livreur ou un éboueur ne fait que son travail. Certes, parfois certains pourraient faire un petit effort pour se ranger lorsqu'une place est libre afin de laisser un passage... mais ce genre d'opportunité est de plus en plus rare. En d'autres termes, ces camions n'ont pas le choix que de bloquer la rue. Conducteurs, soyez compréhensif, inutile de klaxonner et tâchez de positiver, stresser est mauvais pour votre coeur, il en va de votre bien-être et de celui du voisinage.

Et si vous avez peur de rater votre avion, peut-être devriez vous songer la prochaine fois à prendre des transports en commun ou à partir plus tôt. Ne blâmer pas des livreurs pour cela!