Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 18 juin 2007

Des vacances écolos? (1/2)

Voici venu le temps des vacances... Envie de nature, de tranquillité ou tout simplement envie d'apprendre à vos enfants à respecter la nature, à l'aimer? Pourquoi ne pas faire un stage ou un séjour en rapport direct avec l'écologie? Vous souhaitez vous initier à la construction écologique, apprendre à tresser du blé, à construire une barque, à cultiver des tomates sans avoir à les arroser? De nombreux organismes proposent des stages et des séjours écologiquement responsables. Voici quelques liens:

De nombreux séjours sont également organisés pour les jeunes avec, à la clé, la découverte de milieux naturels, des randonnées, des initiations à l'éthologie...

Cependant, si la notion d'écotourisme est de plus en plus présente, méfiez-vous des professionnels surfant sur cette vague. Vous imaginez bien que l'écotourisme vu au travers d'un voyage à l'autre bout du monde et les quantités de CO2 généré n'ont rien de très environnemental! Or, rares sont les agences de voyage prônant l'écotourisme et proposant de compenser le dioxyde de carbone engendré par votre voyage... Soyez donc vigilants. Mais, évidemment, si vous souhaitez réellement partir au loin, préférez une agence qui respectera une certaine éthique. Voici quelques pistes (non testée - à vos commentaires...):

La 2ème partie de l'article vous donne quelques conseils sur les comportements à adopter durant vos vacances (commerce de la faune et de la flore sauvage, compensations carbone...).

jeudi, 24 mai 2007

Living school: la maternelle qui apprend à respecter l'environnement

L'environnement est un enjeu qui doit être placé au coeur de l'éducation et ce, dès le plus jeune âge. L'éducation nationale a fini par le comprendre d'où, depuis quelques années, des morceaux de programmes consacrés à l'environnement et distillés tout au long de la scolarité. Sauf qu'en pratique, c'est une catastrophe: les enseignants ne sont pas formés (seuls ceux qui sont déjà sensibles auront des cours dignes de ce nom) et l'environnement est approché de façon segmentée et rudimentaire (un coup en géo, un coup en bio, un coup en économie et aucun lien entre). 

Combien de parents sensibilisés à l'environnement désespèrent au vu des programmes? J'en sais quelque chose pour avoir été amenée à faire de l'éducation à l'environnement auprès de jeunes... A part réduire les consommations d'eau et éteindre l'électricité, leur apprentissage est limité et ils n'ont aucune compréhension globale des enjeux.

Consciente des lacunes actuelles des programmes, la Living School (à Paris) ouvre à la rentrée prochaine une première classe de maternelle (3-6 ans). Basée sur le principe que plaisir et joie sont les moteurs de l'apprentissage, l'objectif de cette école bilingue sera de concilier à la fois le bien-être, la responsabilisation de l'enfant et... ô miracle... une véritable éducation à l'environnement et au développement durable.  

En 2007-2008, la thématique principale sera l'arbre et la forêt, avec des sorties en forêt, la réalisation d'une pépinière, accompagnée d'une connaissance et du respect de l’environnement et du vivant, des gestes écologiques et la participation au programme "Des Enfants pour Changer le Monde" pour apprendre aux élèves à agir concrètement sur l’environnement ou le social. Les menus des repas seront également sélectionnés pour leur qualité et leur équilibre et les collations seront bio (heu... et les repas? Ce serait d'autant plus appréciable...).

Vous êtes intéressé? Rendez vous sur le site officiel de l'école... qui se garde bien de mentionner les coûts d'inscription. Mais la démarche mérite d'être mise en avant, en espérant qu'elle fera des émules.

Enfin, il suffit souvent d'un instituteur motivé pour qu'une classe puisse être tout autant sensibilisée (même si les cours ne sont pas en anglais!). Vous en connaissez? N'hésitez pas à leur témoigner votre reconnaissance dans vos commentaires! 

mardi, 22 mai 2007

Cette agriculture qui préfère l'alcool plutôt qu'éradiquer la faim dans le monde...

Si le tabac a de moins en moins bonne presse, je suis persuadée que nombre d'entre vous - pourtant sensibles à l'environnement - salivent encore au souvenir d'un bon petit bordeaux, bourgogne ou vieux cognac... Qui peut se vanter de n'avoir jamais bu un verre d'alcool ni fumé une cigarette (voire autre chose)? Voilà comment au moins 1.5% (sans doute plus) de la surface totale de terres agricoles dans le monde n'est pas utilisé à des fins alimentaires mais au plaisir des papilles.

Pourtant, difficile de trouver la moindre étude sur cet enjeu. Il est plus facile d'inciter les citoyens à limiter leur consommation de viande, pointant du doigt les hectares nécessaires à l'élevage et la pollution engendrée. Certes, c'est justifié (pensez aux terres cultivées consacrées uniquement à l'alimentation des animaux...). Mais cela faisait un moment que je cherchais à savoir quelle proportion de terres agricoles était condamnée à satisfaire un simple plaisir gustatif (et pulmonaire), plutôt que tâcher de limiter la faim dans le monde. 

La surface de terres arables et cultivées permanentes est estimée à 1540,6 milliards d'hectares dans le monde (sources FAO/Quid). D'après le Quid, 7,320 millions d'ha sont destinés à la culture du raisin pour le vin, 3,981 millions d'ha pour le tabac et 63 milliers pour le houblon (bière). Reste l'ensemble des spiritueux (ex. Whisky, Gin, Vodka, Rhum...) et les autres cultures non licites (marijuana, cocaïne, héroïne...) dont je n'ai pas trouvé de surfaces.

Cependant, le cabinet International Wine and Spirit Record (IWSR) a réalisé récemment une étude sur le marché mondial du vin, indiquant que la consommation mondiale de vins atteignait près de 22,8 milliards de litres en 2005 et celle des spiritueux, près de 19,6 milliards de litres.

En extrapolant le ratio surface cultivée/production en litre du vin pour fournir une (vague) approximation des surfaces cultivées consacrées aux spiritueux, on obtient environ 6 millions d'hectares pour ces derniers. Ajoutés aux cultures de tabac, de vin et de bière, on obtient donc un total de 1,15% de terres arables et cultivées "condamnées" au plaisir. Mais il faut ajouter les diverses drogues, les alcools locaux probablement non répertoriés sur le marché mondial. Je tablerais donc plus sur 1,5%... au minimum.

Certains me diront que ce n'est pas énorme... mais si vous déteniez 1% des bénéfices nets de Microsoft, vous ne diriez plus "bah, c'est rien...", du haut de vos 91 millions d'euros! 1%, à grande échelle, c'est important. De plus, l'étude du IWSR estime que jusqu’en 2010, la consommation de vin dans le monde devrait progresser de 1 % par an. Ce pourcentage de terres occupées risquent donc d'augmenter.

Enfin, cerise sur le gâteau, l'Inde est le 3ème pays producteur de tabac après la Chine et le Brésil, avec 438 milliers d'hectares destinés au tabac. Or, c'est bien connu, personne ne souffre de la faim en Inde...

Alors la prochaine fois que vous voudrez arroser un évènement, réfléchissez-y!

 

Sources:
- Agriculture - Comparaisons: Quid (citant les chiffres de la FAO)
- Statistical Yearbook 2005-2006, FAO
- Statistiques sur le vin, Quid
- Statistiques sur le tabac, Quid
- Statistiques sur la bière, Quid
- "Conjoncture internationale - La nouvelle embellie du vin", Agriculture Information (30 janvier 2007)

vendredi, 18 mai 2007

C'est nickel pour l'environnement?

Le nickel, nous en avons tous forcément chez nous. Il est présent dans les aciers inoxydables (ou inox) et sous forme d'alliage, utilisé dans les principaux secteurs suivant:

  • Industries chimiques
  • Industries alimentaires
  • Industries pharmaceutiques
  • Automobile
  • Industries papetières
  • Aéronautique civile, militaire et spatiale
  • Construction de fours spéciaux
  • Industries nucléaires et chimiques.

Il ne vous a pas échappé que la plupart des industries qui l'emploient fournissent des produits omniprésents dans notre quotidien: le papier sur lequel vous écrivez, l'auto ou le bus dans lequel vous roulez, votre alimentation, vos médicaments, vos cosmétiques... tout simplement parce qu'entre autre, la plupart des machines dans le monde comportent du nickel.

medium_nickel_caledonie.jpgSi l'Australie est le premier producteur de nickel au monde (19% de la production mondiale), la Nouvelle-Calédonie, "malgré" ses 9% mondiaux (ce qui en fait tout de même est un des principaux producteurs), possèderait le quart des réserves mondiales de minerai nickelifère latéritique. Il n'y a pas de quoi se réjouir pour cette collectivité française d'outre-mer, au vu des impacts environnementaux qu'ont les activités minières sur les terres: érosions, pompage de l'eau douce, destruction des massifs coralliens à proximité, destruction des paysages (dont des espèces encore quasiment, voire totalement inconnues)... ai-je besoin de poursuivre?

Dans ce cadre, le WWF lance un appel et propose 16 recommandations pour un minier respectueux des hommes et de l’environnement. En ligne de mire, la construction du gigantesque chantier Goro-Nickel menaçant le "Grand Lagon Sud", un des six sites naturels proposés à l’UNESCO.

Je vous invite donc à lire attentivement ces recommandations (accès au document en .pdf) pour mieux comprendre quels sont les enjeux qui, je le rappelle, touchent une partie de la France à l'autre bout du monde. Le nickel ronge littéralement la Calédonie, un petit coin de paradis (admirez pourquoi...) s'évaporant en poussière rouge vers l'océan.

Mais inutile de ruminer après les multinationales qui saccagent ce magnifique caillou(*)... ce n'est pas le nickel qu'elles exploitent avant tout, mais notre consumérisme aveugle.

(*) Surnom donné à la Nouvelle-Calédonie

Sources:
- "Le nickel : situation actuelle et perspectives du marché mondial", extrait de la revue ECOMINE, par N. Stolojan (BRGM, Mai 2003) sur le site du Ministère de l'Industrie
- Le Nickel - fiche descriptive: conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED)
- Crédit Photo: "Escale en Nouvelle-Calédonie", reportage de Thalassa (10 juin 2005)

jeudi, 22 mars 2007

Marathon de 107 km pour l'environnement... défi réussi!

medium_exploit_andre_cordier.jpgLe mois dernier, j'annonçais sur ce blog ("Courir 100 km d'une traite pour l'environnement") qu'André CORDIER, véritable écocitoyen de Saint-Lunaire (près de Saint-Malo) avait décidé de relever un Défi pour la Terre en courant un marathon de 100 km traversant quelques 85 communes! L’objectif? Eveiller les conscience à la nécessité d’agir en faveur de l’environnement et d’obtenir un maximum d’adhésion au "Défi pour la Terre" de Nicolas Hulot.

Le 17 mars, à 3h du matin, André Cordier s'élance. 13h plus tard et 107 km plus loin, le marathonien franchit la ligne d'arrivée... avec 1h15 d'avance. "Ma victoire à été de sensibiliser toutes les générations pour cette cause de l'environnement en danger" m'écrit-il. Mais au delà de senbiliser les autres, André prouve aussi comment la volonté et l'énergie d'un seul homme arrive à motiver toute une équipe pour soutenir son défi et parvenir finalement à l'organisation de multiples manifestations tout le long du trajet (conférences sur les énergies renouvelables, poèmes, randonnées...) et rassembler des milliers de signatures (probablement près de 5000 recueillies le long du parcours).

medium_public.jpg
Son exploit est non seulement formidable (courir sur 107 km... je suis admirative...) mais tellement encourageant! Dire que tant de citoyens ont encore la flemme de mettre en pratique quelques gestes pourtant si simple (ne pas faire couler son robinet inutilement, éteindre les veilles, éviter sa voiture pour des petits trajets...).



Que cette réussite qui a nécessité tant de préparation et de courage serve à nous (re)motiver!
Préservons notre avenir, préservons notre environnement.  

mardi, 20 mars 2007

Les fraises, nouvelle menace des parcs naturels?

Les allergiques à la fraise espagnole, plus enclins à défendre les produits français, vont être heureux. Le WWF vient en effet de lancer un cri d'alarme à l'égard des consommateurs et des distributeurs concernant la vente de fraises espagnoles qui sont en train de détruire des espaces naturels ibériques parmi les plus importants d'Espagne (et d'Europe). 

En effet, les zones humides du Parc National de Coto Donana dans le sud du pays s'assèchent, l'eau servant à irriguer en partie les fraises sur 5000 hectares, soit 95% de la production nationale. Pourtant, le parc est classé patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1984. Situé en Andalousie, il présente un ensemble d'écosystèmes remarquables (lagunes, marais, dunes fixes et mobiles, buissons et maquis) qui en fait un des sites de prédilection pour des oiseaux menacés. Plus de 500.000 oiseaux d'eau hivernent dans le Parc.

Mais cela ne semble avoir eu aucun effet sur les plantations de fraises... dont 40 % des surfaces seraient cultivées illégalement (plus d’une centaine d’hectares empiètent sur des espaces protégés). L'irrigation provient massivement de forages dont 50 % sont non déclarés, ce qui réduit considérablement (environ 50%) l'alimentation des zones humides alentours.

Cerise (fraise?) sur le gâteau, l'importation de toutes ces fraises génère près de 4.500 tonnes de plastique chaque année dont la majeure partie des 300.000 tonnes produites alimentent nos étals français et ceux de nos voisins allemands. De surcroît, vous aurez remarqué que ces fruits sont apparus dès le mois de janvier dans les marchés. Or, même en supposant que le climat andalou est plus doux, de sacrées quantités de pesticides ont du être nécessaires pour la production de fruit en plein hiver, histoire de pouvoir acheter des fraises de janvier à avril (voir l'article du blog "Semaine sans pesticide")...

Au final, le bilan environnemental est catastrophique: kilo de pesticides inutiles, eau pompée, parc menacée, forages illégaux et surplus de plastique pour protéger des fruits très fragile sur des distances importantes...

Bien que l'article de la BBC indique qu'un porte-parole de Carrefour Espagne affirme se fournir en fraises provenant du seul fournisseur dont les méthodes de production sont suivies et respectent les standards Européens, quelque chose me dit qu'il n'en est rien côté français (et encore me faudrait-il croire ce porte-parole...).

Moralité: attendez le mois de MAI avant d'acheter des fraises, ce n'est pas encore la saison! Goûtez plutôt à des variétés anciennes de pommes et surtout, surtout, évitez les fruits qui ont du parcourir 13.000 km pour atteindre votre assiette...

 

Sources:
- Fiche des sites inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco: Parc National de Doñana
- "Call for Spain strawberry boycott", BBC (16 mars 2007)
- "Acheter des fraises hors saisons favorise la destruction du milieu naturel espagnol", Notre-Planète.info (17 mars 2007)

mardi, 13 mars 2007

Semaine sans pesticides du 20 au 31 mars 2007

medium_semaine_sans_pesticides.GIF

78.300 tonnes de produits phytosanitaires (fongicides, insecticides, herbicides) ont été répandus en France en 2005. Cela fait de nous les 1er consommateurs européens (en valeur absolue et à l'hectare) et les 2ème consommateurs mondiaux, juste derrière les Etats-Unis (source: Capital).

Que ceux qui pointent un doigt accusateur vers les agriculteurs s'en mordent les doigts... Sur ces 78.300 tonnes, 3.500 tonnes ont été utilisées par les espaces verts de la Ville et 8000 tonnes... par les jardiniers amateurs représentant, à eux seuls, plus de 10% des pesticides consommés dans l'année!!!

Or, près de 520 matières actives entrant dans la composition d'environ 3000 produits commerciaux sont homologuées et utilisées en agriculture (115 pour les quelques 500 produits à destination des jardiniers amateurs)... dont une grande partie se retrouve dans l'eau (pollution des cours d'eau, des nappes phréatiques, impacts sur la biodiversité...) et dans nos assiettes (fruits et légumes contaminés).

Lors d'une étude de la DGCCRF (Direction Générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) réalisée en 2005, 10% des 196 échantillons de fruits et légumes montraient des résidus de pesticides supérieurs aux normes légales. Un échantillon de fraises présentait même des taux 32 fois supérieurs à la normale d'endosulfan, un insecticide pourtant interdit. 

Les conséquences sur l'environnement et la santé sont dramatiques: eaux polluées, espèces décimées, sols contaminés, mais également effets sur notre santé (voir l'article du blog "Phyt'attitude: agriculteurs, préservez votre santé!"). Si les impacts à courts termes sont assez connus (troubles respiratoires, eaux eutrophisées...), les effets à long terme demeurent encore en grande partie inconnus. Certaines substances utilisées sont cancérigènes ou /et s'accumulent dans les organismes sans pouvoir être évacuées. Déjà, de nombreux troubles des comportements sexuels s'observent chez les animaux et certaines substances peuvent réduire la fertilité, entrainer des hermaphrodismes, favoriser la naissance de femelles au détriment des mâles et réduire la taille des organes génitaux. 

Et puisque des mammifères sont touchés (ex. l'ours polaire) et que l'homme est un mammifère, il n'y a aucune raison qu'il soit épargné.

Les risques sont énormes mais il reste à sensibiliser la population. Dans ce contexte, l’ACAP (Action Citoyenne pour les Alternatives aux Pesticides) organise une semaine sans pesticides du 20 au 31 mars, avec de nombreux évènements et démonstrations dans toute la France.

Pour en savoir plus et connaître les manifestations dans votre région, rendez vous sur le site officiel de la campagne:

www.semaine-sans-pesticides.com

Sources:
- Observatoire des Résidus de pesticides
- Campagne Pesticides de France Nature Environnement [MàJ 15/4/2011 lien vers la nouvelle campagne 2011]
- "Dossier Environnement", mensuel Capital de février 2007
- "Etre écocitoyen", publication de Nature & Découvertes (2005) 

Lire aussi...
- "Roundup biodégradable : Monsanto condamné pour publicité mensongère" sur Ecolopop
- l'excellent diaporama très complet (notamment les impacts sur la santé et l'environnement): "les pesticides, qu'est ce que c'est?", réalisé par la MCE (maison de la consommation et de l'environnement)
- "High Levels Of Pollutants May Decrease Sexual Organ Size In Polar Bears", Science Daily - septembre 2006