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mardi, 09 octobre 2012

La vérité sur le bruit des éoliennes

 

A ceux qui accusent les éoliennes de faire du bruit, cette vidéo rappelle la mauvaise foi de l'argument. J'ai moi-même déjà dormi pas loin (certes, pas au pied...) et mon audition est plus que parfaite, entendant même bien souvent le bruit d'appareils électriques sous tension. Il faut rappeler qu'à plus de 100m d'une éolienne (les constructions étant de toutes les façons interdites dans ce périmètre), un simple bruissement de feuillage vous couvre le souffle des pales. La moindre petite route de campagne avec ses engins agricoles occasionne bien plus de nuisances!

 

Et qu'on ne me parle pas de laideur car les anti-éoliens ne comparent jamais l'esthétisme des différents modes de production d'énergie entre eux!!! Or, on ne compare pas l'esthétisme d'une éolienne à une absence d'éolienne. On doit comparer l'esthétisme de l'implantation d'éoliennes par rapport à l'implantation d'autres formes d'énergie (soit la vision d'un réacteur, d'une cheminée de centrale, d'un barrage...). J'avais déjà longuement argumenté sur ce sujet (voir l'article "une éolienne, c'est moche"). 

 

Enfin, souvenez-vous. Les énergies renouvelables ne reposent pas intégralement sur UN mode de production, mais d'un mix énergétique où une production peut prendre le relai de l'autre, comme le solaire qui faiblit bien souvent quand les indicateurs sont au vert pour l'éolien et inversement. La vidéo le rappelle: une seule éolienne, c'est une commune entière de 5000 habitants qui peut être alimentée. On est loin de l'image d'une France ressemblant à un hérisson géant.

 

Certes, je ne suis pas pour le démantèlement immédiat du nucléaire car le niveau de production des énergies renouvelables est trop faible, il faut d'abord considérablement accroître ce taux et procéder à un remplacement progressif. Mais à terme, cela n'a rien d'utopique - enfin, si tout est que les citoyens prennent la peine de s'informer au travers de sources sûres pour comprendre le bien-fondé des énergies renouvelables, plutôt que de gober les âneries de lobbies... soupir...

vendredi, 07 septembre 2012

Désobéissance civile: pourquoi je refuserai d'avoir un éthylotest

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Je ne bois jamais avant de prendre un volant. En vérité, l'alcool, ce n'est pas mon truc. Personne ne m'a jamais vu bourrée, ni même pompette. Alors pourquoi diable m'obliger à avoir un éthylotest dans la voiture que je partage avec ma moitié, qui déteste l'alcool? Oui au triangle et au gilet fluo qui agissent directement sur notre sécurité. Mais un éthylotest pour quelqu'un qui ne boit jamais? Peut-on me dire à quel moment précis je suis en danger d'alcoolémie?

 

Or, les éthylotests chimiques ne sont pas fiables, ne résistent pas à plus de 40°C et se périment vite. Cerise sur le gâteau, ils polluent: le Chrome 6 contenu dans l'ensemble des éthylotests nécessaires pour répondre à la nouvelle loi les rendant obligatoire représentent 10 à 20% (suivant les sources) des rejets de chrome générés annuellement par l’industrie française. Cancérigène, cette substance risque d'être rapidement interdite par l'Union Européenne.

 

Donc mon éthylotest ne servira jamais. Multiplié par des milliers de voitures (et oui, c'est tabou, mais il existe pas mal de gens qui ne boivent pas d'alcool en France) plus tous les conducteurs qui se comportent en adultes responsables et ne boivent pas avant de prendre le volant, ça en fait du Chrome 6 inutile.

 

Cette loi me met en boule, d'autant qu'elle est entrée en vigueur à la suite d'un lobbying intensif de fabriquants d'éthylotest montés en association. Parce des imbéciles de conducteurs se comportent comme des ados, incapables de se responsabiliser, il faut que la nation toute entière s'abaisse à leur niveau en s'obligeant à des contraintes aussi inutiles que polluantes. D'autant que posséder un éthylotest n'a jamais empêché qui que se soit de conduire. Quand on a bu toute la soirée, pas besoin d'éthylotest. Il n'y a qu'à voir le monde sur les routes au nouvel an...

 

Voilà un magnifique exemple où, au lieu de responsabiliser les gens, on les infantilise. A quand le préservatif obligatoire dans le sac des collégiens (chaque année, près de 18.000 adolescentes tombent enceintes en France dont 8000 pratiquent une IVG)?

 

Pour information, plusieurs pétitions circulent sur internet pour exiger le retrait de cette loi. Je ne suis pas en mesure de vous conseiller un site plutôt qu'un autre et vous laisse seuls juges.

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Source:
- "Les 60 millions d'éthylotests et leur chrome cancérigène", Le Monde (14 août 2012)
- "Ethylotests : le risque de pollution surestimé", L'industrie.com (16 juil. 2012)
- "Ethylotests usagés : qu’en faire ?", Consomag (août 2012)

mercredi, 06 juin 2012

L'écologie en échec, l'Humanité peut danser tranquille.

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Quand je parle d’environnement et plus largement de développement durable, j’essaye d’être positive, que ce soit professionnellement ou sur ce blog. Je chasse le catastrophisme ambiant en partant du principe que le (bon) exemple sert de moteur aux gens pour avancer. Mais je suis en train de perdre foi en l’humanité, ma bonne humeur s’évapore de mois en mois jusqu’à un niveau de ras-le-bol jamais atteint.

 

Ce n’est pas un sentiment qu’une consultante comme moi a envi de mettre en avant. Avoir une part de soi-même qui s’avoue vaincue, c’est tout simplement tabou. Et l’admettre, c’est encore plus dur. Mais parce que j'ose en parler, je me suis rendue compte ces derniers temps que j’étais loin d’être le seul professionnel concerné. Pas plus tard qu’aujourd’hui, je viens encore d’apprendre qu’un consultant dont j’apprécie particulièrement la niaque et l’optimisme notoire vient de s’abonner au camp des résignés.

 

Je réalise de façon dramatique que de plus en plus de professionnels ou d’associatifs travaillant dans l’environnement n’en peuvent plus de répéter les mêmes choses, de prévenir encore et encore, autant de visionnaires qui s’en prennent plein la gueule parce qu’évidemment, les individus lambdas ou des élus savent mieux que des milliers d’experts l’état des lieux exact de la planète et les solutions pour freiner l’aggravation des symptômes. Alors certes, tous ne sont pas parfaits et transmettent parfois des informations inexactes à l’effet dévastateur (les médias gobent 1000 conneries quand elles viennent d’EDF mais un écolo isolé un peu trop zélé, on ne le rate pas). Mais globalement, devoir encore et encore tergiverser sur « y a-t-il encore assez de pétrole pour les 50 ans ou 150 ans à venir » face à plus d’un milliard de voitures dans le monde et 100.000 véhicules en plus par jour, n’est-ce pas être totalement maso ?

 

Le secteur du luxe ne s’est jamais aussi bien porté tandis que la misère gangrène jusqu’aux pays les plus riches et que financer des projets à l’autre bout du monde préservant les populations locales et leur habitat naturel devient mission impossible. Mais inutile de taper sur les riches : combien de femmes, qui n’ont pas de larges revenus, succombent à D&G, Vuitton ou Chanel après avoir longtemps économisé ? Combien d’HLM disposent d’une gigantesque télé tout en se nourrissant de poulet de batterie 1er prix (j’ai cessé de faire le décompte dans les logements que j’ai visités) ?

 

Cessons de pointer du doigt des riches dont, au final, tant imiteraient illico le train de vie s’ils en avaient les moyens. Tout est une question de priorité. L’humanité a clairement fait un choix : celui de privilégier sa consommation matérielle au détriment de sa santé et son équilibre à long terme. Pourtant, personne n’a jamais aspiré à partir en vacances dans un bidonville ou une barre HML (avec vue sur le périphérique, tant qu’à faire). Non. Réfléchissez plutôt aux raisons qui nous amènent à désespérer de partir en vacances, de fuir le train-train métro-boulot-dodo, d’avoir envie de se relaxer, de passer du bon temps entre amis (ou se retrouver enfin seul et tranquille), de partir à la mer, la montagne, de voyager et provoquer des dépaysements sensoriels ? Le dénominateur commun est la quête d’une sensation de bien-être en agitant nos sens et en fuyant l’oppression. En somme, l’antithèse de ces visions de science-fiction aux champs infinis de tours dont les pieds s’enfoncent dans l’obscurité nauséabonde et crasseuse où l’humanité tente de vivoter tant bien que mal. Malheureusement, de Blade Runner au 5ème élément en passant par l’armée des 12 singes, dans combien de temps cette qualité de vie repoussante risque de devenir une réalité ?

 

Se préoccuper d’écosystèmes et chercher à les préserver n’est pas une lubie. Tout se lie à notre quotidien, des épidémies à l’augmentation des cas d’asthme et d’Alzheimer, de l’érosion des sols à l’amplification des dérèglements climatiques qui influent considérablement sur le cours des fruits et légumes… ou le montant de nos assurances. Notre humanité s’amuse, inconsciente de la fragilité du sol sur lequel elle danse. Et j’en ai marre de chercher à prévenir que la lave coule dessous et est en train de dangereusement grignoter la roche à la surface.

 

Pourquoi m’en soucierais-je ? Ne serait-ce pas plus simple de se contenter de dire « oui, la Terre est plate » et d’arrêter de s’en prendre plein la figure? Après tout, nombreux seraient ceux à se réjouir que les "écolos bien pensants" leur foutent la paix…

mardi, 29 mai 2012

Flashback - "UV en cabine: attention cancer". Du progrès depuis 2005!

environnement,santé,bronzage,uv,soleil,cancerLe 17 août 2005, je publiais l'article "UV en cabine: attention cancer", un des tous premiers de ce blog, paru il y a 7 ans déjà. Je dénonçais alors le danger des cabines de bronzages et le potentiel cancérigène des UV, dans un contexte où les autorités sanitaires laissaient faire.

 

Face au royal silence des médias et un nombre de cabines de bronzage qui a explosé depuis, il aura fallu attendre mai 2012 pour qu'une étude soit enfin médiatisée tandis que des médecins - dermato en tête - s'insurgent depuis longtemps.

 

Aujourd'hui, c'est officiel, le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié le 22 mai 2012 estime à 4,6% le nombre de nouveaux cas annuels de mélanomes (tumeur cutanée) liés à l'exposition aux UV des cabines de bronzage. En clair, cela représente 347 cas de mélanome et 76 décès totalement stupides résultant de l'exposition aux UV artificiels. Face à ces statistiques (qui risquent de s'aggraver), les scientifiques estiment que l'exposition aux UV artificiels constitue désormais un réel enjeu de santé publique: "les rayons ultraviolets artificiels, particulièrement ceux qui sont émis en cabine de bronzage, sont ainsi classés dans la catégorie la plus élevée parmi les agents cancérogènes".

 

Or, la sensibilisation est inexistante alors même que près d'un quart des français croient, à tort, que ces UV artificiels préparent la peau au soleil. Mais cette énième étude semble avoir - enfin - été entendue car la Ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé un prochain décret pour durcir la réglementation sur les cabines de bronzage. 

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Sources:
- "Cabines UV : les médecins tirent la sonnette d'alarme", 20 minutes (23 mai 2012)
- "Augmentation des cancers de la peau - Comment les prévenir et les détecter plus tôt ?", communiqué de l'InVS (Institut de Veille Sanitaire) (23 mai 2012)

mercredi, 09 mai 2012

Découvrez EcH2Ologia, l'OVNI touristique écolo au coeur de la Mayenne

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EcH2Ologia (lire Echologia) est un magnifique projet de réhabilitation éco-touristique et pédagogique en Mayenne (avis aux franciliens, c'est à 1h40 de Paris Montparnasse...). Ce site insolite abrite à lui seul 30% des espèces du Pays de Loire (zone classée ZNIEFF) et d'anciens fours à chaux vieux de deux siècles. Dès le 15 juin, vous pourrez dormir dans un environnement poussant l'écologie au maximum, loin du greenwashing habituel: toilettes sèches, douches et rechargement des portables dans des bâtiments centralisés, construction en bois, potager bio, assainissement par phytoépuration, cendriers sur les chemins... vous êtes donc prévenus. Mais rien de tel pour déconnecter dans un cadre naturel où vous pourrez à loisir nager (piscine naturel, bien sûr), faire du tir à l'arc, du vélo, de la plongée (jusqu'à 30m de profondeur), tout en observant la faune et la flore grâce à des guides spécialisés.

 

Cabane, tente de trappeur, tipi, yourte, cabane flottante, il est même possible de tester toutes ces chambres insolites en un séjour... bien nommé le Grand Chelem! Vous pouvez d'emblée réserver, mais les hébergements sont ouverts à partir de la mi-juin. Comptez par nuit entre 75 et 125 € (basse saison) et 95 à 165 € (haute saison), un tarif incluant séjour et petit déj pour 2 personnes + une activité (ex. tir à l'arc) + accès à la piscine naturelle. Bon, ces prix me semblent quelque peu "optimistes" pour la tranche haute (je pense qu'il ne faudrait pas dépasser 120 € en haute saison - l'équipement reste spartiate et s'il pleut, les activités sont limitées), on verra s'il y aura des ajustements après quelques mois de fonctionnement. Mais... n'oublions pas le formidable investissement humain: laissez moi vous conter l'histoire de cette aventure exceptionnelle...

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lundi, 20 février 2012

ENVIRODOC, la base de données d'outils pédagogiques pour animer des projets environnement

environnement, éducation environnementale, enfants, enseignants

Les enseignants et les animateurs soucieux d'initier des projets environnement avec leurs élèves/jeunes ont désormais leur bible: le site www.EnviroDoc.org

 

EnviroDoc est une véritable mine d'or, issue d'une collaboration franco-belge entre l'association belge Réseau IDée (Information et Diffusion en éducation à l'environnement) et deux associations françaises du Nord-Pas de Calais : la MRES (Maison régionale de l'environnement et des solidarités de Lille) et Nord Nature-Chico Mendès, grâce au soutien financier de l'Union Européenne.



L'objectif est d'aider les animateurs et enseignants en constituant une base de données des meilleurs outils pédagogiques à disposition pour mettre en oeuvre des projets environnementaux. On y trouve donc des idées de films, d'expo, de mallettes pédagogiques, de livres, de jeux, de sites internet... avec les informations utiles (coût éventuel, nécessité ou non de s'inscrire, etc.). Le site propose :

 

  • Une base de données franco-belge sur le web recensant à l'heure actuelle près de 5000 outils. Le moteur de recherche permet de classer les résultats par thématique, par tranche d'âge ciblée et par type de support (exposition, DVD, affiche, mallette pédagogique...)
  • Deux pdf téléchargeables qui recencent les "28 outils pour se lancer" (pdf - 5,6 Mo, édition 2011) après une première édition en 2007 "50 outils pour se lancer" encore accessible (et d'actualité). Attention, cette 1ère édition est un pdf de 37,8 Mo: enregistrez directement le fichier plutôt que chercher à l'ouvrir (faire un clic droit sur le lien et sélectionner "enregistrer sous").

 

J'avais déjà présenté le Réseau IDée (voir sur le blog) dont j'apprécie beaucoup la qualité des actions menées mais là, le fruit de cette collaboration est bluffant et je vous invite vivement à le découvrir.

jeudi, 26 janvier 2012

Les bananes au chlordécone: quand l'Etat "déconne"

environnement,santé, chlordécone, agriculture,pesticide,banane,gouvernanceLe jeu de mot était facile, mais il illustre surtout la réalité du scandale des bananes antillaises noyées 20 ans de trop d'un pesticide: la chlordécone. Le véritable responsable est notre Etat laxiste, année après année et tout bord politique confondu - ne l'oublions pas en ces temps d'élections. Soupçonné dès les années 60 d'être dangereux pour la santé (avec un risque accru du cancer de la prostate), les Etats-Unis ont retiré ce pesticide dès 1977. Mais il faudra attendre... 1993 pour que la France en fasse de même.

 

Ce scandale n'a véritablement émergé qu'au début des années 2000, quand des campagnes de mesure ont montré des taux inouïs de contamination des sols (jusqu'à 100 000 fois les normes admises pour l’eau) et une accumulation dans les végétaux, la chair des poissons, les graisses animales ou encore les produits laitiers.


Or, la durée de vie de la chlordécone est longue: suivant le contexte environnemental, plusieurs dizaines d’années sont nécessaires à l'élimination de la moitié du produit, soit 60 à 700 ans pour une dépollution naturelle des sols.

 

Pour en savoir plus, je vous invite vivement à lire l'article d'un médecin, Borée de son pseudo (qui édite le blog éponyme à mettre en favori!) : "Sinistres Tropiques". Mais avant.... j'attire votre attention sur la morale additionnelle du jour: si la toxicité de la chlordécone en elle-même semble modérée sur le foie, combinée à certains solvants, elle augmente leur toxicité jusqu'à... 6700 %.

 

Voilà pourquoi face à la plupart des industriels vous collant des produits de synthèse sous le nez (à commencer par les parfums de synthèse, les cosmétiques, etc.) en affirmant qu'aucun produit n'est dangereux, restez vigilant! En chimie, 1+1+1 est bien souvent égal à 100, ou 10.000 ou bien pire que cela. Moralité: évitez de cumuler 50 ingrédients dans un produit ou de diffuser des parfums qui se cumulent aux émanations de votre mobilier/déco...