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vendredi, 07 septembre 2007

Calculez le coût de vos déplacements (et les économies réalisables...)

L'Ademe vient de créer une "calculette éco-déplacements" à l'occasion de la semaine de la mobilité ("Bougez autrement" du 16 au 22 septembre 2007). Ce test en ligne permet de comparer les coûts à la fois énergétiques (émissions de CO2) et financiers de vos déplacements suivant les différents modes de transports utilisés: bus, train, métro, voiture, covoiturage, tram, marche, vélo et 2 roues motorisés.

Vous obtiendrez alors les dépenses / budget annuels, les émissions de gaz à effet de serre et les consommations de carburant (énergie); vous pourrez ensuite comparer ces chiffres suivant les modes de transports utilisés.

Accédez à la calculette: www2.ademe.fr/calculette-eco-deplacements
Je vous invite à (re)lire également l'article du blog consacré à l'écoconduite, une conduite plus souple permettant d'économiser jusqu'à 40% de carburant!

vendredi, 22 juin 2007

Des vacances écolos? (2/2)

Suite à l'article du blog paru lundi sur les séjours vacances en rapport direct avec l'écologie (voir "Des vacances écolos - 1ère partie"), il reste que, quelle que soit la destination de vos vacances, je vous invite à respecter quelques règles.

Respectez la nature qui vous environne:

  • Ne jetez pas vos détritus n'importe où: plastique, alu, mégots, cannette, verre... polluent les sols et peuvent mettre des centaines voire des milliers d'années à disparaître. Evitez également le sempiternel réflexe "oh mais c'est biodégradable" pour justifier l'abandon de vos peaux d'oranges, vos os de poulets et vos morceaux de sandwich. Non seulement la peau de certains végétaux peut contenir de nombreux pesticides qui ne sont en aucun cas un cadeau pour la nature, mais cette dernière n'est pas la seule à être potentiellement dérangée... les visiteurs humains passant après vous aussi... 
  • Au delà de l'aspect polluant, certains déchets représentent un danger immédiat: des mégots mettant le feu, des sacs plastiques tuant des animaux (tortues de mer étouffées confondant des sacs avec des méduses, oiseaux strangulés, petits animaux coincés...). Pas convaincu? Alors regardez ces petites vidéos (source: Now Look What You Did - Maintenant, regardez ce que vous avez fait...):
 

Attention aux souvenirs que vous achetez:

  • De nombreux produits vendus à l'étranger peuvent représenter un danger pour la faune et la flore: bois rares prélevés illégalement, animaux menacés braconnés... Au delà de votre achat incitant les populations locales à détruire leur environnement, vous risquez gros à la douane au retour de votre voyage... Consultez l'article "Dangereux souvenirs de voyage" qui vous donnera des pistes sur les achats à éviter selon les pays visités.

Attention à la nourriture consommée:

  • Suivant les pays, faites attention aux menus: il est facile de trouver de la baleine au Japon, de la chauve-souris (les "roussettes") sur certaines îles comme aux Seychelles, certains poissons dont les populations sont en déclin dramatique, voire extrêmement menacées (thon bleu, requin-taupe, poisson-scie...)... restez vigilants et informez vous avant votre départ.

Vérifiez la qualité des eaux de baignade:

  • Ne vous baignez pas n'importe où! Certaines eaux peuvent être très polluées. Or, si en Europe (par exemple), la qualité des eaux de baignade est surveillée (label Pavillon bleu, WISE: qualité des eaux de baignade...), ce n'est pas le cas partout. Des usines dans des pays où aucun contrôle n'est effectué peuvent parfaitement rejeter du mercure ou d'autres polluants très toxiques dans les cours d'eau. Demandez conseil auprès des habitants locaux, idéalement d'un médecin, qui peuvent avoir été les témoins d'intoxication. 

Limitez les impacts liés à vos transports:

  • Vous pouvez compenser les émissions de carbone générées par votre voyage(surtout si vous partez par avion) en investissant dans des projets liés à la protection de l'environnement. Il vous suffit de visiter les sites suivants:


Sources:
- "Commerce international : coup de projecteur sur 10 espèces menacées d’extinction", WWF (16 mai 2007)
- WISE: Water Information System for Europe: système d'information européen sur l'eau, mettant à disposition la qualité des eaux de baignade (cliquez sur la carte pour agrandir et voir le détail de chaque plage)

mardi, 29 mai 2007

Les vols de nuit plus nocifs pour le climat que ceux de jour

Au Royaume Uni, les vols de nuit (entre 18h et 6h du matin) ne représentent que 25% du trafic aérien total, mais ils contribuent de façon significative à l'effet de serre en étant à l’origine de 60 à 80% du forçage radiatif (*) dues aux traînées de condensation ! Autrement dit, les vols de nuit, représentant 1/4 des vols provoquent 3/4 des impacts aériens sur le climat. Ce constat est le résultat d'une étude menée par Nicola STUBER, météorologue à l'Université de Reading (Royaume Uni) et publiée en juin 2006.

Pour rappel, l'avion est 19 fois plus polluant que le train et les experts prévoient un doublement du trafic aérien d'ici 2020. Il triplera d'ici 2030 et... quadruplera en 2050. En d'autres termes, si l'avion est actuellement responsable d'environ 4-5% des émissions de gaz à effet de serre, ces chiffres vont augmenter considérablement dans les années à venir.

Cependant, tout dépendra de la programmation des vols. En effet, un avion engendre une trainée blanche résultant des gaz d'échappements très chauds contenant notamment de la vapeur d'eau et des impuretés se condensant au contact de l'air froid. Or, le jour, ces trainées bloquent une partie de la lumière du soleil, refroidissant les températures. Mais la nuit, ces mêmes trainées piègent les rayons infrarouges renvoyés par la Terre, un "mini" effet de serre participant au réchauffement climatique.

D'ailleurs, les scientifiques ont observé que sur une période de simplement trois mois, les vols entre décembre et février (22 % du trafic) représentent la moitié du réchauffement annuel induit par ce phénomène.

Conclusion, l'équipe recommande de revoir totalement la programmation des vols pour limiter l'impact des avions sur le réchauffement climatique. Quant à nous, voyageurs, limitons le recourt à l'avion en lui préférant le train pour les petites distances (les phases d'atterrisage et de décollage sont les plus polluantes: en kilométrage, un vol court est donc plus  polluant qu'un vol long). Et dorénavant, favorisons les vols de jour. Enfin, n'oublions pas qu'à défaut, il est possible de compenser ses émissions de carbone (rubrique "testez vous" - bilan carbone dans la colonne de droite).

(*) Forçage radiatif: changement dans l'équilibre entre le rayonnement solaire incident et le rayonnement infrarouge émis par la Terre. En l'absence de forçage radiatif, le rayonnement solaire arrivant sur la Terre continuerait d'être à peu près égal au rayonnement infrarouge provenant de la Terre. Un apport en gaz à effet de serre entraîne le piégeage d'une fraction plus importante de rayonnement infrarouge, laquelle est réfléchie vers la surface de la Terre, créant ainsi un réchauffement. C'est ce qu'on appelle un forçage radiatif positif parce que le rayonnement solaire incident excède alors le rayonnement infrarouge qui s'échappe de la Terre (source: Musée Canadien de la Nature) (haut de page).


Sources:

- "The importance of the diurnal and annual cycle of air traffic for contrail radiative forcing", journal Nature du 15 juin 2006 (441:p.864-7)
- "Des traînées aériennes qui réchauffent la planète", Figaro (15 juin 2006)
- "Future London: footprint of a generation", exposition qui s'est tenue à Londres en septembre 2006

mercredi, 09 mai 2007

Première traversée de l'Atlantique en bateau solaire: pari réussi!

Souvenez vous... depuis 5 mois, ce blog suivait la première traversée de l'Atlantique en bateau solaire à bord du Sun21 (voir l'article consacré avec le détail du parcours). Parti de Bâle (Suisse) le 15 novembre 2006, le bateau a réussi son pari, en atteignant hier les côtes New-Yorkaises, le mardi 8 mai, après près de 6 mois d'un long périple.

medium_sun21_bateau_solaire.jpgEvidemment, certains trouveront le voyage un peu longuet, mais regardez tout de même la taille du bateau (photo à gauche), ce petit catamaran a réalisé un formidable exploit!

Ce succès permettra de valoriser considérablement le travail de l'association Sun21 à l'origine du projet, dont les objectifs sont de promouvoir l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Mais cette réussite démontre surtout la puissance de l'énergie solaire... et ouvre des perspectives considérables sur ses utilisations futures.

Tournant le dos au vent (enfin, presque... voir l'article sur les paquebots tirés par des voiles, les skysails), l'homme s'en est remis au pétrole pour traverser les océans. Ce temps serait-il à présent révolu? Quoi qu'il arrive, ceux qui ne prendront pas le train (le bateau?) en route risquent fort de couler dans les décennies qui viennent...

 

Sources:
- Site de la traversée du Sun21
- Site de l'association suisse Sun21
- Lire également l'article du blog "Bateau solaire par Solarlab"

vendredi, 06 avril 2007

1 million de kilomètres de routes encerclant la nature!

1.079.072 km de routes (2,8 fois la distance Terre-Lune), 32.888 km de voies ferrées et 6.700 km de voies fluviales sillonnent la France. Pour nous autres humains, ce réseau très dense (un des plus denses d'Europe) nous arrange bien lorsque nous voyageons... parce qu'aujourd'hui, plus question de circuler au travers de forêts, de marais et autres habitats naturels.

Mais pour la faune et la flore, c'est une tout autre histoire, un drame silencieux. Car les routes sont autant de coupures, de barrières et de murs infranchissables à la fois en tant que barrière physique (allez traverser une autoroute!!!), sonore (fuite des animaux devant le bruit - imaginez si vous aviez à passer au milieu d'une dizaine de marteaux piqueurs...) et lumineuse (fuite des espèces nocturnes). Conséquence: les espèces se retrouvent cloîtrées dans des cages dont les barreaux se nomment bitume, asphalte ou ballast. 

Ces coupures des habitats engendrées, interdisant toute continuité des territoires, nuisent au bon fonctionnement des écosystèmes: territoire insuffisant, conflits de nourriture, appauvrissement génétique (pas suffisamment de variétés entre individus), fragilité face aux catastrophes naturelles (impossibilité de fuir)...

medium_impact_ecosysteme_route.jpg
Pressions de la route sur l'environnement tout au long de sa vie (source: IFEN) 

Même si l'emprise des routes en tant que telle peut paraître faible (1,2 % du territoire métropolitain), le réseau routier provoque une fragmentation des écosystèmes divisant par 2,5 la taille moyenne des zones d’intérêts écologiques qui passent de 1998 à 814 ha. Mais cette moyenne cache une réalité encore plus grave: les surfaces de plus de 100.000 ha (celles qui ont un énorme rôle écologique) sont divisées par 6 alors que les toutes petites surfaces sont à peine touchées (ce qui est logique, puisque les chances de couper un grand territoire sont plus importantes).

 

medium_fragmentation_ecosystemes.jpg

Il suffit de constater l'absence de violet (surfaces d'intérêt écologique dépassant les 100.000 ha d'un seul tenant) sur la carte ci-dessus (source: IFEN) pour se rendre compte qu'aujourd'hui, il n'existe quasiment plus de continuité des écosystèmes en France. Or, ces zones sont les plus propices aux connexions entre écosystème, indispensables au maintien de la biodiversité et des services rendus par ces milieux naturels ou semi-naturels (qualité de l'eau, de l'air, richesse des sols, alimentation, maintien des équilibres de certaines espèces qui pourraient, sinon, devenir envahissantes, etc.). 

Une raison de plus de ne pas faire de gros déplacements en voiture pour ne pas encourager le développement du réseau routier! 

Sources:
- "Les impacts du réseau routier sur l'environnement", IFEN n°114 (octobre 2006)

mercredi, 21 février 2007

Traversée de l'Atlantique en bateau solaire

Il y a 3 mois déjà, dans l'article du blog "Bateau solaire par Solarlab", je vous présentais toute une série de bateaux et vous invitais à suivre la 1ère traversée de l'Atlantique d'un bateau solaire, le Sun21. Parti le 15 novembre de Bâle en Suisse, il a contourné l'Europe par le nord pour atteindre Séville (Espagne) le 28 novembre (voir carte). Ce fut alors le grand départ pour la traversée de l'Atlantique, soit au total un parcours de près de 13.000 km à la seule force des rayons du soleil!!! L'arrivée est prévue le 8 mai à New York. 

medium_Parcours_sun21.jpg

Juqu'à maintenant, tout va pour le mieux. La semaine dernière, le Sun21 a atteint les côtes de la Martinique (photo ci-dessous) et il vient de quitter la Guadeloupe avant-hier. Je vous incite vivement à vous rendre sur le site officiel: www.transatlantic21.org où vous pourrez retrouver chaque étape de la traversée, commentée avec parfois des photos et des vidéos, comme si vous y étiez (chaque point rouge sur la carte correspond à un article... c'est vous dire que vous avez de quoi faire). Seul hic, le site est en anglais. Mais les non anglophones pourront toujours visionner les vidéos (indiquées par un logo sur les points rouges).

medium_bateau_solaire_martinique.jpg

Il va sans dire que ce blog reviendra sur ce périple exemplaire qui démontre l'énorme potentialité du solaire. Rendez-vous est donc pris dans les 2 prochains mois!

vendredi, 12 janvier 2007

Mauvaises habitudes individuelles engendrent gros problèmes - le rapport implacable de l'IFEN

medium_consommation_menage_france.jpg

Le dernier rapport de l'IFEN (Institut Français de l'Environnement) "Les ménages acteurs des émissions de gaz à effet de serre" (n°115 - nov.-déc. 2006) est sans appel: "une adaptation ou une modification des comportements de chacun peut contribuer à la réduction des émissions, sur la voie d'une division par 4 des gaz à effet de serre émis en France d'ici 2050".

Il n'y a qu'à regarder le graphique ci-dessus pour s'en convaincre. 27% des émissions de CO2 proviennent directement de l'habitat (chauffage, production d'électricité, cuisson...) et des transports individuels. Mais n'allez surtout pas croire être débarrassés de vos responsabilités concernant les 73% restants:

  • Les 21% de l'agriculture et de l'alimentaire? Ce sont nos assiettes... pensez qu'une salade en hiver génère 1L de pétrole, tout comme 1kg de tomates équivaut à 2,2 kg de CO2. La consommation d'1kg de viandes ou produits laitiers issus de l'agriculture biologique (sans engrais ou pesticides dont la fabrication est coûteuse en énergie) permet un gain d'émissions pouvant atteindre 30%.
  • Les 18% de l'industrie manufacturière? A moins que les produits manufacturés ne soient exclusivement destinés à l'export, ce sont donc des futurs biens de consommation que nous acheterons et utiliserons.
  • Les 12% concernant les autres transports? Et les produits alimentaires, comment arrivent-ils au supermarché? Une étude anglaise a montré que les produits contenus dans un sac de course typique avaient nécessité au total 240.000km d'acheminement (source: FutureofLondon). Il n'en faudrait guère moins pour les continentaux que nous sommes... N'oubliez pas également les livraisons en tout genre, les vêtements, etc.
  • Les 12% de la transformation d'énergie? En hiver, quand le chauffage se cumule aux autres usages de l'électricité, il faut faire appel aux centrales thermiques classiques qui fonctionnent au gaz, au fioul ou au charbon. Le nucléaire n'assume pas ces périodes de pointe, pourtant fréquentes en hiver. Donc plus vous chauffez et engendrez d'emblée des gaz à effet de serre au travers de votre habitat, plus vous poussez également le recourt aux centrales alternatives qui polluent.
  • Les 7% du tertiaire, commercial et institutionnel? Vous travaillez au bureau et omettez d'éteindre votre ordinateur ou la lumière de votre pièce? Vous êtes un commerçant qui laisse sa vitrine allumée toute la nuit? Là encore, une part non négligeable est imputable aux actions individuelles.
  • Reste les 2% du traitement des déchets. Est-il nécessaire de préciser que nos déchets ne s'évaporent pas dans les airs, qu'il faut donc les gérer - ce qui est ,une fois de plus, générateur d'émissions?


Qui osera dire ensuite que nos comportements individuels sont une goutte dans l'océan du gâchis généré? Accuser l'industriel d'en face en omettant que le conservateur contenu dans notre yaourt est produit par la dite usine, c'est préférer rester aveugle afin de poursuivre notre petit quotidien en toute impunité...

Pour lire le rapport complet (6 pages...), suivre le lien suivant (document pdf): http://www.stats.environnement.developpement-durable.gouv...