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mercredi, 02 août 2006

Congélo, frigo, lave-vaisselle et voiture à faible impact écologique?

Inspirée par le site Suisse du même nom (www.topten.ch), l'initiative Topten débarque (enfin) en France, grâce au WWF-France et l'association de consommateurs CLCV. Il s'agit tout simplement d'un comparateur d'achat permettant de connaître les produits ayant le plus faible impact écologique.

Concrètement, le comparateur guide le consommateur dans ces choix en se concentrant sur les meilleurs produits et services pour la maison et le bureau en terme de rapport qualité / prix / environnement. Les critères retenus sont :

  • Faible consommation énergétique,
  • Faibles nuisances pour l’environnement,
  • Utilisation facile,
  • Très bonne qualité,
  • Prix raisonnable.

Pour l'instant, les produits concernés sont les voitures, les réfrigérateurs, les congélateurs et les lave-vaisselle. D'autres catégories de produits sont ajoutées au fur et à mesure. Il est indiqué que les données sont mises à jour environ 2 fois par an. Il va sans dire que Topten n'a aucun lien avec des organisations produisant ou commercialisant les produits présentés sur le site.

La prochaine que vous achetez, pensez Topten!

mardi, 27 juin 2006

Urbancycle, Becycle... des coursiers à vélo

medium_coursier_velo.jpgHorreur, votre réponse à un appel d’offre doit absolument parvenir à votre client dans l’heure qui suit mais aucun salarié ne peut faire le déplacement ? Il vous faut donc un coursier qui pourra traverser Paris en pleine heure de pointe… Seule solution : un deux roues.

Au vu des embouteillages parisiens, tout logiquement, la demande explose, le nombre de motos et scooters ayant augmenté de 10% entre 2001 et 2004, générant de la pollution et beaucoup de bruit… au point de devenir une des principales sources sonores.

Et si vous vous adressiez à des coursiers circulant à vélo ? Peut-être avez-vous remarqué leur présence dans les rues de New-York en regardant certains films ou sitcom américains ? [Les fans de Darkangel approuveront]. Alors sachez que le concept est arrivé en France depuis quelques années : Urbancycle à Paris, mais aussi Becycle présent à Lyon, Grenoble et Nancy.

Aucun bruit, aucune pollution, juste un peu de sueur pour emmener votre pli au travers des embouteillages des centres villes (et les communes alentours) à un tarif souvent plus compétitif que les deux-roues motorisés (allant parfois du simple au double - saluons au passage la transparence des coursiers à vélo qui affichent leurs tarifs en ligne ; on ne peut pas en dire autant des coursiers à moto). Pour les délais, comptez de 30 mn (45 mn pour Becycle) à 2h30, selon l’urgence.

Ainsi, les quelques 17 cyclistes d’Urbancycle, aidés d’un logiciel de gestion de course pour un suivi en temps réel rivalisent avec les scooters et autres motos… effectuant ainsi près de 200 courses par jour (soit environ 100 km par coursier)! Avis aux amatrices de mollets bien fermes, les photos de ces véritables sportifs sont accessibles sur le site…

Petit plus fort appréciable: chez Urbancycle (*), les coursiers ne sont pas payés au bon mais avec une rémunération fixe afin de limiter leur prise de risque et de mieux garantir leur sécurité. Exit le vélo qui joue aux quilles avec les piétons.

Enfin, pour ceux dont l’entreprise aurait du mal à accepter ce mode de courtage, faites jouer l’argument de la réduction des impacts environnementaux, qui peut servir à redorer son image en matière de développement durable…

(*) J’ignore le fonctionnement chez Becycle

Sources: 
Consultez le bilan des déplacements 2004 (le 2005 n’est pas disponible)
Urbancycle : http://www.urbancycle.fr (dont photo)
Becycle : http://www.becycle.com 

vendredi, 23 juin 2006

Après les pneus sur route, les routes en pneu ?

Voici la dernière nouveauté en matière de recyclage de pneus : des routes… en pneus. Je ne parle pas ici d’intégrer des petits bouts de pneus dans l’asphalte (cela se fait déjà et permet d’atténuer les nuisances sonores), mais simplement d’un concept novateur qui utilise des panneaux en gomme pour la construction de route. Développée par une société anglaise, la Holdfast Rubber Highway (HRH), ce concept permettra de recycler quantités de pneus (sur les 50 millions que compte l’Angleterre…).

medium_recyclage_pneu.jpgLe principe repose sur la fabrication de panneaux en pneu dont la pose est facile et rapide : 4 hommes peuvent aligner 300 m de route en 5 jours, sans les nuisances habituelles (odeurs d’asphalte, gros engins motorisés…). Ce projet vient d’être lancé en Angleterre pour réhabiliter d’anciennes voies ferrées sans la nécessité de les détruire. Il s’agit d’insérer des panneaux de pneus de part et d’autre des rails, permettant à terme la circulation des voitures aussi bien que des trams à une vitesse de pointe de 80km/h. 1600 km de route ont déjà été ainsi recouverts, dont chaque kilomètre nécessite environ 200.000 pneus. Les panneaux sont faits à froid, générant peu d’émissions. Un procédé qui a aussi son avantage économique, d’autant qu’un panneau abîmé peut être remplacé en 15 mn !


Evidemment, le concept est contestable sur plusieurs points :

  • N'est-ce pas une incitation à augmenter les kilomètres de voies routières?
  • Doit-on destiner ces voies à la circulation routière plutôt qu’en faire des coulées vertes ?
  • Quels sont les risques environnementaux liés à l’infiltration des eaux pluviales dans le sol pour un tel revêtement ?
  • N’y a-t-il pas un risque de surconsommation d’essence liée aux frottements sans doute accrus ?

Cependant, le concept offre un fort potentiel à mon sens si on le rend applicable notamment :

  • A certaines petites rues résidentielles (bruit très fortement diminué), notamment celles dont le revêtement est abîmé (engendrant des nuisances sonores additionnelles) et qui pourraient très vite être recouvertes par ces panneaux.
  • Le recours à ces panneaux pourraient être d'usage pour tous les cassis et autres dos d'âne, afin d'éviter le "touk touk" caractéristique (c'est vous qui voyez pour le son) du bruit des pneus sur la route.

Pour rappel, les pneus usagés ne doivent plus être mis en décharge (encore moins être enterrés) mais doivent être retraités depuis début 2004. Rien que cette année là, 212.600 tonnes de pneus ont été collectés et traités (ou, si vous préférez, quelques 34 millions de pneus de voitures – vous avez bien lu) – ce qui permet également de récupérer environ 37 000 t de fer issu des armatures (150 à 200 kg de fer par tonne de pneu).

Jusqu’à présent, les pneus, une fois recyclés se retrouvent principalement utilisés pour: 

  • La construction de routes (remblai, sous-couches drainantes, enrobés de route pour limiter le bruit) ; 
  • Des objets (roue de brouette, conteneur à déchets…) ; 
  • Des revêtements de sol (salles de sports, aires de jeux…) ; 
  • Des accessoires automobiles (accoudoirs, rangements...) ;
  • Des équipements routiers : barrières antibruit, signalisations ; 
  • Des matériaux pour toitures ; 
  • Des équipements de camping (doublures, tapis de protection…).


Sources:
- "Rubber highway to beat congestion", article de la BBC publié le 31 May 2006 
- Site de la Holdfast Rubber Highway (HRH)
- "Quand les pneus quittent la route", article du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable paru le 26 septembre 2005

mardi, 09 mai 2006

13.000 km pour un grain de raisin...

Du raisin, des melons, des poires... en ce début de mois de mai, tous ces fruits se retrouvent sur les étals. Pourtant, ils ne sont pas supposés mûrir avant le mois de juillet...

En fait, soit ces fruits sont poussés artificiellement (serre high tech + engrais + lumière artificielle...) nécessitant de grosses consommations d'énergie (qui vous seront bien évidemment facturées), soit ces fruits sont importés. Regardez les pays d'origine sur les écriteaux: Chili, Argentine, Afrique du Sud sont omniprésents. Autrement dit, vos fruits ont du parcourir entre 9.300 et 13.000 km pour parvenir à votre assiette!!!

Pour avoir une idée du poids des importations de fruits en France, voici une carte dont la surface des pays est proportionnelle à leur taux d'importation (carte du haut) et d'exportation (carte du bas) de fruits. Comme vous pouvez le constater, l'Union Européenne importe massivement des fruits (beaucoup plus que le reste du monde réuni). Quant aux exportateurs, l'Amérique du Sud domine largement.

 

medium_fruits_saison.jpg
 

 

Au final, jusqu'à 37 fois plus de carburant est consommé (transport aérien) que pour un fruit produit localement et acheté en saison. 1 kg de fraises d’hiver peut nécessiter près de 5 l de gasoil pour arriver dans votre assiette.

 

Notez que les légumes sont plus souvent produits localement ou dans des pays limitrophes. Il est donc fondamental de respecter les saisons pour acheter vos fruits et légumes.

Concrètement, pour le mois de Mai, vous avez le choix entre:

Fruits: Ce n'est que le tout début des fraises, la fin des oranges et des mandarines, les dernières pommes et les premières cerises à la fin du mois. Oubliez les framboises, prunes et abricots (Juin) et les melons, pêches, poires, et raisin (Juillet).

Légumes: c'est le moment de consommer les asperges, carottes, épinards, pois, cresson, laitue, romaine et navets, mais allez-y doucement pour les artichauts, betteraves et batavia dont ce n'est que le tout début de saison.

 

Bon appétit!


Sources: WWF et "Manual 2000" d'Elkington & Hailes (ed. Hodder et Stoughton), 1998 pour les données, le site Worldmapper pour les graphiques (dont les données utilisées sont principalement celles fournies par l'ONU).

mercredi, 05 avril 2006

Camions: adoption d'une conduite "verte"

Dans les commentaires faisant suite à l’article du blog "camions propres" (portant sur la nécessité d’agir sur les véhicules lourds, 40% des émissions de gaz à effet de serre étant liées aux transports), je mentionnais qu'il existait des formations pour apprendre aux conducteurs à diminuer la consommation de carburant en adoptant une conduite appropriée.

Je souhaitais revenir sur ce point en l’illustrant par la démarche du groupe de transports et logistique "Norbert Dentressangle" (190 agences en Europe), qui vient de signer un accord partenarial avec l’Ademe en décembre dernier. Cette collaboration consistera à optimiser l’organisation du trafic et diminuer les consommations de carburant. L’objectif est de réduire les émissions générées par le transporteur de 10% en 3 ans.

Avant même le lancement du projet, une différence de consommation de carburant atteignant près de 5 L aux 100 était observable selon les conducteurs. Sachant que des centaines de kilomètres sont avalées chaque jour, le groupe étant à la tête d’une flotte de 4500 véhicules, le bilan finit par être très lourd en fin d’année. A présent, le projet consiste à tester différentes techniques : vitesse optimale en fonction du type de parcours, additifs dans le carburant, amélioration des pneus… Celles-ci devraient permettre, à terme, de réduire la consommation de carburant, venant ainsi complémenter les formations que recevront les conducteurs pour adopter une conduite plus souple.

lundi, 03 avril 2006

Skysails

medium_skysails.jpg
S'agit-il d'un kite-surfer égaré sur un navire? Et bien non, une voile géante est bel et bien fixée à ce cargo! Skysails est une compagnie allemande née en 2001 qui a imaginé cette gigantesque voile (100 m² à 160m²) pour tirer les navires. Cette force de traction permet ainsi aux bateaux d'économiser 10 à 50% de carburant.
 
Si l'on en croit les données du constructeur, 289 millions de tonnes de pétrole sont consommés chaque année pour les transports par bateaux. Les Skysails permettraient d'économiser donc environ 100 millions de tonnes de pétrole (voire plus), un impact énorme sur le réchauffement climatique.
 
Ce système va être inauguré par le cargo allemand de l'armateur Beluga Shipping cet automne, avec une voile de 100m². Quant à l'investissement, il devait être amorti en 3 à 5 ans maximum. Pour suivre les dernières nouvelles, visitez le site officiel de Skysails (en anglais).
 
Post-scriptum du 12 janvier 2007: une video montrant le fonctionnement de la voile est disponible sur leur site. En voici quelques images tirés d'un reportage télé:
 

mardi, 07 mars 2006

Camions propres

Bien que les transports de marchandises (essentiellement par camions) génèrent près de 40% des émissions liées aux transports, les véhicules lourds semblent échapper à quasiment tout contrôle… En effet, les politiques actuelles ont une fâcheuse tendance à se focaliser sur les voitures particulières (également grandes sources d’émissions), encourageant les technologies plus propres, les carburants alternatifs et plus directement la restriction de l’usage de l’automobile.

Or, hormis les bus roulant au biocarburant ou quelques rares camions-bennes électriques ou hybrides, les camions propres font encore figure d’exception. Pourtant, selon l’Ademe, 50% des transports de marchandises concernent des trajets longue distance, 38% la distribution urbaine et 12% des trajets interurbains tandis que d’autres modes de transport (train, bateau) pourraient être mis à contribution, notamment pour les longs trajets.

Ainsi, des analyses ont montré que pour le transport de déchets, de matières premières ou de conteneurs, un trafic annuel de 100.000 tonnes par péniches permettrait d'éviter la circulation de 4000 camions soit autant de gain en CO2 et autres polluants. Selon l'ADEME, un poids lourds émet 79 g de CO2 par tonnes transportées et par km parcouru, la voie d'eau en émet 37,68 g/t/km et le train 6,1 g/t/km.

Pour illustrer ce principe, la société "Les Quais du bâtiment" s’est lancée dans la valorisation des déchets du bâtiment au travers de la création de 7 pôles de collecte le long du Rhône. Les déchets sont ensuite acheminés par péniche au centre de valorisation d’Avignon. Ce système limite au maximum l’usage de poids lourds, qui n'ont plus qu'à effectuer les transferts des chantiers aux pôles de collecte. Après 3 ans, ce fonctionnement a permis d’économiser plus de 2,7 millions de km (soit 65 tep – tonne équivalent carbone – émis par an en moins), accompagnés d’une baisse des coûts et un meilleur taux de valorisation des déchets.