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mercredi, 11 janvier 2006

Effet de serre et couche d’ozone (suite)

Suite à l'article d'hier ("Effet de serre et couche d’ozone"), voici un tour d'horizon des principaux gaz responsables de l'effet de serre et de l'amincissement de la couche d'ozone:

Les NOx (prononcez 'nox' comme dans inox): ils regroupent des composés combinant de l'azote (N) et de l'oxygène (O), incluant entre autre le monoxyde et le dioxyde d'azote (NO et NO2). Ils sont émis lors de phénomènes de combustion. Ce sont précurseurs de l'ozone (O3) et contribuent, à ce titre, à l'effet de serre. Ils sont émis par:

- Les transports (50%)
- L'industrie (20%)
- L'agriculture (15%)
- La transformation de l'énergie (10%)

Notez que les pots catalytiques ont permis de réduire les émissions de NOx; malheureusement pendant ce temps, le trafic a considérablement augmenté...

Les COV (Composés organiques volatils): ils sont présents dans les carburants, peintures, colles, solvants, cosmétiques, vernis, encres... soit des produits utilisés aussi bien par des industries que des particuliers (voir article du blog sur "la pollution de l'air intérieur"). Les COV sont émis par combustion ou par évaporation (émanations de peinture par exemple). Ce sont des précurseurs de l'ozone et d'autres gaz à effet de serre et contribuent donc au réchauffement de l'atmosphère.

L'ozone (O3) troposphérique (et non celui de la couche d'ozone) résulte généralement de transformations chimique des NOx et des COV sous l'effet des rayonnements solaires, d'où des concentrations élevées en période estivale. L'ozone, dans la troposphère, agit comme gaz à effet de serre.

Le CO (monoxyde de carbone) résulte de la combustion incomplète de matières organiques (fioul, gaz, bois, charbon...). C'est un précurseur de l'ozone et du CO2, deux gaz à effet de serre. Il émane principalement des transports (70 à 90% du CO2 formé), particulièrement lorque les moteurs tournent au ralenti, c'est-à-dire dans les embouteillages ou dans un garage. Il peut également provenir de chauffages mal réglés.

Le N2O (protoxyde d'azote ou oxyde de diazote) provient essentiellement de l'utilisation d'engrais azotés, de la combustion de matières organiques, mais aussi de la production de nylon (entre autre). L'agriculture contriburait pour 75% des émissions en France. Le N2O est un puissant gaz à effet de serre. Sa durée de vie est d'environ 120 ans.

Le CH4 (méthane) résulte principalement des activités agricoles (57%, provenant de la décomposition de matières organiques, des rizières, des ruminants, du fumier, du lisier...) ainsi que des décharges, des mines de charbon et de gaz naturel. C'est un puissant gaz à effet de serre.

Les CFC (Chlorofluorocarbone ou Fréon) et leurs dérivés (Halons et HCFC entre autre) ont été utilisés jusqu'à récemment dans de nombreuses industries pour servir de liquide de refroidissement (frigos et climatisations), de solvants, de gaz d'aérosols, pour le nettoyage des appareils mécaniques et électroniques, les mousses de plastique, certains pesticides agricoles... Sous l'action des rayons UV, les CFC forment des sous-produits réagissant avec les molécules d'ozone en les détruisant. Ils contribuent donc massivement à la destruction de la couche d'ozone.

Le Bromure de méthyle (CH3Br) est utilisé comme fongicide dans la production fruitière. Il agit sur la couche d'ozone similairement aux CFC mais, si durée de vie est plus courte, il détruit les molécules d’ozone 50 fois plus rapidement que les CFC. Le bromure de méthyle est banni dans les pays industrialisés depuis 2005, mais son utilisation à des fins de quarantaine et de traitement avant expédition est encore autorisée, des solutions de remplacement tardant à être développées.

S'il est difficile de supprimer l'utilisation de ces composés, il n'en demeure pas moins qu'en adaptant certaines habitudes et modes de consommation, nous pouvons significativement diminuer le recours à ces gaz.

Sources: INRA et Fédération ATMO

mardi, 10 janvier 2006

Effet de serre et couche d’ozone

Lorsque le thème du réchauffement climatique est abordé, évoquant l’effet de serre et les trous de la couche d’ozone, une certaine confusion règne encore. D’une part, parce qu’il s’agit là de deux phénomènes aux origines très différentes. D’autre part, parce que des erreurs persistent encore trop souvent, traduisant un manque de compréhension des facteurs en jeu. Voici donc un petit résumé pour remettre les choses au clair…
 
L’effet de serre
 
Heureusement qu’il existe ! C’est même grâce à lui que la vie a explosé sur Terre en permettant de réchauffer notre atmosphère. Le principe repose sur la couche atmosphérique (la troposphère, entre 0 et 10-15 km au dessus de nos têtes, où se trouve les nuages) qui laisse passer une grande partie des rayons du soleil dans un sens (de l’espace à la Terre) et intercepte le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre dans l’autre sens (Terre vers l’espace). Ce processus conduit à une accumulation de chaleur dans l’atmosphère, fournissant une température moyenne de 15°C à la surface du globe au lieu de –18°C sans effet de serre.
 
Les gaz permettant à la couche atmosphérique de retenir le rayonnement sont appelés "les gaz à effet de serre" (les GES). Or, si la proportion de gaz augmente, les rayonnements seront mieux interceptés, conduisant à un emmagasinement de chaleur plus important, donc un réchauffement de notre atmosphère. C’est pour cette raison que l’effet de serre est invoqué. En fait, il s’agit d’un excès d’effet de serre.
 
Les facteurs en cause sont des gaz produits en trop grande quantité qui peuvent jouer le rôle de GES une fois arrivés dans la couche atmosphérique : la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde de diazote (N2O), les hydrocarbures halogénés (HCFCs), l'ozone (O3), les carbures perfluorés (PFCs) et les hydrocarbures fluorés (HFCs).
 
Réduction de la couche d’ozone
 
La couche d’ozone est située dans la stratosphère, après la troposphère (où se déroule principalement l’effet de serre), entre 15 et 50 km d’altitude. A ce niveau, l’ozone est fabriqué "naturellement" par réaction entre une partie du rayonnement solaire ultraviolet et le dioxygène (O2). Or, l’ozone filtre les rayons UV-B, limitant leur pénétration dans l’atmosphère et joue donc un rôle essentiel dans la structure de la température de l’atmosphère terrestre, une exposition excessive aux rayons UV-B entraînant des effets néfastes sur les plantes et les animaux.
 
Or, depuis les années 1970, la quantité d'ozone au-dessus de certaines régions de l'Antarctique est appauvrie jusqu'à 60 % pendant le printemps (de septembre à novembre). Ce phénomène est abusivement appelé "trou d'ozone" bien qu’il s’agissement d’un amincissement de la couche. Cependant, le processus a gagné les régions polaires de l'Arctique depuis environ 10 ans (-20 à 25% de janvier à mars) et des appauvrissements moins importants de la couche mais demeurant significatifs ont été enregistrées dans d'autres régions plus peuplées de la Terre.
 
Les composés responsables de ce phénomène sont les halocarbures (contenant divers mélanges de chlore, de fluor, de bromure, de carbone et d'hydrogène) et les chlorofluorocarbures ou CFC (contenant du chlore, du fluor et du carbone). Ces gaz sont produits (ou ont été produits) par l’homme et utilisés dans de nombreuses applications (réfrigération, climatisation, gonflage de la mousse, nettoyage de pièces électroniques et solvants, extinction d’incendies...). Aujourd’hui, la production des CFC, des halons, du tétrachlorure de carbone et du méthylchloroforme (sauf pour certaines utilisations spéciales) est interdite.
 
***
 
Couche d’ozone et effet de serre sont donc bien deux phénomènes très différents. Mais attention à la confusion entre l’ozone (produite à la surface de la terre) jouant l’effet de serre dans la troposphère et l’ozone de la stratosphère nous protégeant des UV-B. L’ozone n’est pas toujours néfaste, une erreur encore trop souvent commises dans les médias...
 
Rendez-vous demain pour un tour d’horizon des sources et origines des gaz à effet de serre.

jeudi, 05 janvier 2006

Résolution n°2

ACHETER INTELLIGEMMENT

S'il est primordial de réduire sa consommation pour freiner la dégradation de l'environnement, certains achats demeurent néanmoins nécessaires: alimentation, vêtements, réfrigérateur, chauffage...

Une fois encore, nos choix de consommateurs peuvent considérablement influer sur l'environnement: toxicité des produits ou de leur processus de fabrication, utilisation de matériaux recyclés, respect des normes environnementales, coûts énergétiques engendrés par la fabrication, la commercialisation et l'utilisation des produits, etc.


Dans ce cadre, plusieurs solutions sont offertes aux consommateurs soucieux de limiter leurs impacts environnementaux:

- Présence d'étiquettes énergie (sur l'électroménager, entre autre - lire article du blog sur les étiquettes énergie)
- Produits labellisés (ex. FSC, NF environnement)
- Privilégier les produits locaux (limitation des coûts énergétiques de transports)
- Privilégier les produits utilisant des matériaux recyclés (comme le papier, l'aluminium, certaines fibres textiles...)
- Privilégier les produits issus de l'agriculture biologique (non importés)
- Bannir les minidoses emballées individuellement (lire l'article du blog "dosette ou lingette?")
- Etc. Je vous invite à parcourir ce blog pour trouver des informations et vous aider dans vos achats


Orienter ainsi ses choix a un effet double :

- L'impact environnemental de votre mode de consommation est réduit. Ce résultat, multiplié par autant de consommateurs faisant les mêmes efforts, peut conduire à une réelle amélioration de notre cadre de vie
- Un nombre toujours plus élevé de consommateurs exigeant des produits plus respectueux de l'environnement influence les industriels qui, certes, cherchent le profit... mais pour cela, encore faut-il satisfaire la demande. Et qui gouverne la demande? Les consommateurs. Vous. Moi. Nous...

mercredi, 04 janvier 2006

Résolution n°1

REDUIRE SA CONSOMMATION

Aahhh... à quoi bon faire attention à sa consommation d'électricité, d'eau... ces quelques litres et watts ne représentent-ils pas qu'une bagatelle en comparaison aux millions de mètres cube d'eau utilisés par les grosses industries? Et que dire de nos maigres centilitres de détergents-polluants face aux tonnes de matériaux dangereux produits par ces mêmes industries?

Mais à votre avis, pourquoi des matériaux dangereux sont produits? N'est-ce pas pour construire des biens d'équipements que l'on retrouve sagement installés dans chaque foyer? Un réfrigérateur, un four, une télé, une chaîne hifi, un ordinateur, un lecteur de CD ou MP3...? Pourquoi tant de litres d'eau sont consommés par les industries? N'est-ce pas pour cuire les aliments emballés dans une barquette, une conserve ou un paquet? N'est ce pas parce que l'eau entre dans les processus de fabrication de nombreux produits (véhicules de transport, peintures, équipement, textile...)? Imaginez: il faut 5 litres d'eau pour fabriquer 1 litre de bière, 50 litres d'eau pour fabriquer un kilo de sucre, 10 000 litres pour fabriquer une automobile... Et rappelez moi où se retrouvent ces produits en fin de chaîne? Chez moi, chez vous, chez nous, car nous en sommes les consommateurs.

Pas de consommateur, pas d'industrie.

Alors la prochaine fois que vous vous dites: "mais mon geste est une goutte dans l'océan, il ne sert à rien, ce n'est pas moi qui ait un impact sur l'environnement", souvenez vous que presque toutes les pollutions de notre environnement sont liées directement ou indirectement à la consommation, c'est à dire aux agissements des consommateurs que nous sommes tous. Que nous le voulions ou non, notre responsabilité est donc immense. Or, malheureusement, parce qu'à notre échelle individuelle, les quantités sont infimes, nous avons la sensation de ne pas influer sur l'environnement.

Mais c'est faux. Cessez de faire couler inutilement l'eau du robinet pendant 5 mn par jour et vous économiserez environ 10 x 5 = 50 L par jour. Multiplié par 20 millions de foyers (en France, par exemple) ce sont alors 1 million de m3 (ou 10 km3) économisé. Rajoutez ensuite les millions de litres d'eau économisés parce que chaque foyer a simplement limité sa consommation de barquettes surenveloppées, d'achats frénétiques de matériels électroniques, de pesticides pour plantes d'appartement, etc... et les millions deviennent milliards très rapidement.

Alors, "Réduire sa consommation" élue "Résolution de l'année 2006"? A vous de choisir.
En attendant, bonne année à tous!

Source: Agence de l'Eau Rhin-Meuse

jeudi, 22 décembre 2005

Tour d'horizon de notre environnement en 2005

L'IFEN (Institut Français de l'Environnement) suit un certain nombre d'indicateurs environnementaux clés et, à ce titre, une petite synthèse [MàJ 15/4/2011 le document n'est plus disponible] vient d'être publiée regroupant 10 indicateurs clés:

  • Evolution de la qualité de l'air en milieu urbain de 2000 à 2004
  • Risque pour l'eau de ne pas atteindre les objectifs de "bon état" de la Directive Cadre sur l'eau en 2015
  • Evolution des populations d'oiseaux de 1989 à 2004
  • Evolution des surfaces artificialisées de 1982 à 2003
  • Evolution de la consommation d'électricité d'origine renouvelable de 1990 à 2004 (et prévision pour 2010)
  • Evolution des consommations de matières (combustibles fossiles, produits agricoles...) de 1970 à 2000
  • Evolution des émissions de 6 gaz à effet de serre de 1990 à 2003 (et prévision pour 2008)
  • Evolution des déchets ménagers de 1993 à 2002
  • Evolution des dépenses pour la protection de l'environnement de 1990 à 2002
  • Sondage d'opinion sur les actions individuelles pour la protection de l'environnement

Je vous invite vivement à y jeter un coup d'oeil, ces quelques petits graphiques très simples et lisibles rappellent à eux seuls l'urgence à modifier nos habitudes pour préserver et restaurer notre environnement: entre des routes et des parkings représentant 38% des surfaces artificialisées, un recul de 27% des espèces d'oiseaux agricoles et de 18% pour celles forestières en 15 ans, un pourcentage d'électricité d'origine renouvelable ridicule (13%, venant quasiment exclusivement des barrages aux lourds impacts environnementaux), une augmentation de 12% des déchets en 10 ans... Il y a un sacré travail à faire!

Et justement, je compte sur vous pour faire passer le message...

mardi, 20 décembre 2005

Travaux sans tranchée

A l'heure actuelle, les travaux d'aménagement urbain (gaz, eau, assainissement, télécom, électricité...) sont encore trop souvent effectués à ciel ouvert, avec construction de tranchées béantes dans le sol. Or, ce genre de travaux occasionnent de nombreuses nuisances: bruits de chantier, déviation de la circulation et embouteillages, freins aux commerce local, poussière, problèmes de sécurité...

Pourtant, il existe d'autres moyens de procéder à ces aménagements: les "Techniques Sans Tranchée". Comme leur nom l'indique, il s'agit d'effectuer les travaux sans avoir recourt au creusement de tranchées. Ces techniques sont nées au Japon il y a plusieurs dizaines d'années et n'ont eu de cesse de se développer depuis (les Japonais ont une législation très sévère concernant les travaux de voirie: les tranchées doivent être évitées à tout prix et une tranchée ouverte le matin doit être refermée le soir pour éviter les nuisances). Le principe repose sur un système de foreuses aux caractéristiques variant selon les tâches à réaliser et les milieux, similairement aux forages pétrolifères. Des robots et / ou des caméras peuvent être embarqués si nécessaire.

L'avantage environnemental est indéniable: les nuisances sonores sont réduites pour un temps de travail plus court. Les difficultés liées aux embouteillages pour des travaux classiques sont quasiment absents, aucun surcroît de pollution n'est donc engendrée. Ceci est d'autant plus vrai qu'il n'y a pas à reconstruire la chaussée (pensez aux émanations de goudron par exemple...). De plus, il n'y a pas de gâchi de matériaux puisque la voirie est intacte (même si les déchets de chantier sont recyclés, il n'y a jamais de rendement à 100% et recycler consomme toujours de l'énergie).

De plus, l'avantage économique est loin d'être négligeable. Si, parfois, la technologie utilisée peut être plus coûteuse en soi et sembler "high tech", il n'y a plus de destruction de chaussée ce qui entraîne également une réduction du temps de travail; quant aux commerces, ils ne sont pas gênés.  

Pour plus d'info, visitez le site du Comité pour les travaux sans tranchée (FSTT pour French Society for Trenchless Technology).

lundi, 19 décembre 2005

Roseaupure : épuration grâce aux roseaux

L’usage de plantes est de plus en plus fréquent pour servir de petites stations d’épuration. Ce processus de traitement nommé "phytoremediation" (ou phytorestauration) repose sur une technique consistant à utiliser la symbiose bactéries/végétaux pour le traitement des eaux usées, mise au point en Allemagne dans les années 60. Non seulement ce fonctionnement se révèle particulièrement approprié d’un point de vue écologique (les infrastructures encadrant ce système sont considérablement réduites), mais il présente de surcroît l’énorme avantage d’être esthétique ("l’usine" étant principalement faite de plantes…).

Parmi les différents procédés mis au point, RoseauPure, comme son nom l’indique, utilise les roseaux comme support: ceux-ci oxygènent l’eau, permettant ensuite aux bactéries de jouer le rôle de filtre, en se développant et en dégradant les pollutions. Né de la recherche d’un groupe d’universitaires de Chambéry et commercialisé par ERE (branche "eau" du groupe Serpollet), le concept est testé depuis 3 ans et va maintenant être étendu au plan national.

Ce procédé semble particulièrement bien adapté pour traiter les eaux de lavage des cuves des vignerons (procédé agréé par l’Agence de l’eau pour les rejets vinicoles) ainsi que pour les communes de 2.500 équivalents habitants. Les rendements d’épuration obtenus sont très élevés.