vendredi, 23 juin 2006
Après les pneus sur route, les routes en pneu ?
Voici la dernière nouveauté en matière de recyclage de pneus : des routes… en pneus. Je ne parle pas ici d’intégrer des petits bouts de pneus dans l’asphalte (cela se fait déjà et permet d’atténuer les nuisances sonores), mais simplement d’un concept novateur qui utilise des panneaux en gomme pour la construction de route. Développée par une société anglaise, la Holdfast Rubber Highway (HRH), ce concept permettra de recycler quantités de pneus (sur les 50 millions que compte l’Angleterre…).
Le principe repose sur la fabrication de panneaux en pneu dont la pose est facile et rapide : 4 hommes peuvent aligner 300 m de route en 5 jours, sans les nuisances habituelles (odeurs d’asphalte, gros engins motorisés…). Ce projet vient d’être lancé en Angleterre pour réhabiliter d’anciennes voies ferrées sans la nécessité de les détruire. Il s’agit d’insérer des panneaux de pneus de part et d’autre des rails, permettant à terme la circulation des voitures aussi bien que des trams à une vitesse de pointe de 80km/h. 1600 km de route ont déjà été ainsi recouverts, dont chaque kilomètre nécessite environ 200.000 pneus. Les panneaux sont faits à froid, générant peu d’émissions. Un procédé qui a aussi son avantage économique, d’autant qu’un panneau abîmé peut être remplacé en 15 mn !
Evidemment, le concept est contestable sur plusieurs points :
- N'est-ce pas une incitation à augmenter les kilomètres de voies routières?
- Doit-on destiner ces voies à la circulation routière plutôt qu’en faire des coulées vertes ?
- Quels sont les risques environnementaux liés à l’infiltration des eaux pluviales dans le sol pour un tel revêtement ?
- N’y a-t-il pas un risque de surconsommation d’essence liée aux frottements sans doute accrus ?
Cependant, le concept offre un fort potentiel à mon sens si on le rend applicable notamment :
- A certaines petites rues résidentielles (bruit très fortement diminué), notamment celles dont le revêtement est abîmé (engendrant des nuisances sonores additionnelles) et qui pourraient très vite être recouvertes par ces panneaux.
- Le recours à ces panneaux pourraient être d'usage pour tous les cassis et autres dos d'âne, afin d'éviter le "touk touk" caractéristique (c'est vous qui voyez pour le son) du bruit des pneus sur la route.
Pour rappel, les pneus usagés ne doivent plus être mis en décharge (encore moins être enterrés) mais doivent être retraités depuis début 2004. Rien que cette année là, 212.600 tonnes de pneus ont été collectés et traités (ou, si vous préférez, quelques 34 millions de pneus de voitures – vous avez bien lu) – ce qui permet également de récupérer environ 37 000 t de fer issu des armatures (150 à 200 kg de fer par tonne de pneu).
Jusqu’à présent, les pneus, une fois recyclés se retrouvent principalement utilisés pour:
- La construction de routes (remblai, sous-couches drainantes, enrobés de route pour limiter le bruit) ;
- Des objets (roue de brouette, conteneur à déchets…) ;
- Des revêtements de sol (salles de sports, aires de jeux…) ;
- Des accessoires automobiles (accoudoirs, rangements...) ;
- Des équipements routiers : barrières antibruit, signalisations ;
- Des matériaux pour toitures ;
- Des équipements de camping (doublures, tapis de protection…).
Sources:
- "Rubber highway to beat congestion", article de la BBC publié le 31 May 2006
- Site de la Holdfast Rubber Highway (HRH)
- "Quand les pneus quittent la route", article du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable paru le 26 septembre 2005
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mercredi, 21 juin 2006
Un petit bout de carton de 3500 t pour emballer une pâte à tarte!
Si ce blog insiste autant sur le rôle de chaque individu pour préserver son environnement et surtout, l'importance de chacun des gestes (et des choix) que nous sommes amenés à faire dans notre quotidien, c'est parce qu'aussi insignifiants qu'ils paraissent, tous petits changements peuvent conduire à de GROS impacts.
Quand vous coupez l'eau du robinet pendant 5 minutes chaque jour, vous économisez au bas mot 12.775 litres d'eau par an (voire beaucoup plus selon les robinets)... soit tout de même près de 13 m3. Je rappelle que nous sommes 62.702.000 français (selon l'INSEE). Je vous épargne le calcul, cela donne 0,815 milliard de m3 d'eau économisés par an...
Pas encore convaincu? Pierre Frisch, le Directeur environnement du groupe Auchan a récemment rapporté que des travaux menés sur les produits de leurs marques ont ainsi permis d'économiser 3.500 tonnes d’emballages, en enlevant une simple cartonnette dans l’emballage d’une pâte à tarte !
Pourtant, je rappelle que 627 millions de tonnes de déchets ont été produits en 2002 en France :
-
375 millions de tonnes provenant de l'agriculture et de la sylviculture (exploitation forestière)
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106 millions de tonnes produites par les entreprises
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100 millions de tonnes provenant des mines, carrières et BTP
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31,4 millions de tonnes des ménages (dont 21.9 t d'ordures ménagères, le reste étant les encombrants et les déchets verts)
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14 millions de tonnes provenant des collectivités
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0,2 millions de tonnes des activités de soins
Chaque Français a ainsi produit 360 kg de déchets d'ordures ménagères, une production annuelle qui a doublé en 40 ans. Mais attention!!! Ce chiffre cache une réalité: quand des entreprises produisent des déchets, c'est pour manufacturer des produits que nous utilisons, quand un agriculteur produit des déchets, c'est pour nous nourrir, quand un carrier produit des déchets, c'est pour construire nos bâtiments et nos routes... Il n'y a finalement qu'un infime quantité de déchets produits qui n'aient pas comme finalité les consommateurs que nous sommes. Il est donc bien naïf de s'imaginer que nous ne représentons que 360 kg.
Ma barquette que je vais jeter a forcément nécessité quelques grammes de déchets... Idem pour mon paquet de céréales ou de lessive... Au final, la totalité des déchets en France représente 9.500 tonnes de déchets par tête...
Il est donc fondamental de réduire ses déchets à la source... en les évitant!
Plus d'infos:
- "Les déchets en France - chiffres clés", ADEME (Sept. 2005). En cliquant sur ce lien de l'Ademe, une boîte de dialogue s'ouvrira directement vous proposant d'ouvrir ou d'enregistrer ce document en .pdf
- N'oubliez pas la rubrique "déchets" de ce blog!
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lundi, 12 juin 2006
Education à l'environnement: retour d'expérience
J'avais annoncé un retour des articles le 8 juin, mais mon programme de la semaine dernière était un peu trop serré car vendredi j'intervenais dans une classe de seconde pour une session d'éducation à l'environnement.
En effet, l'éducation à l'environnement dans nos écoles françaises fait encore cruellement défaut, bien que devenue obligatoire:
- L'environnement en tant que discipline n'existant pas, son enseignement est distillé parcimonieusement entre la géographie, les sciences économiques et les sciences de la terre - les enseignants ignorant trop souvent le contenu des programmes de leurs collègues alors même que les programmes de l'éducation nationale préconise une coopération jugée indispensable, notamment entre les professeurs de biologie et de géographie.
- Le temps alloué est très limité, sachant que les quelques points abordés ne sont absolument pas approfondis du fait de programmes surchargés.
- Le sérieux de l'enseignement repose entièrement sur l'implication de l'enseignant - comme toujours me direz-vous - sauf que dans ce domaine précis, quasiment aucun prof en âge d'enseigner n'a reçu de formation en environnement contrairement aux autres thématiques de sa discipline. Voilà donc des enseignants obligés de transmettre un savoir qu'ils ignorent pour beaucoup d'entre eux. Un triste rappel de la fin des années 90 où des instituteurs avaient suivi une formation de 3 mois pour apprendre l'anglais afin de l'enseigner à la rentrée scolaire suivante!!!
- Enfin, le rôle de l'individu pour préserver son environnement demeure largement insuffisant alors qu'il s'agit là d'un enseignement essentiel
Evidemment, il existe de nombreuses structures rôdées à l'éducation à l'environnement pour assurer un complément que j'estime être indispensable. Mais voilà, pas toujours facile de faire appel à elles (insuffisance du nombre d'animateurs souvent bénévoles, budget scolaire trop restreint pour déplacer des classes) et il est nécessaire d'avoir le soutien d'un prof pour lancer l'initiative.
Bien que ne faisant partie d'aucune structure de formation, j'ai décidé de mettre la main à la pâte à ma façon. Le lycée que je visais n'avait pas de budget et des profs qu'il fallait motiver, mais sa petite structure et la convivialité entre enseignants en faisaient l'occasion idéale de monter une session d'éducation à l'environnement.
Avec l'accord des profs de géo et d'économie, j'ai donc monté un jeu de simulation basé sur un article de journal factice portant sur l'implantation d'une papeterie au bord de la rivière d'une petite commune. J'ai divisé la classe en groupes de 6 élèves:
- un maire
- l'industriel
- un représentant d'une association de protection de l'environnement
- 3 citoyens (dont un chômeur qui pourrait être embauché par l'usine et un adepte de la pêche ou du kayak)
Il s'agissait de simuler une réunion de concertation avec les acteurs du projet, les élus et les citoyens. Un débat a suivi qui a petit à petit glissé sur le rôle essentiel de l'individu pour préserver son environnement.
Bilan
Les profs craignaient des débordements (bavardage, débats partant dans tous les sens), mais en fait, les élèves ont franchement joué le jeu. D'ailleurs, ayant fait tourner un questionnaire à la fin de cette session d'1H30, les réponses des élèves ont été unanimes: ils ont adoré le jeu de rôle - appréciant cette possibilité de pouvoir s'exprimer et ils voudraient le voir appliquer dans d'autres thématiques, à la grande surprise des profs. Se pourrait-il que ceux-ci intègrent ce type de simulation dans leurs cours par la suite?
Enfin, l'ensemble des élèves se sont montrés prêts à adopter quelques gestes pour préserver l'environnement, certains étant même prêts à faire passer le message.
Le rendez-vous a déjà été pris l'année prochaine avec les profs pour réitérer l'expérience (avec quelques améliorations) en début de l'année scolaire prochaine!
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jeudi, 18 mai 2006
Le bruit: quels sont vos droits?
En matière de préoccupations environnementales, 44% des français estiment qu'il y a des raisons de se plaindre du bruit (Eurobaromètre 2002). Le bruit arrive en 3ème position (presque ex-aequo avec la dégradation du paysage et la qualité de l'eau du robinet), après la congestion du trafic et la dépendance vis-à-vis de l'automobile (1ère position) et la qualité des eaux de baignade (2ème position) effectivement assez déplorable en France.
Dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants, il est même la nuisance la plus souvent citée (54 %) par les ménages (enquête permanente sur les conditions de vie de 2002 de l’INSEE).
Pourtant, il suffit de se plonger dans les médias pour se rendre compte assez vite que le bruit n'est que rarement une thématique intégrée dans leur vision de l'environnement alors même qu'il en fait partie intégrante.
Des voisins à la circulation, des bruits de chantiers au transport aérien, de la discothèque aux grincements des trains sur les rails... le bruit agit directement sur notre santé: troubles auditifs, insomnie, nervosité, irritabilité, fatigue, désordres cardio-vasculaires, modification des sécrétions hormonales...
Mais comment faire face? Il n'est pas toujours évidemment de prouver qu'il y a gêne et encore moins facile d'intervenir. Pour vous aider, voici quelques guides qui vous permettront de connaître vos droits pour mieux vous défendre:
- Le guide des bruits du voisinage [lien MàJ le 14/4/2011] où vous trouverez des info sur la réglementation, les démarches et les recours aux autorités administratives
- L'outil "Juribruit": ce sont en fait 15 fiches de jurisprudence commentée pour la lutte contre les bruits de voisinage et éditée par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable, voici la liste des fiches téléchargeables:
Série A - Prévention :
les pouvoirs de police du maire
l’urbanisme
Série B - Répression :
les comportements
les activités
le tapage nocturne
Série C - Indemnisation
responsabilité de la puissance publique
les désordres acoustiques
la règle de l’antériorité
Série D - Différentes catégories de bruits de voisinage :
les instruments de musique
les animaux
les bruits d’impact
les équipements collectifs
les chantiers
les activités non classées
les lieux musicaux
Enfin, je vous encourage à faire un tour sur la section "bruit" du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable, qui s'avère être très complète (bruit aérien, transport, chantiers...). Vous trouverez également d'autres infos sur ce blog (voir la liste des articles ci-dessous).
Sources:
- Site du Ministère de la Santé: effet du bruit sur la santé
- Flash Eurobaromètre 123 (réalisé par Eos Gallup Europe en avril 2002)
Lire également les articles de ce blog sur le bruit:
- Victime du bruit?
- Bruit à l'école et troubles du langage
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mercredi, 17 mai 2006
Montmelian, championne de l'énergie solaire
Montmélian, vous connaissez ? Avec ses 4026 âmes, il y a des chances que non. Pourtant, cette petite bourgade située à 15 km de Chambéry (Savoie) a de quoi être fière, puisque c’est une des communes les mieux équipées de France en panneaux solaires – elle a même été la championne de France 2004 de l'énergie solaire.
Il faut dire que la politique solaire de Montmélian ne date pas d’hier… Son engagement pour la promotion et le développement de l’énergie solaire remonte à 1982. Fort de plus de 20 ans d’expérience, c’est devenu une petite ville exemplaire avec près d’un millier de m² de panneaux solaire alimentant en eau chaude un centre nautique, un hôpital et des logements sociaux.
Chaque nouveau projet de bâtiment communal fait l'objet d'une étude de faisabilité solaire. Dernier projet en date : l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque sur le toit des ateliers municipaux (voir photo). Devant les bâtiments, un afficheur électronique donne en temps réel la production électrique fournie. Evidemment, toutes ces initiatives s’accompagnent d’une éducation à l’environnement des citoyens pour une véritable prise de conscience collective des problématiques environnementales.
L'ensemble des installations solaires installées sur la commune de Montmélian permet chaque année d'éviter le rejet dans l'atmosphère de 210 tonnes de gaz à effets de serre. Cerise sur le gâteau, grâce à l'installation de capteurs thermiques et des travaux d'économie d'énergie (notamment pour des équipements sportifs et de loisir), 27 000 € sont économisés chaque année. Au final, l’investissement pour le solaire est devenu rentable en six à huit ans, soit un laps de temps très court.
Mais Montmelian ne s’arrête pas là. Impliquée dans le programme européen REVE Jura-Léman, elle entame le processus de certification European Energy Award (eea), récompensant une collectivité ayant entrepris une politique énergétique exemplaire (une sorte de "label" ayant déjà été accordée à 146 cités européennes). Elle participe également à la campagne européenne Display lancée en septembre 2004 pour l'affichage des performances énergétiques et des émissions de CO2 des bâtiments communaux.
Pour plus d'infos, voir le site de la ville et le site officiel de la Campagne Display
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mercredi, 10 mai 2006
Stages nature-environnement pour les enfants
Pour les futurs petits écologues en herbe, sachez qu’il existe de nombreux stages ou séjours nature. De quelques jours à une semaine, ces stages s’adressent aux enfants de 3 à 16 ans suivant des thématiques très variées, du séjour à la ferme à l’initiation au jardinage et à l’écologie, du chantier archéologique à la fabrication d’instruments de musique en se servant de matériaux naturels… il y en a pour tous les goûts.
Au final, le plus dur est de mettre la main sur ces stages. Les Belges pourront donc se réjouir de l’initiative du Réseau IDée (information et diffusion en éducation à l’environnement) qui vient de sortir un inventaire des stages d’été 2006 nature / environnement, avec plus de 100 stages répertoriés. Pour télécharger l'inventaire (560 Ko), cliquez ici.
Côté français, je n’ai pas réussi à mettre la main sur un listing équivalent. Par contre, vous pouvez toujours opter pour un stage organisé par la Fondation Nicolas Hulot (ou plutôt son école nature). Ces séjours sont plus orientés sur la découverte des espaces naturels. Notez au passage que des prestations à la journée sont offertes (sur la base d’animations de quelques heures). Pour voir les stages, cliquez ici.
Enfin, si d’autres lecteurs parmi vous connaissent de bonnes adresses de stages ou séjours nature destinés aux enfants (en France, Belgique, Suisse...), n’hésitez pas à les laisser en commentaire (les adresses dont le sérieux ne pourra être vérifié seront supprimées par mesure de sécurité).
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mardi, 09 mai 2006
13.000 km pour un grain de raisin...
Du raisin, des melons, des poires... en ce début de mois de mai, tous ces fruits se retrouvent sur les étals. Pourtant, ils ne sont pas supposés mûrir avant le mois de juillet...
En fait, soit ces fruits sont poussés artificiellement (serre high tech + engrais + lumière artificielle...) nécessitant de grosses consommations d'énergie (qui vous seront bien évidemment facturées), soit ces fruits sont importés. Regardez les pays d'origine sur les écriteaux: Chili, Argentine, Afrique du Sud sont omniprésents. Autrement dit, vos fruits ont du parcourir entre 9.300 et 13.000 km pour parvenir à votre assiette!!!
Pour avoir une idée du poids des importations de fruits en France, voici une carte dont la surface des pays est proportionnelle à leur taux d'importation (carte du haut) et d'exportation (carte du bas) de fruits. Comme vous pouvez le constater, l'Union Européenne importe massivement des fruits (beaucoup plus que le reste du monde réuni). Quant aux exportateurs, l'Amérique du Sud domine largement.
Au final, jusqu'à 37 fois plus de carburant est consommé (transport aérien) que pour un fruit produit localement et acheté en saison. 1 kg de fraises d’hiver peut nécessiter près de 5 l de gasoil pour arriver dans votre assiette.
Notez que les légumes sont plus souvent produits localement ou dans des pays limitrophes. Il est donc fondamental de respecter les saisons pour acheter vos fruits et légumes.
Concrètement, pour le mois de Mai, vous avez le choix entre:
Fruits: Ce n'est que le tout début des fraises, la fin des oranges et des mandarines, les dernières pommes et les premières cerises à la fin du mois. Oubliez les framboises, prunes et abricots (Juin) et les melons, pêches, poires, et raisin (Juillet).
Légumes: c'est le moment de consommer les asperges, carottes, épinards, pois, cresson, laitue, romaine et navets, mais allez-y doucement pour les artichauts, betteraves et batavia dont ce n'est que le tout début de saison.
Bon appétit!
Sources: WWF et "Manual 2000" d'Elkington & Hailes (ed. Hodder et Stoughton), 1998 pour les données, le site Worldmapper pour les graphiques (dont les données utilisées sont principalement celles fournies par l'ONU).
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