lundi, 05 décembre 2005
L’environnement en bande dessinée
Pour les parents et les enseignants soucieux d’éduquer les enfants à l’environnement, pour approcher différentes problématiques (réchauffement, déchet, pollution…) sous un angle ludique, voici une petite liste de bandes dessinées directement accessibles sur internet :
"Triera bien qui triera le dernier":
Certes sponsorisée par un grand groupe (qui a reçu le prix de la communication d'entreprise en février 1996 au Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême), cette BD est probablement la plus aboutie graphiquement. Elle a fait partie de la campagne nationale d'information et de sensibilisation sur le thème de l'écocitoyenneté en ville en février 2000 sous l’égide de la Fondation Nicolas Hulot, complétant ainsi le dossier d'éducation à l'environnement urbain distribué aux écoles.
"Mission sur Oktrin": [MàJ 15/4/2011 plus disponible]
Une BD interactive (téléchargeable ou consultable en ligne) sur les problématiques de l’eau où les enfants apprennent des gestes pour économiser l’eau et améliorer sa qualité. D’autres animations relatives à l’environnement sont aussi accessibles sur le même site.
"Ozzy Ozone – Le défenseur de notre planète": [MàJ 15/4/2011 la BD a désormais laissé place à un site complet: www.ozzyozone.org]
BD développée par le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) et expliquant les problèmes de réchauffement climatique et les moyens d’enrayer le processus.
"A l’eau, la Terre":
Au travers d’Hugo, habitant une grande ville européenne et Mamaua, habitant à Tuvalu, minuscule archipel à l’Est de l’Australie, cette BD aborde les changements climatiques et leurs conséquences dramatiques. Cet archipel serait en effet un des premiers à se retrouver immergé suite à une montée des eaux. Des petits gestes quotidiens sont donc présentés pour limiter les conséquences du changement climatique.
[MàJ 15/4/2011Voir aussi l'article du blog présentant la BD "Babar le p'tit écolo"]
Je signale également la bande-dessinée à public plus adulte puisqu’il s’agit de "L'éco-geste au bureau":
Une BD de la Ville de Nantes présentant des gestes pour d'économiser les ressources naturelles et l'énergie dans le cadre professionnel au travers de deux personnages aux pratiques quotidiennes opposées.
Les fichiers étant assez lourds, je vous conseille de les enregistrer directement sans les ouvrir (sauf "Mission sur Otkrin"), un procédé beaucoup plus rapide que d'attendre d'un ordinateur qu'il lise ces mêmes fichiers en ligne (même avec une bonne connexion ADSL). Pour enregistrer directement sans ouvrir le document, survolez un lien puis faites un clic droit et sélectionnez l'option "Enregistrer la cible sous".
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vendredi, 25 novembre 2005
Acteurs du recyclage
Artisans, commerçants, hôtels, PME ou carrément grosses industries, vous utilisez, consommez, produisez ou usez un certain nombre de matériaux (textiles – y compris duvets, matériaux ferreux ou non ferreux, plastiques, verres, papiers…), des consommables et autres objets (véhicules, ordinateurs, palettes…), vous accumulez des déchets… Mais où et comment recycler tout cela ?
Il existe un annuaire consultable en ligne (possibilité de recherche géographique) fait par la FEDEREC, une Fédération créée en 1944 et regroupant les acteurs essentiels du recyclage en France. Gage de sérieux, elle représente la profession pour la France auprès du Bureau International du Recyclage, Association mondiale du recyclage accréditée à l'OCDE. C’est aussi elle qui réalise, pour son compte et celui des pouvoirs publics, les statistiques du recyclage en France.
Les acteurs sont répartis selon les catégories suivantes :
- Métaux ferreux et non ferreux
- Verres
- Déconstruction automobile
- Papiers-cartons
- DIB (Déchets Industriels Banals) ou mélange
- Textiles, duvets et plumes
- Consommables informatique
- Plastiques
- Solvants
- Palettes
Pour accéder à l’annuaire, cliquez ici.
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mardi, 22 novembre 2005
Pourquoi économiser l’eau chez soi ?
Dernièrement, un lecteur m’a posé une question pertinente à propos des économies d'eau et j’ai décidé d’y répondre sur ce blog: "j'entend ci et là que consommer trop d'eau est nuisible à l'environnement, que les ressources d'eau ne sont pas infinies [mais] l'eau que l'on consomme (ou plutôt que l'on utilise) va soit dans le tout à l'égout pour être ensuite épurée puis jetée dans un fleuve pour être re-pompée plus loin, soit dans une fosse septique pour aller ensuite dans le sol et les nappes phréatiques. [Où] dans ce cheminement perd on de l'eau ou abîme-t-on l'environnement?"
La réponse n’est pas si simple car le cycle de l'eau "je pompe, je consomme, l'eau est épurée et peut être reconsommée" est loin de suivre cette logique dans la réalité.
Premiers impacts environnementaux : le pompage
L'eau peut être prélevée dans un cours d'eau avec les risques de l'assécher (surtout l'été). L'eau rejetée peut ne pas l'être dans le cours d'eau pompé (à nouveau, risque d'assèchement ou diminution du débit). Ensuite, l'eau peut être prélevée dans une nappe phréatique. Soit cette nappe se renouvelle, mais pas forcément aussi rapidement que le taux de pompage, soit il s'agit d'une nappe dite 'fossile': la source, une fois tarie, l'est à jamais (en tous cas, à notre échelle de temps).
Dans tous les cas, ces modifications des cours d’eau et des aquifères ont des conséquences souvent dramatiques pour les écosystèmes : assèchement, changement de débit, turbidité de l'eau, concentration de polluants (moins d'eau pour les diluer), disparition de la végétation, modification de la biodiversité... sont autant de facteurs pouvant totalement altérer durablement les rôles fonctionnels de ces écosystèmes (résorption de certains polluants, abaissement de la température en été, lutte contre l’érosion…).
Pertes d’eau avant consommation
Pour parvenir jusqu'à chez vous, il faut des canalisations. Or, des pertes conséquentes sont à déplorer (fuites, vétusté des tuyaux), moyennant des litres d'eau s'égarant dans le sol. Certes, l'eau n'est pas perdue en soit, mais son rôle fonctionnel change: au lieu de nourrir des écosystèmes (confère ci-dessus), elle humidifie inutilement des sols. L’eau ne peut qu'à terme rejoindre un cours d’eau ou une nappe (mais le processus est long) ou s’évaporer (pas forcément au bon endroit).
Epuration de l’eau après consommation
L’eau une fois consommée repart vers les stations d’épuration. Malheureusement, il y a plusieurs cas de figure. Selon les capacités de la station d’épuration dont vous dépendez et le climat (orages gonflant les cours d’eau), des excédents d’eaux usées se déversent directement dans les cours d’eau, voire les nappes (les polluant quasi irrémédiablement, surtout les nappes fossiles). Beaucoup de petits cours d’eau dans nos campagnes se retrouvent ainsi alimentés directement par des eaux usées. Enfin, sachez que de nombreuses stations d’épuration sont à la limite de leurs capacités, la construction de ces infrastructures, très coûteuse, ne suit pas. Or, on ne stocke pas indéfiniment des eaux usées, en cas de trop plein, il faut le déverser directement dans la nature… avec les conséquences pour les écosystèmes que l’on sait. Pour ce qui est des fosses septiques, l'eau, même purifiée par des micro-organismes, a aussi tendance à s'égarer. De plus, la purification n'est pas toujours très contrôlée et les fuites d'eau toxique pour les écosystèmes sont fréquentes.
Moralité : moins l’eau est consommée, moins la nécessité de pomper et épurer se font sentir et mieux les écosystèmes s’en portent. Et forcément, si moins de stations d’épuration doivent être construites, plus besoin de facturer les investissements aux consommateurs…
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lundi, 21 novembre 2005
Opération cartouches: chassez le plomb!
Chassez le plomb, pas le canard! La LPO (Ligue de Protection des Oiseaux) et la ligue ROC (Rassemblement des Opposants à la Chasse) ont lancé une grande "Opération Cartouches", demandant à tous les amoureux de la nature et les personnes soucieuses de leur santé de collecter un maximum de cartouches de chasse trouvées dans la nature.
Méthode à suivre: notez la date de votre trouvaille, le nombre de cartouches ramassées, l'endroit (commune, département) et envoyez votre colis en UNE SEULE FOIS seulement durant le mois de JANVIER (pour raison de stockage) à l'adresse suivante:
Antenne LPO Ile-de-France
Opération « Cartouches »,
62 rue Bargue, 75015 PARIS
Le plomb contenu dans ces cartouches est en effet un métal très toxique entraînant le saturnisme, une maladie pouvant toucher aussi bien l’homme que les mammifères (eau polluée, particules), tout particulièrement les oiseaux (qui peuvent ingurgiter directement des grenailles, en les prenant pour des petits cailloux, utiles au broyage des aliments). Pour rappel, l’utilisation du plomb dans certains domaines a été abandonnée ou diminuée (batteries, essence, peinture, canalisations). Pourtant, près de 250 millions de cartouches sont tirées chaque année en France, ce qui représente 8.000 tonnes de plomb (poids de la Tour Eiffel) déversées dans la nature, les trois quarts pour la chasse (6.000 tonnes) et un quart pour le ball-trap (2.000 tonnes). Or, les billes de plomb éparpillées mettent entre 30 et 200 ans pour se désagréger, contaminant ainsi la faune et la flore présente.
Aux Etats-Unis, cela fait 30 ans que le plomb est interdit et 9 autres pays Européens ont interdit ou limité son usage. Un arrêté a même été pris le 21 mars 2002 prévoyant d’interdire l’usage des cartouches au plomb à partir de l’été 2005 dans les zones humides (marais, lacs, cours d’eau, étangs, lagunes). Pourtant, malgré 38 rappels à l'ordre de la Commission Européenne, la France a décidé de reporter cet arrêté à juillet 2006 (motif officiel: laisser aux chasseurs le temps de s'adapter).
L'opération de ramassage des cartouches permettra de mettre en évidence l’ampleur des dommages causés à la faune et à la flore dans les zones humides françaises, faisant ainsi pression pour que, cette fois ci, l'arrêté soit respecté. En effet, avec les élections à venir, la tentation pourrait être grande de subir, une fois de plus, le lobby des chasseurs.
[MàJ 15/4/2011: l'Opération est terminée]
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jeudi, 17 novembre 2005
Pollution intérieure: exemple des écoles
Une récente étude menée par le Laboratoire d'Hygiène de la Ville de Paris (LHVP) dans 10 écoles parisiennes (primaires et maternelles) a montré que des taux importants de polluants étaient présents à l'intérieur des bâtiments. En effet, la pollution intérieure est souvent oubliée bien qu'étant bien réelle (voir article du blog "qualité de l'air intérieur"). Si les études portent généralement sur des bureaux, les écoles ne devraient pas faire exception. Or, les symptômes liés aux pollutions intérieures sont de plus en plus reconnus: allergies, fatigue, maux de tête, nausées... (même si la plupart des recherches sont étrangères car la France, question santé et environnement, fait souvent preuve de retard...).
L'étude a mesuré des niveaux de monoxyde de carbone (CO), d'oxyde d'azote (NOx) et de benzène dans les classes aussi élevés, voire plus que les taux à proximité de la circulation automobile. Bien que l'expérience n'ait porté que sur 10 écoles (situées près ou loin du trafic routier), les mesures ayant pris en compte différents paramètres (écoles à proximité du trafic routier ou non, mesures de la qualité de l'air à l'extérieur de l'école, dans la cours de récréation et à l'intérieur des bâtiments), ce résultat rique fort de se confirmer en début d'année prochaine, l'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur ayant décidé de mener une vaste enquête à grande échelle.
La grande responsable de la présence de ces polluants est l'absence quasi totale de ventilation. Alors les émanations de colles, de feutres, de typex, de meubles en aggloméré, de peinture, de tissus neufs... plus le CO2 rejeté par la respiration stagnent joyeusement. Or, par soucis de sécurité et d'économie de chauffage, la possibilité d'aérer est minimale et les enfants (comme les profs) finissent parfois par être exposés à des concentrations plus élevées dans la classe qu'à l'extérieur, même en étant proche d'une voie de circulation!
Moralité: Enseignants, ventilez! Vous avez tout intérêt à ouvrir les fenêtres au maximum aussi souvent que possible.
Pour aller plus loin:
- "Bilan de la qualité de l'air dans 10 écoles parisiennes", Anne-Marie LAURENT (LHVP)
- "Impact de la ventilation dans les écoles sur la santé respiratoire, futures études de l'Observatoire de la Qualité de l'Air intérieur", Séverine KIRCHNER (CSTB)
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mercredi, 16 novembre 2005
Noël écolo ou Noël conso?
Décembre approche... les week-end vont être chargés, des milliers de piétons se ruant dans les boutiques pour le shopping de Noël. Des cadeaux, des paquets, des sacs, des boîtes par dizaines, centaines, milliers.
Rêvez cher lecteur, c'est pour bientôt. Mais attention, vous qui êtes plein de bonne volonté pour améliorer votre cadre de vie et préserver l'environnement, n'oubliez pas tous vos préceptes le mois prochain. C'est sans doute dans ces périodes là que s'en tenir à quelques gestes est le plus dur. Se demander si l'on veut vraiment se faire offrir un nouveau lecteur MP3 parce que l'ancien ne peut contenir que 100 chansons au lieu de 300, se tâter pour acheter la veste dernier cri alors que celle de l'année dernière est encore impeccable ou offrir cet abonnement pour un hebdo dont on sait pertinemment qu'à peine la moitié sera lue.
La consommation à outrance a un impact énorme sur l'environnement. Or, l'esprit de Noël reflète une idée de partage, que l'on soit croyant ou non. Et justement, l'idée même du développement durable est de partager les ressources équitablement, sans nuire à l'environnement. C'est sans doute plus que jamais le moment de mettre en application ces préceptes. Offrir des cadeaux, oui. Mais dans le respect de l'environnement.
Toutes vos idées sont les bienvenues.... En voici quelques unes: sacs réutilisables hyper fashion, vêtements éthiques, produits labellisés, cartes d'abonnements pour des vidéo club (plutôt que d'acheter des DVD souvent peu visionnés)...
Evidemment, je conçois que cette prise de conscience allant jusqu'aux cadeaux est plus dur. Mais au moins, pensez-y, tout est question de motivation.
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mardi, 15 novembre 2005
Faire son compost
Le compost est un engrais naturel issu de la décomposition de déchets organiques. Tous les possesseurs de jardin peuvent le fabriquer, une solution à la fois écologique et économique, puisqu’il limite la nécessité d’acheter des fertilisants chimiques tout en réduisant la quantité d'ordures ménagères à traiter. À l’échelle d'une commune, l’économie est loin d’être négligeable... d'autant que même des lotissements sans jardin peuvent fabriquer du compost pouvant servir aux espaces verts publiques.
Tous les déchets organiques biodégradables peuvent ainsi être compostés, soit près de 30 à 45 % de votre poubelle (épluchures, pain, coquilles, thé…), sans oublier les déchets du jardin (herbes, feuilles mortes, branches broyées…). En théorie, les papiers et cartons (sauf glacés et plastifiés) peuvent être inclus, mais les produits chimiques qu’ils contiennent (ex. encres, agents de blanchiment) rendent leur usage problématique. Je recommande de ne composter que les mouchoirs, le carton type rouleau de papier toilette et le papier recyclé non imprimé.
Mode d'emploi
- Choisissez un coin éloigné de votre jardin (pour éviter tout risque de parfumer votre maison). Vous pouvez faire du compost à même le sol ou dans un bac (silo en bois, grillage bâché, composteurs fermés en plastique ou en bois).
- Mettez-y vos déchets sans les tasser en les recouvrant pour accélérer la décomposition et les protéger d’un excès d’humidité (pluie) ou de sécheresse (soleil, vent). Votre compost doit rester ni trop sec (processus stoppé), ni trop humide (mauvaises odeurs). Mélangez les différentes catégories de déchets et brassez les régulièrement pour éviter les mauvaises odeurs.
Il faut au minimum 2 mois avant d'utiliser le compost en couverture de sol (pour protéger la terre et limiter les mauvaises herbes) mais au moins 6 mois pour une utilisation en tant que terreau.
Pour plus d’info, retrouvez la fiche de l’ADEME : « Le compostage individuel – faire son compost, c’est facile ».
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