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jeudi, 08 décembre 2005

Aide à la décision pour les énergies propres

Pour encourager l’implantation des énergies propres, rien ne vaut des simulations par ordinateur permettant d’évaluer leurs impacts. Si plusieurs logiciels allant dans ce sens existent, tous ne sont pas facilement accessibles (encore moins au grand public et/ou aux associations) et leur interface n’est pas toujours évidente à exploiter.

Développé en collaboration avec de nombreux experts du gouvernement canadien, de l’industrie et du monde universitaire, le logiciel gratuit RETScreen International représente un outil unique d’aide à la décision sur les énergies propres visant à renforcer les compétences des planificateurs, des décideurs et de l'industrie pour implanter des projets d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique.

Ce logiciel permet donc d’évaluer la production énergétique, le coût du cycle de vie et la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de différentes énergies propres :

- Centrale éolienne
- Petite hydrolique
- Photovoltaïque
- Cogénération
- Chauffage à la biomasse
- Chauffage solaire de l’air/de l’eau
- Chauffage solaire passif
- Pompes à chaleur géothermique
- Efficacité énergétique

Grâce à un ensemble de bases de données de produits, de coûts et d’éléments de météorologie, il permet de disséminer des connaissances, de casser les idées reçues en analysant la viabilité technique et financière de projets potentiels. 52 universités et collèges à travers le monde utilisent d’ailleurs RETScreen pour enseigner et on compte plus de 71.500 utilisateurs dans 211 pays.

RETScreen International est donc un formidable outil de sensibilisation sur les énergies développé pour surmonter les obstacles freinant le déploiement des énergies propres. Avis aux collectivités locales réfractaires!

mardi, 25 octobre 2005

Réduisons vite nos déchets, ça déborde !

medium_dechet_par_habitant.jpgNotre Ministère de l’Ecologie français (le Medd pour les intimes) vient de lancer officiellement une campagne d’information pour lutter contre les déchets. Rappelons que pas moins de 360 kg d’ordures ménagères sont produites par habitant et par an. Or, si 20% font l’objet d’un recyclage ou d’une revalorisation, 80% (= 290 kg) sont enfouis ou incinérés. Il faut donc réduire la production de déchets et développer le recyclage.

L’objectif du Ministère est de réduire la production d’ordures ménagères par habitant et par an à 250 kg d’ici 5 ans, et moins de 200 kg dans 10 ans. Vous avez dit réduire? Rien de plus facile ! En plus des pistes que ce blog vous a déjà fournies (voir notamment les rubriques Déchets, Emballage, Papier…), l’ADEME, qui participe pleinement à la campagne, nous rappelle quelques gestes essentiels. Voilà donc un petit mémo des gestes à adopter :

- Imprimez au bureau comme à la maison seulement si nécessaire, en recto verso et sur du papier recyclé (lire article "Imprimer ses emails"). Pour mémoire, un employé de bureau jette environ 80 kg de papier par an.

- Buvez plutôt l'eau du robinet, propre à la consommation dans la majeure partie du territoire (et merci les économies…).

- Evitez les produits à usage unique ou les doses/portions individuelles (ex. lingettes de ménage générant 3 à 6 fois plus de déchets pour un coup 15 fois supérieur au balai, voir article "Dosette ou lingette") et favorisez les produits au détail, en vrac ou les éco-recharges. Les emballages représentent 1/4 du poids de nos ordures ménagères et une grande partie du volume de nos poubelles.

- Consommez rapidement les produits dont la date de péremption est proche (en dehors des déchets engendrés, le gâchis généré pose un problème moral) et achetez la quantité juste de produits dont vous avez besoin.

- Préférez les sacs réutilisables pour faire vos courses (lire article "Equipez vous d’un sac réutilisable pour votre shopping"). Les sacs jetables représentent près de 70.000 tonnes de plastique par an et pourtant ils ne sont utilisés en moyenne que 20 minutes avant d'être jetés. Ils polluent la nature et tuent la faune marine (tortues de mer, dauphins et requins qui les confondent avec des méduses et les avalent).

- Collez l’autocollant "STOP PUB" sur votre boîte aux lettres (lire article "Refusez la publicité !"). Evitez ainsi 40 kg de prospectus par an. Si 5 % de la population appose cet autocollant et qu'il est respecté, ce sont plus de 40.000 tonnes de papier d’économisé chaque année (presque 5 fois le poids de la Tour Eiffel) !

- Economisez les piles, utilisez des piles rechargeables ou branchez vos petits appareils sur le secteur.

- Choisissez des produits avec les labels environnements. Plusieurs centaines de produits (cahiers scolaires, sacs poubelles, produits ménagers, filtres à café …) sont déjà référencées (voir la rubrique "Labels" de ce blog).

- Fabriquez votre compost, si vous avez un jardin. Vous obtiendrez un excellent terreau en réduisant vos déchets ménagers.

- Utilisez les collectes spéciales pour les produits dangereux et le gros équipement (Produits chimiques de bricolage ou d'entretien, piles, néons, TV, réfrigérateur…). 13 à 15kg d'équipements électriques ou électroniques sont jetés par habitant et par an, alors qu’ils contiennent souvent des produits nocifs (plomb, mercure…). Or, la majorité pourrait être réparée et/ou réutilisée. Pensez à les donner à des associations qui se chargeront de les remettre à neuf (Réseau des ressourceries / recyclerie, Emmaüs, Envie…).

Pour plus d’info, visitez le site officiel de la campagne. 

lundi, 19 septembre 2005

L'architecture au secours de l'environnement

Le développement durable passe par des évolutions dans les conceptions architecturales. La raison est simple : limiter les impacts environnementaux en architecture, ce n’est pas seulement choisir des matériaux adaptés. Il faut tenir compte du climat. Une mauvaise exposition (soleil, vent, topographie) entraînera des conséquences sur le confort (froid en hiver, surchauffe l’été, humidité trop élevée…) qui pousseront immanquablement les habitants à surconsommer de l’énergie (chauffage ou climatisation).

Avant toute construction, simuler et optimiser les performances environnementales et climatiques des aménagements devient primordial. De plus en plus d’équipes scientifiques travaillent sur des logiciels de modélisation au service des architectes et des décideurs.

A ce titre, mentionnons les travaux du Laboratoire nantais « Ambiances architecturales et urbaines » du Centre de Recherches Méthodologiques d'Architecture (CERMA) qui étudie la corrélation entre facteurs bioclimatiques locaux et aménagements urbains.

Grâce à logiciels développés par le laboratoire, comme SOLENE et SIMULA, les bâtiments peuvent être modélisés et l'ensoleillement, les effets thermiques ou encore la circulation du vent peuvent alors être simulés pour observer leurs impacts sur les constructions… et l’impact de celles-ci sur le microclimat urbain. L'outil de simulation devient alors outil d'aide à la décision.

Ces travaux ont été utilisés récemment pour l'aménagement du canal Saint-Denis, à Aubervilliers, dans la banlieue parisienne. L'idée était de comprendre comment utiliser la masse d'eau du canal afin de rafraîchir l'air en été, et imaginer des aménagements en conséquence. Ceci afin de réduire les consommations d’énergie et concevoir des projets urbains durables.

Pour plus d’information, consulter les sites du CERMA.

lundi, 12 septembre 2005

Consultation nationale: respectons l'eau

Suite à l’adoption de la directive cadre européenne sur l’eau, les pays de l’Union doivent prendre un certain nombre de mesures afin de garantir le bon état écologique des cours d’eau, des lacs, des nappes phréatiques et du littoral d’ici à 2015. Pour cela, en France, chacun des 12 Comités de Bassin devra adopter en 2009 un nouveau Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (répondant au doux nom de « Sdage »).

Dans cet objectif, sous l’égide du Ministère de l’Ecologie et du Développement durable et de ses directions régionales de l’environnement (DIREN), une grande consultation publique est organisée par les Comités de Bassin en partenariat avec les Agences de l’Eau. Démarrée le 2 mai, elle se termine le 2 novembre en métropole et en fin d’année dans les départements d’outre-mer.

Tous les résidents en France sont invités à participer !  De nombreuses informations sont à votre disposition (site internet gouvernemental sur l'eau) et je vous incite vivement à répondre au questionnaire [MàJ: consultation terminée] pour faire part de vos observations. Cette consultation permettra d'évaluer le travail à faire notamment en matière de sensibilisation des français (et inutile de vous cacher l'ampleur du travail...).

Pour être tout à fait honnête, le questionnaire ne va pas très loin, mais il y a une case "remarques" à la fin pour donner vos impressions... n'hésitez pas à en faire usage. Il y a encore beaucoup de travail en France concernant la mise en oeuvre de cette Directive cadre européenne... nous sommes bien loin des cours d'eau allemands dont la qualité s'est améliorée de façon fulgurante au cours de la dernière décennie... Cette consultation nationale en France est donc un outil un peu maigre, certes, mais dont il faut absolument se servir.

vendredi, 09 septembre 2005

Prospection pétrolière offshore

Imaginez des détonations sonores de 200 dB toutes les 10 secondes (un marteau piqueur, c'est 110 dB, un réacteur d'avion, 130 dB). Les ondes se propagent du navire de prospection jusqu'aux fonds marins, soit plusieurs km en dessous, les impacts se faisant ressentir jusqu'à 100km à la ronde (rappelez vous que les ondes sonores se propagent bien mieux dans l'eau).

Insupportable me direz-vous. Il suffirait de quelques plongeurs passionnés ignorant un tel passage de navire et c'est la surdité instantanée assurée, voire des séquelles encore plus graves au vu d'une telle fréquence. Il n'est donc pas difficile de concevoir que ces effets soient tout aussi négatifs sur la faune environnante: mortalité, surdité, stress, altérations comportementales, fuites plus ou moins durable de la zone prospectée...

Or, la demande mondiale en pétrole explose, il faut sans cesse trouver de nouveaux gisements et les eaux territoriales françaises sont donc fortement sollicitées. Il y a une raison simple à cela: outre l'étendue de notre patrimoine maritime, l'Etat français ne taxe pas l'exploitation pétrolière en mer... une véritable exception culturelle française où nous sommes devenus les Iles Caïman du pétrole!!! De plus, aucune étude d'impact n'est réclamée pour la délivrance d'un permis. Un vrai paradis pour les grandes compagnies pétrolières. La Guyane a déjà accordé des autorisations et les tortues luth en voie d'extinction n'ont qu'à bien se tenir.

Nous ferions bien de nous inspirer de l'initiative du Costa Rica. En 2002, le pays a décidé de stopper les pratiques de prospection sismique, au non du respect du littoral après un véritable débat national et concertation des populations locales. Un permis américain fut même rétrospectivement rejeté par le Ministre de l'Environnement.

Un bel exemple à suivre, n'est-ce-pas Madame la Ministre?

Je vous invite à lire le rapport de l'UQCN (Union Québécoise de Conservation de la Nature) sur "les impacts environnementaux de l'exploration pétrolière" dressant un véritable état des lieux.

dimanche, 21 août 2005

Ville durable : l’exemple de Curitiba au Brésil

Dès la fin des années 1970, la ville de Curitiba (2,2 millions d’habitants) au Brésil, a été une des premières à mettre en œuvre une gigantesque stratégie environnementale pour améliorer la qualité de vie des habitants. C’est devenu aujourd’hui une des villes brésiliennes les moins polluées. Les objectifs majeurs ont été de :

  • Supprimer l’usage de la voiture en misant sur le réseau de bus
  • Planter des milliers d’arbres en instaurant une réglementation sévère (pour 1 arbre abattu, 2 doivent être plantés)
  • Eduquer la population
  • Recycler au maximum

La ville a préféré développer un système de bus sophistiqué plutôt qu’un réseau de métro/tram plus coûteux (350 fois moins cher au km que le métro) et moins flexible, soit 1,5 million d’usagers transportés quotidiennement (75% des échanges) à un coût réduit. Aux heures de pointe, des bus plus grands sont affrétés. Quant aux vieux bus, ils ont été « recyclés » en écoles mobiles ou pour desservir les parcs.

La ville recycle environ 70% de son papier (soit une économie d’environ 1200 arbres) et 60% de son métal, verre et plastique. Les plus pauvres peuvent échanger les produits recyclables collectés contre de la nourriture ou des soins médicaux. La mortalité infantile a ainsi chuté de 60% depuis 1977.

Une Université de l’Environnement a aussi été instituée, offrant des cours pratiques gratuits pour sensibiliser la population.

Certes, la ville connaît encore des difficultés mais ses citoyens, plus que tout autre, conscients des enjeux environnementaux, sont animés par la volonté de travailler ensemble pour améliorer le futur.

Pour aller plus loin, je vous propose une présentation très complète (en anglais). Enfin, vous pouvez aussi visiter le site de la ville, en Brésilien...

vendredi, 19 août 2005

Quel bois acheter ? Le label FSC

L’exploitation forestière mal gérée a des conséquences désastreuses sur l’environnement et la biodiversité, plus encore dans les forêts tropicales. Pourtant, ce sont souvent ces mêmes exploitant de bois destructrices qui fournissent quantité de meubles et ustensiles en bois exotique. Comment alors être sûr qu’en tant que consommateurs, nous n’encourageons pas ces destructions massives ?

Réponse : en exigeant un label. S’il existe plusieurs labels dans le monde, le principal est sans aucun doute le certificat FSC (Forest Stewardship Council = Conseil international de gestion forestière). Cet organisation indépendante est née en 1993 : constituée d’ONG (dont le WWF), de représentants des populations autochtones et des entreprises, elle a développé cette initiative en mettant en place un certain nombre de critères et de principes écologiques et sociaux que les exploitations forestières se doivent de respecter pour bénéficier du label. Notez que toute entreprise transformant le bois d'une forêt FSC doit aussi être certifiée pour garantir la traçabilité du label.

Aujourd’hui, près de 700 entreprises dans plus de 60 pays soutiennent le FSC, en produisant ou en achetant du bois FSC. En tant que particulier, vous pouvez reconnaître le bois certifié FSC au logo appliqué sur chaque produit, accompagné du nom du certificateur et du numéro de traçabilité (« Chain of Custody » en anglais). Néanmoins, l’apposition du logo n’est pas obligatoire mais il doit cependant être obligatoirement mentionné sur la facture qu’il s’agit de bois labellisé FSC (référence du type SGS/COC/0755/6525/0184).

Si le bois vendu dans votre magasin n’est pas certifié, encouragez votre détaillant à exiger ce label. En tant qu'entreprise ou élu, vous pouvez aussi exiger de vos fournisseurs ou architectes qu'ils emploient du bois certifié.

Pour aller plus loin, je vous invite à consulter le site du FSC.