jeudi, 16 février 2006
Un petit geste citoyen... un grand pas pour l'environnement
En modifiant nos habitudes, en adoptant certaines décisions (chez soi, au travail, lors de nos achats), nos petits gestes quotidiens multipliés par des millions d'individus peuvent avoir un impact considérable sur l'environnement et ce blog n'a de cesse de vous le rappeler.
Pour vous convaincre une fois de plus de l'importance de ces actions individuelles, l'Union Européenne vient de publier un petit aide mémoire très utile où vous retrouverez des synthèses de nombreux articles de ce blog: économie d'énergie, allègement de vos factures (électricité, eau...), amélioration de notre qualité de l'air, réduction des gâchis en tout genre, nos responsabilités de consommateurs...
Le tout est agrémenté de petits rappels concis sur les divers sujets abordés, illustrés par des exemples très frappants. Savez-vous ainsi qu'un ordinateur génère 1,5 tonne de déchets pour sa fabrication? Que si les européens fermaient leur robinet en se brossant les dents, l'eau économisée en 1 an remplirait 6.000 bassins olympiques? Qu'en Suisse, les 3/4 des glaciers alpins risquent de disparaître d'ici à 2050? Ou qu'à cause des polluants atmosphériques, on estime que l'espérance de vie dans l'Union Européenne a diminué de 9 mois en moyenne?
Allez donc vite plonger dans le guide "Faites un geste pour l'environnement". Je ne vous encourage pas à l'imprimer car il y a peu de texte par page (sinon, copier-coller le texte dans Word pour économiser de l'encre et du papier).
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mercredi, 15 février 2006
Environnement et Européens: quelles priorités?
L'Union Européenne a publié un sondage il y a quelques temps (avril 2005) sur les "Attitudes des citoyens européens vis-à-vis de l’environnement". Un chiffre est frappant, celui de l'inquiétude des citoyens au regard de leurs habitudes de consommation, qui n'apparait qu'en fin de piste à 13%:
Tandis que les diverses pollutions (eau, air, sol), les produits chimiques... sont sources d'inquiétude, tout indique que la consommation, LE facteur n°1 conduisant à l'écrasante majorité des pollutions engendrées et génératrice de ces inquiétudes est totalement occulté. Entre les matériaux extraits, les processus de fabrication, les transports, l'énergie consommée, les déchets... la plupart des menaces pesant aujourd'hui sur l'environnement ne sont que le fruit de notre besoin frénétique de consommer.
Comprendre cette relation entre IMPACT ENVIRONNEMENTAL et CONSOMMATION est ESSENTIEL. Les longs discours sur les changements environnementaux, les pollutions diverses et variées, les déchets... ne servent à rien si un effort considérable politique et citoyen n'insiste pas lourdement sur nos habitudes de consommateurs. Car la consommation est un geste qui ne s'apparente qu'à l'individu. Certes, les politiques peuvent subir le lobbying des entreprises; mais celles-ci répondent en grande partie à la demande des consommateurs.
Il ne s'agit pas forcément de stopper la consommation ou de l'interdire (ce qui pourrait ensuite influer négativement sur la balance socio-économique) mais de la modifier. Ainsi, mieux vaut acheter des prestations de services, louer du matériel, échanger, revendre... plutôt qu'exploiter des ressources, produire et jeter.
Je vous invite à (re)lire la résolution n°1 de 2006 "Réduire sa consommation" et rendez-vous demain pour découvrir un excellent petit guide vous rappelant les gestes essentiels pour l'environnement.
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lundi, 13 février 2006
Habitat écologique
Vous cherchiez un guide le plus complet possible pour construire, rénover, améliorer, isoler, protéger... votre habitat? Ce "Guide de l'Habitat Ecologique" est un des plus complets et abordables qui soit (18 €). Que vous envisagiez de construire tout une maison, de réaliser des travaux lourds ou non, profitez-en pour intégrer les meilleurs matériaux qui vous garantirons à la fois une bonne isolation, avec des impacts écologiques réduits. Ce guide rassemble à la fois les aides financières et juridiques, les matériaux de construction, le choix des isolants, des peintures, des aménagements intérieurs et extérieurs... ainsi que des conseils sur l'orientation de votre maison, la gestion de la lumière, de l'électricité...
Il est vraiment complet, avec ses quelques 1200 pages et 2000 adresses d'artisants, de bureaux d'études, d'associations et autres organismes classés par région pour vous aider. Sincèrement, c'est une mine d'or!
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samedi, 11 février 2006
Hard discount et environnement
Les hard discount... voilà bien un domaine qui me fait crisser des dents... Dans une société qui tend trèèès lentement mais sûrement vers des démarches de dévoppement durable, le low cost est une hérésie.
Pour rappel, le développement durable c'est l'interconnexion de 3 exigences: la protection de l'environnement, l'équité sociale et l'efficacité économique. Le hard discount bafoue allégrément ces principes:
L'environnement: la philosophie du "toujours moins cher" conduit à se servir à outrance de main d'oeuvre au coût dérisoir (Inde, Chine, Colombie, Equateur, Roumanie, Turquie...) le tout, bien sûr, étant importé au prix de longs trajets consommateurs d'énergies. Evidemment, aucun soucis de réduire les impacts environnementaux question choix de matériau, provenance, mode de gestion, processus... juste le minimum légal (quid des normes environnementales dans des pays comme la Chine ou le Bangladesh?).
La durée de vie des produits s'en retrouvant ensuite généralement écourtée, les low cost génèrent un gâchi scandaleux. Mais évidemment, une fois le produit vendu, ils s'en balancent! D'autre part, notamment dans l'agro-alimentaire, de nombreux produits sont gonflés d'eau et de graisses pour augmenter le volume. Un impact non négligeable sur la santé des consommateurs naïfs.
Le social: je l'ai déjà mentionné, ces produits sont souvent façonnés dans des pays lointains dont les conditions de travail risquent fort d'être souvent douteuses. J'attends le jour où les ONG de défense des droits de l'homme metteront leur nez dans les sous-traitants des low cost, dès qu'elles arrêteront de se focaliser sur Nike et consort. Les résultats ne devraient pas être tristes... Quant aux salaires en France, ils ne décollent pas du SMIC (sans doute parce que les low cost n'ont pas le droit de descendre en dessous). Même le personnel de Ryanair doit payer pour son uniforme!
L'économie: inutile de tergiverser quand un vêtement vous revient moins cher que le prix du tissu que vous achèteriez. Le low cost déséquilibre totalement l'économie en faisant la course au très court terme quand les démarches de développement durable exige une vision au moins à moyen terme. En plus, il s'agit d'un anéantissement total de la qualité.
Pour achever de vous convaincre (vous ou votre entourage), je vous incite vivement à lire le magazine Capital de février consacrant son dossier aux produits à prix cassés (ouiii, je sais, c'est un magazine à la gloire du profit... mais c'est très instructif justement). Hallucinant (ou écoeurant... à vous de choisir).
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mardi, 07 février 2006
Phyt’Attitude : agriculteurs, préservez votre santé !
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lundi, 06 février 2006
Variétés anciennes de fruits et légumes
Où sont donc passés toutes ces riches saveurs d'antan, subtile mélange de multiples fruits et légumes devenus à présent des antiquités, de vieilles variétés mises au rebus? Si bien des labos de grosses multinationales tâchent de sauvegarder ces espèces dans des banques génétiques, histoire de pouvoir créer de nouvelles espèces qu'ils s'empresseront de commercialiser, il existe des associations qui oeuvrent pour la sauvegarde de ce patrimoine.
Ainsi, l'association Kokopelli a été créée en 1999 (prenant la suite de "Terre de Semences" existant depuis 1994) afin de préserver ces produits du terroir en voie de disparition, en produisant et distribuant des semences issues de l'agriculture biologique. Elle oeuvre au niveau national et international, en proposant notamment plus de 1200 variétés anciennes de légumes, fleurs et céréales.
Malheureusement, rien n'indique que les activités de l'association pourront durer. En effet, en décembre 2005, la société Graines Baumaux a intenté un procès contre l'association principalement pour concurrence déloyale et vente de produits non inscrits au catalogue agricole officiel (il est donc clairement sous-entendu que ces vieux fruits et légumes peuvent présenter un grave danger pour la santé du consommateur).
A une époque où les OGM pénètrent nos territoires sans le consentement de l'écrasante majorité de la population, ce procès semble fort mal à propos et scandaleux. Cependant, l'issue est délicate. Si le procès est gagné par Graines Baumaux, le travail de l'association pour la conservation et la diffusion d'espèces rares va s'en trouver directement menacé. Mais si le procès est perdu, il ouvre une brèche. Demain, des industriels type Monsanto pourront créer des asso pour diffuser des produits OGM sans nous en avertir car il n'y a effectivement aucun contrôle. Autre cas de figure, une asso pleine de bonne volonté pourrait également diffuser des semences totalement étrangères qui pourraient présenter une menace pour des espèces natives (Kokopelli propose déjà des semences étrangères, mais j'ignore les effets potentiels).
Mais pour être franche avec vous, entre les dégâts causés par des kilomètres de champs de maïs uniformes et sans grand intérêt pour la biodiversité, qui réclament des litrons d'eau et contribuent largement à la sécheresse, sans compter les tonnes de pesticides qui les accompagnent... et les "dégâts" que Kokopelli peut occasionner, nous sommes totalement dans la démesure!
Sachez que si votre main vous chatouille, vous pouvez signer la pétition lancée par Kokopelli.
En attendant, si vous connaissez des sites où l'on peut voir des photos de variétés anciennes de fruits et légumes, merci de mettre les liens en commentaire!
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vendredi, 03 février 2006
Quartier durable à Hanovre
Kronsberg est un quartier de la ville de Hanovre (Allemagne), fruit d'un long processus de planification et de construction démarré en 1990 suite à la décision du Conseil Municipal de créer un quartier de près de 3000 logements (et environ 2500 emplois sur 70 ha) rassemblant toutes les connaissances disponibles en terme d’optimisation écologique dans la construction et l’habitat.
Le résultat aujourd’hui est un quartier qui présente des standards écologiques exceptionnels, des bâtiments offrant une qualité de vie bien au-dessus de la moyenne et des espaces verts ouverts semi-naturels sur toute la zone résidentielle:
Energie:
Des standards de consommation d'énergie pour le chauffage ont été imposés (maximum de 55 kwh/m² par an - en France, notre consommation tourne autour de 180 kWh/m² par an) en encourageant la cogénération, le chauffage urbain et les énergies renouvelables. Ainsi, 2 éoliennes (total 3,3 MW), 1350 m² de capteurs solaires et 2 unités de cogénération (total 1470 kW) ont été installés. 36 maisons très basse consommation (moins de 15 kWh/m² par an) ont même été construites. Enfin, 5 lampes basse consommation ont été proposées gratuitement à chaque foyer et des subventions ont été débloquées pour l'achat d'appareils électroménagers performants (voir article du blog: "étiquettes énergie").
Résultat: En 2000, comparé aux autres quartiers, Kronsberg a réduit de 54% ses émissions de CO2.
Eau:
Des systèmes de rétention et d'infiltration décentralisée de l'eau, ainsi que des systèmes de récupération de l'eau de pluie pour réduire la consommation d'eau potable ont été mis en place.
Résultat: une diminution de la consommation annuelle d'eau potable de 100.000 m3.
Déchets:
Lors de la construction du quartier, les déchets de chantier ont été triés. Ensuite, des systèmes de collectes sélectives ont été instaurés et les habitants incités au compostage individuel (voir article du blog sur le compostage). Des campagnes ont été lancées pour encourager l'achat de produits générant peu d'emballages. Enfin, des services de séparation/récupération ont été mis en place pour réutiliser certains équipements et objets plutôt que de les jeter.
Résultat: comparé à un quartier classique, Kronsberg à réduit de 50% ses déchets.
Transports:
Un tramway a été mis en place permettant à tous les habitants d'être situés à moins de 600m d'une station. La circulation a été limitée à 30km/h et le nombre de places de parking privés a été fixé à 0,8/logement pour décourager les habitants à posséder plus d'une voiture par foyer. Enfin, certaines rues on été réservées aux cyclistes (permettant entre autre avec le tram de relier le quartier au centre ville).
Architecture:
L'usage de certains matériaux ont été interdits comme l'aluminium ou le PVC, dont les impacts environnementaux étaient jugés trop importants (en prenant en considération tout le cycle du matériau, de sa naissance à sa destruction). La plantation d'arbres était obligatoire en parking ouvert. Plus généralement dans tout le quartier, un nombre d'arbre minimum par surface de parcelle devait être obligatoirement planté.
Signalons que le quartier a pu voir naissance notamment grâce au financement de l'Union Européenne (projet Sibart). Ce projet à la fois visionnaire et exemplaire nous rappelle que le développement durable peut être mis en pratique. La seule difficulté est la volonté des hommes à se donner l'impulsion nécessaire.
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