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jeudi, 29 juin 2006

Babar, le p'tit écolo!

medium_babar_bande_dessinee.jpg

Désolée, j'ai craqué... voici "Babar le P’tit Écolo", la dernière petite nouveauté en matière de petit livre destiné aux enfants pour les sensibiliser aux thèmes de la préservation de l’environnement et de la sauvegarde de la planète.

Le livret s’adresse au moins de 8 ans, il est édité par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable, en partenariat avec Nelvana, les autoroutes Paris Rhin Rhône et la chaîne Tiji.

Comme il vous sera sans doute difficile de mettre la main dessus (à moins d'emprunter les péages des autoroutes Paris-Rhin-Rhône cet été ou de vous rendre dans les institutions ou les établissements publics du Ministère tels que les Parcs Naturels), voici le lien pour lire le livre en ligne:

Télécharger le livret

Le fichier fait 1.9 Mb, je vous conseille de faire un clic droit sur le lien et de sélectionner ensuite "Enregistrer la cible sous" (plus que recommandé si vous n'avez pas l'ADSL) car sinon, le temps de chargement pour lire en ligne est beaucoup plus long. Et, tant qu'à faire, lisez le en ligne car toutes ces couleurs à imprimer ne font pas bon ménage avec l'environnement...

Je vous invite également à faire un tour sur l'article du blog "Environnement et bandes dessinées".

 

mercredi, 28 juin 2006

Améliorer le bien-être des animaux utilisés à des fins expérimentales

La Commission Européenne vient de lancer une consultation publique par internet en vue de réviser la Directive 86/609/CEE relative à la protection des animaux utilisés à des fins expérimentales ou à d'autres fins scientifiques. Cette directive, adoptée en 1986, vise à mieux contrôler l'utilisation des animaux de laboratoire et à fixer des normes minimales pour les soins, l'hébergement et la formation du personnel en charge de ces animaux. Elle a également pour objet de réduire le nombre d'animaux utilisés en interdisant l'expérimentation animale lorsqu'il existe des méthodes de substitution et en encourageant d'une manière générale la mise au point et la validation de ces méthodes.

Cependant, elle est restée quasiment inchangée en 20 ans, malgré les nouvelles techniques d’expérimentation et le progrès scientifique. Sa révision est donc fondamentale.

Dans cette perspective, un questionnaire est en ligne pour vous permettre de faire part de votre avis sur la question, vos priorités et les moyens que vous souhaiteriez voir mettre en œuvre pour améliorer le bien-être des animaux. Les résultats orienteront la législation future.

Deux questionnaires sont disponible, l'un destiné au grand public et l'autre aux experts susceptibles de recourir à l’expérimentation animale (biologie, médecine, pharmacologie, cosmétiques…) ou des juristes et économistes spécialistes du sujet.

Et puisque la Commission souhaite une large participation, je vous invite vivement à mettre votre grain de sel ! Vous avez jusqu’au 18 août 2006 pour répondre au questionnaire. Les résultats globaux seront publiés sur le site deux mois après la clôture de la consultation.

Pour accéder directement au questionnaire en français (destiné au grand public), cliquez sur le lien ci-dessous : http://ec.europa.eu/yourvoice/ipm/forms/dispatch?form=exp...

Pour en savoir plus sur la Directive existante, avoir accès à divers documents de référence et des rapports d’experts, consultez le document suivant : http://ec.europa.eu/environment/chemicals/lab_animals/pdf...

mardi, 27 juin 2006

Urbancycle, Becycle... des coursiers à vélo

medium_coursier_velo.jpgHorreur, votre réponse à un appel d’offre doit absolument parvenir à votre client dans l’heure qui suit mais aucun salarié ne peut faire le déplacement ? Il vous faut donc un coursier qui pourra traverser Paris en pleine heure de pointe… Seule solution : un deux roues.

Au vu des embouteillages parisiens, tout logiquement, la demande explose, le nombre de motos et scooters ayant augmenté de 10% entre 2001 et 2004, générant de la pollution et beaucoup de bruit… au point de devenir une des principales sources sonores.

Et si vous vous adressiez à des coursiers circulant à vélo ? Peut-être avez-vous remarqué leur présence dans les rues de New-York en regardant certains films ou sitcom américains ? [Les fans de Darkangel approuveront]. Alors sachez que le concept est arrivé en France depuis quelques années : Urbancycle à Paris, mais aussi Becycle présent à Lyon, Grenoble et Nancy.

Aucun bruit, aucune pollution, juste un peu de sueur pour emmener votre pli au travers des embouteillages des centres villes (et les communes alentours) à un tarif souvent plus compétitif que les deux-roues motorisés (allant parfois du simple au double - saluons au passage la transparence des coursiers à vélo qui affichent leurs tarifs en ligne ; on ne peut pas en dire autant des coursiers à moto). Pour les délais, comptez de 30 mn (45 mn pour Becycle) à 2h30, selon l’urgence.

Ainsi, les quelques 17 cyclistes d’Urbancycle, aidés d’un logiciel de gestion de course pour un suivi en temps réel rivalisent avec les scooters et autres motos… effectuant ainsi près de 200 courses par jour (soit environ 100 km par coursier)! Avis aux amatrices de mollets bien fermes, les photos de ces véritables sportifs sont accessibles sur le site…

Petit plus fort appréciable: chez Urbancycle (*), les coursiers ne sont pas payés au bon mais avec une rémunération fixe afin de limiter leur prise de risque et de mieux garantir leur sécurité. Exit le vélo qui joue aux quilles avec les piétons.

Enfin, pour ceux dont l’entreprise aurait du mal à accepter ce mode de courtage, faites jouer l’argument de la réduction des impacts environnementaux, qui peut servir à redorer son image en matière de développement durable…

(*) J’ignore le fonctionnement chez Becycle

Sources: 
Consultez le bilan des déplacements 2004 (le 2005 n’est pas disponible)
Urbancycle : http://www.urbancycle.fr (dont photo)
Becycle : http://www.becycle.com 

vendredi, 23 juin 2006

Après les pneus sur route, les routes en pneu ?

Voici la dernière nouveauté en matière de recyclage de pneus : des routes… en pneus. Je ne parle pas ici d’intégrer des petits bouts de pneus dans l’asphalte (cela se fait déjà et permet d’atténuer les nuisances sonores), mais simplement d’un concept novateur qui utilise des panneaux en gomme pour la construction de route. Développée par une société anglaise, la Holdfast Rubber Highway (HRH), ce concept permettra de recycler quantités de pneus (sur les 50 millions que compte l’Angleterre…).

medium_recyclage_pneu.jpgLe principe repose sur la fabrication de panneaux en pneu dont la pose est facile et rapide : 4 hommes peuvent aligner 300 m de route en 5 jours, sans les nuisances habituelles (odeurs d’asphalte, gros engins motorisés…). Ce projet vient d’être lancé en Angleterre pour réhabiliter d’anciennes voies ferrées sans la nécessité de les détruire. Il s’agit d’insérer des panneaux de pneus de part et d’autre des rails, permettant à terme la circulation des voitures aussi bien que des trams à une vitesse de pointe de 80km/h. 1600 km de route ont déjà été ainsi recouverts, dont chaque kilomètre nécessite environ 200.000 pneus. Les panneaux sont faits à froid, générant peu d’émissions. Un procédé qui a aussi son avantage économique, d’autant qu’un panneau abîmé peut être remplacé en 15 mn !


Evidemment, le concept est contestable sur plusieurs points :

  • N'est-ce pas une incitation à augmenter les kilomètres de voies routières?
  • Doit-on destiner ces voies à la circulation routière plutôt qu’en faire des coulées vertes ?
  • Quels sont les risques environnementaux liés à l’infiltration des eaux pluviales dans le sol pour un tel revêtement ?
  • N’y a-t-il pas un risque de surconsommation d’essence liée aux frottements sans doute accrus ?

Cependant, le concept offre un fort potentiel à mon sens si on le rend applicable notamment :

  • A certaines petites rues résidentielles (bruit très fortement diminué), notamment celles dont le revêtement est abîmé (engendrant des nuisances sonores additionnelles) et qui pourraient très vite être recouvertes par ces panneaux.
  • Le recours à ces panneaux pourraient être d'usage pour tous les cassis et autres dos d'âne, afin d'éviter le "touk touk" caractéristique (c'est vous qui voyez pour le son) du bruit des pneus sur la route.

Pour rappel, les pneus usagés ne doivent plus être mis en décharge (encore moins être enterrés) mais doivent être retraités depuis début 2004. Rien que cette année là, 212.600 tonnes de pneus ont été collectés et traités (ou, si vous préférez, quelques 34 millions de pneus de voitures – vous avez bien lu) – ce qui permet également de récupérer environ 37 000 t de fer issu des armatures (150 à 200 kg de fer par tonne de pneu).

Jusqu’à présent, les pneus, une fois recyclés se retrouvent principalement utilisés pour: 

  • La construction de routes (remblai, sous-couches drainantes, enrobés de route pour limiter le bruit) ; 
  • Des objets (roue de brouette, conteneur à déchets…) ; 
  • Des revêtements de sol (salles de sports, aires de jeux…) ; 
  • Des accessoires automobiles (accoudoirs, rangements...) ;
  • Des équipements routiers : barrières antibruit, signalisations ; 
  • Des matériaux pour toitures ; 
  • Des équipements de camping (doublures, tapis de protection…).


Sources:
- "Rubber highway to beat congestion", article de la BBC publié le 31 May 2006 
- Site de la Holdfast Rubber Highway (HRH)
- "Quand les pneus quittent la route", article du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable paru le 26 septembre 2005

mercredi, 21 juin 2006

Un petit bout de carton de 3500 t pour emballer une pâte à tarte!

Si ce blog insiste autant sur le rôle de chaque individu pour préserver son environnement et surtout, l'importance de chacun des gestes (et des choix) que nous sommes amenés à faire dans notre quotidien, c'est parce qu'aussi insignifiants qu'ils paraissent, tous petits changements peuvent conduire à de GROS impacts.

Quand vous coupez l'eau du robinet pendant 5 minutes chaque jour, vous économisez au bas mot 12.775 litres d'eau par an (voire beaucoup plus selon les robinets)... soit tout de même près de 13 m3. Je rappelle que nous sommes 62.702.000 français (selon l'INSEE). Je vous épargne le calcul, cela donne 0,815 milliard de m3 d'eau économisés par an...

Pas encore convaincu? Pierre Frisch, le Directeur environnement du groupe Auchan a récemment rapporté que des travaux menés sur les produits de leurs marques ont ainsi permis d'économiser 3.500 tonnes d’emballages, en enlevant une simple cartonnette dans l’emballage d’une pâte à tarte !

Pourtant, je rappelle que 627 millions de tonnes de déchets ont été produits en 2002 en France :

  • 375 millions de tonnes provenant de l'agriculture et de la sylviculture (exploitation forestière)
  • 106 millions de tonnes produites par les entreprises 
  • 100 millions de tonnes provenant des mines, carrières et BTP
  • 31,4 millions de tonnes des ménages (dont 21.9 t d'ordures ménagères, le reste étant les encombrants et les déchets verts)
  • 14 millions de tonnes provenant des collectivités
  • 0,2 millions de tonnes des activités de soins 

Chaque Français a ainsi produit 360 kg de déchets d'ordures ménagères, une production annuelle qui a doublé en 40 ans. Mais attention!!! Ce chiffre cache une réalité: quand des entreprises produisent des déchets, c'est pour manufacturer des produits que nous utilisons, quand un agriculteur produit des déchets, c'est pour nous nourrir, quand un carrier produit des déchets, c'est pour construire nos bâtiments et nos routes... Il n'y a finalement qu'un infime quantité de déchets produits qui n'aient pas comme finalité les consommateurs que nous sommes. Il est donc bien naïf de s'imaginer que nous ne représentons que 360 kg.

Ma barquette que je vais jeter a forcément nécessité quelques grammes de déchets... Idem pour mon paquet de céréales ou de lessive... Au final, la totalité des déchets en France représente 9.500 tonnes de déchets par tête...

Il est donc fondamental de réduire ses déchets à la source... en les évitant!


Plus d'infos:

- "Les déchets en France - chiffres clés", ADEME (Sept. 2005). En cliquant sur ce lien de l'Ademe, une boîte de dialogue s'ouvrira directement vous proposant d'ouvrir ou d'enregistrer ce document en .pdf
- N'oubliez pas la rubrique "déchets" de ce blog!

lundi, 19 juin 2006

Intégrez le développement durable dans votre collectivité!

Vous travaillez dans une collectivité ? Vous êtes responsable des commandes publiques ? Vous êtes actif dans votre quartier et voudriez intégrer des expériences réussies en matière de développement durable dans les futurs projets urbains ? Ou vous êtes responsable des achats dans une entreprise?

Alors "Un geste par jour pour l’environnement" vous a concocté quelques sites pour vous aider à trouver des expériences réussies et vous permettre de les intégrer ou les adapter à vos projets… Vous aurez également accès à des guides pour vos commandes publiques (dont les conseils sont valables aussi pour les entreprises). Evidemment, vous pouvez toujours picorer ici et là de bonnes idées sur ce blog appréciant particulièrement les initiatives durables… Mais vu la profusion de bonnes pratiques, il est bon de parcourir certains sites regorgeant d’info…

 

Pour démarrer, faites un tour sur le site "Administration éco-responsable", un portail incontournable mis en place par la DIDD (Délégation Interminitérielle au Développement Durable) pour la diffusion des pratiques liées au développement durable. Le site est très complet (documents, formations, classement par thématiques, formation et sensibilisation…) et il pourra, le cas échéant, vous orienter facilement vers des liens, organismes ou personnes ressources.

Faites un tour sur "Achats éco-responsables", un portail d’échange des collectivités pour des commandes publiques plus respectueuses de l’environnement. Il s’agit donc d’une véritable plate-forme pour une diffusion rapide des expériences animée par l’association Eco Maires, fédérant les élus de quelques 700 communes ou ensemble de communes ayant choisi d’inscrire prioritairement dans leur politique l’approche environnementale et le développement durable.

Mentionnons "l’Observatoire national des Agendas 21 locaux et des pratiques territoriales de développement durable" lancé par l’association 4D en février dernier: l’association est en train de constituer une base de donnée des pratiques des collectivités locales, qui devrait être mise en ligne d’ici la fin de l’année. En attendant, les collectivités ont jusqu’au 23 juin pour remplir une fiche d’expérience.

Enfin, n’oubliez pas le site de l’ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) concentrant une mine d’informations à destination des collectivités. N’hésitez surtout pas à contacter votre agence régionale, qui saura vous guider sur les expériences menées dans votre région.


Au passage, un bon projet en matière d’environnement est un excellent coup de pub pour la collectivité et les retours sur investissement sont beaucoup plus rapides qu’on ne le pense… A quand votre tour ?

 

Lire également l'article: "Démarche éco-responsable des entreprises pour le papier

mercredi, 14 juin 2006

Prolongez la vie de vos téléphones mobiles

medium_FNATH_recyclage_telephone.jpgQue ceux qui en sont à leur 3ème portable en 5 ans lèvent la main ! Ne soyez pas timides... 19 millions de portables sont remplacés chaque année, un utilisateur changeant de téléphone tous les 18 mois… profitant ainsi des offres alléchantes des opérateurs pour recevoir un appareil neuf quand l’ancien fonctionne encore.

Pourtant, avec près de 75kg de déchets générés pour pondre un téléphone d’environ 100g, je vous encourage à conserver votre téléphone tant qu’il marche, le recyclage des portables étant encore plus que limité.

Toutefois, si vous n’avez pas résisté à la tentation, il vous reste encore la possibilité d’agir en faveur de l’environnement en redonnant une seconde vie à votre mobile plutôt que de lui faire goûter la poussière de votre placard.

En effet, la FNATH (Association des accidentés de la vie, oeuvrant notamment pour la progression de la législation sociale) collecte les téléphones inutilisés mais toujours fonctionnels. Pour chaque appareil, 4€ sont reversés à l’association qui a déjà récupéré ainsi plus de 30.000 portables… Face aux 19 millions remplacés chaque année, il y a de la marge.

Les téléphones sont ensuite recyclés ou triés, reconditionnés puis retraités par la société "Eurosource" pour être revendus, notamment dans des pays émergents où le marché de l’occasion explose. Une façon de prolonger la vie d’appareils qui, sinon, moisiraient au fond des placards jusqu’à devenir inutilisables…

Au passage, mentionnons la collaboration d'Eurosource avec d’autres associations telles que "Enfance et Partage"  avec le recyclage de cartouches d'encre ou le programme "Ecolopoint" permettant de financer des établissements scolaires grâce à la collecte de cartouches d'encre et de téléphones portables.

lundi, 12 juin 2006

Education à l'environnement: retour d'expérience

J'avais annoncé un retour des articles le 8 juin, mais mon programme de la semaine dernière était un peu trop serré car vendredi j'intervenais dans une classe de seconde pour une session d'éducation à l'environnement.

En effet, l'éducation à l'environnement dans nos écoles françaises fait encore cruellement défaut, bien que devenue obligatoire:

  • L'environnement en tant que discipline n'existant pas, son enseignement est distillé parcimonieusement entre la géographie, les sciences économiques et les sciences de la terre - les enseignants ignorant trop souvent le contenu des programmes de leurs collègues alors même que les programmes de l'éducation nationale préconise une coopération jugée indispensable, notamment entre les professeurs de biologie et de géographie.
  • Le temps alloué est très limité, sachant que les quelques points abordés ne sont absolument pas approfondis du fait de programmes surchargés.
  • Le sérieux de l'enseignement repose entièrement sur l'implication de l'enseignant - comme toujours me direz-vous - sauf que dans ce domaine précis, quasiment aucun prof en âge d'enseigner n'a reçu de formation en environnement contrairement aux autres thématiques de sa discipline. Voilà donc des enseignants obligés de transmettre un savoir qu'ils ignorent pour beaucoup d'entre eux. Un triste rappel de la fin des années 90 où des instituteurs avaient suivi une formation de 3 mois pour apprendre l'anglais afin de l'enseigner à la rentrée scolaire suivante!!!
  • Enfin, le rôle de l'individu pour préserver son environnement demeure largement insuffisant alors qu'il s'agit là d'un enseignement essentiel

Evidemment, il existe de nombreuses structures rôdées à l'éducation à l'environnement pour assurer un complément que j'estime être indispensable. Mais voilà, pas toujours facile de faire appel à elles (insuffisance du nombre d'animateurs souvent bénévoles, budget scolaire trop restreint pour déplacer des classes) et il est nécessaire d'avoir le soutien d'un prof pour lancer l'initiative. 

Bien que ne faisant partie d'aucune structure de formation, j'ai décidé de mettre la main à la pâte à ma façon. Le lycée que je visais n'avait pas de budget et des profs qu'il fallait motiver, mais sa petite structure et la convivialité entre enseignants en faisaient l'occasion idéale de monter une session d'éducation à l'environnement.

Avec l'accord des profs de géo et d'économie, j'ai donc monté un jeu de simulation basé sur un article de journal factice portant sur l'implantation d'une papeterie au bord de la rivière d'une petite commune. J'ai divisé la classe en groupes de 6 élèves:

- un maire
- l'industriel
- un représentant d'une association de protection de l'environnement
- 3 citoyens (dont un chômeur qui pourrait être embauché par l'usine et un adepte de la pêche ou du kayak)

Il s'agissait de simuler une réunion de concertation avec les acteurs du projet, les élus et les citoyens. Un débat a suivi qui a petit à petit glissé sur le rôle essentiel de l'individu pour préserver son environnement. 


Bilan

Les profs craignaient des débordements (bavardage, débats partant dans tous les sens), mais en fait, les élèves ont franchement joué le jeu. D'ailleurs, ayant fait tourner un questionnaire à la fin de cette session d'1H30, les réponses des élèves ont été unanimes: ils ont adoré le jeu de rôle - appréciant cette possibilité de pouvoir s'exprimer et ils voudraient le voir appliquer dans d'autres thématiques, à la grande surprise des profs. Se pourrait-il que ceux-ci intègrent ce type de simulation dans leurs cours par la suite?

Enfin, l'ensemble des élèves se sont montrés prêts à adopter quelques gestes pour préserver l'environnement, certains étant même prêts à faire passer le message. 

Le rendez-vous a déjà été pris l'année prochaine avec les profs pour réitérer l'expérience (avec quelques améliorations) en début de l'année scolaire prochaine!