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jeudi, 18 mai 2006

Le bruit: quels sont vos droits?

En matière de préoccupations environnementales, 44% des français estiment qu'il y a des raisons de se plaindre du bruit (Eurobaromètre 2002). Le bruit arrive en 3ème position (presque ex-aequo avec la dégradation du paysage et la qualité de l'eau du robinet), après la congestion du trafic et la dépendance vis-à-vis de l'automobile (1ère position) et la qualité des eaux de baignade (2ème position) effectivement assez déplorable en France.

Dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants, il est même la nuisance la plus souvent citée (54 %) par les ménages (enquête permanente sur les conditions de vie de 2002 de l’INSEE).

Pourtant, il suffit de se plonger dans les médias pour se rendre compte assez vite que le bruit n'est que rarement une thématique intégrée dans leur vision de l'environnement alors même qu'il en fait partie intégrante.

Des voisins à la circulation, des bruits de chantiers au transport aérien, de la discothèque aux grincements des trains sur les rails... le bruit agit directement sur notre santé: troubles auditifs, insomnie, nervosité, irritabilité, fatigue, désordres cardio-vasculaires, modification des sécrétions hormonales...

Mais comment faire face? Il n'est pas toujours évidemment de prouver qu'il y a gêne et encore moins facile d'intervenir. Pour vous aider, voici quelques guides qui vous permettront de connaître vos droits pour mieux vous défendre:

- Le guide des bruits du voisinage [lien MàJ le 14/4/2011] où vous trouverez des info sur la réglementation, les démarches et les recours aux autorités administratives

- L'outil "Juribruit": ce sont en fait 15 fiches de jurisprudence commentée pour la lutte contre les bruits de voisinage et éditée par le Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable, voici la liste des fiches téléchargeables:
Série A - Prévention :
les pouvoirs de police du maire
l’urbanisme 

Série B - Répression :
les comportements
les activités
le tapage nocturne

Série C - Indemnisation
responsabilité de la puissance publique
les désordres acoustiques
la règle de l’antériorité 

Série D - Différentes catégories de bruits de voisinage :
les instruments de musique
les animaux
les bruits d’impact
les équipements collectifs
les chantiers
les activités non classées
les lieux musicaux

Enfin, je vous encourage à faire un tour sur la section "bruit" du Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable, qui s'avère être très complète (bruit aérien, transport, chantiers...). Vous trouverez également d'autres infos sur ce blog (voir la liste des articles ci-dessous). 


Sources:

- Site du Ministère de la Santé: effet du bruit sur la santé
- Flash Eurobaromètre 123 (réalisé par Eos Gallup Europe en avril 2002)

Lire également les articles de ce blog sur le bruit:
- Victime du bruit?
- Bruit à l'école et troubles du langage

mercredi, 17 mai 2006

Montmelian, championne de l'énergie solaire

Montmélian, vous connaissez ? Avec ses 4026 âmes, il y a des chances que non. Pourtant, cette petite bourgade située à 15 km de Chambéry (Savoie) a de quoi être fière, puisque c’est une des communes les mieux équipées de France en panneaux solaires – elle a même été la championne de France 2004 de l'énergie solaire.

Il faut dire que la politique solaire de Montmélian ne date pas d’hier… Son engagement pour la promotion et le développement de l’énergie solaire remonte à 1982. Fort de plus de 20 ans d’expérience, c’est devenu une petite ville exemplaire avec près d’un millier de m² de panneaux solaire alimentant en eau chaude un centre nautique, un hôpital et des logements sociaux.

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Chaque nouveau projet de bâtiment communal fait l'objet d'une étude de faisabilité solaire. Dernier projet en date : l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque sur le toit des ateliers municipaux (voir photo). Devant les bâtiments, un afficheur électronique donne en temps réel la production électrique fournie. Evidemment, toutes ces initiatives s’accompagnent d’une éducation à l’environnement des citoyens pour une véritable prise de conscience collective des problématiques environnementales.

L'ensemble des installations solaires installées sur la commune de Montmélian permet chaque année d'éviter le rejet dans l'atmosphère de 210 tonnes de gaz à effets de serre. Cerise sur le gâteau, grâce à l'installation de capteurs thermiques et des travaux d'économie d'énergie (notamment pour des équipements sportifs et de loisir), 27 000 € sont économisés chaque année. Au final, l’investissement pour le solaire est devenu rentable en six à huit ans, soit un laps de temps très court. 

Mais Montmelian ne s’arrête pas là. Impliquée dans le programme européen REVE Jura-Léman, elle entame le processus de certification European Energy Award (eea), récompensant une collectivité ayant entrepris une politique énergétique exemplaire (une sorte de "label" ayant déjà été accordée à 146 cités européennes). Elle participe également à la campagne européenne Display lancée en septembre 2004 pour l'affichage des performances énergétiques et des émissions de CO2 des bâtiments communaux.

Pour plus d'infos, voir le site de la ville et le site officiel de la Campagne Display

lundi, 15 mai 2006

Métiers et formations à l'environnement

En cette fin d'année scolaire, certains d'entre vous se posent peut-être des questions sur les métiers liés à l'environnement: étudiants, lycéens, parents ou actifs en mal de reconversion... Il n'est pas toujours facile de s'y retrouver et de comprendre toutes les subtilités de certains métiers. Réjouissez vous car il existe de très bons sites internet où vous disposerez d'une mine de renseignements utiles.

J'en citerai quelqu'uns que je trouve particulièrement complets:

  • Le Réseau TEE (Territoire-Environnement-Emploi): des infos sur les formations et les métiers
  • Le site Ecoformation, dédié aux métiers de l'environnement (recherche par métier, formation et établissements)
  • Dans le même genre, le site Ecométiers permet une recherche également par niveau d'étude
  • Moins complet, mais instructif, l'annuaire des métiers de l'environnement proposé par le site "Emploi-environnement".

Enfin, pour ceux et celles qui hésitent ou se posent des questions sur un métier, vous pouvez toujours m'envoyer un petit mail, même si je ne connais pas tous les métiers liés à l'environnement, je tâcherai de vous éclaircir dans la limite de mes connaissances (mais je n'ai malheureusement pas de job à vous offrir).

Bonne chance!

jeudi, 11 mai 2006

Extraire la bile d’ours

Il y a des jours où j’ai envi de pleurer devant la cruauté de nos semblables envers l’homme ou l’animal. Mon dernier choc en date est le rejet chinois de l’appel du Parlement européen lui demandant d’interdire l’élevage d’ours pour en extraire de la bile à de fins thérapeutiques.

En effet, des milliers d’ours à collier ont été capturés année après année pour être mis en cage (à l'époque, ils étaient même bloqués en position allongée) dans de véritables fermes d’élevage. Leur flan est traversé en permanence par une sonde pour prélever entre 10 et 20 ml de bile deux fois par jour, un instrument en métal étant introduit dans l'orifice pour laisser la bile s’écouler dans un bol. Les conditions d'hygiène étant bien évidemment déplorables, l’orifice s’infecte très souvent, entraînant la mort de l’ours plus ou moins long terme. Je vous épargnerai la description des techniques utilisées et l’état de ces ours (disponible ici).

Il va sans dire qu’ayant été capturé à outrance, l’ours à collier est une espèce protégée, dont tout commerce est strictement interdit. Pourtant, ayant été alerté, notre Parlement européen a fait une déclaration le 26 septembre 2005 (voir la déclaration) sur la préoccupation croissante de la communauté internationale concernant l'exploitation de la bile d'ours en Chine : "Prenant en considération le fait que plus de 7 000 ours du Tibet sont actuellement élevés pour leur bile en Chine et que les nouvelles méthodes dites "humaines" utilisées pour extraire la bile causent d'horribles souffrances aux animaux, le Parlement demande, d'une part, au gouvernement chinois d'accélérer la fermeture de toutes les fermes d'élevage d'ours et, d'autre part, d'élaborer des programmes d'éducation de grande envergure visant à dissuader les consommateurs d'utiliser de la bile d'ours" (Bulletin UE 1/2-2006).

La réponse du gouvernement Chinois ? "Tant que nous n’avons pas trouvé un produit de remplacement, nous ne pouvons pas accepter la résolution du Parlement Européen", se contentant de limiter "le nombre d’ours élevés dans des fermes en fonction des besoins de la médecine traditionnelle". Notez qu’il existe à ce jour plus d’une cinquantaine de produits de substitution reconnus par la médecine traditionnelle elle-même comme ayant les mêmes effets que la bile d’ours (sachant que ces "dits" effets restent à prouver…).

Je ne cacherai pas que les jeux olympiques de Beijing et la course internationale frénétique pour gagner toujours plus de contrats en Chine me restent en traviole…

Mais tâchons de finir sur une bonne note. Celle de l’action de Animals Asia Foundation fondée en 1998 par Jill Robinson qui a bâti un véritable sanctuaire refuge pour les ours maltraités (116 ours vivent au centre), l’organisation oeuvrant par tous les moyens pour faire sortir un maximum d’ours des fermes d’élevage et limiter le nombre d'animaux en captivité. A ce jour, le Département des Eaux et Forêts de la province du Sichuan a annoncé que le travail de Animals Asia dans cette province a entraîné une réduction de 2700 à 2300 ours dans les exploitations.

Quant à la déclaration officielle du Parlement Européen, elle a provoqué une prise de conscience des médias (CNN, AFP, BBC…)… Ces boules de neige grandiront-elles? Toujours est-il que récemment, lors d’une conférence à l’Université de la Province du Yunnan, le directeur, les étudiants et les médias ont demandé la fermeture des exploitations, reprenant le slogan de la Fondation : "Sauvez les Ours de Chine, Arrêtez la Bile d’Ours".


Site de Animal Asia Foundation (disponible en français)

mercredi, 10 mai 2006

Stages nature-environnement pour les enfants

Pour les futurs petits écologues en herbe, sachez qu’il existe de nombreux stages ou séjours nature. De quelques jours à une semaine, ces stages s’adressent aux enfants de 3 à 16 ans suivant des thématiques très variées, du séjour à la ferme à l’initiation au jardinage et à l’écologie, du chantier archéologique à la fabrication d’instruments de musique en se servant de matériaux naturels… il y en a pour tous les goûts.

Au final, le plus dur est de mettre la main sur ces stages. Les Belges pourront donc se réjouir de l’initiative du Réseau IDée (information et diffusion en éducation à l’environnement) qui vient de sortir un inventaire des stages d’été 2006 nature / environnement, avec plus de 100 stages répertoriés. Pour télécharger l'inventaire (560 Ko), cliquez ici.

Côté français, je n’ai pas réussi à mettre la main sur un listing équivalent. Par contre, vous pouvez toujours opter pour un stage organisé par la Fondation Nicolas Hulot (ou plutôt son école nature). Ces séjours sont plus orientés sur la découverte des espaces naturels. Notez au passage que des prestations à la journée sont offertes (sur la base d’animations de quelques heures). Pour voir les stages, cliquez ici

Enfin, si d’autres lecteurs parmi vous connaissent de bonnes adresses de stages ou séjours nature destinés aux enfants (en France, Belgique, Suisse...), n’hésitez pas à les laisser en commentaire (les adresses dont le sérieux ne pourra être vérifié seront supprimées par mesure de sécurité).

mardi, 09 mai 2006

13.000 km pour un grain de raisin...

Du raisin, des melons, des poires... en ce début de mois de mai, tous ces fruits se retrouvent sur les étals. Pourtant, ils ne sont pas supposés mûrir avant le mois de juillet...

En fait, soit ces fruits sont poussés artificiellement (serre high tech + engrais + lumière artificielle...) nécessitant de grosses consommations d'énergie (qui vous seront bien évidemment facturées), soit ces fruits sont importés. Regardez les pays d'origine sur les écriteaux: Chili, Argentine, Afrique du Sud sont omniprésents. Autrement dit, vos fruits ont du parcourir entre 9.300 et 13.000 km pour parvenir à votre assiette!!!

Pour avoir une idée du poids des importations de fruits en France, voici une carte dont la surface des pays est proportionnelle à leur taux d'importation (carte du haut) et d'exportation (carte du bas) de fruits. Comme vous pouvez le constater, l'Union Européenne importe massivement des fruits (beaucoup plus que le reste du monde réuni). Quant aux exportateurs, l'Amérique du Sud domine largement.

 

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Au final, jusqu'à 37 fois plus de carburant est consommé (transport aérien) que pour un fruit produit localement et acheté en saison. 1 kg de fraises d’hiver peut nécessiter près de 5 l de gasoil pour arriver dans votre assiette.

 

Notez que les légumes sont plus souvent produits localement ou dans des pays limitrophes. Il est donc fondamental de respecter les saisons pour acheter vos fruits et légumes.

Concrètement, pour le mois de Mai, vous avez le choix entre:

Fruits: Ce n'est que le tout début des fraises, la fin des oranges et des mandarines, les dernières pommes et les premières cerises à la fin du mois. Oubliez les framboises, prunes et abricots (Juin) et les melons, pêches, poires, et raisin (Juillet).

Légumes: c'est le moment de consommer les asperges, carottes, épinards, pois, cresson, laitue, romaine et navets, mais allez-y doucement pour les artichauts, betteraves et batavia dont ce n'est que le tout début de saison.

 

Bon appétit!


Sources: WWF et "Manual 2000" d'Elkington & Hailes (ed. Hodder et Stoughton), 1998 pour les données, le site Worldmapper pour les graphiques (dont les données utilisées sont principalement celles fournies par l'ONU).

vendredi, 05 mai 2006

Comment économiser 20.000 euros sur un campus universitaire?

Suite à l’article du blog "Etudiants : rendez votre campus plus écolo!" paru hier, voici une illustration parfaite de l’impact énorme que peut avoir un groupe de citoyens attentifs à leur environnement, simplement en adoptant quelques gestes simples.

Les mercredi 12 et jeudi 13 avril, le Campus-pilote de l’EGIM à Marseilles – sous l’impulsion des étudiants d'ISF Provence – a mené l’Opération Black Out sur son site.

Il s’agissait d’inciter les usagers du campus à limiter leurs consommations d'électricité pendant 24 h au travers de gestes simples (mise en veille des ordinateurs, extinction des lumières...) pour mesurer ensuite les économies réalisées par rapport à un jour témoin.

A cette fin, une campagne d’information a été diffusée pendant 2 semaines (affiches, tracts, tour dans les classes, bureaux administratifs, laboratoires…) pour faire connaître l’Opération Black Out en expliquant les gestes pouvant être adoptés pour réduire les consommations d’énegie. Le jour du lancement de l’Opération, un tour a été effectué le mercredi soir dans tous les bâtiments pour éteindre les appareils électriques ayant été oubliés (imprimantes, écrans d’ordinateur, fax…), mais la plupart avait déjà été éteints – preuve que les usagers du campus avaient joué le jeu.

Le bilan est tout simplement extraordinaire : 18 % d'économie d'énergie ont été réalisé sur 24 h (soit 144 MWh de moins) ! Soit une économie sur l’année de près de 20.000 € si ces comportements étaient définitivement adoptés !!!

Pour découvrir les autres initiatives de Campus-pilotes, visitez cette page.

jeudi, 04 mai 2006

Etudiants : rendez votre campus plus écolo !

Vous êtes étudiants, soucieux de préserver votre environnement et souhaitez mobiliser votre campus dans la lutte contre le réchauffement climatique, contre le gaspillage énergétique et pour les énergies renouvelables ? Alors, participer à l’Opération Campus Vert.

L’Opération Campus Vert est née de la campagne Solar Generation initiée par Greenpeace en 2003 en Allemagne et en Suisse comme un nouveau volet de sa campagne Climat. Elle est maintenant présente dans 13 pays dans le monde entier et ne cesse de s’étendre. Déclinée différemment selon les pays, tantôt orientée sur la sensibilisation des citoyens ou sur la mise en pratique (ex. des jeunes Suisses de 12-24 ans installent directement des panneaux solaires…), le volet "Campus Vert" consiste à sélectionner des "Campus-copilotes" pour impliquer tous les acteurs de votre université et obtenir des résultats concrets (économie d'énergie, gestes écocitoyens...). Déjà 10 campus pilotes participent en France et je vous invite à vous rendre sur le site (lien ci-dessous) pour vous faire une idée de leurs initiatives.

Pour participer au concours, vous devez concevoir un projet sérieux, durable et aux objectifs bien définis. Votre dossier de présentation doit être renvoyé par la poste avant le 31 mai 2006 (voir le site pour plus d’information).

[MàJ 15/4/2011: l'Opération Campus Vert n'existe plus mais a donné lieu à la création d'un réseau: www.solargeneration.fr]

mercredi, 03 mai 2006

Une coopérative "équitable" pour fournir de l’électricité "verte"

Comment se fournir en électricité issue d’énergies renouvelables ? La France a longtemps rechigné à investir dans celles-ci, confortée par sa puissance nucléaire et largement encouragée par le lobbying d’EDF – dont la vision en matière d’énergie renouvelable, jusqu’à récemment, se résumait à l’hydroélectricité et ses énormes barrages détruisant les écosystèmes.

Néanmoins, grâce aux pressions d’ONG environnementales et de la Commission Européenne, prenant (enfin) conscience des enjeux énergétiques et économiques et réalisant que la gestion des déchets nucléaires devenait une problématique particulièrement embarrassante, la France s’ouvre peu à peu aux projets de production d’énergie renouvelable, notamment l'éolien. 

Malgré tout, l’implantation d’éoliennes ne totalise que 757 MW fin 2005, soit 1 TWh (Ministère de l'Industrie) ou 1,67 TWh (selon l'Ademe) sur une année complète ou 0,2 % de la production nationale (si l'on se base sur les chiffres du Ministère avançant une production d'électricité totale de 509,4 TWh fin 2005). Notre 9ème position au classement des pays européens est encore très loin des 18.427,5 MW allemands (1er rang) ou des 10.027,9 MW espagnols (2ème rang).

Reste qu’il n’est pas toujours facile d’accéder à cette électricité "verte". Pointée du doigt par EDF comme étant plus chère (*), confrontée aux multiples embûches semées pour décourager le citoyen soucieux de préserver son environnement, difficile de s’approvisionner.

Il existe une solution, passer par la société coopérative d’intérêt collectif Enercoop. C’est un fournisseur d'électricité renouvelable (éolien, photovoltaïque, biogaz d'origine agricole et l'hydraulique respectueuse des écosystèmes). Son fonctionnement repose sur l’achat direct aux producteurs d’électricité pour la revendre aux consommateurs (sont éligibles les commerçants, les associations, les PME, les artisans, les professions libérales et les collectivités locales – les particuliers le seront en juillet 2007), en garantissant une parfaite traçabilité.

Pour soutenir les producteurs, l’énergie leur est payée le double du tarif garanti par EDF, ceux-ci étant prié de réinvestir les gains dans des moyens de production propre. A l’arrivée, un surcoût de 25% est à prévoir pour le consommateur (à peine 10€ par mois pour un ménage); mais pour compenser, Enercoop propose un suivi et une aide pour économiser de l’énergie, ainsi que des achats groupés de matériel plus performant.

Pour s'inscrire, il suffit de signer un contrat de consommation sur le site d’Enercoop, tout le reste étant pris en charge par la coopérative (résiliation du contrat avec l’ancien opérateur et gestion de l'interface avec le réseau de transport et de distribution). Votre compteur n'a même pas besoin d’être modifié et vous bénéficiez toujours de la garantie qualité et continuité de fourniture.

Pour tout savoir sur Enercoop, vous pouvez visiter leur site ou lire directement leur brochure de présentation très complète.

Sources: Ademe et Baromètre des énergies renouvelables

(*) Le prix de l’électricité vendue par EDF ne prend pas en compte certains coûts externes (démantèlement des usines nucléaires, transport de certains déchets, coûts des programmes de restauration d’écosystèmes pour palier aux dégâts des barrages…). Néanmoins, ces coûts correspondent à des subventions régionales, des interventions de l’Etat, des aides accordées… qui ont souvent une source commune : les impôts du contribuable. Ce qui n’est pas le cas de l’énergie éolienne ou solaire.