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mercredi, 13 septembre 2006

Apprenez à bouger autrement en 1 semaine, mettez en application le reste du temps...

medium_mobilite.2.jpgDu 16 au 22 septembre, c'est la semaine de la mobilité: tous les citoyens sont invités à bouger autrement (c'est à dire, passer de la voiture aux transports "doux" ou, pour parler moins à la mode, recourir aux transports moins polluants).

Il reste donc 51 semaines... Diable, que faire??? Bougez pareillement? Arrêter de bouger? Brasser de l'air pour l'épurer?

Ne laissez pas votre côté écocitoyen entrer en hibernation jusqu'au mois de septembre 2007!!! Voici plein d'idées à copier outrageusement et recoller dans vos habitudes à vous!!! Abusez-en autant que vous voulez, donnez vous à coeur joie dans les plans de déplacement en entreprise, dans le covoiturage, l'autopartage, le transport à la demande, les vélostations, le recours aux voies fluviales... 

Que dites vous? Un peu utopique, difficile à mettre en place??? Alors vous avez besoin de faire un tour sur les exemples à suivre listés par l'Ademe (et il y en a bien d'autres). Retrouvez par région et par public concerné (entreprise, collectivité, association...) des études de cas très complètes qui, j'espère, vous apporteront toute la motivation nécessaire pour agir à votre tour. Vous retrouverez également bon nombre d'exemples dans la rubrique "Mobilité" de ce blog.

Enfin, je vous recommande le guide "Plan de déplacements en entreprise" publié par l'Ademe: clair, rempli de petits exemples sur les économies réalisées, des études de cas... le tout est téléchargeable gratuitement (résumé du guide ici).

vendredi, 04 août 2006

Comment évaluer la performance environnementale des entreprises ?

Le projet ADVANCE est une des réponses possibles… Financé en partie par la Commission Européenne grâce au programme LIFE Environnement (*), le projet a pour objectif de mesurer les performances environnementales des entreprises. En effet, celles-ci sont de plus en plus confrontées à la nécessité de répondre à des exigences environnementales, devant faire face à des législations de plus en plus sévères et coûteuses en cas de non respect, des consommateurs plus soucieux de leur environnement (comme vous, chers lecteurs, n’est ce pas ?) et des difficultés toujours plus grandes à se débarrasser de leurs déchets…

Cependant, la course au profit et aux bénéfices à tout prix sur du court terme freine considérablement les progrès en matière d’intégration des exigences environnementales - bien que, sur le long terme, cette course à un prix très élevé. pour valoriser ses efforts, les entreprises souhaitent mesurer leurs performances environnementales. Habituellement, les indicateurs utilisés font référence aux répercussions des activités de l’entreprise (effet de son implantation sur la biodiversité, rejets dans l’eau, consommation énergétique…), qui restent rarement évaluées financièrement.

Mais, puisque les bénéfices priment, difficile pour une entreprise de comprendre précisément le coût environnemental de ses actions (ou non action). Partant de ce constat, l’idée du projet ADVANCE a été d’évaluer financièrement les performances environnementales de 65 entreprises européennes en utilisant le concept de "valeur durable" (Sustainable Value), soit la mesure de leur efficacité à utiliser les matières premières en établissement des classements par secteur industriel (automobile, pharmaceutique, chimie, papeterie et agroforesterie, pétrole et gaz, services).

Concrètement, un ratio est établi entre 7 composantes environnementales (consommation d’eau, émissions de CO2, NOx, SOx et méthane, volume de déchets et des effluents industriels) et la création de valeur ajoutée à l’arrivée. Plus une entreprise tire efficacement parti de ses ressources et plus ce ratio est élevé. S’il est difficile de comparer un secteur par rapport à un autre, le classement intra secteur est en revanche particulièrement instructif : a priori, des ressources similaires sont utilisées pour obtenir des produits semblables, indiquant que le cancre du classement a du travail sur la planche pour optimiser ses processus industriels…

Ainsi, sur 9 entreprises du secteur automobile, BMW est en tête de classement, PSA est 3ème, Renault 7ème et Fiat est dernier, rentabilisant 7 fois moins ses ressources que BMW… Un bon moyen de mettre la pression ?


Site officiel du projet : http://www.advance-project.org 
Accès direct au classement par secteur.

(*) LIFE (L’Instrument Financier pour l'Environnement) est un programme de financement chapoté par la Commission Européenne, permettant de soutenir des projets portant soit sur la conservation de la nature ou des initiatives environnementales.

lundi, 24 juillet 2006

Quand les éoliennes flotteront dans les airs...

medium_eolienne_magenn.jpgNous connaissions le cerf-volant, la mongolfière et le ballon dirigeable... il va falloir ajouter MARS, l'éolienne gonflable!

Innovation de l'entreprise Magenn Power Inc. , cette éolienne permet de capter un vent plus fort et régulier en étant située à 50-100 m d'altitude, implantée en des lieux où installer une éolienne au sol ne serait pas possible (vent insuffisant, tissu urbain trop dense, considérations esthétiques...). 

Le principe repose sur un ballon rempli d'hélium comportant des pales. Leur mouvement rotationnel est converti en énergie transmise à terre grâce à un câble. Encore au stade expérimental, une première éolienne de 4 kW va être installée en 2007, annoncée à 10.000 $ la pièce. Si au départ, la puissance peut sembler ridicule (une éolienne actuelle avoisinne les 1 MW), l'objectif est de créer des éoliennes allant jusqu'à 1,6 MW d'ici 2010.

Or, si l'on prend en compte le fait que ce genre d'éolienne n'exigera qu'un aménagement au sol minimal, ne produira aucune nuisance sonore, sera très facilement déplaçable, ne présentera aucun risque pour les oiseaux ou les chauves-souris... sachant qu'a priori, il y a des chances que ce type de ballon puisse être recyclé sans problème, voilà donc une solution d'avenir.

 

N'hésitez pas à faire un tour sur le site de Magenn (où l'illustration est extraite) pour voir plus de croquis de fonctionnement! 

Lire également les articles du blog: "Une éolienne, combien ça produit?" et "Que moud ce moulin?".

 

jeudi, 06 juillet 2006

Consacrer 1% de son chiffre d'affaires à l’environnement ?

Comment une entreprise peut-elle intégrer la protection de l’environnement dans son mode de fonctionnement ? Il existe plusieurs solutions… Il y a les grosses sociétés du CAC40 adeptes de la "comm" à outrance (nous envahissant de pubs aux images idylliques pour cacher leur inaction sur le terrain…), mettant en vrac les termes "développement durable", "éthique", "environnement" dans le même sac. Il y a celles qui s’associent à des ONG pour les guider ou financer des opérations. Enfin, il y a toutes celles qui intègrent certains comportements (achats de papier recyclé, limitation des impressions, ampoules économiques…).

Une autre stratégie consiste à reverser 1% du chiffre d’affaires à des ONG. L'idée est née aux Etats-Unis en 1985, lorsqu’une société (Patagonia) et un propriétaire de boutique décidèrent de reverser 1% de leurs ventes à des associations de protection de l'environnement. Souhaitant encourager d’autres entreprises à faire de même, ils ont alors lancé le "Club 1% pour la planète" en 2001.

medium_entreprise_environnement.jpgParti de 21 membres, le club en regroupe à présent 235, reversant quelques 2 millions d'euros par an à des associations environnementales (plus de 250 projets en tout) : on trouve aussi bien des grosses ONG (WWF, les Amis de la Terre…) que des associations locales (ex. Bretagne Vivante, le CORIF…). Ainsi, Patagonia a reversé plus de 20 millions d'euros en 20 ans.

Les entreprises sont généralement des PME nord-américaines mais, petit à petit, le réseau s’étend en Europe (Grande-Bretagne, Allemagne, France…). De l’habillement à l’alimentaire, de l'agence de voyage à la joaillerie, l’objectif est toujours le même : les membres reconnaissent leur responsabilité et leur dépendance vis-à-vis de l’environnement et, à cette fin, souhaitent consacrer une partie de leurs revenus à sa préservation.

En pratique, les membres doivent fournir un relevé fiscal établissant leur chiffre d'affaires chaque année, ainsi que les justificatifs attestant de leur engagement. Cependant, chacun est libre de choisir les projets ou associations qu’il souhaite financer – en accord avec le Club après étude.

Il ne reste plus qu’à convaincre nos grosses sociétés cotées qui, trop avides de profits, préfèrent trop souvent le sponsoring (rimant avec marketing…) plutôt que de rogner le chiffre d’affaires…


Pour accéder au site du club (avec le listing des associations financées) : http://www.onepercentfortheplanet.org/
Lire également l'article du blog: "intégrez le développement durable dans votre collectivité!"

mardi, 27 juin 2006

Urbancycle, Becycle... des coursiers à vélo

medium_coursier_velo.jpgHorreur, votre réponse à un appel d’offre doit absolument parvenir à votre client dans l’heure qui suit mais aucun salarié ne peut faire le déplacement ? Il vous faut donc un coursier qui pourra traverser Paris en pleine heure de pointe… Seule solution : un deux roues.

Au vu des embouteillages parisiens, tout logiquement, la demande explose, le nombre de motos et scooters ayant augmenté de 10% entre 2001 et 2004, générant de la pollution et beaucoup de bruit… au point de devenir une des principales sources sonores.

Et si vous vous adressiez à des coursiers circulant à vélo ? Peut-être avez-vous remarqué leur présence dans les rues de New-York en regardant certains films ou sitcom américains ? [Les fans de Darkangel approuveront]. Alors sachez que le concept est arrivé en France depuis quelques années : Urbancycle à Paris, mais aussi Becycle présent à Lyon, Grenoble et Nancy.

Aucun bruit, aucune pollution, juste un peu de sueur pour emmener votre pli au travers des embouteillages des centres villes (et les communes alentours) à un tarif souvent plus compétitif que les deux-roues motorisés (allant parfois du simple au double - saluons au passage la transparence des coursiers à vélo qui affichent leurs tarifs en ligne ; on ne peut pas en dire autant des coursiers à moto). Pour les délais, comptez de 30 mn (45 mn pour Becycle) à 2h30, selon l’urgence.

Ainsi, les quelques 17 cyclistes d’Urbancycle, aidés d’un logiciel de gestion de course pour un suivi en temps réel rivalisent avec les scooters et autres motos… effectuant ainsi près de 200 courses par jour (soit environ 100 km par coursier)! Avis aux amatrices de mollets bien fermes, les photos de ces véritables sportifs sont accessibles sur le site…

Petit plus fort appréciable: chez Urbancycle (*), les coursiers ne sont pas payés au bon mais avec une rémunération fixe afin de limiter leur prise de risque et de mieux garantir leur sécurité. Exit le vélo qui joue aux quilles avec les piétons.

Enfin, pour ceux dont l’entreprise aurait du mal à accepter ce mode de courtage, faites jouer l’argument de la réduction des impacts environnementaux, qui peut servir à redorer son image en matière de développement durable…

(*) J’ignore le fonctionnement chez Becycle

Sources: 
Consultez le bilan des déplacements 2004 (le 2005 n’est pas disponible)
Urbancycle : http://www.urbancycle.fr (dont photo)
Becycle : http://www.becycle.com 

vendredi, 23 juin 2006

Après les pneus sur route, les routes en pneu ?

Voici la dernière nouveauté en matière de recyclage de pneus : des routes… en pneus. Je ne parle pas ici d’intégrer des petits bouts de pneus dans l’asphalte (cela se fait déjà et permet d’atténuer les nuisances sonores), mais simplement d’un concept novateur qui utilise des panneaux en gomme pour la construction de route. Développée par une société anglaise, la Holdfast Rubber Highway (HRH), ce concept permettra de recycler quantités de pneus (sur les 50 millions que compte l’Angleterre…).

medium_recyclage_pneu.jpgLe principe repose sur la fabrication de panneaux en pneu dont la pose est facile et rapide : 4 hommes peuvent aligner 300 m de route en 5 jours, sans les nuisances habituelles (odeurs d’asphalte, gros engins motorisés…). Ce projet vient d’être lancé en Angleterre pour réhabiliter d’anciennes voies ferrées sans la nécessité de les détruire. Il s’agit d’insérer des panneaux de pneus de part et d’autre des rails, permettant à terme la circulation des voitures aussi bien que des trams à une vitesse de pointe de 80km/h. 1600 km de route ont déjà été ainsi recouverts, dont chaque kilomètre nécessite environ 200.000 pneus. Les panneaux sont faits à froid, générant peu d’émissions. Un procédé qui a aussi son avantage économique, d’autant qu’un panneau abîmé peut être remplacé en 15 mn !


Evidemment, le concept est contestable sur plusieurs points :

  • N'est-ce pas une incitation à augmenter les kilomètres de voies routières?
  • Doit-on destiner ces voies à la circulation routière plutôt qu’en faire des coulées vertes ?
  • Quels sont les risques environnementaux liés à l’infiltration des eaux pluviales dans le sol pour un tel revêtement ?
  • N’y a-t-il pas un risque de surconsommation d’essence liée aux frottements sans doute accrus ?

Cependant, le concept offre un fort potentiel à mon sens si on le rend applicable notamment :

  • A certaines petites rues résidentielles (bruit très fortement diminué), notamment celles dont le revêtement est abîmé (engendrant des nuisances sonores additionnelles) et qui pourraient très vite être recouvertes par ces panneaux.
  • Le recours à ces panneaux pourraient être d'usage pour tous les cassis et autres dos d'âne, afin d'éviter le "touk touk" caractéristique (c'est vous qui voyez pour le son) du bruit des pneus sur la route.

Pour rappel, les pneus usagés ne doivent plus être mis en décharge (encore moins être enterrés) mais doivent être retraités depuis début 2004. Rien que cette année là, 212.600 tonnes de pneus ont été collectés et traités (ou, si vous préférez, quelques 34 millions de pneus de voitures – vous avez bien lu) – ce qui permet également de récupérer environ 37 000 t de fer issu des armatures (150 à 200 kg de fer par tonne de pneu).

Jusqu’à présent, les pneus, une fois recyclés se retrouvent principalement utilisés pour: 

  • La construction de routes (remblai, sous-couches drainantes, enrobés de route pour limiter le bruit) ; 
  • Des objets (roue de brouette, conteneur à déchets…) ; 
  • Des revêtements de sol (salles de sports, aires de jeux…) ; 
  • Des accessoires automobiles (accoudoirs, rangements...) ;
  • Des équipements routiers : barrières antibruit, signalisations ; 
  • Des matériaux pour toitures ; 
  • Des équipements de camping (doublures, tapis de protection…).


Sources:
- "Rubber highway to beat congestion", article de la BBC publié le 31 May 2006 
- Site de la Holdfast Rubber Highway (HRH)
- "Quand les pneus quittent la route", article du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable paru le 26 septembre 2005

mercredi, 03 mai 2006

Une coopérative "équitable" pour fournir de l’électricité "verte"

Comment se fournir en électricité issue d’énergies renouvelables ? La France a longtemps rechigné à investir dans celles-ci, confortée par sa puissance nucléaire et largement encouragée par le lobbying d’EDF – dont la vision en matière d’énergie renouvelable, jusqu’à récemment, se résumait à l’hydroélectricité et ses énormes barrages détruisant les écosystèmes.

Néanmoins, grâce aux pressions d’ONG environnementales et de la Commission Européenne, prenant (enfin) conscience des enjeux énergétiques et économiques et réalisant que la gestion des déchets nucléaires devenait une problématique particulièrement embarrassante, la France s’ouvre peu à peu aux projets de production d’énergie renouvelable, notamment l'éolien. 

Malgré tout, l’implantation d’éoliennes ne totalise que 757 MW fin 2005, soit 1 TWh (Ministère de l'Industrie) ou 1,67 TWh (selon l'Ademe) sur une année complète ou 0,2 % de la production nationale (si l'on se base sur les chiffres du Ministère avançant une production d'électricité totale de 509,4 TWh fin 2005). Notre 9ème position au classement des pays européens est encore très loin des 18.427,5 MW allemands (1er rang) ou des 10.027,9 MW espagnols (2ème rang).

Reste qu’il n’est pas toujours facile d’accéder à cette électricité "verte". Pointée du doigt par EDF comme étant plus chère (*), confrontée aux multiples embûches semées pour décourager le citoyen soucieux de préserver son environnement, difficile de s’approvisionner.

Il existe une solution, passer par la société coopérative d’intérêt collectif Enercoop. C’est un fournisseur d'électricité renouvelable (éolien, photovoltaïque, biogaz d'origine agricole et l'hydraulique respectueuse des écosystèmes). Son fonctionnement repose sur l’achat direct aux producteurs d’électricité pour la revendre aux consommateurs (sont éligibles les commerçants, les associations, les PME, les artisans, les professions libérales et les collectivités locales – les particuliers le seront en juillet 2007), en garantissant une parfaite traçabilité.

Pour soutenir les producteurs, l’énergie leur est payée le double du tarif garanti par EDF, ceux-ci étant prié de réinvestir les gains dans des moyens de production propre. A l’arrivée, un surcoût de 25% est à prévoir pour le consommateur (à peine 10€ par mois pour un ménage); mais pour compenser, Enercoop propose un suivi et une aide pour économiser de l’énergie, ainsi que des achats groupés de matériel plus performant.

Pour s'inscrire, il suffit de signer un contrat de consommation sur le site d’Enercoop, tout le reste étant pris en charge par la coopérative (résiliation du contrat avec l’ancien opérateur et gestion de l'interface avec le réseau de transport et de distribution). Votre compteur n'a même pas besoin d’être modifié et vous bénéficiez toujours de la garantie qualité et continuité de fourniture.

Pour tout savoir sur Enercoop, vous pouvez visiter leur site ou lire directement leur brochure de présentation très complète.

Sources: Ademe et Baromètre des énergies renouvelables

(*) Le prix de l’électricité vendue par EDF ne prend pas en compte certains coûts externes (démantèlement des usines nucléaires, transport de certains déchets, coûts des programmes de restauration d’écosystèmes pour palier aux dégâts des barrages…). Néanmoins, ces coûts correspondent à des subventions régionales, des interventions de l’Etat, des aides accordées… qui ont souvent une source commune : les impôts du contribuable. Ce qui n’est pas le cas de l’énergie éolienne ou solaire.