mardi, 09 décembre 2008
Noël = No OGM et no gâchis
Vous n'aimez pas les OGM dans votre nourriture? Tant mieux, parce que moi non plus. Grâce à Greenpeace, vous allez même pouvoir les éviter au maximum dans votre assiette à Noël. En effet, l'ONG vient de sortir un mini "guide de Noël sur les produits avec ou sans OGM".
Au programme des réjouissances, vous trouverez donc des informations sur les aliments: poissons, volailles, fromages, desserts, mais également sur les marques, avec des niveaux de garantie suivant les enseignes.
Télécharger directement le guide (pdf, 484 Ko).
D'autre part, on peut être croyant ou non, Noël est une fête qui marque les esprits bien au delà des cercles chrétiens. En ce sens, c'est un symbole d'échange, de solidarité et de paix... qui se fête généralement au travers de repas fastes, débordant de mets riches et variés (au regard des moyens dont on dispose). C'est vrai que cela fait du bien de se faire vraiment plaisir au moins une fois dans l'année (enfin... deux, car le Nouvel An va avec).
Mais il est une chose que l'on peut toujours faire: ne pas gâcher: préparez vos festivités en quantités raisonnables, évitez les suremballages cadeaux et les vaisselles jetables. Je vous invite à lire la petite fiche préparée par le Ministère de l'Environnement (etc) sur la prévention des déchets à Noël et une multitude d'idées de cadeaux dématérialisés, plus écolo:
Télécharger directement la fiche (pdf, 192 Ko)
Pour finir, au delà des OGM, vous pouvez aussi avoir une pensée amicale et non gustative pour les élevages de canards et d'oies gavés. Pourquoi? (Re)lisez l'article du blog "envie de foie gras pour le réveillon"...
Les rire et les sourires pendant ces fêtes (et au delà) sont, eux, à déguster sans modération.
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lundi, 17 novembre 2008
Ecran plat 117 cm cherche paquet de chips pour dîner pas cher
Les résultats de l'Observatoire des Dépenses Médias et Multimédias indiquent que les ménages français dépensent 2270 euros chaque année dans les loisirs numériques et les médias (= 189 euros/mois). Au sens démographique, un ménage, c'est 2,3 personnes...
Finalement, le pouvoir d'achat n'a jamais été aussi bas, en partie parce que les Français ont fait le choix depuis 10 ans de l'électronique et un train de vie galère plutôt qu'une nourriture plus saine, des vacances plus sereines et l'accès à des services qui vous simplifient la vie.
En effet, la téléphonie (fixe et mobile) représente plus du tiers des dépenses (65 €/mois), suivie de l’audiovisuel (24% des dépenses ou 47 €/mois, incluant équipements et abonnements TV et radio). L'ensemble des abonnements (téléphone, TV...) représente la moitié des dépenses.
Pourtant, les abonnements internet+fixe illimité+TV numérique coûtent une trentaine d'euros (et si vous n'êtes pas en dégroupage, il faut rajouter France Télécom soit moins de 20 €). On vit très bien avec un téléphone mobile à carte plutôt qu'un coûteux forfait (il suffit d'attendre le soir pour passer des heures au téléphone gratuitement), j'en sais quelque chose et, pour avoir échangé avec d'autres adeptes des "cartes", vous dépenserez en moyenne moins de 20€/mois. Les budgets sacrifiés sur l'autel des forfaits, ça nous fait bien rire... Des cartes, cela revient à 46 € pour un ménage. Soit au final entre 75 et 100 € maximum.
Il reste donc 89 €/mois ou 1068 €/an: cela revient à s'acheter chaque année un très gros équipement: une télé, un ordi, une chaîne hi-fi... Encore une fois, quand on investit dans un bon matériel, il peut durer 5 à 8 ans facile (au passage, un PC peut être améliorer facilement pour pas cher au cours du temps - mais pas les Mac et une télé ou chaîne hi-fi dure des années).
Pourquoi je vous raconte tout cela? Parce qu'en 10 ans (1997-2007), le budget consacré par les Français à l'achat d'un appareil multimédia (télé, téléphone mobile, lecteur DVD...) a augmenté de 54% (Capital n°183)... alors que les prix de ces équipements ont baissé (hormi les télé). Par ailleurs, une autre étude (1) en 2006 indiquait qu'en 10 ans, le budget téléphonie avait augmenté de 78%.
Donc, avant que les français se plaignent du pouvoir d'achat, avant de dire que les produits équitables ou bio coûtent chers, que les prix des fruits et légumes frais ont explosé (même si c'est vrai), qu'ils commencent par faire le tri de leurs dépenses multimédias:
- Achetez moins, de meilleure qualité et plus performant pour que cela dure plus longtemps
- Ne multipliez pas les gadgets inutiles
- Réduisez vos dépenses de téléphonie mobile
- Ne multipliez pas les abonnements dont, souvent, vous ne profitez guère par manque de temps
Je rappelle qu'en France, chaque année, environ 1,7 million de tonnes de déchets électriques/électroniques sont générées par les entreprises et les ménages.
(1) Etude d'un autre numéro de Capital: ce chiffre m'avait choquée, je le connais par coeur, mais je n'arrive pas à remettre la main sur le numéro en question pour référence.
Sources:
- "1ers résultats Observatoire des Dépenses Médias et Multimédias", Médiamétrie (15 oct. 2008)
- "Ménages selon le nombre de personnes en 1999 et 2005", INED
- "Dossier spécial multimédia", magazine Capital n°183 (déc. 2006)
- Déchets électroniques en France, site de l'Ademe
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lundi, 13 octobre 2008
Publicité: quels sont vos droits? Comment s'en débarrasser?
Si les publicités font partie intégrante de notre paysage visuel, nous tolérons de moins en moins son intrusion chez nous: boîte aux lettres, mails, fax... Rien que pour les boîtes aux lettres, elles représentent environ 35 kg de papier par an et par foyer (prospectus, journaux gratuits non sollicités...), dont 64% proviennent des grandes surfaces (18% de journaux gratuits d'annonces et 14% du commerce local). Ces kilos de papier sont bien inutiles pour la plupart et, même recyclés, ils restent une nuisance pour l'environnement: gâchis d'énergie pour la production et l'impression de papier, transport, colorants toxiques... sachant que souvent, ces papiers sont glacés, avec de larges aplats de couleur rendant le recyclage plus polluant que du papier "ordinaire".
S'il est difficile d'empêcher à titre individuel une publicité sur un gros panneau publicitaire ou dans une station de métro, il existe néanmoins une panoplie d'actions possibles pour lutter contre cette pollution chez vous.
Pour vous aider à mieux connaître vos droits et vos moyens d'action, la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) vient de publier un guide "La pub si je veux!" librement téléchargeable: accès direct au document (pdf de 1,97 Mo). Vous y trouverez des informations sur:
- Vos droits
- Comment éviter de recevoir des publicités
- La prospection commerciale (par mail, fax et automate d'appel)
- Quand saisir la CNIL
- ... et, très utile, des modèles de lettres pour faire valoir vos droits
Je ne vous cacherai pas que c'est parfois un peu fastidieux, mais j'ai pu moi-même constater par exemple qu'en me désabonnant régulièrement de newsletters (=lettre d'information) arrivées intempestivement, j'ai considérablement réduit ces mails non sollicités. Attention cependant, évitez de répondre aux spams "bizarres" souvent en anglais, mal rédigés et sans queue ni tête (ex. pub sur le viagra, jeux d'argent, médicaments, pubs à caractère sexuel... pour les plus fréquents). Ce ne sont pas des "vrais" mails commerciaux mais des arnaques qui peuvent cacher des virus ou chercher à vérifier que votre mail fonctionne (donc, en y répondant, vous confirmez!). Dans le doute, contentez vous d'effacer le mail plutôt que cliquer sur "désabonnez vous" (normalement écrit en fin de mail à but commercial).
Concernant les boîtes aux lettres, vous pouvez imprimer le logo ci-dessus:
- faites un clic droit sur l'image puis sélectionnez "enregistrer l'image sous"
- Vous pouvez alors l'ouvrir dans un logiciel (visionneuse de photo, graphisme, insertion de l'image dans un document word...) et l'imprimer (optez pour une petite page A5 amplement suffisante... ne prenez pas une grande page ou imprimez plusieurs logo dessus et donnez les à vos voisins).
- Un petit bout de scotch transparent dessus permettra de le coller aisément.
J'ai pu vérifier que la présence de l'autocollant limitait souvent le nombre de prospectus reçus, même si ce n'est pas valable partout: cela vaut le coup d'essayer!
Sources:
- Présentation de stop pub sur le site de l'Ademe
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vendredi, 05 septembre 2008
"Le climat, ma planète et moi", un programme pour éduquer les scolaires
Grâce à l'initiative de "La Main à la Pâte" (en partenariat avec l'Ademe et la Cité des Sciences et de l'Industrie), les écoles primaires vont enfin bénéficier d'une éducation au développement durable digne de ce nom... tout en continuant inlassablement à dépendre du bon vouloir des instituteurs.
"La Main à la Pâte" a été créée en 1996 par Georges Charpak, prix Nobel de physique, pour réhabiliter l'enseignement des sciences et de la technologie à l'école primaire, mettant notamment l'accent sur la pratique. Aujourd'hui, elle met en place un projet d'Education à l'Environnement pour un Développement Durable (EEDD), ''Le climat, ma planète… et moi !'', pour sensibiliser les élèves des classes de CE2, CM1, CM2 au problème du changement climatique.
Il s'agit d'un projet pédagogique pluridisciplinaire (sciences, mathématiques, histoire, géographie, instruction civique, technologies de l'information et de la communication - TICE) qui doit permettre aux enfants de comprendre le changement climatique et les problématiques dans lequel il s'insert (origines, impacts, prévention). Il se déroule en 12 séances réalisables en 6 semaines, ainsi que 8 séances optionnelles et ne nécessite pas de connaissance scientifique préalable des enseignants (qui disposent d'un guide pédagogique distribué gratuitement grâce au soutien de la Fondation Nicolas Hulot). Conformément à la philosophie de la Main à la Pâte, la pratique est de rigueur... toujours en se servant de matériel courant et peu onéreux.
Ce programme a fait l'objet d'un premier test en 2007 auprès de quelques classes. Fort de son succès, il va donc être appliqué cette année à plus grande échelle. Le projet est soutenu par un site internet: www.lamap.fr/climat. Libre d'accès, il propose de nombreuses ressources pédagogiques sur les changements climatiques (cliquez ici pour y accéder directement). Profitez-en!
L'initiative encourage également les collaborations étrangères, notamment avec l'Israeli-Palestinian Science Organization qui doit se traduire par la mise en place d'un site internet d'éducation et de culture scientifique au Moyen-Orient avec des ressources pédagogiques en anglais, arabe et hébreu, à destination des écoles israéliennes et palestiniennes.
Un dernier conseil, je vous invite vivement à explorer le site de "La Main à la Pâte": vous y trouverez également de nombreuses ressources pédagogiques et le site est très agréable à parcourir.
A lire également sur le blog:
le Label Eco-Ecole, lancé en 2005 par l'office français de la Fondation pour l'Education à l'Environnement en Europe (of-FEEE) qui est décerné aux écoles élémentaires, collèges et lycées qui se mobilisent pour l'environnement.
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lundi, 01 septembre 2008
Une rentrée écolo pour le bien-être de vos enfants
L'IBGE (Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement) a publié une fiche sur le "Cartable Vert" pleines d'actuces que je viens seulement de découvrir. Les excellents conseils qui y sont prodigués viennent tardivement, certes, mais beaucoup de fournitures restent à être achetées. En complément de l'article du blog ("Des fournitures scolaires écolo pour la rentrée") paru en 2007 mais toujours d'actualité, je me permets donc de retranscrire le tableau récapitulatif de l'IBGE (accéder à la page source) vous permettant de constituer un cartable vert:
- Choisissez du matériel durable: look à la mode ? Prix dérisoire ? Autant de pièges à éviter pour nos plumiers, lattes ou taille-crayons. Optez pour du matériel solide. Vous avez tout à y gagner à long terme… l’environnement aussi !
- Pas de déchets inutiles : pourquoi choisir des berlingots de jus quand une gourde peut avantageusement les remplacer ? Il en va de même pour la boîte à tartines, bien plus pratique et écologique que les emballages en papier ou en aluminium. Au bout d’un an, ce sont des centaines de tonnes de déchets que vous contribuez ainsi à éviter.
- Les matières recyclées, c’est tendance ! Pensez au papier, par exemple. La fabrication du papier recyclé est bien plus économe en eau, en énergie et en ressources naturelles que celle du papier vierge.
- Attention, danger ! Fuyez les produits potentiellement dangereux pour la santé. Nombreux sont les articles scolaires contenant des solvants, des métaux lourds ou des conservateurs. Un bon réflexe ? Optez pour les crayons non vernis, les correcteurs à base d’eau ou les marqueurs comprenant exclusivement des colorants alimentaires.
- Suivez encore les 12 conseils pour être "en classe verte toute l’année" !
Les 12 conseils
Type d'article |
Article excellent ! |
Article satisfaisant |
Article à proscrire ! |
---|---|---|---|
Un crayon en bois naturel |
Crayon en bois naturel non teinté et non verni |
Crayon teinté et verni |
|
Cahiers et feuilles en papier recyclé |
Papier recyclé à 100% non blanchi |
Papier recyclé à 50% non blanchi |
Papier blanc non recyclé |
Pour corriger |
Barrer proprement |
Correcteurs à rubans rechargeables |
Correcteurs liquides contenant des solvants toxiques |
Une latte et un taille-crayon en métal ou en bois |
Une latte et un taille-crayon solides, en bois ou en métal, ni colorés ni peints |
Une latte et un taille-crayon en plastique solide |
Les objets "gadgets" fragiles |
Un surligneur crayon fluo en bois naturel |
Un surligneur crayon fluo en bois naturel non verni et non teinté |
Un surligneur fluo rechargeable |
Un surligneur non rechargeable |
De la colle à base d'eau |
Colle à base d'eau dans un pot ou stick rechargeable |
Colle à base d'eau ou d'alcool dans un pot ou un stick à jeter |
Colle avec des solvants toxiques, notamment le xylène et le toluène |
Des feutres à base d'eau |
Feutres à base d'eau ou d'alcool et de colorants alimentaires |
Feutres à base de solvants toxiques, notamment le xylène et le toluène |
|
Un classeur en carton recyclé |
Un classeur en carton recyclé avec des coins en métal pour le protéger |
Un classeur en plastique recyclé ou en carton |
Un classeur en plastique ou en carton plastifié |
Des gommes en caoutchouc naturel |
Une gomme en caoutchouc naturel, non colorée et sans étui |
Une gomme en caoutchouc naturel, non colorée, avec étui en carton |
Une gomme colorée dans un étui en plastique |
Un stylo solide rechargeable |
Un stylo à plume à réservoir, de préférence en utilisant de l'encre à base d'eau |
Un stylo à plume, solide, rechargeable avec des cartouches |
Un stylo à plume "gadget" jetable et fragile |
Une boîte à tartines |
Une boîte à tartines attrayante, solide et suffisamment grande |
Un sachet qui a servi à emballer le pain |
Le papier aluminium et les films en plastique, surtout à l'intérieur de la boîte à tartines. |
Une gourde |
Une gourde solide qui ferme bien et qui se lave facilement |
Une bouteille d'eau que l'on réutilise |
Les boissons dans des emballages à usage unique |
***
Vous comprendrez aisément qu'il n'y avait guère d'intérêt à résumer ces informations! N'hésitez pas à visiter le site de l'IBGE qui gère les questions d’environnement et d’énergie de la Région de Bruxelles-Capitale. Très actif, l'institut publie de nombreuses informations de qualité accessibles depuis leur site. Bon surf... et bonne rentrée!
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lundi, 25 août 2008
Moteurs de recherche solidaires: arnaque ou pas?
Depuis quelques années fleurissent sur la toile des moteurs de recherche dits "solidaires". Quel est leur modèle économique? Leur démarche est-elle éthique? Qu'en penses les associations?
Fonctionnement
En utilisant ces sites pour vos recherches (plutôt que d'aller sur google, par exemple), vous contribuez à aider des associations grâce à l'affichage de pubs sur les pages d'accueil. Pour chaque requête lancée, quelques centimes d'euros sont donc reversées (parfois, ce sont des arbres plantés). Quant aux résultats de vos recherches, ce sont les mêmes que google, qui est utilisé massivement par ces sites pour les effectuer. En général, une multitude de projets sont proposés touchant au développement durable et la solidarité.
Qui se cache derrière?
La plupart des moteurs sont gérés par des entreprises qui se financent grâce aux publicités affichées sur leur site: seul un pourcentage (plus ou moins faible selon les cas) est reversé aux projets. Ainsi, les principaux challengers en France sont le pionnier HooSeek (SARL au capital de 47.000 euros basée à Neuilly-sur-Seine) et Veosearch (SAS au capital de 40.000 euros située dans le 16ème arrondissement parisien). Les moteurs solidaires, ça rapporte...
D'autres sites sont gérés par des associations, comme Doona, animé exclusivement par des bénévoles, qui reversent l'intégralité des gains générés.
Question d'éthique...
Une chose est certaine: entre chercher sur google avec 0 centimes pour l'associatif et chercher grâce à google en générant des gains reversés, la deuxième solution est toujours plus intéressante pour les projets solidaires. Mais de tels sites n'offrent au final que très peu de services (c'est le partenaire google/yahoo/exalead... qui fait l'essentiel du boulot, associé à une régie publicitaire avec des pubs pas toujours ciblées). En d'autres termes, les requêtes des internautes offrent sur un plateau d'argent 50% du chiffre d'affaire aux dirigeants. Si je n'ai rien contre cette véritable manne financière, vu le peu de service rendu (une fois la machine lancée, le travail derrière est très limité), j'ai un peu de mal avec l'idée que ce type de modèle économique soit vraiment "éthique".
Visiblement, je ne suis pas la seule: Handicap International, Médecins sans frontières et Greenpeace ont ainsi demandé à être retirés des listings d'HooSeek, tout comme Ingénieurs Sans Frontière qui a refusé l'invitation de Veosearch et s’apprête à demander son retrait de Hooseek.
Interviewé dans Politis, Guillaume Heintz, dirigeant de Veosearch, affirme que son modèle se calque sur les "Charity Business" anglo-saxons. Ce concept s'applique avant tout aux associations qui établissent des partenariats avec des entreprises (comme Lafarge et WWF). Les entreprises concernées reversent une partie de leurs revenues en échange de l'utilisation d'un logo ou d'une accréditation... et un regard de l'ONG sur leurs activités. Dans le cas de Veosearch, tout le monde est certes gagnant, mais l'image des associations est utilisée sans qu'il y ait pour autant le moindre travail collaboratif.
Au passage, sur HooSeek, il est encore possible de faire une recherche via google, alors que ce dernier ne fait plus parti du programme (donc, gains non comptabilisés: plus d'info ici). Seul un '€' barré minuscule le rappelle... cyberpigeons bienvenus !
Et le gagnant est...
Doona! C'est le seul site associatif animé par des bénévoles, avec ses statuts disponibles en ligne, affichant une totale transparence. Créé en 2006 par quatre étudiants, le site utilise gracieusement la technologie du moteur de recherche Exalead (sans doute la meilleure alternative à Google) et redistribue la totalité des gains à une association élue par les internautes. La publicité est gérée par Goodaction (une régie publicitaire associative [MàJ 18/4/2011 plus maintenant, c'est une SAS]. Les sommes collectées restent pour l'instant modestes (1.000 euros depuis le lancement). Mais après ma petite enquête, je suis désormais prête à faire des recherches régulièrement sur ce site... et seulement sur celui-là. Question de principe.
Le site Veosearch a le mérite de lever pas mal de fonds... mais je trouve qu'il joue beaucoup trop sur le marketing solidaire (il n'apporte aucun service additionnel, 50% des gains sont simplement mis de côté). Je préfèrerais de loin que les internautes se tournent vers la solution "Doona" qui pourra, ainsi, engranger plus de gains.
Pour ceux que cela intéresse, voici une liste non exhaustive des moteurs solidaires:
En français:
- Doona (association créée en été 2006 - moteur utilisé: Exalead)
- Veosearch (SAS créée en oct. 2007 au capital de 40.000 € - moteur utilisé: Google Yahoo)
- HooSeek (SARL créée en 2006 au capital de 47.000 € - moteur utilisé: Google, Yahoo)
- Ethicle (SARL créée début 2008 au capital de 2000 € - moteur utilisé: Google) [MàJ 26 août]
- Ecoogler, entreprise espagnole qui plante des arbres en partenariat avec l'ONG Aquaverde (moteur utilisé: Yahoo)
- Mention spéciale au moteur EkOolos, qui n'est pas un moteur solidaire mais offre de rechercher parmi plus de 2000 sites répertoriés dans le domaine de l'environnement. Il est géré par une boutique en ligne mais aucune pub sur la page d'accueil: il n'y a pas de gain généré, certes, mais il est bien pratique, avec un vrai boulot de recensement derrière!
En anglais
- Everyclick, entreprise privée anglaise créée en 2005 qui a levé d'énormes fonds et est citée en exemple par le cofondateur de Veosearch, G.Heinzt - voir les commentaires [MàJ 26 août]
- EcoSearch, une association américaine qui mentionne les ONG soutenues... mais les gains générés.
- Et quelques autres que je ne citerai pas car trop obscurs (aucune transparence sur leurs activités et leurs propriétaires).
Sources:
- Euridile (Registre National du Commerce et des Sociétés) et societe.com
- "Un problème de cohérence", article de Xavier Frison paru dans Politis (22 mai 2008)
[Mise à Jour du 26 août 2008]: Guillaume HEINZT, co-fondateur de Veosearch, a réagi à cet article et je vous invite à lire sa réponse dans les commentaires ci-après.
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mercredi, 06 août 2008
Un logiciel pour supprimer les pages d'impression inutiles!
Grâce à Xerox Corporation et GreenPrint Technologies, vous allez pouvoir éliminer toutes ces pages d'impression inutiles (page avec une seule ligne, URL, pub lors d'impression de pages web, encarts avec des images...) qui vous gâchent du papier et de l'encre. En effet, ces deux sociétés se sont alliés pour lancer fin avril 2008 les logiciels Greenprint World (version gratuite pour les particuliers) et Greenprint Enterprise (gratuit avec certaines imprimantes ou payant, environ 50 euros HT) qui analysent chacune des pages envoyées à l'impression pour détecter toute impression inutile en proposant à l’utilisateur de les supprimer.
Rappelons que les entreprises françaises dépensent plus de 400 millions d’euros par an en impressions inutiles (voir l'article "Gaspillage de papier en entreprise"). Selon Xerox, un salarié imprime en moyenne 10.000 pages par an, dont 1.400 sont inutiles. Ce logiciel devrait permettre d’économiser des milliers de pages par an dans chaque entreprise: autant d'économies d'arbres, d'énergie, d'encres et, bien sûr, un budget impression moindre... et éviter aux particuliers l'achat de quelques cartouches d'encre en moins.
Après la location de matériel plutôt que l'achat proposée par Xerox et le lancement de bâtonnets d'encre solide produisant 90% de déchets en moins que les cartouches, Xerox revient à nouveau sur le devant de la scène, soit une entreprise soucieuse d'agir en faveur de l'environnement comme on aimerait en voir plus souvent.
Pour les particuliers, la version Greenprint World est téléchargeable sur le site:
www.printgreener.com
La version gratuite permet de supprimer les "blancs" et autre photo indésirable, mais vous aurez droit à des pubs sur l'interface du logiciel (pas à l'impression, bien sûr, sinon cela ne servirait à rien). Une version premium payante vous évitera cela. Notez que si vous n'êtes pas sous Vista, il vous faudra installer au préalable Microsoft .NET Framework - ce qui sera fait automatiquement en installant ce logiciel (*).
Pour les entreprises, il faut vous rendre sur cette page:
https://printgreener.com/buy.php
Au passage, Greenprint Technologies est membre du club très ouvert "1% for the planet", consacrant, à ce titre, 1% de son chiffre d'affaire à la planète. Je vous invite à lire l'article du blog consacré pour en savoir plus.
(*) C'est un outil de Microsoft pour les développeurs dont leurs logiciels ont besoin pour fonctionner. Je l'ai depuis des années pour faire fonctionner mon logiciel de graphisme open source préféré. Vous pouvez en savoir plus sur le site de Microsoft.
A lire également, l'article sur le simulateur Papercalculator.
Sources:
- Site officiel de Greenprint: www.printgreener.com
- "Free Greenprint Software", présentation de Xerox
- Présentation des encres solides de Xerox
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