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mercredi, 18 juillet 2007

Il pleut cet été? Jouez online à "Mission Polu-Palo"

L'Agence de l'Eau Seine Normandie (*) s'est dotée d'une page de jeux interactifs et d'activités à destination des 9-12 ans (accès direct). Parmi ceux-ci, je vous conseille l'excellente "Mission Polu-Palo", un véritable jeu digne de ce nom (fichier compressé de 105 MB...) où les enfants pourront découvrir toutes les problématiques liées à l'eau (sécheresse, pollution, consommation... mais également les besoins suivant les modes de vie, les acteurs de l'eau, etc) au travers d'activités ludiques (petites vidéos montrant des maires en action, des habitants, des agriculteurs, des séquences de vignettes à replacer, de nombreuses animations...).

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J'en profite pour rappeler que si la pluviométrie de juin a été supérieure à la normale, en terme de pluie efficace (voir définition), la situation reste préoccupante car la végétation et l'évaporation ont absorbé l'essentiel des précipitation - le surplus restant très faible (ce qui influence directement l'alimentation des nappes et des cours d'eau). La vigilance est donc de rigueur sur l’est de la chaîne pyrénéenne, sur l’amont de la Garonne, le pourtour méditerranéen, la Corse, la vallée du Rhône et le bassin parisien. Le niveau de remplissage des aquifères est en constante baisse depuis 4 ans dans le bassin rhodanien, les grandes nappes de Beauce et le calcaire de Champigny (source: Ministère de l'Ecologie - Eaufrance). Enfin, malgré un temps jugé maussade, pas moins de 10 départements ont mis en place des restrictions d’usage de l’eau en ce mois de juillet (voir carte).

Comme vous pouvez le constater, même un été pluvieux (pour l'instant... le mois d'août peut très bien nous réserver une "canicule du siècle"...) peine à ramener une situation "normale" (les "normes" sont elles encore d'actualité?). Eduquer nos enfants, nous éduquer nous-mêmes est donc primordial. L'enjeu de l'eau sera le pétrole du 21ème siècle dans des pays où, parcourir plusieurs kilomètres sous un soleil harassant pour quelques litres d'eau potable est devenu une routine quotidienne. Bien au delà des conséquences dramatiques du manque d'eau dans notre environnement, par respect pour ces être humains qui endure un calvaire, respectons l'eau.

 

(*) Qui gère les cours d'eau de Normandie, mais également d'Ile-de-France, de l'Yonne, l'Aube, une partie de l'Oise et de l'Aisne

vendredi, 22 juin 2007

Des vacances écolos? (2/2)

Suite à l'article du blog paru lundi sur les séjours vacances en rapport direct avec l'écologie (voir "Des vacances écolos - 1ère partie"), il reste que, quelle que soit la destination de vos vacances, je vous invite à respecter quelques règles.

Respectez la nature qui vous environne:

  • Ne jetez pas vos détritus n'importe où: plastique, alu, mégots, cannette, verre... polluent les sols et peuvent mettre des centaines voire des milliers d'années à disparaître. Evitez également le sempiternel réflexe "oh mais c'est biodégradable" pour justifier l'abandon de vos peaux d'oranges, vos os de poulets et vos morceaux de sandwich. Non seulement la peau de certains végétaux peut contenir de nombreux pesticides qui ne sont en aucun cas un cadeau pour la nature, mais cette dernière n'est pas la seule à être potentiellement dérangée... les visiteurs humains passant après vous aussi... 
  • Au delà de l'aspect polluant, certains déchets représentent un danger immédiat: des mégots mettant le feu, des sacs plastiques tuant des animaux (tortues de mer étouffées confondant des sacs avec des méduses, oiseaux strangulés, petits animaux coincés...). Pas convaincu? Alors regardez ces petites vidéos (source: Now Look What You Did - Maintenant, regardez ce que vous avez fait...):
 

Attention aux souvenirs que vous achetez:

  • De nombreux produits vendus à l'étranger peuvent représenter un danger pour la faune et la flore: bois rares prélevés illégalement, animaux menacés braconnés... Au delà de votre achat incitant les populations locales à détruire leur environnement, vous risquez gros à la douane au retour de votre voyage... Consultez l'article "Dangereux souvenirs de voyage" qui vous donnera des pistes sur les achats à éviter selon les pays visités.

Attention à la nourriture consommée:

  • Suivant les pays, faites attention aux menus: il est facile de trouver de la baleine au Japon, de la chauve-souris (les "roussettes") sur certaines îles comme aux Seychelles, certains poissons dont les populations sont en déclin dramatique, voire extrêmement menacées (thon bleu, requin-taupe, poisson-scie...)... restez vigilants et informez vous avant votre départ.

Vérifiez la qualité des eaux de baignade:

  • Ne vous baignez pas n'importe où! Certaines eaux peuvent être très polluées. Or, si en Europe (par exemple), la qualité des eaux de baignade est surveillée (label Pavillon bleu, WISE: qualité des eaux de baignade...), ce n'est pas le cas partout. Des usines dans des pays où aucun contrôle n'est effectué peuvent parfaitement rejeter du mercure ou d'autres polluants très toxiques dans les cours d'eau. Demandez conseil auprès des habitants locaux, idéalement d'un médecin, qui peuvent avoir été les témoins d'intoxication. 

Limitez les impacts liés à vos transports:

  • Vous pouvez compenser les émissions de carbone générées par votre voyage(surtout si vous partez par avion) en investissant dans des projets liés à la protection de l'environnement. Il vous suffit de visiter les sites suivants:


Sources:
- "Commerce international : coup de projecteur sur 10 espèces menacées d’extinction", WWF (16 mai 2007)
- WISE: Water Information System for Europe: système d'information européen sur l'eau, mettant à disposition la qualité des eaux de baignade (cliquez sur la carte pour agrandir et voir le détail de chaque plage)

mardi, 20 mars 2007

Les fraises, nouvelle menace des parcs naturels?

Les allergiques à la fraise espagnole, plus enclins à défendre les produits français, vont être heureux. Le WWF vient en effet de lancer un cri d'alarme à l'égard des consommateurs et des distributeurs concernant la vente de fraises espagnoles qui sont en train de détruire des espaces naturels ibériques parmi les plus importants d'Espagne (et d'Europe). 

En effet, les zones humides du Parc National de Coto Donana dans le sud du pays s'assèchent, l'eau servant à irriguer en partie les fraises sur 5000 hectares, soit 95% de la production nationale. Pourtant, le parc est classé patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1984. Situé en Andalousie, il présente un ensemble d'écosystèmes remarquables (lagunes, marais, dunes fixes et mobiles, buissons et maquis) qui en fait un des sites de prédilection pour des oiseaux menacés. Plus de 500.000 oiseaux d'eau hivernent dans le Parc.

Mais cela ne semble avoir eu aucun effet sur les plantations de fraises... dont 40 % des surfaces seraient cultivées illégalement (plus d’une centaine d’hectares empiètent sur des espaces protégés). L'irrigation provient massivement de forages dont 50 % sont non déclarés, ce qui réduit considérablement (environ 50%) l'alimentation des zones humides alentours.

Cerise (fraise?) sur le gâteau, l'importation de toutes ces fraises génère près de 4.500 tonnes de plastique chaque année dont la majeure partie des 300.000 tonnes produites alimentent nos étals français et ceux de nos voisins allemands. De surcroît, vous aurez remarqué que ces fruits sont apparus dès le mois de janvier dans les marchés. Or, même en supposant que le climat andalou est plus doux, de sacrées quantités de pesticides ont du être nécessaires pour la production de fruit en plein hiver, histoire de pouvoir acheter des fraises de janvier à avril (voir l'article du blog "Semaine sans pesticide")...

Au final, le bilan environnemental est catastrophique: kilo de pesticides inutiles, eau pompée, parc menacée, forages illégaux et surplus de plastique pour protéger des fruits très fragile sur des distances importantes...

Bien que l'article de la BBC indique qu'un porte-parole de Carrefour Espagne affirme se fournir en fraises provenant du seul fournisseur dont les méthodes de production sont suivies et respectent les standards Européens, quelque chose me dit qu'il n'en est rien côté français (et encore me faudrait-il croire ce porte-parole...).

Moralité: attendez le mois de MAI avant d'acheter des fraises, ce n'est pas encore la saison! Goûtez plutôt à des variétés anciennes de pommes et surtout, surtout, évitez les fruits qui ont du parcourir 13.000 km pour atteindre votre assiette...

 

Sources:
- Fiche des sites inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco: Parc National de Doñana
- "Call for Spain strawberry boycott", BBC (16 mars 2007)
- "Acheter des fraises hors saisons favorise la destruction du milieu naturel espagnol", Notre-Planète.info (17 mars 2007)

lundi, 27 novembre 2006

1 kg de crevettes qui en pèse 20 kg

La semaine dernière, les ministres européens de la Pêche ont une fois de plus balayé les propositions de réduction des quotas de la Commission Européenne pour les poissons d'eaux profondes, passant des 35% de réduction préconisés à 20, voire 15% selon les espèces dont certaines sont pourtant menacées d'extinction (lingue bleue, grenadier de roche, hoplostète orange, requin...). Comme d’habitude, la France a brillé par ses caprices en tant que première flotte de navire de pêche en eaux profondes de l'Union Européenne, avançant que 3.000 emplois seraient menacés si la proposition de la Commission était acceptée... Quant aux milliers d’emplois perdus quand les mers seront vides, silence absolu.

Mais au fait, dès lors que les pratiques de pêche sont décriées, on parle systématiquement de poisson. Savez vous cependant quelle pêche produit le plus de gâchis ?

Les crevettes. Pourquoi ? Parce que chaque kilo de crevettes attrapées entraîne jusqu’à 20 kg de poissons tués non intentionnellement (source : FAO). En effet, plus l’animal est petit, plus les mailles des filets doivent être resserrées. Et croyez vous que le poisson ainsi tué est conservé ? Non, il est rejeté. Oh, certes… il servira de nourriture à quelques charognards marins… mais l’essentiel part en poussière… Parce que nos palais sensibles ont leurs préférences et surtout… leurs habitudes. Pensez vous franchement que les adeptes de fish nuggets enrobés d’énormes panures et imbibées de ketchup feraient la différence ?

Mais non. Pas question de recourir à un mélange de petits poissons tués pour un résultat semblable. Il faut du colin (ou du lieu, c’est pareil). Les mélanges, ça fait penser aux déchets, ou ces restes qu’on met dans les boîtes pour chats…

Alors quand j’entends parfois que les petits gestes ne suffisent pas à faire la différence, il suffit de réfléchir quelques secondes à l’impact que nos choix, nos goûts (comme les déforestations massives pour satisfaire nos exigences de bois rares), nos habitudes ont sur le monde. Car ce qui se passe parfois à l’autre bout du globe est le résultat d’un choix personnel et bien local, celui-là.


Sources
- "Accord à Bruxelles sur une réduction des quotas pour la pêche en eaux profondes", Yahoo actualités, 21 nov. 2006
- Site de la DG Pêche (Commission Européenne)
- "Shrimp trawlers look to cut waste", BBC News, 24 Novembre 2006

dimanche, 10 septembre 2006

1,5 litre pour une chasse d'eau!!!

On n'arrête par le progrès. Tandis que de plus en plus de foyers passent progressivement aux WC plus économes, avec l'installation de chasses d'eau à double commande, consommant environ 3-4 litres d'eau (contre 6 à 9 litres selon les WC), voici qu'arrive Properlair.

Properlair est une société anglaise qui vient de lancer une nouvelle technologie permettant de gagner encore 50% d'eau, avec des chasses d'eau ne consommant que 1,5 litre d'eau... C'est dire que tous ceux qui en sont encore aux vieux WC à 9 litres par chasse n'ont pas conscience des dépenses d'eau occasionnées! Mais comme je suis un peu sadique, je vais vous le dire... Une chasse d'eau de 9 litres de volume fera dépenser environ 140 € de plus par an à une famille de 4 personnes par rapport à l'usage de WC au chasse d'eau d'1,5 litre.

Pour l'instant, les WC properlair sont en cours de commercialisation en Angleterre et il faudra très certainement patienter avant son arrivée en France. Mais si un fournisseur français lit ces lignes et est tenté par la commercialisation de ce modèle économique, qu'il n'hésite pas à laisser ces coordonnées en commentaire!

A défaut de chasse d'1,5 litre, vous pouvez toujours installer une chasse d'eau à double commande. Ce sera déjà bien. Vous trouverez sur ce site de bricolage toutes les infos dont vous aurez besoin pour l'installer vous même chez vous (avec une vidéo pour vous guider). A vos pinces!

 

Pour les plus motivés d'entre vous, sachez qu'il existe des toilettes sèches qui, comme leur nom l'indique, fonctionne sans un millilitre d'eau (et sans odeur)... mais pas toujours facile de les mettre en place, notamment en ville, ou dans des espaces très petits. Vous trouverez plus d'information sur le site Passerelleco.

mercredi, 21 juin 2006

Un petit bout de carton de 3500 t pour emballer une pâte à tarte!

Si ce blog insiste autant sur le rôle de chaque individu pour préserver son environnement et surtout, l'importance de chacun des gestes (et des choix) que nous sommes amenés à faire dans notre quotidien, c'est parce qu'aussi insignifiants qu'ils paraissent, tous petits changements peuvent conduire à de GROS impacts.

Quand vous coupez l'eau du robinet pendant 5 minutes chaque jour, vous économisez au bas mot 12.775 litres d'eau par an (voire beaucoup plus selon les robinets)... soit tout de même près de 13 m3. Je rappelle que nous sommes 62.702.000 français (selon l'INSEE). Je vous épargne le calcul, cela donne 0,815 milliard de m3 d'eau économisés par an...

Pas encore convaincu? Pierre Frisch, le Directeur environnement du groupe Auchan a récemment rapporté que des travaux menés sur les produits de leurs marques ont ainsi permis d'économiser 3.500 tonnes d’emballages, en enlevant une simple cartonnette dans l’emballage d’une pâte à tarte !

Pourtant, je rappelle que 627 millions de tonnes de déchets ont été produits en 2002 en France :

  • 375 millions de tonnes provenant de l'agriculture et de la sylviculture (exploitation forestière)
  • 106 millions de tonnes produites par les entreprises 
  • 100 millions de tonnes provenant des mines, carrières et BTP
  • 31,4 millions de tonnes des ménages (dont 21.9 t d'ordures ménagères, le reste étant les encombrants et les déchets verts)
  • 14 millions de tonnes provenant des collectivités
  • 0,2 millions de tonnes des activités de soins 

Chaque Français a ainsi produit 360 kg de déchets d'ordures ménagères, une production annuelle qui a doublé en 40 ans. Mais attention!!! Ce chiffre cache une réalité: quand des entreprises produisent des déchets, c'est pour manufacturer des produits que nous utilisons, quand un agriculteur produit des déchets, c'est pour nous nourrir, quand un carrier produit des déchets, c'est pour construire nos bâtiments et nos routes... Il n'y a finalement qu'un infime quantité de déchets produits qui n'aient pas comme finalité les consommateurs que nous sommes. Il est donc bien naïf de s'imaginer que nous ne représentons que 360 kg.

Ma barquette que je vais jeter a forcément nécessité quelques grammes de déchets... Idem pour mon paquet de céréales ou de lessive... Au final, la totalité des déchets en France représente 9.500 tonnes de déchets par tête...

Il est donc fondamental de réduire ses déchets à la source... en les évitant!


Plus d'infos:

- "Les déchets en France - chiffres clés", ADEME (Sept. 2005). En cliquant sur ce lien de l'Ademe, une boîte de dialogue s'ouvrira directement vous proposant d'ouvrir ou d'enregistrer ce document en .pdf
- N'oubliez pas la rubrique "déchets" de ce blog!

jeudi, 20 avril 2006

Installation de panneaux solaires sur la Halle du marché de Saint-Denis

medium_halle_saint_denis.jpgPour rester dans l’habitat écologique (voir article d'hier "Hypergreen, le gratte-ciel écolo selon Lafarge"), saluons l’initiative de la ville de Saint-Denis (banlieue parisienne) qui a su saisir l’occasion lors de la restauration de la Halle du marché de la rendre plus écologique.

Ainsi, le Conseil Régional d’Ile-de-France a débloqué quelques 33.000 euros pour l’installation de 230 m² de panneaux solaires photovoltaïques sur le toit de la halle et 15.000 euros pour construire en sous-sol des cuves de récupération d'eaux pluviales qui serviront au nettoyage des sols et des voiries après chaque marché ainsi qu'aux chasses d'eau des toilettes.

Au final, entre 25 et 30 000 kWh d'énergie électrique devraient être produits par an, soit plus que nécessaire, le surplus devant être revendu à EDF.

Source : Magazine du Conseil Régional Ile-de-France n°2 (décembre 2005) - Photo issue du site de la ville