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vendredi, 24 mars 2006

L’alliance pour la planète

"Ensemble, nous représentons une force citoyenne capable d’inverser la tendance, d’inventer et de construire un nouveau pouvoir et un autre avenir" (Manifeste de l’Alliance)


Face à la situation environnementale catastrophique de notre planète et confrontées aux difficultés de mettre en œuvre des actions pour enrayer le processus, les ONG ont admis avoir atteint leur seuil d’efficacité. Il devenait donc nécessaire et urgent de faire émerger une vision et un discours cohérents, d’unir leurs forces, leur pouvoir et leur capacité d’action.

A cette fin, une cinquantaine d’ONG viennent de créer une plateforme de mobilisation : l’Alliance, officiellement lancée le 22 mars, qui se veut être "un tremplin de propositions et d’initiatives, qui vise à donner plus de poids, de résonance et d’efficacité à leurs actions". Toutefois, chaque ONG conserve son identité et sa stratégie particulière, chacune étant d’ailleurs libre de soutenir ou non une action donnée.

Du WWF à Greenpeace, du Comité 21 à la Fondation Nicolas Hulot, mais aussi la CFDT ou le Conseil National de l’Ordre des Architectes... ces associations vont pouvoir utiliser cet outil pour se rencontrer, débattre et formuler des propositions. Ainsi fédérées autour de thématiques précises, elles formeront un véritable contrepouvoir composé d’une seule et même voix citoyenne pour contrecarrer les lobbies industriels et faire pression sur les politiques.

La première action portera sur le thème "Quelle France pour 2012" pour interpeller les candidats aux présidentielles de 2007. Et je ne peux m’empêcher, pour finir, de citer un sondage mentionné lors de la réunion du Comité de Pilotage (11 janvier 2006) pour le lancement de l’Alliance (*):

"Il est à noter que les ONG sont populaires, le nombre d’adhérents du WWF dépasse ceux de l’UMP, et celui de Greenpeace ceux du PS".

(*) Je précise néanmoins que je n’ai pas vérifié ces données

Site officiel de l’Alliance : http://www.lalliance.fr/

mercredi, 22 mars 2006

Immeuble ecologique aux murs solaires

Economer l'énergie grâce à des murs solaires? C'est possible! En effet, la société japonaise Shimizu et le géant de l’électronique Sharp vont lancer la construction d’un immeuble écologique abritant des bureaux à Matsudo, dans la préfecture de Chiba (à l’est de Tokyo).

La particularité de ce bâtiment aux matériaux transparents est de pouvoir stocker la lumière du jour pour la restituer ensuite durant la nuit. Le système repose sur l’utilisation d’un type de verre spécifique, intégrant 80 panneaux solaires ultra-minces (60 x 100 x 1.6 cm) contenant une couche de silicone (2 microns d'épaisseur) et 320 petites LED (diodes) par panneaux émettant une lumière blanc-bleuté. Au final, ces murs devraient pouvoir convertir 7% de l’énergie solaire en électricité (un rendement classique pour des cellules photovoltaïques au silicium) et illuminer le bâtiment pendant environ 4h30 la nuit.

Sources: New Scientist (février 2006) et Le bulletin électronique du 28 février 2006 (veille technologique internationale)

mardi, 21 mars 2006

Journée internationale de la forêt

Aujourd'hui, c'est la journée internationale de la forêt. Sans doute peu de citoyens en ont entendu parler. Il faut avouer que les problèmes de déforestation ou d'exploitation forestière intensive n'attendent pas franchement une date anniversaire pour saccager les forêts et autres mangroves... Dommage cependant de ne pas saisir l'occasion de cette journée spéciale (instaurée tout de même depuis 1970 par la FAO - la Food and Agricultural Organisation) pour faire quelques rappels.
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Toujours est-il que j'en profiterai pour relayer la campagne du WWF "Je dis non au bois illégal":
  • Parce que 50 % du couvert forestier a disparu depuis la dernière glaciation,
  • Parce que 200 000 hectares de forêts tropicales sont détruites ou dégradées chaque semaine,
  • Parce qu’une grande partie des forêts tropicales est exploitée illégalement,
  • Parce que la France est le troisième importateur européen de bois tropicaux (et 40% des importations seraient illégales),
  • Et parce qu’on estime à près de 40 % les importations de bois tropicaux en France issus de l’exploitation illégale,
Dites non au bois illégal en faisant le bon choix lors de vos achats. Pour cela, privilégiez autant que possible du bois certifié FSC (voir l'article du blog sur le label FSC). Ce label garantit que le bois répond à une série d'exigences en terme de gestion forestière, y compris dans la gestion des essences rares (très important dès lors que beaucoup de bois exotique sont disponibles à l'achat en Europe).
 
Cependant, il n'est pas toujours facile de trouver du bois labellisé. Vérifiez donc que l’espèce n’est pas menacée (voir lien ci-dessous pour obtenir la liste), que le produit présente des garanties de traçabilité et de légalité (logo TFT ou démarche d’amélioration de l’entreprise via les membres du réseau FTN du WWF) et que le bois ne provient pas d’un pays à risque.
Pour accéder au site officiel de la campagne: cliquez ici.

lundi, 20 mars 2006

Bruit à l'école et troubles du langage

"En terme de bruit, une journée à l'école équivaut à une journée près d'une autoroute."

Si le constat est assez inquiétant en soi au vu du stress que peut engendrer le bruit, une autre conséquence est encore plus inquiétante: ce bruit à l'école (pouvant atteindre 60 à 90 dB) peut entraîner des troubles du langage appelés dysphasies, résultant d'une mauvaise perception des sons.

Les recherches ont été menées par le CHU de Marseilles et deux laboratoires de psychologie cognitive (le LPC de l'Université d'Aix-Marseille-I et le LPE de l'Université de Paris-V). Les chercheurs ont montré pour la première fois le rôle joué par l'ambiance sonore dans la compréhension des mots (donc l'apprentissage du langage). Alors que les enfants souffrant de dysphasie ne présentent aucune altération de leur système auditif, 90% perçoivent en moyenne 20% moins bien que les autres, confrontés à une difficulté spécifique à résister à l'appauvrissement de l'information de la parole induit par le bruit.

L'apprentissage de la lecture et l'écriture est alors rendus plus difficile, les enfants dysphasiques devenant dyslexiques au début de leur scolarité. Or, rappelons que le bruit est une des principales nuisances environnementales mise en avant par les Européens - un facteur qui, malheureusement, semble prendre de plus en plus d'ampleur.

Pour avoir longtemps habité à proximité d'une crèche, j'ai pu observer année après année une augmentation du niveau sonore: les puéricultrices crient de plus en plus forts, les enfants aussi, les petits ne savent plus jouer tranquillement et les moments de calme semblent de plus en plus rares.

Au vu des résultats de ces recherches, nous pouvons légitimement nous inquiéter sur les impacts de cet environnement sonore dans lequel nous plaçons nos enfants toujours plus jeunes. Il ne manque plus que la création de crèches spéciales garantissant aux plus jeunes générations un niveau sonore limité, comme pour les casques de baladeurs...


Source: Pnas (Proceedings of the National Academy of Sciences), 27 sept. 2005, vol.102 n°39 

jeudi, 16 mars 2006

Forum mondial de l'eau - Mexico

A l'heure où le 4ème Forum Mondial de l'eau vient de démarrer à Mexico (voir site officiel), j'en profiterai pour rappeler quelques données clefs, histoire de prendre conscience des enjeux...

  • Seulement 0.65% de l'eau présente sur Terre peut être utilisée (3% des ressources d'eau douce)
  • 68% de cette eau est utilisée pour l'agriculture, 22% pour l'industrie et 10% pour les besoins individuels
  • Ces besoins individuels représentent 157 litres d'eau en France par habitant et par jour: 45L pour les WC, 30L pour la toilette + 20L pour les soins corporels et les lavages à la main, 29L pour le linge, 23L pour la boisson et la cuisine, 4L pour le lave vaisselle et enfin, 6L pour le reste.
  • 1 milliard d'être humain n'ont pas accès à l'eau potable et vivent donc avec moins de 30L d'eau par jour (le minimum dit "vital").

Alors, pour préserver nos ressources, par respect pour ce milliard d'individus devant parcourir des kilomètres pour atteindre les sources d'eau douce, pour économiser l'énergie (qui sert à recycler les eaux usées), pour protéger nos écosystèmes... pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, NE GACHEZ PAS L'EAU.

Chaque litre compte. Votre voisin s'endort sous la douche pendant 30mn en faisant couler l'eau? Vous apprenez que l'industrie du coin consomme 3 fois plus d'eau que normal... et vous vous demandez pourquoi vous vous casseriez la tête à faire des efforts? Dites moi, sous prétexte que des grands patrons touchent plusieurs millions d'euros par an, trouveriez vous normal que l'on vous sucre soudainement 100 € par mois sur votre salaire? Non? Alors vous voyez bien que lorsqu'une ressource compte à vos yeux, il n'y a pas de petites économies. Et des millions de petits épargnants bâtissent des fortunes.


Je vous invite à consulter la rubrique de ce blog sur l'eau
(sources: Guides Nature & Découverte "l'Ecocitoyen", le World Resource Institute et le site du Forum Mondial de l'Eau).

mercredi, 15 mars 2006

Piles rechargeables et chargeur: comment choisir?

Pour limiter les déchets, la consommation des ressources et le rejet de produits toxiques, il est essentiel de bannir au maximum tout usage de piles non rechargeables. Cela sous-entend de favoriser les appareils pouvant être directement branchés sur secteur ou dotés d’accumulateurs rechargeables. Seulement voilà, lorsqu’il s’agit de votre téléphone ou votre ordinateur portable, rien de plus facile car la batterie est incorporée… mais pour votre souris sans fil, votre lampe de poche et une foultitude de petits appareils électroniques, comment choisir ses piles rechargeables et ses chargeurs? Voici donc quelques éléments pour vous guider dans vos choix.


La composition des piles rechargeables (ou accus)
Les plus courants à l’heure actuelle sont les accus "Ni-Cd" et les "Ni-MH".

Les accus Ni-Cd (Nickel-Cadmium) commencent à dater. Moins chers que les accus Ni-MH (Nickel-Hydrure métallique), ils durent aussi beaucoup moins longtemps (moins d’énergie pouvant être emmagasinée). Plus embêtant, il faut les décharger à fond régulièrement pour conserver leur capacité. Par contre, ils se déchargent peu dans le temps (contrairement aux accus Ni-MH).

Les accus Ni-MH durent plus longtemps et peuvent être rechargés en quelques heures… mais 1 ou 2 mois suffisent parfois pour qu’ils se déchargent.

Quelle capacité?
La capacité diffère également, allant généralement de 1000 mAh à 2300 mAh pour des piles AA. En théorie, plus une capacité est élevée, plus votre pile durera longtemps. Néanmoins, ces chiffres ne sont qu’indicatifs car basés sur des tests du fabriquant. Il se peut donc qu’en utilisation réelle, l’autonomie d’un accu de 1600 mAh égalera quasiment celle d’un accu de 1800 mAh. Selon vos besoins, l’investissement dans des accus aux capacités énormes ne sera donc pas forcément justifié. Mais évitez les faibles capacités, vous serez obligés de charger souvent…

Choix du chargeur
C'est le plus dur car les prix varient d’un facteur 10. Pourquoi de tels écarts ? Il y a 3 critères de bases à retenir absolument : les piles prises en charges, la rapidité de chargement et les témoins de fin de chargement.

Les piles prises en charge : si opter pour des piles Ni-MH est presque une évidence à l’heure actuelle, les chargeurs ne gèrent pas cependant n’importe quelle capacité. Attention donc d'en choisir un adapté aux piles (et vice versa). Ensuite, certains acceptent aussi bien des piles AA, AAA ou pile 9V, ce qui multiplie les possibilités.

La rapidité de chargement : il existe une très grande variation, de moins d'une heure à plus de 10h. Or, il faut savoir que dès que la pile est totalement rechargée, sa température se met à brusquement augmenter. Il est alors primordial que le chargement stoppe, sous peine d’abîmer votre pile et réduire sa durée de vie. Evidemment, pour un chargeur ultra rapide (moins d’une heure), le temps dont vous disposez une fois le chargement terminé avant de détériorer votre accus n’est que de quelques secondes. D’où des dispositifs d’arrêt automatique.

Aïe, c’est maintenant qu’il va falloir vous concentrer…

Les témoins de fin de charge
C’est le critère le plus important, la variation des prix reposant essentiellement sur la complexité des dispositifs électroniques permettant d'arrêter la charge au bon moment.

A commencer par les chargeurs qui n’ont aucun dispositif: très très lent (plus de 10h), les risques qu'ils détériorent vos accus sont limités (il faudrait laisser vos piles plusieurs jours branchées pour cela) mais vous n’avez comme seule indication de chargement que votre "pifomètre".

Chargeur à minuterie ("chargeur à timer") : ce sont des chargeurs pour lesquels le temps de charge a été estimé et prédéfini (en se basant sur des accus totalement déchargés). Généralement, il est déconseillé d’utiliser des accus de marque différente que celle du chargeur – une forme de fidélisation forcée. Dans le cas contraire, vos accus risquent d’être sous ou surchargés… en restant conscient toutefois que le temps de chargement des piles d’origine peut différer du temps moyen estimé. Mais le résultat est toujours le même : vous risquez de détériorer vos accus, surtout si le temps de chargement annoncé est rapide. Bannissez à tout prix les chargeurs rapides (moins d'une heure) avec un timer.

Enfin, vous avez des chargeurs à arrêt par détection de fin (souvent appelés "à delta peak" ou noté "-dV" ou "-deltaV"): dotés de capteurs (tension et température), ils détectent l’instant où le chargement est terminé. Une électronique qui a son coût… d’autant que l’idéal est d’avoir un petit circuit par accu – ce qui n’est pas toujours le cas: on trouve des chargeurs avec 1 circuit pour 2 ou même 4 accus, alors que les piles n'ont pas forcément les mêmes caractéristiques (certaines peuvent être défectueuses); ensuite, si vous utilisez un ou trois accus en même temps, cela vous compliquera la vie… De très bons chargeurs sont disponibles pour 45€.


Mentionnons qu’il existe aussi des chargeurs solaires et des accus à technologie ‘IC-3’ intégrant leur propre système de contrôle de charge, ce qui permet de les recharger en 15mn sans danger, moyennant un chargeur spécifique.

Quel que soit votre choix, un principe demeure. Ne laissez jamais un chargeur branché en votre absence et s’il semble chauffer anormalement, débranchez le immédiatement. Et surtout, le jour où vous utilisez des piles jetables pour parer à une urgence ou quand vos accus sont morts : RECYCLEZ LES !

Pour plus d’info sur les accus, voir le site internet "Le monde des accus rechargeables [MàJ 15/4/2011: attention, ce site n'est plus mis à jour depuis 2006]

mardi, 14 mars 2006

Arrosage : économisez l'eau

Le printemps arrive, il fait encore froid, mais la sécheresse plane au dessus de nos têtes (voir l'article du blog "Réchauffement climatique en France"). Or, à tous les jardiniers et autres petites mains vertes amoureux des plantes, l'arrosage peut être une source non négligeable de gâchi d'eau.Il convient donc de prendre quelques mesures pour rentabiliser chaque litre d'eau consommé:

  • Arrosez un bon coup de temps en temps plutôt que très souvent en petite quantité (l'eau est plus absorbée par les racines et cela limite également l'évapotranspiration);
  • Dirigez l'eau au pied de la plante et non au milieu des feuillages (cela brûle les feuilles, surtout lorsque la plante est exposée au soleil) en la faisant couler lentement (la terre absorbe mieux l'eau ainsi). Si la terre est sèche, arrosez un petit peu, attendez puis arrosez à nouveau pour permettre à l'eau de mieux pénétrer;
  • Arrosez tôt le matin (éventuellement tard le soir) à l'approche de l'été pour éviter les pertes d'eau s'évaporant et pour ne pas griller vos plantes (les gouttelettes jouant alors le rôle de miroir concentrant les rayons du soleil);
  • Récyclez l'eau utilisée pour laver vos légumes, vos eaux de cuisson (y compris celle des oeufs - mais pas celle des pommes de terre), l'eau d'aquariums, de dégivrage de votre frigo...
  • Evitez les plantes grandes consommatrices d'eau si vous habitez dans une zone chaude. Choississez des espèces adaptées au climat de votre région.
  • Enfin, lorsque vos plantes sont en pots, évitez de multiplier les petits pots où l'eau s'évapore plus rapidement. Privilégiez autant que possible de mettre plusieurs plantes dans de grands bacs. Vous pouvez aussi installer des coupes-vent qui éviteront le dessèchement des plantes.

Enfin, tâchez au maximum de faire pousser des plantes locales, évitez les plantes exotiques, qui sont parfois importées ou qui peuvent déséquilibrer les ecosystèmes (car elles finissent parfois par envahir la nature - voir l'article du blog "Espèces envahissantes"). Bon jardinage!

jeudi, 09 mars 2006

Démarche éco-responsable des entreprises pour le papier

Les entreprises et les administrations se rendent-elles compte des économies qu’elles réaliseraient en adoptant une démarche éco-responsable à l’égard du papier ? Plus de 400 millions d’euros par an sont dépensés en impressions inutiles dans les entreprises françaises (soit l’équivalent de près de 1,2 million d’arbres).

Or, une tonne de papier équivaut à 1 à 2 tonnes de bois, entre 5 et 15 m3 d’eau (soit 15.000 packs de lait) et près de 80 kg de chlore gazeux pour blanchir le papier. Il faut également garder en mémoire que l’industrie papetière est une des industries les plus polluantes, produisant de grandes quantités de chlore (10% s’échappe dans la nature) et grande consommatrice d’énergie (émettant des gaz à effet de serre - voir article du blog "Effet de serre et couche d’ozone").

Rien qu’en France, 8.9 millions de tonnes de bois sont consommées à cette fin pour produire 10.2 millions de tonnes de papier-carton (données 2004), auxquelles il faut ajouter le papier consommé et non produit en France. Au final, pas moins de 180 kg de papier par habitant et par an  sont consommés.


Les entreprises étant grande consommatrice de papier, elles ont donc un rôle majeur pour limiter le gâchis et adopter une démarche éco-responsable pour le papier devient fondamental. Cela suppose :

1/ Diminuer la consommation de papier
- Favoriser l’impression recto-verso (privilégier l’achat d’imprimantes et de photocopieurs dotés de cette fonction ou imprimer les pages paires, puis les pages impaires après retournement du papier) ;
- Diminuer le nombre d’impressions (éviter les multicopies inutiles, les impressions pour 3 lignes d’email, l’impression de tout un document pour 3 pages intéressantes…) ;

2/ Diminuer la production de papier non recyclé
- Récupérer le papier (tri sélectif) pour le recycler
- Acheter du papier recyclé à la blancheur non éclatante (réserver le papier bien blanc pour des impressions d’illustrations par exemple). Celui-ci ne coûte pas forcément plus cher (les surcoûts sont d'ailleurs liés à une demande encore peu élevés et non au coût de production à la sortie d'usine) et il peut être aussi blanc que les autres.

3/ Former le personnel (apprendre à sélectionner les pages avant impression, à imprimer 2 pages sur 1, à trier son papier…).


Je vous recommande vivement la lecture du "Guide de l’achat public éco-responsable – achat de papier à copier et de papier graphique" publié en 2005 par le GPEM/DDEN (Groupe permanent d’étude des marchés "développement durable, environnement"). Vous y trouverez notamment en partie 3 (p.26) des exemples pour les cahiers des charges très utiles non seulement pour les achats publics mais également pour toutes les entreprises.


Sources:
- Enquête Ipsos/Lexmark d'avril 2005

mercredi, 08 mars 2006

Apprendre en s'amusant: les régions polaires

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Ce blog aime particulièrement mettre en avant les sources disponibles sur internet pour sensibiliser les enfants à l'environnement (voir la rubrique "éducation citoyenne" de ce blog). Il faut dire que ce ne sont pas les initiatives qui manquent, mais malheureusement, beaucoup sont en anglais.

L'International Polar Foundation (Fondation Polaire Internationale) a mis en ligne un site éducatif passionnant: "EducaPoles", entièrement traduit en français (ce qui n'est pas le cas du site de la fondation). De nombreuses activités sont disponibles, des jeux, des outils pédagogiques pour les enseignants, des animations... pour tout savoir sur les régions polaires: le climat, la faune, les méthodes d'exploration, le cycle de l'eau...

D'ailleurs, ce site ne devrait pas n'intéresser que les enfants... Bon surf! 

mardi, 07 mars 2006

Camions propres

Bien que les transports de marchandises (essentiellement par camions) génèrent près de 40% des émissions liées aux transports, les véhicules lourds semblent échapper à quasiment tout contrôle… En effet, les politiques actuelles ont une fâcheuse tendance à se focaliser sur les voitures particulières (également grandes sources d’émissions), encourageant les technologies plus propres, les carburants alternatifs et plus directement la restriction de l’usage de l’automobile.

Or, hormis les bus roulant au biocarburant ou quelques rares camions-bennes électriques ou hybrides, les camions propres font encore figure d’exception. Pourtant, selon l’Ademe, 50% des transports de marchandises concernent des trajets longue distance, 38% la distribution urbaine et 12% des trajets interurbains tandis que d’autres modes de transport (train, bateau) pourraient être mis à contribution, notamment pour les longs trajets.

Ainsi, des analyses ont montré que pour le transport de déchets, de matières premières ou de conteneurs, un trafic annuel de 100.000 tonnes par péniches permettrait d'éviter la circulation de 4000 camions soit autant de gain en CO2 et autres polluants. Selon l'ADEME, un poids lourds émet 79 g de CO2 par tonnes transportées et par km parcouru, la voie d'eau en émet 37,68 g/t/km et le train 6,1 g/t/km.

Pour illustrer ce principe, la société "Les Quais du bâtiment" s’est lancée dans la valorisation des déchets du bâtiment au travers de la création de 7 pôles de collecte le long du Rhône. Les déchets sont ensuite acheminés par péniche au centre de valorisation d’Avignon. Ce système limite au maximum l’usage de poids lourds, qui n'ont plus qu'à effectuer les transferts des chantiers aux pôles de collecte. Après 3 ans, ce fonctionnement a permis d’économiser plus de 2,7 millions de km (soit 65 tep – tonne équivalent carbone – émis par an en moins), accompagnés d’une baisse des coûts et un meilleur taux de valorisation des déchets.