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lundi, 20 mars 2006

Bruit à l'école et troubles du langage

"En terme de bruit, une journée à l'école équivaut à une journée près d'une autoroute."

Si le constat est assez inquiétant en soi au vu du stress que peut engendrer le bruit, une autre conséquence est encore plus inquiétante: ce bruit à l'école (pouvant atteindre 60 à 90 dB) peut entraîner des troubles du langage appelés dysphasies, résultant d'une mauvaise perception des sons.

Les recherches ont été menées par le CHU de Marseilles et deux laboratoires de psychologie cognitive (le LPC de l'Université d'Aix-Marseille-I et le LPE de l'Université de Paris-V). Les chercheurs ont montré pour la première fois le rôle joué par l'ambiance sonore dans la compréhension des mots (donc l'apprentissage du langage). Alors que les enfants souffrant de dysphasie ne présentent aucune altération de leur système auditif, 90% perçoivent en moyenne 20% moins bien que les autres, confrontés à une difficulté spécifique à résister à l'appauvrissement de l'information de la parole induit par le bruit.

L'apprentissage de la lecture et l'écriture est alors rendus plus difficile, les enfants dysphasiques devenant dyslexiques au début de leur scolarité. Or, rappelons que le bruit est une des principales nuisances environnementales mise en avant par les Européens - un facteur qui, malheureusement, semble prendre de plus en plus d'ampleur.

Pour avoir longtemps habité à proximité d'une crèche, j'ai pu observer année après année une augmentation du niveau sonore: les puéricultrices crient de plus en plus forts, les enfants aussi, les petits ne savent plus jouer tranquillement et les moments de calme semblent de plus en plus rares.

Au vu des résultats de ces recherches, nous pouvons légitimement nous inquiéter sur les impacts de cet environnement sonore dans lequel nous plaçons nos enfants toujours plus jeunes. Il ne manque plus que la création de crèches spéciales garantissant aux plus jeunes générations un niveau sonore limité, comme pour les casques de baladeurs...


Source: Pnas (Proceedings of the National Academy of Sciences), 27 sept. 2005, vol.102 n°39 

jeudi, 16 mars 2006

Forum mondial de l'eau - Mexico

A l'heure où le 4ème Forum Mondial de l'eau vient de démarrer à Mexico (voir site officiel), j'en profiterai pour rappeler quelques données clefs, histoire de prendre conscience des enjeux...

  • Seulement 0.65% de l'eau présente sur Terre peut être utilisée (3% des ressources d'eau douce)
  • 68% de cette eau est utilisée pour l'agriculture, 22% pour l'industrie et 10% pour les besoins individuels
  • Ces besoins individuels représentent 157 litres d'eau en France par habitant et par jour: 45L pour les WC, 30L pour la toilette + 20L pour les soins corporels et les lavages à la main, 29L pour le linge, 23L pour la boisson et la cuisine, 4L pour le lave vaisselle et enfin, 6L pour le reste.
  • 1 milliard d'être humain n'ont pas accès à l'eau potable et vivent donc avec moins de 30L d'eau par jour (le minimum dit "vital").

Alors, pour préserver nos ressources, par respect pour ce milliard d'individus devant parcourir des kilomètres pour atteindre les sources d'eau douce, pour économiser l'énergie (qui sert à recycler les eaux usées), pour protéger nos écosystèmes... pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, NE GACHEZ PAS L'EAU.

Chaque litre compte. Votre voisin s'endort sous la douche pendant 30mn en faisant couler l'eau? Vous apprenez que l'industrie du coin consomme 3 fois plus d'eau que normal... et vous vous demandez pourquoi vous vous casseriez la tête à faire des efforts? Dites moi, sous prétexte que des grands patrons touchent plusieurs millions d'euros par an, trouveriez vous normal que l'on vous sucre soudainement 100 € par mois sur votre salaire? Non? Alors vous voyez bien que lorsqu'une ressource compte à vos yeux, il n'y a pas de petites économies. Et des millions de petits épargnants bâtissent des fortunes.


Je vous invite à consulter la rubrique de ce blog sur l'eau
(sources: Guides Nature & Découverte "l'Ecocitoyen", le World Resource Institute et le site du Forum Mondial de l'Eau).

mercredi, 15 mars 2006

Piles rechargeables et chargeur: comment choisir?

Pour limiter les déchets, la consommation des ressources et le rejet de produits toxiques, il est essentiel de bannir au maximum tout usage de piles non rechargeables. Cela sous-entend de favoriser les appareils pouvant être directement branchés sur secteur ou dotés d’accumulateurs rechargeables. Seulement voilà, lorsqu’il s’agit de votre téléphone ou votre ordinateur portable, rien de plus facile car la batterie est incorporée… mais pour votre souris sans fil, votre lampe de poche et une foultitude de petits appareils électroniques, comment choisir ses piles rechargeables et ses chargeurs? Voici donc quelques éléments pour vous guider dans vos choix.


La composition des piles rechargeables (ou accus)
Les plus courants à l’heure actuelle sont les accus "Ni-Cd" et les "Ni-MH".

Les accus Ni-Cd (Nickel-Cadmium) commencent à dater. Moins chers que les accus Ni-MH (Nickel-Hydrure métallique), ils durent aussi beaucoup moins longtemps (moins d’énergie pouvant être emmagasinée). Plus embêtant, il faut les décharger à fond régulièrement pour conserver leur capacité. Par contre, ils se déchargent peu dans le temps (contrairement aux accus Ni-MH).

Les accus Ni-MH durent plus longtemps et peuvent être rechargés en quelques heures… mais 1 ou 2 mois suffisent parfois pour qu’ils se déchargent.

Quelle capacité?
La capacité diffère également, allant généralement de 1000 mAh à 2300 mAh pour des piles AA. En théorie, plus une capacité est élevée, plus votre pile durera longtemps. Néanmoins, ces chiffres ne sont qu’indicatifs car basés sur des tests du fabriquant. Il se peut donc qu’en utilisation réelle, l’autonomie d’un accu de 1600 mAh égalera quasiment celle d’un accu de 1800 mAh. Selon vos besoins, l’investissement dans des accus aux capacités énormes ne sera donc pas forcément justifié. Mais évitez les faibles capacités, vous serez obligés de charger souvent…

Choix du chargeur
C'est le plus dur car les prix varient d’un facteur 10. Pourquoi de tels écarts ? Il y a 3 critères de bases à retenir absolument : les piles prises en charges, la rapidité de chargement et les témoins de fin de chargement.

Les piles prises en charge : si opter pour des piles Ni-MH est presque une évidence à l’heure actuelle, les chargeurs ne gèrent pas cependant n’importe quelle capacité. Attention donc d'en choisir un adapté aux piles (et vice versa). Ensuite, certains acceptent aussi bien des piles AA, AAA ou pile 9V, ce qui multiplie les possibilités.

La rapidité de chargement : il existe une très grande variation, de moins d'une heure à plus de 10h. Or, il faut savoir que dès que la pile est totalement rechargée, sa température se met à brusquement augmenter. Il est alors primordial que le chargement stoppe, sous peine d’abîmer votre pile et réduire sa durée de vie. Evidemment, pour un chargeur ultra rapide (moins d’une heure), le temps dont vous disposez une fois le chargement terminé avant de détériorer votre accus n’est que de quelques secondes. D’où des dispositifs d’arrêt automatique.

Aïe, c’est maintenant qu’il va falloir vous concentrer…

Les témoins de fin de charge
C’est le critère le plus important, la variation des prix reposant essentiellement sur la complexité des dispositifs électroniques permettant d'arrêter la charge au bon moment.

A commencer par les chargeurs qui n’ont aucun dispositif: très très lent (plus de 10h), les risques qu'ils détériorent vos accus sont limités (il faudrait laisser vos piles plusieurs jours branchées pour cela) mais vous n’avez comme seule indication de chargement que votre "pifomètre".

Chargeur à minuterie ("chargeur à timer") : ce sont des chargeurs pour lesquels le temps de charge a été estimé et prédéfini (en se basant sur des accus totalement déchargés). Généralement, il est déconseillé d’utiliser des accus de marque différente que celle du chargeur – une forme de fidélisation forcée. Dans le cas contraire, vos accus risquent d’être sous ou surchargés… en restant conscient toutefois que le temps de chargement des piles d’origine peut différer du temps moyen estimé. Mais le résultat est toujours le même : vous risquez de détériorer vos accus, surtout si le temps de chargement annoncé est rapide. Bannissez à tout prix les chargeurs rapides (moins d'une heure) avec un timer.

Enfin, vous avez des chargeurs à arrêt par détection de fin (souvent appelés "à delta peak" ou noté "-dV" ou "-deltaV"): dotés de capteurs (tension et température), ils détectent l’instant où le chargement est terminé. Une électronique qui a son coût… d’autant que l’idéal est d’avoir un petit circuit par accu – ce qui n’est pas toujours le cas: on trouve des chargeurs avec 1 circuit pour 2 ou même 4 accus, alors que les piles n'ont pas forcément les mêmes caractéristiques (certaines peuvent être défectueuses); ensuite, si vous utilisez un ou trois accus en même temps, cela vous compliquera la vie… De très bons chargeurs sont disponibles pour 45€.


Mentionnons qu’il existe aussi des chargeurs solaires et des accus à technologie ‘IC-3’ intégrant leur propre système de contrôle de charge, ce qui permet de les recharger en 15mn sans danger, moyennant un chargeur spécifique.

Quel que soit votre choix, un principe demeure. Ne laissez jamais un chargeur branché en votre absence et s’il semble chauffer anormalement, débranchez le immédiatement. Et surtout, le jour où vous utilisez des piles jetables pour parer à une urgence ou quand vos accus sont morts : RECYCLEZ LES !

Pour plus d’info sur les accus, voir le site internet "Le monde des accus rechargeables [MàJ 15/4/2011: attention, ce site n'est plus mis à jour depuis 2006]

mardi, 14 mars 2006

Arrosage : économisez l'eau

Le printemps arrive, il fait encore froid, mais la sécheresse plane au dessus de nos têtes (voir l'article du blog "Réchauffement climatique en France"). Or, à tous les jardiniers et autres petites mains vertes amoureux des plantes, l'arrosage peut être une source non négligeable de gâchi d'eau.Il convient donc de prendre quelques mesures pour rentabiliser chaque litre d'eau consommé:

  • Arrosez un bon coup de temps en temps plutôt que très souvent en petite quantité (l'eau est plus absorbée par les racines et cela limite également l'évapotranspiration);
  • Dirigez l'eau au pied de la plante et non au milieu des feuillages (cela brûle les feuilles, surtout lorsque la plante est exposée au soleil) en la faisant couler lentement (la terre absorbe mieux l'eau ainsi). Si la terre est sèche, arrosez un petit peu, attendez puis arrosez à nouveau pour permettre à l'eau de mieux pénétrer;
  • Arrosez tôt le matin (éventuellement tard le soir) à l'approche de l'été pour éviter les pertes d'eau s'évaporant et pour ne pas griller vos plantes (les gouttelettes jouant alors le rôle de miroir concentrant les rayons du soleil);
  • Récyclez l'eau utilisée pour laver vos légumes, vos eaux de cuisson (y compris celle des oeufs - mais pas celle des pommes de terre), l'eau d'aquariums, de dégivrage de votre frigo...
  • Evitez les plantes grandes consommatrices d'eau si vous habitez dans une zone chaude. Choississez des espèces adaptées au climat de votre région.
  • Enfin, lorsque vos plantes sont en pots, évitez de multiplier les petits pots où l'eau s'évapore plus rapidement. Privilégiez autant que possible de mettre plusieurs plantes dans de grands bacs. Vous pouvez aussi installer des coupes-vent qui éviteront le dessèchement des plantes.

Enfin, tâchez au maximum de faire pousser des plantes locales, évitez les plantes exotiques, qui sont parfois importées ou qui peuvent déséquilibrer les ecosystèmes (car elles finissent parfois par envahir la nature - voir l'article du blog "Espèces envahissantes"). Bon jardinage!

jeudi, 09 mars 2006

Démarche éco-responsable des entreprises pour le papier

Les entreprises et les administrations se rendent-elles compte des économies qu’elles réaliseraient en adoptant une démarche éco-responsable à l’égard du papier ? Plus de 400 millions d’euros par an sont dépensés en impressions inutiles dans les entreprises françaises (soit l’équivalent de près de 1,2 million d’arbres).

Or, une tonne de papier équivaut à 1 à 2 tonnes de bois, entre 5 et 15 m3 d’eau (soit 15.000 packs de lait) et près de 80 kg de chlore gazeux pour blanchir le papier. Il faut également garder en mémoire que l’industrie papetière est une des industries les plus polluantes, produisant de grandes quantités de chlore (10% s’échappe dans la nature) et grande consommatrice d’énergie (émettant des gaz à effet de serre - voir article du blog "Effet de serre et couche d’ozone").

Rien qu’en France, 8.9 millions de tonnes de bois sont consommées à cette fin pour produire 10.2 millions de tonnes de papier-carton (données 2004), auxquelles il faut ajouter le papier consommé et non produit en France. Au final, pas moins de 180 kg de papier par habitant et par an  sont consommés.


Les entreprises étant grande consommatrice de papier, elles ont donc un rôle majeur pour limiter le gâchis et adopter une démarche éco-responsable pour le papier devient fondamental. Cela suppose :

1/ Diminuer la consommation de papier
- Favoriser l’impression recto-verso (privilégier l’achat d’imprimantes et de photocopieurs dotés de cette fonction ou imprimer les pages paires, puis les pages impaires après retournement du papier) ;
- Diminuer le nombre d’impressions (éviter les multicopies inutiles, les impressions pour 3 lignes d’email, l’impression de tout un document pour 3 pages intéressantes…) ;

2/ Diminuer la production de papier non recyclé
- Récupérer le papier (tri sélectif) pour le recycler
- Acheter du papier recyclé à la blancheur non éclatante (réserver le papier bien blanc pour des impressions d’illustrations par exemple). Celui-ci ne coûte pas forcément plus cher (les surcoûts sont d'ailleurs liés à une demande encore peu élevés et non au coût de production à la sortie d'usine) et il peut être aussi blanc que les autres.

3/ Former le personnel (apprendre à sélectionner les pages avant impression, à imprimer 2 pages sur 1, à trier son papier…).


Je vous recommande vivement la lecture du "Guide de l’achat public éco-responsable – achat de papier à copier et de papier graphique" publié en 2005 par le GPEM/DDEN (Groupe permanent d’étude des marchés "développement durable, environnement"). Vous y trouverez notamment en partie 3 (p.26) des exemples pour les cahiers des charges très utiles non seulement pour les achats publics mais également pour toutes les entreprises.


Sources:
- Enquête Ipsos/Lexmark d'avril 2005

mercredi, 08 mars 2006

Apprendre en s'amusant: les régions polaires

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Ce blog aime particulièrement mettre en avant les sources disponibles sur internet pour sensibiliser les enfants à l'environnement (voir la rubrique "éducation citoyenne" de ce blog). Il faut dire que ce ne sont pas les initiatives qui manquent, mais malheureusement, beaucoup sont en anglais.

L'International Polar Foundation (Fondation Polaire Internationale) a mis en ligne un site éducatif passionnant: "EducaPoles", entièrement traduit en français (ce qui n'est pas le cas du site de la fondation). De nombreuses activités sont disponibles, des jeux, des outils pédagogiques pour les enseignants, des animations... pour tout savoir sur les régions polaires: le climat, la faune, les méthodes d'exploration, le cycle de l'eau...

D'ailleurs, ce site ne devrait pas n'intéresser que les enfants... Bon surf! 

lundi, 06 mars 2006

Réchauffement climatique en France

medium_carte_france_precipitation.jpg
Source: météofrance
Lorsque le réchauffement climatique est évoqué (soit, pour rappel, une augmentation de la température moyenne à la surface terrestre +0.6°C en moins d'un siècle), difficile de saisir l'ampleur des dégâts à notre échelle de simple citoyen. Plutôt qu'un long discours, voici donc la carte des précipitations en France au mois de décembre 2005 ou, plus précisément, leur rapport à la "normale" (moyenne des précipitations en décembre sur les 30 dernières années).
Les zones en rouge indiquent des précipitations inférieures à la normale, celles en bleues sont supérieures. Vous remarquerez que la France rougeoit largement. Pour le mois de janvier 2006, c'est encore pire (voir la carte). Evidemment, comparer un ou deux mois par rapport à une moyenne sur 30 ans ne signifie pas grand chose en soi. C'est un peu comme prendre la canicule de 2003 comme référence des températures d'été, alors même que les étés suivants ont été bien plus supportables! Sauf... sauf que tous les scientifiques s'accordent à dire que l'été 2003 était un avant-goût des étés dans les années à venir. Et concernant les précipitations de cet hiver, elles sont révélatrices d'un phénomène de plus en plus récurrent: celui de prendre des mesures contre la sécheresse en plein hiver (arrêtés préfectoraux).
En fait, "le bilan de l'année 2005 a montré qu'une zone allant du sud de la Bretagne à la Provence avait connu des déficits en pluie représentant environ le tiers de la pluviométrie moyenne des cinquante dernières années." (Circulaire de Nelly Olin - réunion des comités départementaux sécheresse).
Il est grand temps d'agir...